Edition du Lundi 28 Mars 2011

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Edition du Lundi 28 Mars 2011

RADAR

El-Mouradia, le nouveau boulevard des revendications
Manifestation devant le siÚge de la Présidence

Hier encore, des dizaines de manifestants se sont rassemblĂ©s devant le siĂšge de la prĂ©sidence de la RĂ©publique. Parmi les catĂ©gories sociales, on a pu noter la prĂ©sence de victimes du terrorisme, des enseignants vacataires, des radiĂ©s du corps militaire, des AlgĂ©riens rapatriĂ©s de Libye et mĂȘme un particulier qui raconte avoir Ă©tĂ© dĂ©lestĂ© de ses terres Ă  TĂ©bessa.

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Edition du Lundi 28 Mars 2011

Chronique

AlgĂ©rie : Peut-on “secouer le mammouth” ?

L’AlgĂ©rie sera-elle concernĂ©e par l’enchaĂźnement de rĂ©volutions qui secouent le Sud et l’Orient mĂ©diterranĂ©ens ?
Le sĂ©rail est formel : “L’AlgĂ©rie n’est ni la Tunisie, ni l’égypte”, ni aucun autre des pays Ă©branlĂ©s par des soulĂšvements populaires. Les rĂ©actions induites par les Ă©vĂšnements chez nos dirigeants dĂ©mentent pourtant la sincĂ©ritĂ© de cette conviction. Le pouvoir distribue des augmentations de salaires, presque sans compter, alloue, en guise de solution au chĂŽmage des jeunes, des crĂ©dits Ă  la crĂ©ation de microentreprises Ă  des conditions quasi-nulles et fait un rĂ©el effort en matiĂšre de construction et de distribution de logements sociaux. Il renonce au respect de rĂ©glementations rĂ©pressives, notamment en matiĂšre de commerce informel et de code de la route, dont il avait au prĂ©alable fait son cheval de bataille. On peut observer une volontĂ© de dĂ©-bureaucratisation des documents d’identitĂ© en cours, alors mĂȘme que l’état, profitant de l’avĂšnement du biomĂ©trique, devait multiplier les complications pour assainir, une fois pour toutes, les registres d’état-civil et de nationalitĂ©. Et maintenant, il retarde, Ă  moins qu’il ne les abandonne, ses projets les plus emblĂ©matiques comme la grande mosquĂ©e d’Alger ou la raffinerie de Tiaret, et revient sur de tout rĂ©cents textes, comme le dĂ©cret sur le statut des Grandes Ă©coles.
Et, pour ceux que les mesures d’urgence ne suffisent pas Ă  calmer, il projette une rĂ©vision constitutionnelle. Contexte oblige, elle est tacitement censĂ©e nous projeter, avant mĂȘme que nous n’en demandions autant, dans la dĂ©mocratie que rĂ©clament les peuples voisins.
Et, dans la pĂ©riphĂ©rie, l’on se lĂšve pour soutenir une “rĂ©forme” qu’on n’a pas vue : ce sera “sans doute”, comme dit Miloud Chorfi, un progrĂšs, maniĂšre d’acheter “sans voir”, comme on dit dans le jeu de poker. Il y a tellement de strapontins solidaires avec le trĂŽne pour la simple raison que bien des siĂšges et bien des tabourets risquent de partir avec le dĂ©part du trĂŽne, le jour venu.
Dans un pays oĂč le rapport au pouvoir se rĂ©sume Ă  un rapport Ă  la rente, il n’y a pas de place aux projets, aux convictions, aux alternances, Ă  
 l’Histoire. Il n’y a qu’une dĂ©marche possible : comment parvenir au gisement et comment y rester ?
C’est pour cela que dans un pays oĂč les luttes pour le pouvoir ont fait des centaines de milliers de victimes en un demi-siĂšcle, on baigne encore dans un vide politique sidĂ©ral. Un vide qui fait croire, Ă  chaque fois, que la question du changement se pose, que l’AlgĂ©rie n’est toujours pas prĂ©parĂ©e Ă  l’alternance. Pas d’alternance, faute d’alternative. C’est ainsi que se lĂ©gitime l’inamovibilitĂ© de rĂ©gimes pourtant eux-mĂȘmes dĂ©munis de projets ?
Si ce n’est pas Bouteflika, qui alors, nous dit-on ? Mais le rĂ©gime Bouteflika, est-ce un projet ? Une accumulation sĂ©dimentaire de discours oĂč se superposent la dĂ©mocratie et la thĂ©ocratie, la rationalitĂ© et le populisme, le libĂ©ralisme et le protectionnisme, le rĂ©publicanisme et le tribalisme, la modernitĂ© et l’archaĂŻsme.
En face, toutes les tentatives politiques ont Ă©chouĂ© aprĂšs avoir cĂ©dĂ© Ă  la tentation rentiĂšre : certains Ă©checs, mĂȘme Ă  gauche, sont historiques.
C’est cette relation socialisĂ©e Ă  la rente qui fait que, peut-ĂȘtre, l’AlgĂ©rie n’est pas comme les autres pays de sa sphĂšre gĂ©oculturelle. Il faudra plus au peuple pour  “secouer le mammouth” !

M. H.
musthammouche@yahoo.fr         

 


Edition du Lundi 28 Mars 2011

Editorial

Bureaucratie

Pourquoi le ministÚre avait retiré le décret tant décrié par la communauté estudiantine ? Le décret existait bel et bien et il aura fallu que le Conseil des ministres le retire pour tenter de calmer la grogne estudiantine.

Le ministre de l’Enseignement supĂ©rieur vient, enfin, de parler, non pas pour s’excuser de la rĂ©pression qui s’était abattue sur les Ă©tudiants qui manifestaient sous ses bureaux, non pas pour avoir fait de mauvais choix, mais pour dĂ©mentir la rumeur !
Pour M. Harraoubia, toute cette agitation estudiantine ne serait due qu’aux rumeurs et Ă  la presse, Ă©ternel bouc Ă©missaire du gouvernement. Ainsi donc, les milliers d’étudiants, qui protestent depuis des semaines, seraient des simples d’esprit, des irresponsables, puisqu’ils protestaient pour rien, juste pour des rumeurs !
Mais, si tel Ă©tait le cas, pourquoi le ministĂšre avait retirĂ© le dĂ©cret tant dĂ©criĂ© par la communautĂ© estudiantine ? Le dĂ©cret existait bel et bien et il aura fallu que le Conseil des ministres qui l’avait adoptĂ© le retire pour tenter de calmer la grogne estudiantine.
Le ministĂšre n’est pas Ă  sa premiĂšre dĂ©robade. On s’en souvient, lorsque le corps enseignant protestait contre les miettes qu’on voulait lui jeter en guise d’augmentations,
M. Harraoubia s’était murĂ© dans un silence assourdissant et il aura fallu que le prĂ©sident Bouteflika, en personne, annonce, Ă  l’ouverture de l’annĂ©e universitaire, les nouvelles augmentations. Le ministre, que l’on dit malade depuis des mois,
n’avait pas jugĂ© utile de dĂ©battre des rĂ©formes dĂ©criĂ©es avec la communautĂ© estudiantine. Il tente prĂ©sentement de le
faire, en convoquant la communautĂ© universitaire pour une confĂ©rence sur le passage de l’ancien systĂšme Ă  celui du LMD. C’est ce que l’on appelle “mettre la charrue avant les bƓufs”.
Depuis le dĂ©but des rĂ©formes de l’universitĂ©, le dĂ©partement de M. Harraoubia a multipliĂ©
les bavures et les incohérences. Comble de
l’ironie : dans un secteur oĂč la matiĂšre grise est laissĂ©e entre les mains de bureaucrates beaucoup plus prĂ©occupĂ©s par la gestion de leur carriĂšre et des bourses Ă  l’étranger pour leur progĂ©niture, l’on ne pouvait s’attendre Ă  pires “performances”. Une nouvelle reprĂ©sentation estudiantine est en cours de construction, tout comme fut celle reprĂ©sentant les enseignants et que le pouvoir avait longtemps ignorĂ©e. Il n’y a plus aucun doute, l’avenir, ce seront eux qui le traceront.

www.liberte-algerie.com

 


Dilem du Lundi 28 Mars 2011 | Vu 7831 fois

 


Edition du Lundi 28 Mars 2011

Actualité

Harraoubia solde ses comptes
Crise Ă  l’universitĂ©

Par : MALIKA BEN


  1. Le ministre  de l’Enseignement supĂ©rieur a reprochĂ© aux Ă©tudiants de prendre au sĂ©rieux des rumeurs et des informations non fondĂ©es et de ne pas ĂȘtre au courant de tout ce qui a Ă©tĂ© fait dans le cadre de la rĂ©forme du secteur. Pour Harraoubia, certaines revendications “ont pris une tournure qui est loin du cadre pĂ©dagogique”.
     
    Les travaux de la ConfĂ©rence nationale, portant passerelles et correspondances entre le systĂšme classique et le LMD, se sont dĂ©roulĂ©s, hier, Ă  l’USTHB. Tant attendue par la communautĂ© universitaire, notamment les Ă©tudiants, la confĂ©rence a dĂ©viĂ© de son principal objectif. En effet, censĂ©e constituer l’aboutissement d’un processus de dialogue engagĂ© au sein de la communautĂ© universitaire, la rencontre des chefs d’établissement Ă  l’USTHB s’est transformĂ©e en tribune, oĂč la tutelle s’est donnĂ© le temps de remettre les pendules Ă  l’heure et de faire des mises au point. Rachid Harraoubia, qui est sorti enfin de son long mutisme, a soldĂ© ses comptes pendant toute la matinĂ©e d’hier. Toute la communautĂ© universitaire est passĂ©e Ă  la trappe. Les Ă©tudiants Ă©taient en tĂȘte de liste. Le ministre leur reprochera le fait de “s’ĂȘtre laissĂ© emporter par de simples rumeurs et informations non fondĂ©es. Pourtant vous ĂȘtes des Ă©tudiants”, a-t-il ajoutĂ©.
    Il semblerait qu’en suivant les prĂ©cĂ©dents dĂ©bats et surtout
    les interventions estudiantines, Harraoubia s’affairait beaucoup plus Ă  noter une liste de critiques contre les Ă©tudiants. Il n’a cessĂ© de rĂ©pĂ©ter lors de la plĂ©niĂšre : “J’ai remarquĂ© lors des dĂ©bats que les Ă©tudiants croient que
 ou pensent que
”, avant de “rĂ©tablir” la vĂ©ritĂ©. Et la vĂ©ritĂ© “officielle” de la tutelle est loin d’ĂȘtre celle des Ă©tudiants ou de la communautĂ© universitaire, ou mĂȘme de la presse. En effet, Ă  en croire les propos tenus hier par Harraoubia, que ce soit lors de la plĂ©niĂšre ou de la confĂ©rence de presse, la crise, qui a secouĂ© l’universitĂ© algĂ©rienne dans toute sa composante, est tout bonnement un non-Ă©vĂ©nement. La raison ? Le facteur dĂ©clencheur de la tension est loin d’ĂȘtre lĂ©gitime.
    “Il s’agit de rumeurs colportĂ©es çà et lĂ  et d’informations non fondĂ©es”, estime le ministre de tutelle. Et d’ajouter que son dĂ©partement “n’a annulĂ© aucun diplĂŽme et n’a procĂ©dĂ© Ă  la rĂ©vision d’aucune classification. Tout ce qui a Ă©tĂ© dit sur la classification est faux”. ÉchaudĂ©e par cet Ă©pisode “de rumeurs”, la tutelle compte se tourner vers la communication officielle.
    “Nous comptons tenir une confĂ©rence de presse pour vous informer des recommandations de la ConfĂ©rence nationale, et ce, pour Ă©viter toute autre supposition”. Revenant sur la contestation estudiantine, l’orateur dira qu’au dĂ©part, les Ă©tudiants avaient formulĂ© quelques revendications uniquement, Ă  savoir le maintien du diplĂŽme d’ingĂ©nieur d’État, l’ouverture de plus de postes pour le magistĂšre et l’abrogation du dĂ©cret 10-315. Ce n’est qu’aprĂšs que la plate-forme des dolĂ©ances eut Ă©tĂ© Ă©largie Ă  d’autres revendications, atteignant un summum qui a failli “provoquer une cassure entre les Ă©tudiants des deux systĂšmes”.
  2. Les motifs du silence
    Le ministre de l’Enseignement supĂ©rieur justifie son mutisme face Ă  la crise et aux rumeurs qui, pourtant, “ont fait beaucoup de mal au dĂ©partement” par le fait que “la tutelle Ă©tait convaincue que seul le dĂ©bat au sein du cadre le plus adaptĂ©, Ă  savoir l’universitĂ©, pouvait changer les choses. On pensait que les Ă©tudiants allaient dĂ©couvrir d’eux-mĂȘmes en voyant que c’était trop Ă©norme, que ça ne pouvait ĂȘtre que des rumeurs. Il y avait Ă  chaque fois une nouvelle rumeur”.
    En plĂ©niĂšre, le ministre de l’Enseignement supĂ©rieur avait mĂȘme reprochĂ© Ă  “certains organismes de presse de vĂ©hiculer des informations non fondĂ©es”. Il reviendra Ă  de meilleurs sentiments lors de la confĂ©rence de presse, en affirmant “n’avoir rien dit sur la presse”. Face Ă  l’insistance des nombreux journalistes qui n’avaient pas de doute sur ce qu’ils ont entendu et Ă©crit, le confĂ©rencier lancera : “Si j’ai dit quoi que ce soit par rapport Ă  la presse, je le retire.” Et de solliciter l’aide de la presse pour rĂ©tablir la vĂ©ritĂ© “officielle”.
    Pour ce qui est du refus du ministĂšre de recevoir les dĂ©lĂ©guĂ©s qui s’y sont rapprochĂ©s, le ministre dira que n’est pas dĂ©lĂ©guĂ© n’importe quel Ă©tudiant qui se prĂ©sente en tant que tel. “Il y a des rĂšgles. Nous recevons quotidiennement de nombreux Ă©tudiants qui se disent ĂȘtre dĂ©lĂ©guĂ©s.” Autre argument Ă©voquĂ© par le confĂ©rencier pour justifier le silence de son dĂ©partement a trait au fait que la gestion de l’universitĂ© est “dĂ©mocratique”. “Le Mesrs diffĂšre des autres dĂ©partements. Nous assurons la coordination entre 90 universitĂ©s qui ont leur autonomie. Ells sont en mesure de prendre en charge les dossiers pĂ©dagogiques et scientifiques. Savez-vous que mĂȘme le recteur ne peut pas annuler une dĂ©cision prise par les conseils scientifiques des universitĂ©s ? Il faut savoir aussi que les chefs d’établissement du supĂ©rieur ne sont pas des administrateurs,  comme l’ont dit les Ă©tudiants, mais des professeurs universitaires.” Question : doit-on comprendre par-lĂ  qu’il Ă©tait du devoir des recteurs et directeurs des Ă©coles de dĂ©battre avec leurs Ă©tudiants et de prendre les mesures adĂ©quates pour mettre fin aux contestations ? Nombreux l’ont fait mais les Ă©tudiants exigeaient que les explications soient fournies par la tutelle.
  3. Le décret 10-315
    abrogĂ© n’a pas touchĂ© les Ă©tudiants
    Selon le ministre de l’Enseignement supĂ©rieur, le dĂ©cret 10-315, qui a suscitĂ© remous et paralysĂ© l’universitĂ© et les Ă©coles, n’a pas touchĂ© les Ă©tudiants. “Le texte ne les a pas touchĂ©s. Ils n’ont Ă©tĂ© ni lĂ©sĂ©s ni avantagĂ©s par le dĂ©cret. Et c’est pour cela que nous l’avons abrogĂ©.” Pourquoi avoir promulguĂ© un texte puis l’abroger s’il ne concernait personne et n’apportait rien de nouveau ? “Nous l’avons abrogĂ© pour rĂ©pondre Ă  la volontĂ© des Ă©tudiants”, se contente de rĂ©pondre Harraoubia. Il faut signaler Ă  ce propos que les explications fournies hier par le directeur des finances et des moyens du Mesrs confirment que certaines donnĂ©es ont probablement Ă©chappĂ© aux Ă©tudiants car justement, ni la tutelle ni leur administration ne sont allĂ©es au fond des revendications. Selon M. Saba du Mesrs, le changement de la catĂ©gorie et de l’échelon ne veut pas dire baisse des salaires, puisqu’il aboutit Ă  la hausse des points indiciaires. Il donnera l’exemple des architectes qui, de la catĂ©gorie 16, sont passĂ©s en 2008 Ă  la 13 “et ont, par consĂ©quent, eu 578 points au lieu des 482. Idem pour les mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes, les ingĂ©nieurs et mĂȘme les enseignants universitaires”.
    Les recommandations applicables
    immédiatement
    “Je suis optimiste car 90% des points dĂ©battus lors des dĂ©bats Ă  divers niveaux ont abouti Ă  un consensus”, s’enorgueillit Harraoubia lors de la confĂ©rence de presse.
    Il ne s’agit en fait que de trois points : maintien de l’ancien systĂšme jusqu’à son extinction normale, ouverture de plus de postes pour le magistĂšre et ouverture de postes supplĂ©mentaires pour le mastĂšre. Le reste des propositions concernant les passerelles et la pĂ©dagogie n’a pas fait l’unanimitĂ©. Deux commissions chargĂ©es de les Ă©tudier ont Ă©tĂ© installĂ©es hier et devaient rendre leurs recommandations en dĂ©but de soirĂ©e. Lors de son intervention en plĂ©niĂšre, le ministre de l’Enseignement supĂ©rieur a insistĂ© pour que “les propositions soient d’ordre pĂ©dagogique uniquement, loin de toutes supputations ou intĂ©rĂȘts personnels. C’est un acte sacrĂ© que l’histoire retiendra”, fera remarquer l’orateur, prĂ©cisant : “Je ne vise personne.”
    Enfin, Ă  propos de la marche que compte organiser les Ă©tudiants le 12 avril prochain, Harraoubia dira : “S’ils ont des prĂ©occupations pĂ©dagogiques, on pourra discuter.”
    Etranger
    Par : Merzak Tigrine
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    L’intervention militaire de la coalition a fini par produire son effet, avec ce retour en force des insurgĂ©s qui reprennent l’une aprĂšs l’autre les villes retombĂ©es sous le contrĂŽle des forces de Kadhafi quelques jours auparavant.

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    Par : R. I./Agences
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     La situation en Libye menaçait de dĂ©stabiliser la Tunisie et l'Égypte et de “mettre en danger” les rĂ©volutions dans ces deux pays voisins, a estimĂ©, hier, le secrĂ©taire amĂ©ricain Ă  la DĂ©fense


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    Des voix identiques avaient fusĂ© la veille de la chute de Ben Ali et Moubarak, au prĂ©texte que les rĂ©volutions arabes seraient inorganisĂ©es et surtout sans tĂȘte !


    Par : R. I./Agences
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    Des manifestants ont incendié un siÚge du parti Baas au pouvoir et des francs-tireurs ont tué deux passants samedi en Syrie, pays en proie depuis 12 jours


    Par : B. Nacer
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    Depuis le dĂ©but des Ă©vĂšnements en Libye, les actions du Croissant-Rouge algĂ©rien se sont multipliĂ©s dans la wilaya d’Illizi au niveau de Debdeb, le poste-frontiĂšre, AĂŻn Amenas, Tinalkoum et Djanet,


  1. Edition du Lundi 28 Mars 2011

    Etranger

    La débùcle militaire de Kadhafi
    L’opposition a repris Ajdabiya, Brega, Ras-Lanouf et Ben-Jawad

    Par : Merzak Tigrine


    L’intervention militaire de la coalition a fini par produire son effet, avec ce retour en force des insurgĂ©s qui reprennent l’une aprĂšs l’autre les villes retombĂ©es sous le contrĂŽle des forces de Kadhafi quelques jours auparavant.

    Rien ne va plus pour les forces loyales à Mouammar Kadhafi, qui subissent de plein fouet un retour en force de l’opposition, qui regagne le terrain perdu grñce au soutien de la coalition.
    Les derniĂšres frappes aĂ©riennes semblent avoir rĂ©duit Ă  nĂ©ant l’armĂ©e du leader libyen, qui ne cesse de subir des revers depuis 48 heures. En effet, les rebelles, qui ont repris samedi les villes stratĂ©giques d'Ajdabiya et Brega dans l'est de la Libye, sont Ă©galement maĂźtres depuis hier de Ras-Lanouf et Ben-Jawad.
    Le rythme des opĂ©rations aĂ©riennes de la coalition, qui n'a pas faibli samedi avec 160 sorties recensĂ©es contre 153 la veille, a fini par revigorer l’opposition de plus en plus entreprenante. Des avions de chasse français ont dĂ©truit sept appareils militaires libyens pour venir en aide aux rebelles assiĂ©gĂ©s. Ainsi, forte de ce soutien international, l’opposition a repris coup sur coup samedi le contrĂŽle du verrou stratĂ©gique d'Ajdabiya, Ă  160 km au sud de Benghazi, fief de l'opposition, puis de la ville pĂ©troliĂšre de Brega, Ă  80 km plus Ă  l'ouest, selon des journalistes sur place. Les forces du colonel Kadhafi, confrontĂ©es depuis le 15 fĂ©vrier Ă  une insurrection sans prĂ©cĂ©dent qu’il a tentĂ© de rĂ©primer dans le sang, ont battu en retraite, dĂ©sertant leurs positions.
    À Ajdabiya, les combats ont fait neuf morts et neuf blessĂ©s, selon la rĂ©bellion, alors qu'Ă  l'extĂ©rieur de la ville, les corps d'au moins 21 combattants pro-Kadhafi ont Ă©tĂ© ramassĂ©s, selon une source mĂ©dicale. En fin d'aprĂšs-midi, les rebelles ont affirmĂ© avoir repris Brega. “ Nous sommes dans le centre de Brega. Les forces de Kadhafi ont battu en retraite et seraient dĂ©sormais Ă  Al-Bicher (Ă  30 km plus Ă  l'ouest) et nous avançons vers cette zone”, a dĂ©clarĂ© l'un des combattants Abdelsalam Al-Maadani. Les raids ont donc “prĂ©parĂ© le champ de bataille”, et des officiers et soldats ayant rejoint la rĂ©bellion ont jouĂ© un rĂŽle majeur, a expliquĂ© un porte-parole des insurgĂ©s Ă  Benghazi, Chamseddine Abdoulmolah.
    Ces militaires ont coordonné leurs attaques avec la coalition, entrant en action entre les salves de tirs aériens. Hier matin, le terminal pétrolier de Ras- Lanouf, dans l'Est, était aux mains des rebelles, selon des journalistes de l'AFP. Un peu plus tard dans la journée, les insurgés ont ensuite pris la localité de Ben Jawad, à 30 km à l'ouest de Ras-Lanouf.
    Les forces pro-Kadhafi se replient en direction de Syrte, à 200 km plus à l'ouest, le long d'une cÎte plate et désertique difficile à défendre sans aviation ni artillerie lourde. Dans leur fuite, les soldats du colonel Kadhafi ont tout abandonné: munitions par caisses entiÚres, missiles alignés sur le sable, équipement.
    À Ras-Lanouf, face Ă  l'avancĂ©e des insurgĂ©s, ils n'ont tenu que quelques heures. TrĂšs affaiblis par les frappes de l'aviation alliĂ©e, harcelĂ©s par les rebelles, ils ont Ă©vacuĂ© Ă  la hĂąte, dans la nuit de samedi Ă  dimanche.
    Deux semi-remorques gisent au bord de la route. Réduits en miettes, calcinés, ils ont visiblement été pris pour cible par des missiles air-sol. Le terrain, noirci sur des centaines de mÚtres, est jonché de douilles d'armes de gros calibres, de la mitrailleuse aux missiles lancés par les orgues de Staline.
    Devant cette situation, le rĂ©gime Kadhafi s'est dit prĂȘt Ă  accepter un plan africain prĂ©voyant la cessation des combats et un dialogue en vue d'une “transition” dĂ©mocratique. Les rebelles ont cependant rejetĂ© cette initiative. “La seule façon de rĂ©soudre ce conflit est que Kadhafi et ses fils soient dĂ©fĂ©rĂ©s devant la justice pour crimes contre l'humanitĂ©â€, a dĂ©clarĂ© un porte-parole.
    Par ailleurs, Ă  l’approche d'une premiĂšre rĂ©union du groupe de contact mardi Ă  Londres, le prĂ©sident français Nicolas Sarkozy a annoncĂ© une initiative franco-britannique en vue d'une solution politique. L'Italie a annoncĂ© qu'elle aussi y prĂ©senterait un plan.

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28/03/2011
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