Edition du Jeudi 13 Janvier 2011

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Actualité
Par : Arab Chih
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AprĂšs l’émeute, place Ă  l’initiative politique. Le RCD appelle Ă  mettre fin aux “tergiversations ou aux spĂ©culations partisanes” afin de “sauver l’AlgĂ©rie du chaos par un engagement citoyen”.

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 L’Alliance nationale rĂ©publicaine a rĂ©uni son bureau national pour Ă©valuer la situation actuelle, qui reste extrĂȘmement prĂ©occupante et qui doit faire l’objet d’une attention particuliĂšre pour Ă©viter une dĂ©rive aux consĂ©quences dramatiques.


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 L’UGTA et le PT ont dĂ©noncĂ© et condamnĂ©, dans une dĂ©claration commune rendue publique hier, “les actes de spĂ©culation qui, sous le couvert de marchĂ© mondial, ont provoquĂ© une augmentation abusive des prix touchant les produits de base et de large consommation”.


Par : Azzeddine Bensouiah
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La France s’invite, d’une drĂŽle  de maniĂšre, dans les Ă©meutes qui ont secouĂ© l’AlgĂ©rie  et qui secouent toujours la Tunisie, en proposant ses services de rĂ©pression des Ă©meutes.

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Par : Merzak Tigrine
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Les dĂ©veloppements intervenus hier en Tunisie indiquent que la situation s’est aggravĂ©e dans ce pays  en proie Ă  des manifestations violemment rĂ©primĂ©es depuis prĂšs d’un mois.

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Le ministĂšre tunisien de l'IntĂ©rieur a dĂ©crĂ©tĂ© hier un couvre-feu nocturne dans la capitale et sa banlieue Ă  la suite de troubles dans “certains quartiers”, indique un communiquĂ© officiel.


Par : NEÏLA B.
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Une source proche du dossier de la lutte antiterroriste explique que le GSPC a tentĂ© de profiter du climat d’instabilitĂ© et des derniĂšres Ă©meutes pour s’infiltrer, surtout dans la capitale.

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Par : M. LARADJ
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Suite Ă  l’incendie qui a ravagĂ© entiĂšrement l’agence postale de Hammam Bou-Hadjar, dans la nuit de dimanche Ă  lundi, ainsi qu’à la disparition d’une importante somme d’argent estimĂ©e Ă  18 millions de DA


Par : Chabane BOUARISSA
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Bien que les dégùts soient importants, la vie reprend lentement son cours à Bordj Bou-Arréridj. Le commerce, les quelques banques, les hÎtels et les écoles rouvrent leurs portes. Lors d'une tournée, effectuée hier à Bordj Bou-Arréridj et Ras El-Oued, le calme régnait dans les rues.


Par : A. BOUSMAHA
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À Sidi Bel-AbbĂšs, aprĂšs les nuits agitĂ©es par de violentes Ă©meutes qui ont secouĂ© la plupart des quartiers du chef-lieu de wilaya et des localitĂ©s de Mostefa-Ben-Brahim, Sidi LahcĂšne et Ras El-Ma, le calme est revenu lundi dernier et la vie a repris son cours normal.


Par : K. BouabdAllah
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Les services de sécurité à Mila ont réussi à identifier les personnes qui ont emporté le coffre-fort du CPA, dans la nuit de samedi à dimanche, ainsi que celles qui ont saccagé le CFPA de la cité DNC.


Par : L. OUBIRA
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 Des centaines d’étudiants de l’universitĂ© Abderrahmane-Mira de BĂ©jaĂŻa ont organisĂ© une marche pacifique durant la matinĂ©e d’hier, au centre-ville.


Par : DJAMILA L.
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“Il est important, aujourd’hui, de clarifier les choses dans un contexte particulier au lieu de jeter le trouble, au risque de provoquer des tensions !” C’est par ces termes que s’est exprimĂ© le reprĂ©sentant des minotiers d’Oran,  lors d’un point de presse, hier matin, en prĂ©sence du porte-parole des boulangers.


Par : Betina SouheÏla
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Alors que les Ă©tudiants de l’Institut national d’alimentation et des techniques agroalimentaires, Inataa, poursuivent leur mouvement de grĂšve, le recteur de l’universitĂ© Mentouri a reçu, hier, une dĂ©lĂ©gation des Ă©tudiants de cet institut.


Par : Dr ahmed benbitour
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La crise culturelle, c’est la recherche d’une place Ă  l’identitĂ©, aux langues et Ă  la religion, au projet de sociĂ©tĂ©, qui se manifeste par la violence et la rĂ©pression.


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Issad Rebrab souligne que “Cevital ne fait pas de dumping. C’est une entreprise qui respecte scrupuleusement la loi”.

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Une ambiguĂŻtĂ© demeurait quant Ă  la possibilitĂ© pour les membres du conseil d’administration d’une sociĂ©tĂ©, Ă©tant considĂ©rĂ©s comme dirigeants, d’ĂȘtre couverts par l’exception Ă  la mise en conformitĂ©.


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L'Algérie a importé du sucre roux et des huiles brutes pour plus d'un milliard de dollars en 2010, a appris mardi l'APS auprÚs du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes algériennes (Cnis).


Dilem du Jeudi 13 Janvier 2011 | Vu 15012 fois
LE RADAR
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Le chanteur kabyle, Lounis AĂŻt Menguellet, animera Ă  partir de samedi trois concerts en rĂ©gion parisienne, Ă  l’occasion de la cĂ©lĂ©bration du Nouvel An berbĂšre


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Au moment oĂč certains mĂ©dicaments contre des maladies chroniques sont interdits Ă  l’importation, des produits pharmaceutiques de
 confort, sont autorisĂ©s pour une introduction sur le marchĂ© national.


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 Au moment oĂč d’autres daĂŻras dĂ©livrent le certificat d’immatriculation des vĂ©hicules, communĂ©ment appelĂ© carte grise, en l’espace d’une journĂ©e seulement, celle de Draria dĂ©fraye la chronique en attribuant ce document devenu “un fameux sĂ©same” aux demandeurs aprĂšs plusieurs mois d’attente.


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Une caravane de sensibilisation sur la tuberculose est prĂ©vue tout au long de l’annĂ©e 2011 Ă  Oran.


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 La 1re Ă©dition du Salon de l’emploi Talent et emploi aura lieu les 2 et 3 fĂ©vrier prochain au palais de la culture, Moufdi-Zakaria, a annoncĂ©, hier, lors d’un point de presse, Amel Sediki, directrice associĂ©e de emploitic.com


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 Le refus de visa ne s’accompagne gĂ©nĂ©ralement pas par la restitution du dossier dĂ©posĂ© Ă  cet effet au niveau des chancelleries qui gardent des copies de justificatifs des prĂ©tendants Ă  ce document.


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Les copropriĂ©taires de la coopĂ©rative Amina, sise Ă  GuĂ©-de-Constantine prĂšs de l’APC, sur les hauteurs d’Alger, sont dans une situation pour le moins embarrassante.


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 MĂȘme si officiellement les hauts responsables de la santĂ© disent que les mĂ©dicaments ne manquent pas, les malades se plaignent souvent de pĂ©nuries rĂ©currentes en la matiĂšre. Ainsi, plus d’une cinquantaine de malades souffrant


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Edition du Jeudi 13 Janvier 2011

Editorial

Image d’épinal

Les Tunisiens viennent  de dĂ©chirer l’image d’Épinal que le rĂ©gime, pour perdurer  et s’enrichir en vase clos, donne du pays depuis plus de vingt ans.

Le vent d’émeutes qui souffle depuis prĂšs d’un mois sur la Tunisie, vendue comme havre de paix dans les cartes postales, ne s’est pas apaisĂ©. Il reste de mĂȘme intensitĂ© contrairement Ă  la rĂ©action du rĂ©gime qui tantĂŽt tend la carotte, tantĂŽt prend le bĂąton.
Le bĂąton, c’est la sortie brutale et sans retenue des forces de l’ordre que l’armĂ©e vient de rejoindre. C’est le discours de Ben Ali qui brandit la “main extĂ©rieure” et les actes de terrorisme pour Ă©branler les consciences et sauver l’image du pays Ă  l’extĂ©rieur. Volte-face obligĂ©e devant la dĂ©termination des Ă©meutiers Ă  aller jusqu’au bout de leur ras-le-bol et dont la majoritĂ© est constituĂ©e de jeunes, laissĂ©s pour compte dans la rĂ©partition des richesses et dans le marchĂ© du travail.
La carotte, c’est le recul affichĂ© avec l’éviction de deux ministres et la libĂ©ration des manifestants dĂ©tenus. Mais, malgrĂ© cela, le cri de la rue demeure de plus en plus fort et le “Tunis utile” est au bord du gouffre. Comme l’AlgĂ©rie, le mal est plus profond que la question du pouvoir d’achat. Il porte sur le mĂ©pris affichĂ© par une caste d’apparatchiks Ă  l’endroit de la majoritĂ© de la population. La situation est plus grave chez nos voisins oĂč tous les relais d’expression sont bĂąillonnĂ©s par la force et la peur, en contrepartie d’un semblant de stabilitĂ©, Ă  chaque fois relookĂ© par les pays europĂ©ens qui l’exhibe, aux autres pays Ă©mergeants, comme un ours en cage.
Quoiqu’il en soit, les Tunisiens viennent de dĂ©chirer l’image d’Épinal que le rĂ©gime, pour perdurer et s’enrichir en vase clos, donne du pays depuis plus de vingt ans. La dictature familiale (de la belle-famille, pour ĂȘtre plus prĂ©cis) ne connaĂźt plus de limites et, Ă  force de menacer le deuxiĂšme cercle constituĂ© d’hommes d’affaires, de la classe moyenne, a jouĂ© avec le feu. C’est ce qui est arrivĂ© Ă  la dynastie des Somoza au Nicaragua, dĂ©boulonnĂ©e par les Sandinistes, et au Chili avec le rĂ©gime de Pinochet.
Le clan Ben Ali, en osant toucher à cette frange de la population, a réveillé un volcan qui bouillonnait depuis longtemps et qui a fini par exploser.

O. A.abrousliberte@gmail.com


Edition du Jeudi 13 Janvier 2011

Chronique

Alliot-Marie veut “pacifier” l’Afrique du Nord

C’est une Ă©trange proposition que celle publiquement faite par la ministre française des Affaires Ă©trangĂšres aux autoritĂ©s algĂ©riennes et tunisiennes. “Le savoir-faire, reconnu dans le monde entier de nos forces de sĂ©curitĂ©, permet de rĂ©gler des situations sĂ©curitaires de ce type”.
Alliot-Marie explique le soulĂšvement par â€œĂ©normĂ©ment d'attentes de la part des jeunes, particuliĂšrement de jeunes formĂ©s, de pouvoir accĂ©der au marchĂ© du travail”, et nous assure que “le prĂ©sident Nicolas Sarkozy entend, dans le cadre du G8 et du G20, rĂ©pondre aux prĂ©occupations et aux besoins qui sont ceux de la Tunisie et de l'AlgĂ©rie en la matiĂšre”. On voit mal comment il compte s’y prendre pour crĂ©er des emplois au Maghreb, quand on voit le nombre de jeunes Français qu’il n’arrive dĂ©jĂ  pas Ă  occuper. En attendant, apprĂ©cions l’intention, mais considĂ©rons aussi le projet de transfert du “savoir-faire” destinĂ© Ă  rĂ©gler les “situations sĂ©curitaires”, puisque c’est ainsi que MAM rĂ©sume les mouvements de revendication politico-sociale qui s’expriment, actuellement, chez nous et chez nos voisins.
Sous quelle forme allons-nous bĂ©nĂ©ficier du savoir-faire “reconnu dans le monde entier des forces de sĂ©curitĂ©â€ françaises, comme le prĂ©cise Alliot-Marie ? S’agit-il de transporter des bataillons de CRS vers Tunis et Alger ? Ou bien s’agit-il, pour la police française, de refiler Ă  ses homologues de cette rive-ci les secrets de ses mĂ©thodes ?
Outre que la proposition pose un problĂšme de considĂ©ration de la souverainetĂ© des États qu’elle veut dĂ©fendre contre sa population, Alliot-Marie n’a apparemment pas peur de rĂ©veiller des souvenirs des peuples, historiquement victimes du “savoir-faire” policier de la France. Ces souvenirs sont faits, en ce qui concerne l’AlgĂ©rie, du 11 DĂ©cembre 1960 Ă  Alger, au quartier Belcourt, et du 17 Octobre 1961 Ă  Paris, par exemple. Avec un tel crĂ©dit, suggĂ©rer la sous-traitance du maintien de l’ordre pour le compte des rĂ©gimes de ses anciennes colonies reviendrait Ă  vouloir organiser un jubilĂ© de ratonnades de triste mĂ©moire. 
La dĂ©claration de la responsable de la diplomatie française, faite devant les parlementaires français, n’est pas Ă  confondre avec une offre de compĂ©tence ou de moyens discrĂštement de gouvernement Ă  gouvernement qui se soutiennent. On peut comprendre que les modes d’expression des jeunes AlgĂ©riens et Tunisiens ne conviennent pas Ă  l’idĂ©e qu’elle se fait de la maniĂšre dont on doit traiter des rĂ©gimes “amis” ; mais l’image de la France, dĂ©jĂ  suffisamment ternie par son silence complice habituel devant les massacres rĂ©currents au Maghreb, n’est  pas bonifiĂ©e par une offre qui constitue un affront aux souffrances, aux sacrifices et sĂ©vices que subissent en gĂ©nĂ©ral les MaghrĂ©bins qui luttent pour leurs droits.
Ainsi, aprĂšs la mĂ©tropole voudrait soutenir l’effort de “pacification” et mater cette nouvelle rĂ©volte d’indigĂšnes en Afrique du Nord       ! Sans ĂȘtre de ceux qui voient partout la rĂ©surgence du fantasme colonial, on ne peut que trouver dans le fait de rĂ©duire une crise sociopolitique complexe, mĂȘme si elle est marquĂ©e par des “casses”, Ă  une situation sĂ©curitaire, l’expression d’une reprĂ©sentation colonialiste de l’ordre public
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M. H.
musthammouche@yahoo.fr  


Edition du Jeudi 13 Janvier 2011

Actualité

Le “5 Octobre” Tunisien
Ben ali libĂšre les manifestants arrĂȘtĂ©s et vire son ministre de l’intĂ©rieur

Par : Merzak Tigrine


Les dĂ©veloppements intervenus hier en Tunisie indiquent que la situation s’est aggravĂ©e dans ce pays  en proie Ă  des manifestations violemment rĂ©primĂ©es depuis prĂšs d’un mois.

Le fait que les Ă©meutes aient atteint Tunis et sa banlieue ouest semble avoir eu de l’effet sur le prĂ©sident Zine El-Abidine Ben Ali, qui a pris une sĂ©rie de mesures hier pour reprendre les choses en main. Il semble avoir optĂ© pour la politique de la carotte et du bĂąton. Si le limogeage du ministre de l’IntĂ©rieur, la libĂ©ration de tous les dĂ©tenus et la mise en place d’une commission d’enquĂȘte sur la corruption apparaissent comme des concessions de sa part, le dĂ©ploiement de l’armĂ©e dans les rues de la capitale montre par contre sa dĂ©termination Ă  aller jusqu’au bout dans la rĂ©pression des Ă©meutes.

Limogeage du ministre  de l’IntĂ©rieur et libĂ©ration des dĂ©tenus
Dans l’espoir d’apaiser la tension, le chef de l’État tunisien a dĂ©cidĂ©, hier, un certain nombre de mesures qui laissent prĂ©sager un changement dans la maniĂšre avec laquelle il a traitĂ© cette crise sociale jusque-lĂ .
Le limogeage du ministre de l’IntĂ©rieur, aprĂšs celui, il y a quelques jours, du ministre de la Communication, et l’annonce de la libĂ©ration des dĂ©tenus arrĂȘtĂ©s dans le cadre des Ă©meutes sont des signes d’une volontĂ© de Zine El-Abidine Ben Ali de calmer les esprits. En effet, le Premier ministre tunisien, Mohamed Ghannouchi, a annoncĂ© hier, au cours d'une confĂ©rence de presse, le limogeage du ministre de l'IntĂ©rieur, Rafik Belhaj Kacem.
Le premier responsable du gouvernement tunisien a Ă©galement indiquĂ© que toutes les personnes arrĂȘtĂ©es pendant les Ă©meutes sociales seront libĂ©rĂ©es. Dans la foulĂ©e, il a Ă©galement annoncĂ© la formation d'une commission d'enquĂȘte sur la corruption que dĂ©noncent opposition et ONG. “Nous avons dĂ©cidĂ© la crĂ©ation d'un comitĂ© d'investigation pour enquĂȘter sur la question de la corruption”, a-t-il dĂ©clarĂ© devant des journalistes.

L’armĂ©e dans les rues  de Tunis
TĂŽt le matin, l’armĂ©e tunisienne s'est dĂ©ployĂ©e hier Ă  Tunis oĂč la tension est montĂ©e au lendemain d'affrontements entre la police et des manifestants qui ont Ă©clatĂ© dans la nuit dans la banlieue ouest populaire.
Des renforts militaires, soldats en armes, camions, jeeps et blindĂ©s ont fait leur apparition dans Tunis pour la premiĂšre fois depuis le dĂ©clenchement des affrontements que connaĂźt la Tunisie depuis maintenant un mois. Ces renforts Ă©taient postĂ©s Ă  des carrefours du centre de Tunis et Ă  l’entrĂ©e de la citĂ© Ettadhamen oĂč les dĂ©gĂąts d'une nuit de violence Ă©taient visibles.
Selon l’AFP, un blindĂ© tous feux allumĂ©s et des soldats en armes Ă©taient positionnĂ©s Ă  l'entrĂ©e de ce gros faubourg oĂč des carcasses de voitures et d'un bus incendiĂ©s n'avaient pas encore Ă©tĂ© enlevĂ©es, prĂšs du siĂšge de la dĂ©lĂ©gation attaquĂ© la veille.
Outre des renforts importants de police et d’unitĂ©s d'intervention spĂ©ciales, deux vĂ©hicules de l'armĂ©e et des soldats montaient la garde sur la place reliant les avenues de France et Habib-Bourguiba, face Ă  l’ambassade de France et Ă  la grande cathĂ©drale de Tunis.
Cette place avait été, la veille, le théùtre de manifestations étouffées par la police. Des renforts militaires étaient également visibles autour de la radiotélévision.
Un mardi sanglant
Le bilan des troubles sociaux qui Ă©branlent la Tunisie depuis prĂšs d'un mois s'est alourdi Ă  une cinquantaine de morts dans le centre du pays en trois jours, selon un responsable syndical, qui a Ă©voquĂ© une situation de chaos, mardi Ă  Kasserine, principale ville du Centre. Les affrontements ont Ă©clatĂ© mardi soir pour la premiĂšre fois dans une banlieue de Tunis, alors que les Ă©meutes qui secouent la Tunisie depuis prĂšs d'un mois ont fait 21 morts, selon les autoritĂ©s, et plus de 50 tuĂ©s, selon un syndicaliste. “Nos chiffres disent 21 dĂ©cĂšs”, a dĂ©clarĂ© mardi, lors d'un point de presse, le ministre tunisien de la Communication, Samir Labidi. “Ceux qui ont parlĂ© de 40 ou de 50 morts doivent produire une liste nominative”, a-t-il lancĂ©, faisant Ă©tat de dĂ©gĂąts matĂ©riels considĂ©rables sans fournir d'Ă©valuation chiffrĂ©e. Le prĂ©cĂ©dent bilan officiel, communiquĂ© mardi Ă  la mi-journĂ©e, faisait Ă©tat de 18 morts. La prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration internationale des ligues de droits de l'Homme (FIDH), Souhayr Belhassen, avait assurĂ© qu'au moins 35 personnes avaient trouvĂ© la mort dans les Ă©meutes. “Le chiffre de 35 morts s'appuie sur une liste nominative”, avait-elle dĂ©clarĂ©. Un peu plus tĂŽt dans la journĂ©e, Sadok Mahmoudi, membre de la branche rĂ©gionale de l'Union gĂ©nĂ©rale des travailleurs tunisiens (UGTT), avait Ă©voquĂ© une situation de chaos Ă  Kasserine, principale ville du Centre, et un bilan de plus de 50 morts les trois derniers jours.

L’UE condamne le recours disproportionnĂ© Ă  la force par la police
La porte-parole de la chef de la diplomatie europĂ©enne, Catherine Ashton, a condamnĂ© hier l'usage disproportionnĂ© de la force par la police en Tunisie. “Cette violence est inacceptable, les auteurs doivent ĂȘtre identifiĂ©s et traduits en justice”, a dĂ©clarĂ© Maja Kocijancik. PrĂ©cisant que l'UE demandait une enquĂȘte Ă  ce sujet, elle a ajoutĂ© : “Nous sommes inquiets du recours Ă  la force disproportionnĂ© de la police envers les manifestants pacifiques.”  Pour rappel, lundi,
Mme Ashton avait demandĂ© la “libĂ©ration immĂ©diate” des manifestants, blogueurs et journalistes arrĂȘtĂ©s ces derniĂšres semaines en Tunisie. MĂȘme son de cloche Ă  Washington, oĂč les États-Unis ont fait part mardi de leur prĂ©occupation face Ă  des informations selon lesquelles les forces tunisiennes feraient un “usage excessif de la force” envers les manifestants, aprĂšs les Ă©meutes sanglantes qui ont eu lieu dans ce pays. “Les États-Unis sont profondĂ©ment prĂ©occupĂ©s par les informations faisant Ă©tat d'un usage excessif de la force de la part du gouvernement tunisien”, a dĂ©clarĂ© Mark Toner, un porte-parole du dĂ©partement d'État. De son cĂŽtĂ©, la secrĂ©taire d'État amĂ©ricaine, Hillary Clinton, s'est dite “inquiĂšte quant aux troubles et Ă  l'instabilitĂ©â€ dans ce pays dirigĂ© depuis 23 ans par le prĂ©sident Zine El-Abidine Ben Ali. Elle s'est Ă©galement dĂ©clarĂ©e prĂ©occupĂ©e par “la rĂ©action du gouvernement, qui a malheureusement provoquĂ© la mort de certains jeunes protestataires”, et a appelĂ© Ă  une “solution pacifique”.

       

www.liberte-algerie.com



14/01/2011
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