Edition du Mercredi 01 JUin 2011
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GROGNE DANS LE TRANSPORT PUBLIC
L’Union nationale des transports publics (Unat) menace de déclencher une grève illimitée si ses revendications ne sont pas concrétisées. La décision sera prise lors de la réunion, dans les prochains jours de son bureau, a indiqué hier son vice-président, M.Salmi Redouane. Salmi conteste le taux avancé par le commandement de la Gendarmerie nationale concernant les accidents de la route, mettant au banc des accusés les chauffards du poids lourd et le transport public, M.Salmi répond: «On nous accuse d’être responsable dans 44% des accidents, ce qui est faux. Il faut pointer du dogt la gestion catastrophique du secteur», a-t-il regretté.
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Dilem du Mercredi 01 Juin 2011 | Vu 12368 fois
Chronique Dur d’être algérien !
Par : Mustapha Hammouche
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Il était temps ! De supprimer le certificat de nationalité du dossier de pièces d’identité et de voyage. M. H. |
"Dégage" élu mot de l'année 2011 par le Festival du mot
Une manifestante brandit le slogan "Dégage" à l'intention de Ben Ali, le 14 janvier 2011 à Tunis (Photo FETHI BELAID/AFP)
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Brandie comme un étendard lors des révolutions dans les pays arabes du début de l'année, l'expression "dégage" a été choisie comme "mot de l'année" 2011 par le jury du 7e Festival du mot de La Charité-sur-Loire (Nièvre), ont annoncé mercredi les organisateurs.
Cette annonce marque l'ouverture de ce festival qui se tient du 1er au 5 juin.
Mercredi 01 juin 2011, 22h06
Une très large majorité du jury, présidé par le linguiste Alain Rey et composé de journalistes, écrivains, sociologues ou encore sémiologues, a choisi le mot "dégage" au sein d'une liste de termes présélectionnés.
S'y côtoyaient également les termes "aggravation", "déclinisme", "girouette", "indignation", "ingérence", "laïcité", "mercato", "patrouilleur", "populisme", "ressortissant", "révolte", "succession", "syndrome", "tablette".
"Cet impératif a été brandi en Tunisie au début d'un mouvement d'insurrection populaire et pacifique, devenu une révolte puis une révolution. Dégage ! signifie à la fois partir, s'en aller, libérer ce qui est coincé, retenu ou encore déblayer, désherber, désencombrer", dit Alain Rey.
L'an dernier, la "dette" avait eu la faveur du jury, succédant à "parachute doré" (2009) et "bling-bling" en 2008.
Le poids des mots, leur pouvoir d'évocation sont depuis plusieurs années au coeur du festival qui réunit à La Charité-sur-Loire les amoureux des mots, ceux qui les manient et savent en jouer au cours d'ateliers, de conférences-débats ou d'expositions. Le programme est disponible sur le site www.festivaldumot.fr.
Le festival du mot est organisé par l'association Mot-et-MOTS qui a pour objectif la promotion et la défense du mot sous toutes ses formes artistiques et singulières. L'association encourage la diffusion de paroles venues d'ailleurs, les langues étrangères enrichissant la langue française et ses accents savoureux.
Libye: l'ONU accuse le régime de Kadhafi de crimes contre l'humanité
Une commission d'enquête de l'ONU a accusé mercredi le régime du colonel Mouammar Kadhafi d'avoir commis des crimes contre l'humanité dans la répression du soulèvement populaire en Libye, où l'Otan a décidé de prolonger ses opérations jusqu'à fin septembre. Une commission d'enquête créée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a annoncé avoir identifié "une série de violations graves" des droits de l'Homme et du droit international humanitaire". Mercredi 01 juin 2011, 22h14 Le rapport mentionne aussi des détentions arbitraires, des disparitions forcées, des obstacles à l'accès aux soins médicaux et des "attaques graves" contre les médias. Du côté de la rébellion, la commission a dit avoir "trouvé quelques actes qui constituent des crimes de guerre", en particulier des cas de "torture ainsi que d'autres formes de traitements inhumains et dégradants", commis aussi par le régime. Citant des estimations de Tripoli, de Benghazi et des ONG, la commission estime que les violences ont fait entre "10.000 et 15.000 morts" depuis le début de la révolte mi-février. A Bruxelles, l'Otan a assuré que le départ du colonel Kadhafi n'était qu'une question de temps. "La question n'est pas de savoir si Kadhafi va partir, mais quand", a déclaré le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen. Cela "pourrait prendre un certain temps, mais cela pourrait aussi survenir dès demain", a-t-il précisé.
Quelques heures plus tôt, M. Rasmussen avait annoncé dans un communiqué une prolongation pour trois mois de la mission de l'Otan en Libye, qui devait à l'origine s'achever à la fin du mois de juin. "Notre décision envoie (...) un message clair au peuple libyen: l'Otan, nos partenaires, la communauté internationale dans son ensemble sont à vos côtés", a-t-il insisté. "Nous sommes unis pour vous assurer que vous pourrez bâtir votre propre avenir. Et ce jour se rapproche", a-t-il insisté, même si la résolution de l'ONU autorisant l'intervention militaire internationale ne réclame pas le départ du colonel Kadhafi. L'Otan a pris le 31 mars les rênes de l'opération militaire en Libye, lancée le 19 mars après plus d'un mois de révolte réprimée dans le sang par le régime du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis près de 42 ans. Mais depuis, malgré plus de 9.000 sorties d'avions de l'Otan, dont près de 3.500 avec un objectif de frappe, le conflit semble s'enliser. Selon un décompte du régime de Tripoli, les raids ont fait 718 morts et 4.067 blessés parmi les civils entre le 19 mars et le 26 mai. "Nous n'avons aucune indication que ce soit le cas", a répondu une porte-parole de l'Otan, Carmen Romero, précisant que l'Alliance n'avait personne au sol pour évaluer l'impact précis de ses frappes. "L'Otan mène ses opérations avec beaucoup de soin et de précision pour faire appliquer le mandat de l'ONU protégeant les civils", a-t-elle assuré. A Benghazi, "capitale" de la rébellion, un attentat à l'explosif a éventré deux voitures sur le parking d'un grand hôtel hébergeant des diplomates, des journalistes et des responsables de l'opposition, apparemment sans faire de victime, a constaté un journaliste de l'AFP.
C'était dans cet hôtel que le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini avait déclaré mardi que le régime de M. Kadhafi était "fini", apportant un plein soutien au Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion. Mercredi, Malte a rejoint la France, l'Italie, le Royaume-Uni, le Qatar, la Gambie et la Jordanie en annonçant qu'il considérait le CNT comme "le seul représentant légitime du peuple libyen". Parallèlement, le régime de Tripoli a continué de s'effriter avec l'annonce de la défection du ministre du Pétrole, Choukri Ghanem, qui a déclaré mercredi à Rome avoir "quitté son pays" pour rejoindre la rébellion et "combattre pour un Etat démocratique", selon l'agence italienne Ansa. "J'ai travaillé en Libye pendant de nombreuses années, en pensant pouvoir faire des réformes de l'intérieur. Mais ce n'est pas possible, surtout maintenant que le sang a été versé", a expliqué M. Ghanem, qui avait quitté la Libye il y a deux semaines. Outre les morts et les blessés, le conflit a poussé 893.000 personnes, essentiellement des travailleurs migrants, à fuir le pays, selon l'ONU. Mercredi, les autorités tunisiennes ont dû venir en aide à 700 réfugiés partis de Libye pour l'Italie, mais dont l'embarcation est tombée en panne en pleine mer. Et les forces armées maltaises ont secouru une embarcation avec 76 réfugiés fuyant la ville rebelle de Misrata (ouest). Au moins 1.200 personnes ayant quitté la Libye pour rejoindre l'Europe en bateau sont mortes ou portées disparues depuis trois mois, selon l'ONU. |