Le massacre a eu lieu en plein milieu d’une cérémonie de mariage, vers 22 heures, dans le petit village d’Aïn Ghrab, situé à 75 kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Tébessa.
Cinq personnes d’une même famille, dont un enfant âgé de 10 ans, ont été sauvagement assassinées et 6 autres grièvement blessées, dans la nuit de jeudi à vendredi, à la suite d’une incursion terroriste, dans la commune de Stah Guentis, à Tébessa. Le carnage a eu lieu en plein milieu d’une cérémonie de mariage, vers 22 heures, dans le petit village d’Aïn Ghrab, situé à 75 kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de wilaya. Un groupe terroriste, composé d’au moins 7 éléments, selon des témoins oculaires, s’est en effet invité à une fête de mariage où il a fait un véritable carnage. Armés de kalachnikovs, les terroristes n’ont pas fait dans la mesure car ils ont vidé leurs chargeurs sur les invités, sans distinction aucune, tuant ainsi cinq personnes d’une même famille parmi lesquelles se trouvait un enfant âgé de 10 ans. Six autres seront grièvement blessées lors de cette attaque meurtrière. La nature accidentée du terrain a facilité la sale besogne aux sanguinaires qui ont pris la fuite immédiatement après. Hier, en début de matinée, les forces de sécurité étaient toujours en opération de ratissage dans la région. Selon des sources sécuritaires, le groupuscule est descendu des monts de Djebel Labiod. Les criminels activaient, selon des sources bien informées, sous les ordres de l’“émir” de katibet El-Ahouel qu’on disait pourtant disparue, depuis des années. Cette dernière qui activait sur l’axe Ogla Guessas-Tlidjene-Ogla El-Melha, considéré comme zone rouge, a vu ses “émirs” éliminés l’un après l’autre durant les années 2007, 2008 et 2009. Selon les observateurs de la scène sécuritaire, le semblant d’accalmie qui régnait dans la région depuis quelques mois, n’était que de la poudre aux yeux. Les terroristes, dont la force de frappe n’est plus aussi importante que durant les années précédentes, sont néanmoins nuisibles. Ce sanglant attentat est, en effet, le premier depuis le début de l’année, à l’est du pays. Les terroristes confirment, non pas leur retour, mais leur présence disparate dans les villes de l’est du pays, notamment à Tébessa. Acculés au centre du pays, ils poussent la provocation à son paroxysme en ciblant de plus en plus des civils innocents et même des enfants. D’autres sources qualifient, par ailleurs, ce carnage de “représailles”, notamment après la condamnation à perpétuité et à la peine capitale, prononcée la semaine dernière, par le tribunal criminel de Tébessa à l’encontre de plusieurs éléments terroristes en fuite et qui apparemment, sont toujours en activité dans la région de Tébessa, mais aussi à Khenchela, Batna et Biskra où leur présence a été à maintes reprises signalée.
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