Edition du Jeudi 07 Avril 2011
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RADAR Lâinstruction de la wilaya
Stationnement dans les rues dâAlger |
Une rĂ©cente instruction de la Direction des transports de la wilaya dâAlger vient dâĂȘtre adressĂ©e Ă la police chargĂ©e de la rĂ©gulation du trafic routier dans la capitale. Cette instruction lĂšve lâinterdiction de stationnement dans certaines ruelles. Selon un responsable de la wilaya dâAlger, cette mesure aura pour effet de fluidifier la circulation, au sens oĂč beaucoup dâautomobilistes, qui tournaient Ă la recherche dâun stationnement, trouveront plus facilement des endroits oĂč garer leur vĂ©hicule. De plus, cette mesure attĂ©nue un peu la tension sur les parkings de la capitale qui affichent souvent âcompletâ Ă peine la journĂ©e commencĂ©e. Il est vrai que lâinterdiction de stationnement dans certaines ruelles Ă©tait dictĂ©e par des considĂ©rations dâordre sĂ©curitaire. |
ActualitĂ© Pourquoi lâeuro flambe
Il sâest Ă©changĂ© hier Ă la bourse de lâinformel Ă 145 DA Par : FARID BELGACEM |
Les succursales de plusieurs banques publiques nâarrivent plus Ă assurer Ă leurs clients lâachat de devises, comme lâeuro et le dollar, mais surtout lâeuro. La raison : pĂ©nurie des imprimĂ©s et manque de liquiditĂ©s. ParallĂšlement, au marchĂ© informel, les cambistes dictent leur loi. CâĂ©tait prĂ©visible : lâeuro a atteint la barre de 141 DA (petites sommes) et 142 DA (grosses sommes) Ă la vente et 140 et 145 DA Ă lâachat au marchĂ© informel. Cette flambĂ©e âvoulueâ et âdictĂ©eâ par une conjoncture politique et Ă©conomique du pays nâest pas sans consĂ©quence sur les lobbies de lâĂ©conomie informelle aux abois depuis que la Banque dâAlgĂ©rie a dĂ©cidĂ© de prendre des dĂ©cisions restrictives pour faire face Ă un trafic Ă grande Ă©chelle qui obĂ©it Ă la seule logique dâune fuite des capitaux avĂ©rĂ©e. Dâautres mesures ont Ă©galement Ă©tĂ© prises, Ă titre de rappel Ă lâordre, Ă tous les niveaux pour contrĂŽler le flux de devises en circulation. Ainsi, dans les aĂ©roports comme dans les ports, et au niveau des frontiĂšres terrestres, les services des douanes exigent systĂ©matiquement la somme Ă dĂ©clarer et les documents y affĂ©rents. Faute de quoi, le dĂ©tenteur dâune somme supĂ©rieure Ă 500 euros, sans justificatif, sera soumis Ă la rĂ©glementation en vigueur. Câest-Ă -dire la saisie de lâargent et le paiement dâune amende. Et au pire des cas, si la somme est supĂ©rieure au seuil tolĂ©rĂ©, le mis en cause sera traduit devant la justice. Lundi dernier, la tension Ă©tait perceptible au marchĂ© de la devise. Les cambistes guettaient les passants Ă la chasse Ă lâeuro. Le dollar, autrefois trĂšs demandĂ©, nâest pas aussi sollicitĂ© que la monnaie europĂ©enne. Au niveau des succursales de plusieurs banques publiques, les chefs dâagence nâarrivent plus Ă assurer Ă leurs clients lâachat de devises, comme lâeuro et le dollar, mais surtout lâeuro. Évoquant la pĂ©nurie des imprimĂ©s spĂ©cifiques et exclusivement dĂ©livrĂ©s par la Banque dâAlgĂ©rie et le manque de liquiditĂ©s, les banques observent une panne sĂšche dans le change. Dans certaines succursales, les tableaux Ă©lectroniques de change de monnaies Ă©trangĂšres sont carrĂ©ment Ă©teints. ParallĂšlement, au marchĂ© informel, les cambistes dictent leur loi et les lobbies passent Ă la vitesse supĂ©rieure pour glaner le maximum de devises. Du tac au tac, la mĂšre des banques, sur instruction du ministĂšre des Finances et du gouvernement, impose un filtre pour juguler le phĂ©nomĂšne. DâoĂč la crise de âla Bourse dâAlgerâ et la panique qui sâen est suivie dans le segment de lâimport-import. À en croire certains cambistes rencontrĂ©s au square Port-SaĂŻd, âcette flambĂ©e ne va pas sâestomper dans lâimmĂ©diat. Il y a une vĂ©ritable crise de liquiditĂ©s chez les clients habituels qui prĂ©fĂšrent la rĂ©tention de la monnaie au lieu de la mettre sur le marchĂ©. En outre, il y a de grands rĂ©seaux basĂ©s dans les capitales europĂ©ennes qui interceptent de grosses sommes et les achĂštent Ă prix fort. C'est-Ă -dire que le change est dĂ©jĂ fait Ă notre dĂ©triment. Il y a quelque temps, on refusait le change des devises en piĂšces. Aujourdâhui, on accepte tout. Pourvu quâon maintient le capâ, nous avoue un cambiste vraisemblablement au fait des cours de lâeuro. Selon notre interlocuteur, les nouveaux cours de devises sont praticables mĂȘme dans les contrĂ©es Ă©loignĂ©es du pays Ă travers les circuits du marchĂ© informel. âAutrefois, les gens prĂ©fĂ©raient venir Ă Alger car le cours de lâeuro est assez Ă©levĂ©. Avec la crise, on retrouve le mĂȘme taux de change partout en AlgĂ©rieâ, nous dira encore notre interlocuteur. Lors de sa prestation tĂ©lĂ©visĂ©e, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait abordĂ© la surĂ©valuation de la devise sur le marchĂ© parallĂšle en pointant du doigt âla contrebande et le commerce illiciteâ. Il avait alors prĂ©cisĂ© que lâÉtat ne pouvait pas dĂ©clarer une guerre frontale contre cette pĂšgre prĂ©conisant, du coup, un dĂ©mantĂšlement progressif des filiĂšres de trafic de devises et de fuite des capitaux. Le message passĂ©, la Banque dâAlgĂ©rie, en premiĂšre ligne, ferme les vannes non sans causer des dĂ©gĂąts collatĂ©raux en privant des citoyens du droit au minimum de change tolĂ©rĂ© par la loi. Du discours Ă la mĂ©thode, lâĂ©tau semble se resserrer sur les lobbies de lâeuro. Place Ă la fermetĂ©, mais surtout Ă la transparence⊠FARID BELGACEM |
Actualité Vers des actions de protestation communes
Les grandes Ă©coles maintiennent le cap Par : MALIKA BEN |
Les Ă©tudiants des facultĂ©s de pharmacie dâAlger, de Blida et de Tizi Ouzou ont, de leur cĂŽtĂ©, tenu hier un sit-in devant le ministĂšre de lâEnseignement supĂ©rieur. La protestation estudiantine nâest pas finie. Les Ă©tudiants persistent et signent : pas de cours, pas de rĂ©pit tant que nos revendications ne sont pas satisfaites. Le spectre de lâannĂ©e blanche, brandi par ceux qui veulent pousser au retour dans les amphithĂ©Ăątres, nâinquiĂšte pas outre mesure les Ă©tudiants. Dâautant, justifie un des dĂ©lĂ©guĂ©s que âseuls les Ă©tudiants en fin de cursus sont sensibles Ă ce discours. Et leur problĂšme a Ă©tĂ© rĂ©glĂ© du moment que tous ceux qui doivent ĂȘtre prĂ©sents aux ateliers ou reprendre les cours dans le cadre de leurs projets de fin dâĂ©tudes le font. Nous les reprĂ©sentons sur le terrain de la rĂ©volte sans problĂšmeâ. Il faut savoir que si la question de la reprise des cours ou du maintien de la grĂšve nâest toujours pas tranchĂ©e au niveau de certaines grandes Ă©coles, le principe de la relance dâactions de protestation communes est acquis. Hier, les Ă©tudiants de lâĂ©cole de commerce dâAlger oĂč 67% se sont prononcĂ©s pour la poursuite du dĂ©brayage, se sont rassemblĂ©s Ă lâentrĂ©e de lâĂ©tablissement en scandant les slogans que le dĂ©partement de Harraoubia croyait avoir enterrĂ©s par la ConfĂ©rence nationale. À en croire les dĂ©lĂ©guĂ©s de certaines Ă©coles, les actions de contestation feront leur retour dĂšs la semaine prochaine. RĂ©unis avant-hier, les dĂ©lĂ©guĂ©s de la majoritĂ© des grandes Ă©coles ont, en effet, dĂ©cidĂ© de revenir Ă la case dĂ©part de leur combat. C'est-Ă -dire rĂ©investir le terrain par de nouvelles formes de protestation. Une panoplie de propositions est soumise Ă dĂ©bat au niveau de ses Ă©tablissements. âCela va de la grĂšve de la faim, sit-in non-stop devant la PrĂ©sidence, rassemblement devant la tutelle⊠Nous ne sommes pas encore fixĂ©s mais ce sera fait dâici la semaine prochaineâ, confie un des dĂ©lĂ©guĂ©s. MAL |
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ActualitĂ© Les ârĂ©sistantsâ ont eu gain de cause
Bouteflika sâengage Ă satisfaire les revendications des gardes communaux Par : Farid Abdeladim |
âNous avons gagnĂ©â, ont annoncĂ© les reprĂ©sentants des gardes communaux, Ă leur retour dâun round de nĂ©gociations. Comme Ă lâissue dâune bataille gagnĂ©e au maquis, ce fut le moment des accolades et des cris de joie. LâĂ©pilogue, enfin ! AprĂšs prĂšs dâune semaine de âcampementâ, de jour comme de nuit, Ă la place des Martyrs, les gardes communaux ont fini par avoir gain de cause. À la bonne heure ! La prise en charge de leurs revendications vient dâĂȘtre dĂ©cidĂ©e par le prĂ©sident de la RĂ©publique, ont fait savoir dans lâaprĂšs-midi dâhier, les dĂ©lĂ©guĂ©s des protestataires Ă leur sortie du dernier round de nĂ©gociations, tenu, cette fois-ci, avec le DGSN, M. Hamel. Ce dernier a invitĂ© les reprĂ©sentants des gardes communaux en sit-in depuis samedi dernier Ă la place des Martyrs Ă une entrevue. En effet, ils Ă©taient huit dĂ©lĂ©guĂ©s Ă ĂȘtre âembarquĂ©sââ hier vers 12h, dans une voiture de police, pour aller rencontrer le DGSN. À cet instant prĂ©cis, les concernĂ©s, et encore moins leurs collĂšgues restĂ©s Ă la place des Martyrs, ne savaient pas encore pour quel motif les policiers Ă©taient venus les chercher. Il a fallu attendre jusquâaux alentours de 18h pour voir enfin le vĂ©hicule bleu qui les a emmenĂ©s revenir et les redĂ©poser. AussitĂŽt, ils rejoignirent le kiosque Ă musique de la placette pour annoncer au mĂ©gaphone : âNous avons gagnĂ© ! Le raĂŻs sâengage en personne Ă prendre en charge nos revendications.â Et les ovations fusent alors de partout. Comme Ă lâissue dâune bataille gagnĂ©e au maquis, les accolades et les cris de joie ne se sont pas fait attendre. Une fois le calme revenu, les dĂ©lĂ©guĂ©s ont poursuivi leur discours, non sans fĂ©liciter le âraĂŻsâ dâavoir dĂ©jugĂ© ainsi son ministre de lâIntĂ©rieur qui ne voulait rien concĂ©der aux protestataires. Mieux, il les avait menacĂ©s de radiation. Farid Abdeladim |
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