EDITION du Mardi 12 Avril 2011

 

 

 

 

 

 
 
LE RADAR
Lu : (687 fois)

 

 

Lu : (154 fois)

 

 

Lu : (2154 fois)

 

 

Lu : (1268 fois)

 

 

Lu : (342 fois)

 

 

Lu : (254 fois)

 

 

111 1

 
 

 

 

 

 

 

 

Actualité
Par : MALIKA BEN
Lu : (1007 fois)

 

1

Lu : (234 fois)

 

 

Par : NEÏLA B.
Lu : (213 fois)

 

 

Par : K. Fawzi
Lu : (142 fois)

 

 

Par : Farid Abdeladim
Lu : (231 fois)

 

 

Par : MALIKA BEN
Lu : (3034 fois)

 

1

Par : M. B.
Lu : (877 fois)

 

 

Par : M. T.
Lu : (364 fois)

 

 

Par : Moussa Ouyougoute
Lu : (202 fois)

 

 

Par : B. BADIS
Lu : (347 fois)

 

 

Par : Koucila Tighilt
Lu : (371 fois)

 

 

Par : Karim Kebir 
Lu : (3773 fois)

 

1

Lu : (405 fois)

 

 

Par : Hafida Ameyar 
Lu : (196 fois)

 

1

Lu : (167 fois)

 

 

Par : Hafida Ameyar 
Lu : (96 fois)

 

 

Par : Salim Koudil 
Lu : (134 fois)

 

 

Par : Khaled R. 
Lu : (718 fois)

 

1

Par : YAHIA ARKAT
Lu : (111 fois)

 

 

Par : Khaled R. 
Lu : (149 fois)

 

 

Lu : (443 fois)

 

 

Par : Meziane Rabhi 
Lu : (127 fois)

 

 

Par : Meziane Rabhi 
Lu : (173 fois)

 

 

Par : Ali FarĂšs 
Lu : (106 fois)

 

 

Lu : (420 fois)

 

 

Lu : (149 fois)

 

 

Lu : (211 fois)

 

1

Lu : (245 fois)

 

 

Par : M. H.
Lu : (348 fois)

 

 

Par : Betina SouheÏla
Lu : (253 fois)

 

 

Par : R. N./APS
Lu : (257 fois)

 

 

 

 

Dilem du Mardi 12 Avril 2011 | Vu 9149 fois
 


Edition du Mardi 12 Avril 2011

Actualité

Des étudiants malmenés devant la Présidence
Leur sit-in a été dispersé par la police

Par : MALIKA BEN


TabassĂ©s Ă  coups de matraques et de bĂątons, les Ă©tudiants des grandes Ă©coles ne sont pas prĂȘts d’oublier ce qu’ils ont vĂ©cu hier Ă  El-Mouradia. Ils ont rĂ©ussi Ă  affronter tous les coups et manifester leur colĂšre pendant six longues heures. Les mĂ©decins rĂ©sidents, qui Ă©taient Ă©galement sur les lieux, ont eu droit au mĂȘme traitement.

En dĂ©cidant de tenir un sit-in devant la PrĂ©sidence, les Ă©tudiants ne se doutaient certainement pas de ce qui les y attendait. Jamais une manifestation, notamment celle des derniers mois, n’a Ă©tĂ© rĂ©primĂ©e de la sorte. ArrivĂ©s en masse pour solliciter l’intervention du premier magistrat du pays en vue de la satisfaction d’une revendication pĂ©dagogique que leur tutelle ignore toujours, les Ă©tudiants des grandes Ă©coles ont Ă©tĂ© violentĂ©s, agressĂ©s physiquement et verbalement. En fait, l’avenue PĂ©kin d’El-Mouradia s’est transformĂ©e, en l’espace de six longues heures, en un vĂ©ritable champ de bataille. 
D’un cĂŽtĂ©, prĂšs d’un millier d’étudiants et, de l’autre, des policiers qui ont pour instruction de bloquer la foule depuis le lycĂ©e Descartes. Les manifestants ont eu droit Ă  des coups de pied, des coups de poing et toutes sortes d’insultes et de grossiĂšretĂ©s sans aucun respect aux nombreuses oreilles chastes. Des Ă©tudiantes agressĂ©es verbalement puis violentĂ©es et tabassĂ©es par les femmes policiĂšres venues en renfort une demi-heure avant la fin de la manifestation. Les coups portĂ©s aux Ă©tudiants Ă©taient tellement forts que de nombreux blessĂ©s ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s vers le CHU Mustapha-Pacha. 
Le premier Ă©tudiant, qui a forcĂ© la ceinture de sĂ©curitĂ© des forces antiĂ©meutes, a eu droit Ă  15 jours de maladie en raison des coups de bĂątons portĂ©s aux jambes. Le nombre des blessĂ©s augmentait au fil des tentatives des Ă©tudiants de forcer le cordon sĂ©curitaire. Personne n’était en mesure de donner un chiffre exact mais nombreuses Ă©taient les Ă©tudiantes qui se sont Ă©vanouies Ă  la suite d’un coup de bĂąton. Le fait de pousser violemment les manifestants en usant des boucliers provoquaient des blessures au visage. 
L’un des Ă©tudiants avait le visage ensanglantĂ© suite Ă  une blessure juste au-dessus de l’Ɠil. Il faut signaler aussi que plus d’une dizaine d’étudiants ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s. Les cinq, qui ont Ă©tĂ© interpellĂ©s dans la matinĂ©e, ont Ă©tĂ© relĂąchĂ©s suite Ă  la pression des manifestants. Cependant, ceux qui ont Ă©tĂ© violemment embarquĂ©s dans les nombreux fourgons immobilisĂ©s tout au long de l’avenue PĂ©kin n’ont pas Ă©tĂ© relĂąchĂ©s. En fait, tout se passait tellement vite et les scĂšnes de violence Ă©taient telles que mĂȘme les passants n’hĂ©sitaient pas Ă  reprocher aux policiers leur attitude. “Nous sommes des Ă©tudiants, pourquoi vous nous tabassez comme des animaux ?” fulminent les Ă©tudiants. Il faut dire que l’attitude des policiers dĂ©pĂȘchĂ©s en force sur les lieux ne faisait qu’accentuer la colĂšre des Ă©tudiants. “DĂ©gage d’ici avant que je ne t’explose”, menace un policier ou encore “vous vous croyez instruits alors que vous n’ĂȘtes rien”. Les insultes ne sont qu’une infime partie de ce que les Ă©tudiants ont vĂ©cu hier Ă  El-Mouradia. MĂȘme les journalistes et les photographes de presse n’ont pas Ă©chappĂ© aux foudres. Un journaliste s’est mĂȘme vu confisquer son tĂ©lĂ©phone portable car un des policiers l’a surpris en train de filmer la bastonnade des Ă©tudiants.

Impressionnant dispositif sécuritaire
Le dispositif sĂ©curitaire, mis en place Ă  partir de la place Addis-AbĂ©ba jusqu’à la PrĂ©sidence, ne laissait aucun doute sur l’accueil qui allait ĂȘtre rĂ©servĂ© aux manifestants. Des policiers postĂ©s dans chaque ruelle, d’autres qui descendaient Ă  pied pour bloquer les Ă©tudiants aussi loin que possible, des stations-services du Golfe
 Les policiers en civil n’hĂ©sitaient pas Ă  s’approcher de chaque jeune ayant l’allure d’un Ă©tudiant pour le dissuader de descendre vers le lycĂ©e Descartes. Et c’est finalement un peu plus bas de ce lycĂ©e que les Ă©tudiants seront immobilisĂ©s par les policiers. Ces derniers ont tentĂ© de les cantonner dans une ruelle pour les empĂȘcher de bloquer la route. 
Au dĂ©part, les policiers, qui ont constituĂ© le cordon de sĂ©curitĂ©, n’avaient ni bouclier ni bĂąton. Ils repoussaient les manifestants qui n’ont pas cessĂ© de rappeler qu’il ne s’agit que d’une action pacifique. Mais vers 12h, les choses “sĂ©rieuses” ont commencĂ© d’autant que les Ă©tudiants avaient rĂ©ussi Ă  forcer la ceinture de sĂ©curitĂ©. Les forces antiĂ©meutes, Ă©quipĂ©es de matraques et de boucliers, arrivent en renfort. MatraquĂ©s, bastonnĂ©s, blessĂ©s
 les Ă©tudiants Ă©taient dĂ©cidĂ©s Ă  bloquer complĂštement la route. Ils rĂ©ussiront vers 13 heures. Assis par terre en scandant : “Nous sommes des Ă©tudiants pas des voyous.” 
AprĂšs prĂšs d’une heure de blocage total de la route, la dĂ©cision est prise d’évacuer les lieux par tous les moyens. La situation dĂ©gĂ©nĂšre et un groupe d’étudiants rĂ©ussira Ă  s’échapper du cordon et se rassembler non loin des mĂ©decins rĂ©sidents qui ont eu droit Ă  quelques coups. Pendant prĂšs d’une heure, l’avenue PĂ©kin Ă©tait le thĂ©Ăątre de scĂšnes de violence et de dĂ©passements qui auraient pu ĂȘtre Ă©vitĂ©s. 


 


Edition du Mardi 12 Avril 2011

Actualité

La majorité des universités adhÚre
La marche du million d’étudiants a lieu aujourd’hui

Par : M. B.


C’est aujourd’hui Ă  11 heures que la marche du million d’étudiants algĂ©riens aura lieu. L’action Ă  laquelle la Coordination nationale autonome des Ă©tudiants, crĂ©Ă©e le 4 mars dernier, se veut ĂȘtre grandiose et historique. La coordination justifie le recours Ă  cette dĂ©monstration de force Ă  travers la capitale par “la nĂ©cessitĂ© d’arracher ses droits et de sauver l’universitĂ© de son profond marasme”. Les initiateurs, qui depuis prĂšs de deux mois, ne cessent de sensibiliser la communautĂ© estudiantine sur l’urgence d’une telle manifestation pacifique table sur la participation de pas moins d’un million d’étudiants de tout le territoire national. 
Le chiffre sera-t-il atteint pour cette marche qui s’ébranlera de l’esplanade de la Grande-Poste d’Alger vers le Palais du gouvernement ? La rĂ©ussite des derniĂšres rĂ©voltes nĂ©es et gĂ©rĂ©es exclusivement sur la Toile, notamment celle des jeunes Égyptiens est un bon augure puisque la manifestation d’aujourd’hui a Ă©tĂ©, elle aussi, lancĂ©e et suivie via les diffĂ©rents rĂ©seaux sociaux d’Internet. En effet, c’est Ă  travers des pages facebook, Twitter
 que les Ă©tudiants des quatre coins du pays s’échangeaient des informations et autres commentaires sur la crise universitaire. Le fait que les principales revendications pĂ©dagogiques de la communautĂ© estudiantine soient communes et relĂšvent uniquement de la tutelle, comme c’est le cas pour les passerelles et correspondances entre les deux systĂšmes classique et LMD, incitaient les concernĂ©s Ă  dialoguer via Internet. La sourde oreille de la tutelle a, Ă©videmment, prolongĂ© et allongĂ© le dialogue qui n’a fait que consolider les liens entre les Ă©tudiants qui ont compris qu’il fallait faire front commun face au dĂ©partement de Harraoubia. 
Et c’est ainsi que la Coordination nationale autonome des Ă©tudiants verra le jour Ă  l’initiative des contestataires de l’universitĂ© de BĂ©jaĂŻa. “Vu l’absurditĂ© de l’administration, l’irresponsabilitĂ© de ses dirigeants, et de ses actes irrĂ©flĂ©chis, les comitĂ©s autonomes et dĂ©lĂ©guĂ©s des diffĂ©rentes universitĂ©s du pays se sont unis pour crĂ©er une Cnae pour arracher nos droits tout en dĂ©jouant les organisations satellites corrompues”. La coordination autonome a Ă©tĂ© officiellement crĂ©Ă©e le 4 mars dernier en vue d’organiser des actions Ă  l’échelle rĂ©gionale et nationale telle la marche du million d’aujourd’hui. Au dĂ©part, l’appel de la coordination Ă  cette action n’a pas suscitĂ© l’adhĂ©sion de toute la communautĂ© estudiantine. 
Cependant, le fiasco de la confĂ©rence nationale du 27 mars a boostĂ© les adhĂ©sions. MĂȘme les universitĂ©s qui au dĂ©part s’étaient prononcĂ©es contre cette action ont vite fait de changer de position comme pour se venger de la tutelle et des pouvoirs publics Ă   l’image de l’universitĂ© de BoumerdĂšs et de DĂ©ly-Ibrahim qui comptent ĂȘtre au rendez-vous. 
Ce n’est pas le cas toutefois pour l’Union des grandes Ă©coles qui a prĂ©fĂ©rĂ© ne pas se positionner en tant qu’organisme. “Nous avons laissĂ© le choix Ă  chaque Ă©tudiant selon ses convictions personnelles”, nous dit un dĂ©lĂ©guĂ©. De leur cĂŽtĂ©, les Ă©tudiants en pharmacie ont optĂ© pour la non-participation Ă  cette marche. “Nous sommes des Ă©tudiants et nous protestons pour des revendications purement pĂ©dagogiques qui n’ont rien avoir avec le volet politique”, nous dit le dĂ©lĂ©guĂ© des Ă©tudiants

www.liberte-algerie.com

 


Edition du Mardi 12 Avril 2011

Editorial

La clé
 

Tout le monde attend sa rĂ©action. On annonçait un discours qui serait imminent, peut-ĂȘtre le 16 avril, au plus tard. D’habitude, le chef de l’État n’aime pas rĂ©agir sous la pression. Mais jamais celle-ci ne s’est exercĂ©e sur lui comme elle l’est en ce moment.

Le palais d’El-Mouradia est devenu, ces derniers jours, le point de ralliement de tous les mĂ©contents. Les places publiques Ă©tant interdites, c’est donc le symbole de la plus haute autoritĂ© du pays qui est squattĂ© quotidiennement par diffĂ©rentes franges de la sociĂ©tĂ©.
Aussi lĂ©gitimes qu’elles soient, les revendications portĂ©es devant le palais prĂ©sidentiel renseignent sur un vĂ©ritable malaise : toutes les institutions du pays ont failli et tout le monde s’en remet au prĂ©sident de la RĂ©publique qui dĂ©tiendrait les clĂ©s.
Ă  force de concentrer tous les pouvoirs Ă  son niveau, de rĂ©duire l’exĂ©cutif Ă  de simples figurants ne pouvant dĂ©cider de rien, le prĂ©sident Bouteflika tombe dans son propre piĂšge. Il est, prĂ©sentement, sommĂ© de dĂ©cider de tout et tout de suite.
Tout le monde attend sa rĂ©action. On annonçait un discours qui serait imminent, peut-ĂȘtre le 16 avril, au plus tard. D’habitude, le chef de l’état n’aime pas rĂ©agir sous la pression. Mais jamais celle-ci ne s’est exercĂ©e sur lui comme elle l’est en ce moment. La protestation est venue frapper Ă  ses portes, alors que le gouvernement agite le drapeau blanc et que le Premier ministre affirme ouvertement qu’il ne recevra aucun contestataire.
Sous l’actuelle pression, toute mesure politique d’envergure serait caduque, dans la mesure oĂč toutes les couches sociales revendiquent la prise en charge de leurs dolĂ©ances, au mĂȘme titre que celles qui viennent d’arracher, par les manifestations, des acquis que le gouvernement n’a jamais rĂ©ussi Ă  leur garantir.
Il y a eu faillite du gouvernement, pas seulement Ă  cause de la concentration des pouvoirs entre les mains du PrĂ©sident, mais surtout en raison des fuites en avant successives des membres de l’exĂ©cutif beaucoup plus prĂ©occupĂ©s par assurer leur confort et celui de leur progĂ©niture et de leurs tribus. 
Un jour, pourtant, il va falloir que les choses retournent Ă  la “normale”. Au-delĂ  du coĂ»t faramineux de cette “paix sociale”, qui fait tellement peur aux dirigeants du pays, il y a lieu de se poser la question de savoir si on a retenu les leçons, toutes les leçons, de cette effervescence sociale. Ou si, au contraire, le pouvoir n’a fait que gagner du temps, et sauvĂ© sa tĂȘte, pour retomber, Ă  nouveau, dans ses travers.


 

La Une du 12/04/2011 

pressionL’HUILE, LE SUCRE, LE LAIT, LE PAIN ET LES LÉGUMES SECS SUBVENTIONNÉS

Pourvu que ça dure...
Abdelkrim AMARNI  - Mardi 12 Avril 2011 - Page : 3



«L’aide de l’Etat doit aller Ă  ceux qui la mĂ©ritent»
Depuis janvier, l’Etat a dĂ©boursĂ© 3 milliards de dinars pour stabiliser les prix du sucre et de l’huile.


La liste des produits alimentaires subventionnĂ©s par l’Etat sera Ă©largie aux lĂ©gumes secs. AprĂšs le prix du pain et du lait, l’Etat Ă©tend le domaine de sa gĂ©nĂ©rositĂ©. MĂȘme les prix du sucre et de l’huile sont plafonnĂ©s. Puiser dans les caisses de l’Etat est l’un des remĂšdes apportĂ©s aux maux sociaux. C’est aussi un moyen d’éviter la rĂ©pĂ©tition des Ă©vĂšnements de janvier dernier. Ceux-lĂ  mĂȘmes qui sont provoquĂ©s par les barons du secteur agroalimentaire.
Mustapha Benbada, ministre du Commerce, qui Ă©tait hier matin l’invitĂ© de la ChaĂźne III, a soulignĂ© que depuis janvier, le gouvernement a dĂ©boursĂ© 3 milliards de dinars pour stabiliser les prix du sucre et de l’huile.
Il a rĂ©vĂ©lĂ© que le prĂ©sident de la RĂ©publique a demandĂ© l’élargissement de la liste des produits alimentaires subventionnĂ©s, notamment les lĂ©gumes secs. Il a convenu avec les importateurs que les prix de ces produits restent fixes et il a demandĂ© Ă  l’Office algĂ©rien interprofessionnel des cĂ©rĂ©ales de revenir sur le marchĂ© en tant qu’acteur principal et d’assurer la fonction de rĂ©gulation pour que les prix soient supportables pour les citoyens.
Le ministre a plaidĂ© en faveur de l’ouverture d’un dĂ©bat sur la politique de subvention des prix des produits alimentaires.
Les smicards et les retraitĂ©s paient le pain, le lait, l’huile et le sucre au mĂȘme prix qu’un commerçant ou un cadre. «Notre systĂšme de subvention est trop gĂ©nĂ©reux. Il profite Ă  tout le monde», a-t-il affirmĂ©.
L’aide de l’Etat doit aller Ă  ceux qui la mĂ©ritent, alors qu’aujourd’hui tout le monde peut acheter un sachet de lait Ă  25 dinars, a-t-il expliquĂ©.
Il a plaidé pour un systÚme de subventions ciblées devant profiter aux petites bourses.
L’Etat pourrait ne pas avoir les moyens pour subventionner les produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, a-t-il suggĂ©rĂ©. Le ministre a annoncĂ© que les prix du sucre et de l’huile seront soutenus sur le long terme au mĂȘme titre que la semoule et le lait.
«Nous n’allons pas attendre l’échĂ©ance du 31 aoĂ»t 2011 pour revoir les mesures dĂ©jĂ  prises. La dĂ©cision est donc dĂ©finitive», dira-t-il.
La loi de finances complĂ©mentaire va prendre en charge les subventions des produits et les mesures de lutte contre le chĂŽmage et en faveur du logement. La prĂ©paration de l’avant-projet de loi de finances complĂ©mentaire devait faire l’objet, hier, d’un conseil interministĂ©riel prĂ©sidĂ© par Ahmed Ouyahia.
Le commis de l’Etat a rĂ©vĂ©lĂ©, en outre, avoir demandĂ© aux producteurs de pĂątes alimentaires de ne pas augmenter les prix de leurs produits sans concertation avec les pouvoirs publics.
«Nous allons introduire cette mesure dans le cahier des charges qui les lie Ă  l’Oaic», a-t-il prĂ©cisĂ©. Il a illustrĂ© ses propos par l’exemple de la dĂ©fiscalisation de l’importation des matiĂšres premiĂšres pour les huiles vĂ©gĂ©tales qui va coĂ»ter au TrĂ©sor public 27 milliards de dinars.
Selon le ministre, la subvention globale des produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© coĂ»te Ă  l’Etat 300 milliards de dinars annuellement. «Il faut prĂ©parer les alternatives pour rĂ©duire cette facture», a notamment prĂ©conisĂ© Benbada.
Le ministre a, par ailleurs, annoncé que le Conseil national de la concurrence (CNC), chargé de réguler les pratiques commerciales sur le marché national, débutera ses activités au cours du second semestre 2011.
Les textes relatifs Ă  la crĂ©ation de ce conseil, appelĂ© Ă  gĂ©rer les pratiques commerciales et les situations de dominance et de monopole sur le marchĂ©, fixĂ©es par la loi Ă  45%, «seront prĂȘts Ă  la fin du mois d’avril et le conseil sera mis en place au cours du deuxiĂšme semestre de cette annĂ©e», a indiquĂ© M.Benbada.
Il a Ă©galement ajoutĂ© que le dĂ©cret rĂ©gissant le fonctionnement des marchĂ©s de gros des fruits et lĂ©gumes est en cours de rĂ©vision, en concertation avec l’Union gĂ©nĂ©rale des commerçants (Ugcaa).
Le ministre a rappelĂ©, Ă  cette occasion, la rĂ©alisation de quatre nouveaux marchĂ©s nationaux et 10 marchĂ©s rĂ©gionaux de gros. Concernant la spĂ©culation, il a rĂ©itĂ©rĂ© l’engagement du gouvernement «à lutter contre ce flĂ©au qui passe par la dynamisation de l’appareil de production pour parer Ă  la pĂ©nurie et accompagner cette dĂ©marche par des rĂ©seaux de commercialisation efficaces».
De leur cĂŽtĂ©, «les collectivitĂ©s locales sont appelĂ©es Ă  accompagner ce mouvement par des investissements locaux (marchĂ©s couverts et de proximitĂ©) afin d’absorber cette spĂ©culation», a ajoutĂ© M.Benbada, qui s’attend Ă  une baisse des prix, notamment des fruits et lĂ©gumes au mois de mai avec l’arrivĂ©e des produits de saison.


 

VENUS POUR UN SIT-IN DEVANT LA PRÉSIDENCE
Les étudiants bastonnés
Fouad IRNATENE  - Mardi 12 Avril 2011 - Page : 4



Les forces de sĂ©curitĂ© ont empĂȘchĂ© un millier d’étudiants de rejoindre le Palais prĂ©sidentiel
Cette élite issue des grandes écoles a opté pour la sagesse comme parade à la matraque.


VulgaritĂ©s, intimidations et bastonnades. C’est ce qu’ont rĂ©servĂ© hier les policiers aux Ă©tudiants qui ont tentĂ© de se rassembler devant la prĂ©sidence de la RĂ©publique. Trois Ă©tudiants sont gravement blessĂ©s et admis aux urgences du CHU Mustapha-Pacha. Deux autres ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s puis libĂ©rĂ©s quelques heures plus tard. C’est avec cette brutalitĂ© sans limites que les forces de sĂ©curitĂ© ont empĂȘchĂ© un millier d’étudiants de rejoindre le Palais prĂ©sidentiel, prĂ©vu comme lieu du sit-in organisĂ©, hier, par les grandes Ă©coles. Filles et garçons ont Ă©tĂ© malmenĂ©s avant d’ĂȘtre rouĂ©s de coups.
«Notre action est hautement pacifique, on n’est pas des voyous», lance un Ă©tudiant Ă  l’encontre d’un policier. Et l’autre de rĂ©torquer: «Respectez au moins notre statut.» Les chauffeurs et les piĂ©tons ont subi des violences verbales. A l’instar du sit-in organisĂ© devant le dĂ©partement de tutelle, cette Ă©lite a prĂŽnĂ© la sagesse comme meilleure parade Ă  la matraque. Des slogans sont scandĂ©s. «Ulac Smah Ulac», et le fameux «DĂ©gage Harraoubia», sont entendus de trĂšs loin.
Aux multiples incohĂ©rences de leur ministre «dĂ©passĂ© par l’évolution des Ă©vĂ©nements», ils sollicitent l’intervention immĂ©diate du chef de l’Etat. Les minutes s’égrĂšnent. Les Ă©tudiants multiplient les tentatives de forcer le cordon sĂ©curitaire. Le mouvement annonce la couleur pour la marche grandiose qui sera tenue aujourd’hui de la Grande Poste au Palais du gouvernement.
L’agressivitĂ© et la violence inqualifiables dont ont fait usage les policiers, n’ont fait qu’exacerber les universitaires, dĂ©jĂ  au summum de leur colĂšre aprĂšs les rĂ©centes dĂ©clarations du ministre de l’Enseignement supĂ©rieur Harraoubia. Lors de la confĂ©rence nationale tenue Ă  l’Usthb, le ministre n’a pas convaincu.
Rachid Harraoubia a promis de constituer un comitĂ© formĂ© d’experts nationaux et internationaux pour examiner les problĂšmes des grandes Ă©coles. «De la poudre aux yeux», rĂ©torquent les Ă©tudiants. «On est contre cette ingĂ©rence, le problĂšme de l’UniversitĂ© est vu de loin», explique M.Ahras.
Comme la plupart des autres Ă©tablissements, les examens sont boycottĂ©s au niveau de cette Ă©cole. Il reste que mĂȘme avec cette violence, les Ă©tudiants ne baissent pas les bras. Venus par dizaines, ils rejoignent leurs camarades.
La route qui mĂšne au lycĂ©e Descartes (Alger) est complĂštement bloquĂ©e. Des voitures, camions et d’autres engins s’alignent en files interminables. La circulation est dĂ©viĂ©e vers El Biar.
On entend des klaxons et des youyous pour soutenir ces centaines d’étudiants. ApprochĂ©, Rabah NoĂ«l, dĂ©lĂ©guĂ© de l’Ecole supĂ©rieure du commerce (ESC), lance un Ă©niĂšme message de dĂ©tresse: «On approche de l’annĂ©e blanche qu’on a tout fait pour Ă©viter.» Ayant rejoint les siens aprĂšs avoir subi les premiers soins Ă  l’hĂŽpital Mustapha-Pacha, Aghiles porte-parole de la Coordination nationale autonome des Ă©tudiants (Cnae), rĂ©sume ainsi la situation: «Je me suis senti privĂ© de ma libertĂ©. La maniĂšre dont nous ont traitĂ©s les forces antiĂ©meute est injuste». Pour Abed Mahfoudh, dĂ©lĂ©guĂ© de l’Ecole supĂ©rieure de l’informatique (ex-INI), des ambiguĂŻtĂ©s persistent quant Ă  certains points inhĂ©rents aux grades de master et de l’ingĂ©niorat.
«Ni les mĂ©canismes ni encore la durĂ©e de la procĂ©dure ne sont dĂ©finis», avance-t-il en guise d’arguments. Refusant de retourner bredouilles aprĂšs des mois de contestations, les Ă©tudiants veulent-ils leur propre rĂ©volution?


L'Ex

pression

 
 

 

 

 


12/04/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 71 autres membres