Edition du Jeudi 16 Septembre 2010

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Actualité
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Les Ă©changes entre les deux pays restent nettement dominĂ©s par les hydrocarbures. D'oĂč le souhait d'Ɠuvrer Ă  leur diversification en encourageant, entre autres, l'organisation de ce type de missions Ă©conomiques impliquant d'autres secteurs d'activitĂ©.

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Un dĂźner d'iftar a Ă©tĂ© organisĂ© Ă  la Grande-mosquĂ©e de Paris, le 1er septembre 2010 (22e jour du ramadhan), en l'honneur de M. Halim Benatallah, secrĂ©taire d'État auprĂšs du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, chargĂ© de la communautĂ© nationale Ă  l'Ă©tranger, et de son Excellence l'ambassadeur d'AlgĂ©rie Ă  paris


Par : DJAMILA LOUKIL
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Depuis la réouverture de son bureau à l'ambassade de France à Alger, en 2009, l'organisme Ubifrance, chargée de l'accompagnement des entreprises françaises à la recherche de marchés, de partenaires ou tout simplement d'informations


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Dans le mémento, remis aux agents expatriés en Algérie du groupe Lafarge avant leur installation dans le pays, des recommandations sur la sécurité des biens et des personnes sont notifiées


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Le diplomate français estime que "les trois derniers mois, il y a eu un certain nombre d'étapes importantes" qui font qu'aujourd'hui, l'on peut "espérer qu'il y ait un nouveau rythme dans les relations algéro-françaises".

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Par : NEÏLA B.
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Les terroristes rĂ©cemment repentis bĂ©nĂ©ficieront de l'annulation des poursuites judiciaires Ă  leur encontre, apprend-on de source judiciaire qui nous a affirmĂ© en mĂȘme temps que cette mesure s'inscrit dans le cadre des dispositions de la Charte

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Cette filiÚre est composée de 8 individus, dont 3 sont actuellement en fuite et activement recherchés par la Gendarmerie nationale, les services français et britanniques, mais également Interpol.


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C'est une véritable histoire de fous que les éléments de la section de recherches de la Gendarmerie nationale d'Alger viennent de résoudre.


Par : M. LARADJ
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Les habitants de la paisible localité d'El-Amria située dans la wilaya de Aïn Témouchent ont été secoués par un horrible crime qui s'est produit mardi en début de soirée


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L'Algérie, via ses élus nationaux, a célébré hier la journée parlementaire internationale.


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Technique dans la forme mais trÚs politique dans le fond, le dossier "Radiocommunications" fait et défait le poids politique de chaque état soumis à des batailles de lobbying des plus féroces concernant les télécoms et particuliÚrement la radiocommunication.


Par : K. Fawzi
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Une annĂ©e aprĂšs sa visite Ă  la cimenterie de Meftah, oĂč il avait ordonnĂ© la fermeture de l'usine de l'amiante, ChĂ©rif Rahmani, ministre de l'AmĂ©nagement du territoire et de l'Environnement


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 "78 millions de SMS ont Ă©tĂ© Ă©changĂ©s durant les deux jours de l'AĂŻd el-Fitr sur le rĂ©seau de Djezzy"


Par : Azzeddine Bensouiah
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"il est restĂ© fidĂšle Ă  ce principe : dĂ©velopper dans nos sociĂ©tĂ©s la rationalitĂ©. Il Ă©tait obsĂ©dĂ© par le rationnel", tĂ©moigne RĂ©dha Malek, un de ses camarades d'Ă©tudes Ă  Alger.

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Le Forum d'El Moudjahid s'est penché, hier, sur la problématique de la sécurité alimentaire dans le monde arabe. Placé sous le signe du défi et la complémentarité


Par : B. A.
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À l'approche de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique", prĂ©vue durant toute l'annĂ©e 2011, une activitĂ© fĂ©brile est enregistrĂ©e depuis plusieurs semaines au niveau des institutions en charge de la prĂ©paration

LE RADAR
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Le marketing touristique sera au centre d'une rencontre internationale qui se tiendra les 7 et 8 novembre prochain Ă  l'hĂŽtel El-Aurassi d'Alger.


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Quelque 15,1% des chauffeurs dans les transports en commun roulant sur les voies express, en Égypte, conduisent sous l'effet de la drogue, mettant leur vie et celle des autres usagers de la route en danger


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L'ambassade du Chili Ă  Alger va organiser le 18 septembre prochain une plantation symbolique d'un arbre, l'Araucaria, au Jardin d'essai d'El-Hamma.


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 Soucieux du devenir de leur projet de rĂ©alisation de logements, les membres de la coopĂ©rative immobiliĂšre El-Ihsane de Dar-Diaf, El-Achour et de Sebala (Alger)


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Meziane Chérif, consul général d'Algérie à Paris, n'est pas concerné par le dernier mouvement opéré par le président de la République au sein des représentations diplomatiques et consulaires d'Algérie à l'étranger.


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 L'APC de AĂŻn Benian innove en matiĂšre d'expropriation, en s'acharnant contre un citoyen propriĂ©taire d'une bĂątisse de deux Ă©tages.


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À l'occasion de la rentrĂ©e sociale en France, la chaĂźne BerbĂšre TĂ©lĂ©vision a programmĂ© un concert Ă©vĂ©nement qui se tiendra au Casino de Paris le 26 septembre prochain Ă  15h.


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La gestion et l'assurance des risques de l'entreprise est le thÚme d'une journée d'étude qui sera organisée le 29 septembre prochain à Oran


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Dans le cadre de ses activités, l'Assemblée populaire de la wilaya de BoumerdÚs se réunira en session ordinaire le 20 septembre pour passer en revue plusieurs dossiers concernant

 
 

Dilem du Jeudi 16 Septembre 2010 | Vu 10149 fois
 
 


Edition du Jeudi 16 Septembre 2010

Actualité

Objectif : diversifier le partenariat Ă©conomique
Une cinquantaine d'hommes d'affaires américains prochainement à Alger

Les Ă©changes entre les deux pays restent nettement dominĂ©s par les hydrocarbures. D'oĂč le souhait d'Ɠuvrer Ă  leur diversification en encourageant, entre autres, l'organisation de ce type de missions Ă©conomiques impliquant d'autres secteurs d'activitĂ©.

Une délégation d'une cinquantaine d'hommes d'affaires américains se rendra, du 25 au 30 septembre en cours, à Alger pour chercher les opportunités d'investissements en Algérie, a annoncé hier l'ambassade d'Algérie à Washington, cité par l'APS. Cette mission économique de 6 jours, organisée par l'ambassade algérienne et le Conseil d'affaires algéro-américain USABC, est composée de sociétés américaines activant dans l'industrie pharmaceutique, l'agroalimentaire, la construction et l'habitat, les ressources en eau, les technologies de l'information et de la communication (TIC), les services technologiques, les transports, les hydrocarbures, les énergies renouvelables ainsi que la formation professionnelle en matiÚre de gestion des entreprises. Cette visite de prospection, la troisiÚme du genre, consiste en l'organisation d'une conférence sur les opportunités d'investissements en Algérie et de rencontres bilatérales entre les représentants de ces compagnies américaines et leurs homologues algériens.
En outre, des réunions de travail sont programmées au profit des membres de la délégation américaine avec les représentants des départements ministériels concernés (industrie et promotion des investissements, ressources en eau, travaux publics, transports, habitat, santé, énergie et TIC) et autres entités relevant du secteur économique national aussi bien public que privé (Chambre algérienne de commerce et d'industrie et Forum des chefs d'entreprise).
Les Ă©changes entre les deux pays restent nettement dominĂ©s par les hydrocarbures. D'oĂč la volontĂ© des pouvoirs publics des deux parties d'Ɠuvrer Ă  leur diversification en encourageant, entre autres, l'organisation de ce type de missions Ă©conomiques.
De leur cĂŽtĂ©, les opĂ©rateurs Ă©conomiques des deux pays aspirent Ă  un objectif commun mutuellement bĂ©nĂ©fique. Ainsi, les opĂ©rateurs algĂ©riens cherchent Ă  bĂ©nĂ©ficier du savoir-faire et du transfert de technologie des États-Unis et Ă  conclure des actions de partenariat avec leurs homologues amĂ©ricains lesquels manifestent plus d'intĂ©rĂȘt Ă  l'extension de leur champ d'intervention sur le marchĂ© national aux secteurs hors hydrocarbures, aidĂ©s par leurs multiples dĂ©placements en AlgĂ©rie qui ont laissĂ© entrevoir de rĂ©elles opportunitĂ©s d'investissements, souligne-t-on.
Les compagnies amĂ©ricaines, qui feront partie de cette mission, sont le groupe Eli Lilly et Merck pour l'industrie pharmaceutique, Vennen Company, Black and Veatch, Ems Inc, Kent Holdings et Perini du secteur de la construction, Raython, Flir et Mc Wane pour les TIC, les ressources en eau et services technologiques, Milky Whey et Costco pour l'agroalimentaire, Panalpine, International transportation management, Sabre Airline Solutions et Ultraflote corporation pour les transports, Exxon Mobile, Halliburton, Conoco Philips, Kellog Brown and Root, Nabors Drilling international, Air products and chemical et Global opportunities services pour les hydrocarbures, New millenium solar equipment pour les Ă©nergies renouvelables, et American world services, Ameritane et Curtis Mallet Prevost pour les cabinets d'affaires. Lors de sa visite Ă  Alger en juillet dernier, qui visait notamment Ă  Ă©tudier les voies et les moyens de renforcer davantage le partenariat algĂ©ro-amĂ©ricain, le directeur principal de l'Engagement mondial Ă  la Maison-Blanche, M. Pradeep Ramamurthy, avait indiquĂ© que les États-Unis souhaitaient renforcer leurs liens avec l'AlgĂ©rie et les autres pays du Maghreb, dans le domaine Ă©conomique, dont l'entrepreneuriat, Ă  travers une coopĂ©ration bilatĂ©rale et des Ă©changes d'intĂ©rĂȘt commun.
PrĂ©cisant que "l'entrepreneuriat et les Ă©changes Ă©conomiques sont l'un des piliers de la coopĂ©ration entre l'AlgĂ©rie et les États-Unis", l'Ă©missaire de la Maison-Blanche avait fait comprendre que la rĂ©ussite d'un partenariat Ă©conomique "nĂ©cessitait la collaboration de tout un chacun et une stratĂ©gie de dĂ©veloppement Ă  long terme".
Durant l'annĂ©e 2009, les États-Unis sont restĂ©s le premier client de l'AlgĂ©rie avec un montant de 9,26 milliards de dollars d'exportations algĂ©riennes (21,2% de la structure globale des exportations) et le sixiĂšme fournisseur avec 1,99 milliard de dollars d'exportations amĂ©ricaines (5,11%).

 


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Actualité

Le professeur Mohamed Arkoun n’est plus
Un grand islamologue s’en va

Par : Azzeddine Bensouiah


“il est restĂ© fidĂšle Ă  ce principe : dĂ©velopper dans nos sociĂ©tĂ©s la rationalitĂ©. Il Ă©tait obsĂ©dĂ© par le rationnel”, tĂ©moigne RĂ©dha Malek, un de ses camarades d’études Ă  Alger.

Le professeur Mohamed Arkoun, grand islamologue, est mort mardi soir Ă  Paris, Ă  l'Ăąge de 82  ans, a annoncĂ© un de ses proches, le PĂšre Christian Delorme.
Cet Algérien était professeur émérite d'histoire de la pensée islamique à l'université de la Sorbonne, à Paris, et un des initiateurs du dialogue interreligieux.
Mohamed Arkoun était né en 1928 à Taourit-Mimoun (Tizi Ouzou), dans un milieu trÚs modeste. AprÚs avoir fréquenté l'école primaire de son village, il avait fait ses études secondaires à Oran puis avait étudié la littérature arabe, le droit, la philosophie et la géographie à l'université d'Alger.
Il a ensuite enseignĂ© dans plusieurs universitĂ©s avant d'ĂȘtre nommĂ©, en 1980, professeur Ă  la Sorbonne-Nouvelle Paris III. Il y enseigne l'histoire de la pensĂ©e islamique et y dĂ©veloppe une discipline : l'islamologie appliquĂ©e.
 Depuis 1993, il Ă©tait professeur Ă©mĂ©rite de la Sorbonne, mais continuait Ă  donner des confĂ©rences Ă  travers le monde. Mohamed Arkoun Ă©tait convaincu que l'Ă©vĂ©nement historique de “la parole coranique devenue texte” n'avait pas bĂ©nĂ©ficiĂ© de l'intĂ©rĂȘt scientifique qu'il mĂ©ritait, et que d'immenses chantiers restaient Ă  ouvrir.  Pour lui, les “trois dĂ©finitions de la rĂ©vĂ©lation” : la dĂ©finition juive, la dĂ©finition chrĂ©tienne et la dĂ©finition musulmane ne pouvaient pas ĂȘtre dissociĂ©es, et leur Ă©tude apportait Ă  chacune des Ă©clairages salutaires.  En 2008, il avait dirigĂ© la rĂ©alisation de L'Histoire de l'Islam et des Musulmans en France du Moyen-Ăąge Ă  nos jours, un ouvrage encyclopĂ©dique, auquel avaient participĂ© de nombreux historiens et chercheurs (Ă©ditions Albin Michel), qui racontait et expliquait une histoire commune et millĂ©naire.
ContactĂ©s par LibertĂ©, ceux qui l’ont connu et cĂŽtoyĂ© louent ses qualitĂ©s et saluent son combat.
Redha Malek, qui a Ă©tudiĂ© avec le dĂ©funt, en parle avec Ă©motion : “Je l’ai bien connu, puisque nous avons fait une partie de nos Ă©tudes ensemble Ă  Alger, avant la RĂ©volution. Lui a fait, ensuite, des Ă©tudes en langue arabe avant de bifurquer sur l’islamologie.
Il est restĂ© fidĂšle Ă  ce principe : dĂ©velopper dans nos sociĂ©tĂ©s la rationalitĂ©. Il Ă©tait obsĂ©dĂ© par le rationnel. Il a consacrĂ© toutes ses Ă©tudes Ă  l’Islam et aux grands penseurs, notamment sur la question de “la raison islamique”. Il cherchait cette base rationnelle chez les penseurs islamiques.
C’est un bon expert et un penseur qui a le mĂ©rite d’affronter les problĂšmes complexes. J’ai suivi son travail. C’est un travail qui mĂ©rite de la postĂ©ritĂ©, notamment pour notre jeunesse”.
Pour sa part, le professeur Mustapha ChĂ©rif a tenu Ă  rendre un Ă©mouvant hommage au dĂ©funt. “C’était le plus grand historien vivant de l’histoire de la pensĂ©e islamique qui Ă©tait obnubilĂ© par la question de la modernisation et de la rationalisation des sociĂ©tĂ©s musulmanes.
À cause de l’islamophobie ambiante en Occident, il n’a pas Ă©tĂ© Ă©coutĂ© en rive nord. En rive sud, il Ă©tait controversĂ©, Ă  cause des pesanteurs de la tradition fermĂ©e.
Son Ɠuvre, importante, restera une rĂ©fĂ©rence pour tous ceux qui recherchent la culture universelle et une vision critique de l’Histoire.
On Ă©tait de grands amis. Notre souci commun Ă©tait l’esprit de tolĂ©rance et d’ouverture, mĂȘme si des nuances caractĂ©risaient nos approches respectives. C’était un intellectuel indĂ©pendant”.


www.liberte-algerie.com


Edition du Jeudi 16 Septembre 2010

Etranger

Bruxelles menace Paris de poursuites
Politique française d’expulsion des Roms

Par : Merzak T./Agences


La reconduction des Roms aux frontiĂšres a fini par dĂ©clencher une crise rĂ©elle entre Paris et Bruxelles, aprĂšs que la commission europĂ©enne eut qualifiĂ© de “honte” l'attitude française, allant jusqu’à tirer un parallĂšle avec les dĂ©portations de la Seconde Guerre mondiale.

Il faut dire que cette crise sans prĂ©cĂ©dent entre l’Union europĂ©enne et la France est tombĂ©e au mauvais moment pour Nicolas Sarkozy, qui ambitionnait de souder les EuropĂ©ens derriĂšre sa prĂ©sidence du G20.
Pour Jean-Dominique Giuliani, prĂ©sident de la fondation Schuman spĂ©cialisĂ©e dans les questions europĂ©ennes, “la France, en termes d'image, voire sur le plan juridique, va avoir Ă  en pĂątir”, car il estime que les renvois de Roms roumains ou bulgares “sont dans l'Europe d'aujourd'hui des mesures qu'on ne peut plus prendre tout seul dans le cadre national, sinon ce sont les valeurs europĂ©ennes de base qui seront bientĂŽt mises en cause”. La crise, qui couvait depuis le mois d'aoĂ»t, a fini par Ă©clater cette semaine aprĂšs les rĂ©vĂ©lations sur l'existence d'une circulaire des autoritĂ©s françaises ciblant spĂ©cifiquement les Roms pour les renvois, en contradiction d'engagements donnĂ©s par Paris Ă  Bruxelles.
Sur un ton sĂ©vĂšre, la Commission europĂ©enne a tapĂ©, mardi, du poing sur la table, menaçant mĂȘme la France de poursuites en justice pour non-respect de la lĂ©gislation de l'UE. Elle est allĂ©e jusqu’à qualifier de “honte” l'attitude de Paris et tirant un parallĂšle avec les dĂ©portations de la Seconde Guerre mondiale.
VoilĂ  des termes particuliĂšrement vigoureux Ă  l'aune de l'histoire mouvementĂ©e des rapports entre Paris et Bruxelles, oĂč les contentieux ne furent pas rares dans le passĂ©, sur les dĂ©ficits publics, le protectionnisme Ă©conomique ou la politique industrielle. Au Parlement europĂ©en, la rĂ©putation de la France se retrouve particuliĂšrement dĂ©gradĂ©e chez une majoritĂ© d'Ă©lus de gauche et du camp libĂ©ral, qui ont sĂšchement rappelĂ© Ă  l'ordre Paris sur les Roms la semaine derniĂšre. MĂȘme si la plupart des pays membres de l’UE se retranchent derriĂšre un silence tout diplomatique, la Roumanie n'est plus seule Ă  Ă©mettre des critiques. Ainsi, le prĂ©sident autrichien a Ă©mis, mardi, des rĂ©serves face Ă  l'attitude de la France. Il faut croire que le sujet pĂšsera sur le sommet des dirigeants europĂ©ens prĂ©vu aujourd’hui Ă  Bruxelles, oĂč Nicolas Sarkozy et le prĂ©sident de la Commission JosĂ© Manuel Barroso se retrouveront assis Ă  la mĂȘme table.
Les Roms ne sont pas le seul sujet de tension. Le ministre français des Affaires Ă©trangĂšres, Bernard Kouchner, ne dĂ©colĂšre pas contre la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton. En cause : son absence le 2 septembre Ă  Washington pour la reprise des pourparlers de paix israĂ©lo-palestiniens. “Nous ne pouvons pas ĂȘtre les bailleurs de fonds et ne pas participer” au processus de nĂ©gociations, a-t-il encore tancĂ©, mardi, Ă  Paris. Un diffĂ©rend qui fait mauvais effet alors que l'UE s'efforce de mettre en place une nouvelle diplomatie europĂ©enne pour parler d'une seule voix dans le monde.
Ceci Ă©tant, le secrĂ©taire d'État aux Affaires europĂ©ennes, Pierre Lellouche, conteste Ă  Bruxelles le droit de s'ingĂ©rer dans les affaires de la France, pays “souverain”, et le chef des dĂ©putĂ©s UMP, Jean-François CopĂ©, accuse l'Europe de mener “un procĂšs d'intention systĂ©matique” contre Paris avec “une arriĂšre-pensĂ©e politique”.


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17/09/2010
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