Edition du Mardi 06 Juillet 2010

 
 
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Me KHALED BOURAYOU, AVOCAT DE LA PARTIE CIVILE, RÉVÈLE
Affaire Tounsi : l’audition de Zerhouni rejetĂ©e
Par : NEÏLA B.
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Le juge d’instruction, chargĂ© du dossier de l’affaire de l’assassinat de Ali Tounsi, avait rejetĂ© la demande de la dĂ©fense de la partie civile concernant l’audition de l’ex-ministre de l’IntĂ©rieur, Noureddine Yazid Zerhouni.

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Edition du Mardi 06 Juillet 2010

Actualité

14 nouveaux généraux-majors et 24 généraux
PROMOTION DANS L’ARMÉE

Le prĂ©sident de la RĂ©publique, M. Abdelaziz Bouteflika, chef suprĂȘme des forces armĂ©es, ministre de la DĂ©fense nationale, a prĂ©sidĂ© hier au siĂšge du ministĂšre de la DĂ©fense nationale (MDN) la cĂ©rĂ©monie de remise de grades et de mĂ©dailles Ă  des officiers supĂ©rieurs de l’ArmĂ©e nationale populaire (ANP), Ă  l’occasion du 48e anniversaire de la fĂȘte nationale de l’indĂ©pendance et de la jeunesse. Il s’agit de 14 gĂ©nĂ©raux promus au grade de gĂ©nĂ©ral-major et 24 colonels Ă  celui de gĂ©nĂ©ral, issus des diffĂ©rents commandements et directions de l’ANP. Auparavant, le chef de l’État Ă©tait arrivĂ© au siĂšge du MDN oĂč il a Ă©tĂ© accueilli par M. Abdelmalek GuenaĂŻzia, ministre dĂ©lĂ©guĂ© auprĂšs du ministre de la DĂ©fense nationale, et le chef d’état-major de l’ANP, le gĂ©nĂ©ral de corps d’armĂ©e, Ahmed GaĂŻd Salah, ainsi que des officiers supĂ©rieurs de l’ANP.
Le prĂ©sident de la RĂ©publique a passĂ© en revue un dĂ©tachement des forces de l’ANP qui lui a rendu les honneurs.

www.liberte-algerie.com

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Actualité (Mardi 06 Juillet 2010)

Me KHALED BOURAYOU, AVOCAT DE LA PARTIE CIVILE, RÉVÈLE
Affaire Tounsi : l’audition de Zerhouni rejetĂ©e
Par : NEÏLA B.
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Le juge d’instruction, chargĂ© du dossier de l’affaire de l’assassinat de Ali Tounsi, avait rejetĂ© la demande de la dĂ©fense de la partie civile concernant l’audition de l’ex-ministre de l’IntĂ©rieur, Noureddine Yazid Zerhouni.

Le magistrat avait justifiĂ© cette dĂ©cision par le fait que “Zerhouni n’a aucun lien avec l’affaire”. C’est ce qu’a rĂ©vĂ©lĂ© hier Me Bourayou Khaled, l’avocat de la partie civile (la famille Tounsi), lors d’une confĂ©rence de presse Ă  Alger. Et d’ajouter : “Zerhouni se serait prĂ©sentĂ© s’il avait Ă©tĂ© convoquĂ©â€.
“J’en suis persuadĂ©â€, dira l’avocat, arguant du fait que l’ex-ministre de l’IntĂ©rieur avait dĂ©clarĂ© officiellement “qu’il Ă©tait disponible pour tĂ©moigner”.
“Mais on est devant une justice de puissants et il y a une volontĂ© de fermer le dossier sans que toute la vĂ©ritĂ© ne soit dĂ©voilĂ©e”, a regrettĂ© Me Bourayou. Le rĂŽle du ministĂšre de la Justice a Ă©tĂ© Ă©cartĂ©, selon lui. “Nous regrettons que la justice soit restĂ©e muette, il y a une volontĂ© de rĂ©duire l’affaire Ă  deux personnes, il y aura toujours des zones d’ombre et cela n’honore pas la justice qui a ratĂ© sa sortie dans les grands procĂšs”. Me Bourayou a Ă©galement prĂ©cisĂ© que le juge d’instruction a aussi rejetĂ© la demande de la partie civile concernant la convocation de plusieurs cadres de la DGSN en l’occurrence le directeur de la Police judiciaire qui assure actuellement l’intĂ©rim du DGSN, le directeur des renseignements gĂ©nĂ©raux, et aussi le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ministĂšre de l’IntĂ©rieur. “Ces demandes ont Ă©tĂ© rejetĂ©es pour des causes qui n’étaient pas convaincantes”, affirmera le confĂ©rencier.

La justice veut Ă©touffer l’affaire
L’avocat est longuement revenu sur l’affaire Tounsi assassinĂ© dans son bureau le 25 fĂ©vrier dernier en affirmant qu’il s’agit d’abord de chercher la vĂ©ritĂ© et le mobile de l’assassinat. Mais force est de constater que cet objectif que doit s’assigner la justice est loin d’ĂȘtre atteint. Bien plus encore, dira Me Bourayou, “il y a une volontĂ© de fermer ce dossier sensible”. Et Ă  la question : c’est par qui ? L’avocat rĂ©plique : “Je n’accuse personne, mais on veut limiter le crime Ă  deux parties, l’assassin et la victime. Le colonel Oultache est bien l’assassin mais il n’a pas dit toute la vĂ©ritĂ©â€.
Me Fatma ChnaĂŻf, membre aussi de la dĂ©fense de la partie civile, a relevĂ© de son cĂŽtĂ© les contradictions dans les dĂ©clarations de Oultache qui avait affirmĂ© dans un premier temps qu’il a tirĂ© 2 balles sur le dĂ©funt Tounsi et que ce dernier n’était pas “armĂ©â€ d’un coupe-papier avant qu’il se rĂ©tracte et avoue avoir tirĂ© 4 balles sur le DGSN.
Selon des dĂ©clarations rapportĂ©es par la presse, Oultache aurait prĂ©tendu avoir entendu une voix dire : “Achevez les tous les deux”, mais les avocats de la dĂ©fense affirment que cela ne correspond pas aux Ă©lĂ©ments contenus dans le dossier.
Me Bourayou revient aussi sur les faits le jour de l’assassinat tout en commentant le communiquĂ© officiel du ministĂšre de l’IntĂ©rieur publiĂ© 4 heures aprĂšs le crime. “Le communiquĂ© a portĂ© un jugement sur l’état mental du prĂ©sumĂ© assassin alors qu’il n’y avait ni rapport psychiatrique ni aucune preuve sur sa dĂ©mence”, a encore ajoutĂ© Bourayou.
De mĂȘme qu’il a contestĂ© la dĂ©claration de Zerhouni qui a parlĂ© d’un conflit personnel, “alors que l’affaire Ă©tait en instruction”. Me Bourayou est revenu Ă  la charge en abordant le rejet par la justice de l’audition de l’ex-ministre de l’IntĂ©rieur. “Je remarque qu’à chaque fois qu’on demande l’audition d’un ministre, la justice refuse. On ne comprend pas ce zĂšle de la justice. Je le dis et je le redis, on veut limiter l’affaire Ă  deux personnes alors que c’est un crime d’état, ce n’est pas un crime banal”, soulignera avec force l’avocat.
Pour lui, l’audition de quelques ministres dans l’affaire Khalifa servait Ă  crĂ©dibiliser les hautes autoritĂ©s.

On ne connaüt toujours pas le mobile de l’assassinat de Tounsi
InterrogĂ© sur le mobile du crime, l’avocat a indiquĂ© qu’“on ne tire pas sur un homme Ă  cause du report d’une rĂ©union”. Oultache aurait dĂ©clarĂ© que le refus du dĂ©funt DGSN de reporter la rĂ©union l’a mis dans un Ă©tat de colĂšre, ce qui l’a poussĂ© Ă  sortir son arme et tirer sur son chef ! Le juge d’instruction devait travailler sur les circonstances de l’assassinat commis dans un contexte sensible, explique Me Bourayou d’autant que l’étĂ© 2009 a Ă©tĂ© marquĂ© par un malentendu entre le dĂ©funt DGSN et le ministre de l’IntĂ©rieur. “On ne croit pas Ă  la thĂšse du complot et le communiquĂ© du 25 fĂ©vrier du ministĂšre de l’IntĂ©rieur s’inscrit dans le souci d’écarter cette thĂšse”, dira Me Bourayou. Pour ce dernier, le magistrat devait Ă©largir l’enquĂȘte sur la transaction qui peut ĂȘtre une des causes du crime. “Mais Ă  ce jour, on ne connaĂźt pas la vĂ©ritĂ© et l’enquĂȘte ne l’a pas cherchĂ©e”, dĂ©clare-t-il.
La reconstitution des faits a Ă©tĂ© marquĂ©e par des insuffisances d’autant qu’Oultache a Ă©tĂ© auditionnĂ© sur la procĂ©dure et pas sur le fond. “Ses dĂ©clarations n’ont pas Ă©tĂ© mentionnĂ©es sur le PV sur-le-champ alors que le greffier Ă©tait prĂ©sent”, fera remarquer de son cĂŽtĂ© me ChnaĂŻf.
“Il y a quelque chose derriĂšre cet assassinat”, dira-t-elle, avant d’ajouter que l’instruction n’a pas Ă©tĂ© complĂšte. “On n’a pas mentionnĂ© le timing”, on ignore quand Oultache est sorti du bureau du dĂ©funt, ni combien de temps il est restĂ© avec lui. “Le timing est important d’autant que Oultache serait restĂ© dans le bureau aprĂšs l’assassinat. Le timing peut ĂȘtre d’une grande signification dans le pourquoi de l’acte”, affirmera-t-elle.

Tounsi assis et désarmé a été assassiné par deux balles
Le dĂ©funt Tounsi a Ă©tĂ© assassinĂ© par 2 balles, confirme Me ChnaĂŻf selon le rapport de l’autopsie et l’expertise de la chemise du dĂ©funt. Il a Ă©tĂ© touchĂ© Ă  la joue par une balle qui a glissĂ© jusqu’au thorax et une autre sur le visage. Il Ă©tait assis au moment du crime et ne s’attendait pas au geste de l’accusĂ© qui est “son homme de confiance”. Oultache a dĂ©clarĂ© 3 fois dans un PV signĂ© le 11 mars dernier qu’il a tirĂ© 2 balles et qu’il Ă©tait conscient avant qu’il ne revienne sur ses premiĂšres dĂ©clarations le 26 mai en dĂ©clarant Ă  nouveau avoir tirĂ© 4 balles, alors que tous les rapports confirment que le dĂ©funt a Ă©tĂ© atteint par 2 balles.
Les dĂ©clarations d’Oultache ont Ă©tĂ© contestĂ©es par sa femme et son entourage qui ont affirmĂ© qu’“il ne portait jamais d’arme”. Ce qui prouve la thĂšse de prĂ©mĂ©ditation de son acte.
Le pistolet a Ă©tĂ© bloquĂ© aprĂšs les 2 balles tirĂ©es, selon le rapport de l’expertise balistique, qui a confirmĂ© que 4 balles restantes ont Ă©tĂ© bloquĂ©es dans l’arme. Oultache avait dĂ©clarĂ© qu’il n’a pas utilisĂ© cette arme depuis l’annĂ©e 2004.
Les enquĂȘteurs ont saisi le coupe-papier qui Ă©tait tordu “ce qui est sĂ»r, c’est qu’il n’a pas Ă©tĂ© tordu par le dĂ©funt”, affirme notre interlocuteur, avant de s’interroger : “Est-ce-que Oultache Ă©tait au courant des articles de presse qui ont rapportĂ© que le dĂ©funt aurait provoquĂ© l’assassin en l’agressant par ce moyen ?” Le rapport de l’enquĂȘte judiciaire a affirmĂ© que la justice a utilisĂ© tous les moyens. Ce qui a suscitĂ© l’ire des avocats de la dĂ©fense qui s’interrogent sur “ces moyens” devant tant d’insuffisances. “On ne cherche pas la justice qui prĂ©serve l’ordre mais celle qui cherche la vĂ©ritĂ© !”, ont-ils conclu.

 

 

 


06/07/2010
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