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06/12/2010
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Edition du Lundi 06 Décembre 2010

Actualité

Dati refuse de trancher entre l’Algérie et le Maroc
ELLE CONSIDÈRE QUE LA QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL EST DU RESSORT DE L’ONU

Si elle pense que des informations fiables sur la situation à EL-Aâyoune sont nécessaires, il reste qu’elle déplore l’état des relations entre Alger et Rabat.

Elle doit sans doute vivre avec quelques contradictions intérieures que des noms illustres avant elle, comme Camus, Feraoun ou encore Ben Djelloun ont dû endurer. Née de père marocain, de mère algérienne, mais française, Rachida Dati, ex-ministre de la Justice et garde des Seaux français, aujourd’hui eurodéputée, alterne le cœur et la raison lorsqu’on la sollicite sur des questions touchant au Maroc, à la France et à l’Algérie. Et lors d’une conférence-débat, sous le thème “Quel avenir pour l’UPM ?”, animée hier au sein de l’École supérieure des sciences politiques à Alger, elle n’a pas dérogé à la règle. D’emblée, elle ne manque pas d’exprimer “son bonheur” et son “émotion” de se retrouver en Algérie. “C’est une partie de moi que je vois défiler (…) J’aime les peuples qui aiment leur pays, c’est un peuple fier”, dit-elle. Mais, c’était pour le côté cœur seulement. Pour la raison, pour la politique, elle soutient que “l’Algérie est un partenaire incontournable pour l’Union européenne”. En dépit des tensions qu’elle admet, d’ailleurs qui affectent régulièrement les relations entre Paris et Alger, elle estime que le destin des deux nations est commun. “Même s’il y a des tensions, des difficultés, il faut se dire des choses, même de manière brutale. Ça nous oblige à avancer, à nous remettre en question”. “Nous sommes faits, condamnés à vivre ensemble. On ne peut rien faire les uns sans les autres”, dit-elle, devant un amphithéâtre constitué essentiellement d’étudiants et d‘enseignants. Comme, bien entendu, l’énergie et la sécurité restent parmi les principaux volets de la coopération entre Alger et l’UE. “L’UE a de plus en plus besoin de l’Algérie en matière énergétique (…) je connais l’engagement de l’Algérie dans la sécurité en Méditerranée”, rappelle-t-elle.

“Je ne peux imaginer qu’il y aura un quelconque conflit entre l’Algérie et le Maroc”
Actualité oblige, Mme Rachida Dati a été interrogée au cours d’une conférence de presse animée à l’issue de la conférence-débat sur son opposition au vote d’une résolution contre le Maroc au lendemain des évènements de El-Aâyoune. Une attitude qu’elle explique par l’absence d’informations fiables sur ce qui s’est réellement passé et non en raison de ses “origines”. “Vous me dites : est-ce que c’est motivé par mes origines… Quand vous siégez dans une instance comme le Parlement européen, vous n’êtes pas là pour servir des intérêts personnels, ni votre vie personnelle ; moi, je porte l’intérêt général et j’incarne ceux que je représente, ceux qui m’ont élue”. “J’ai voté contre car le vote devait avoir lieu en décembre ; nous n’avions pas eu de débat et des éléments d’informations (…) Moi je suis désolée sur des sujets aussi importants, il n’y avait pas de précipitation à avoir puisque tous les pays européens à peu près se sont accordés à demander des informations supplémentaires, nous n’avions pas toutes les infos. Donc, il était important que nous puissions prendre du temps pour débattre, réfléchir pour avoir une résolution qui ne soit pas une résolution passionnelle, mais politique fondée sur des arguments objectifs. Ça n’a pas été le cas, donc j’ai voté contre”, a-t-elle justifié. En guise d’arguments, elle évoque le cas de ces images prétendument prises à El-Aâyoune, mais qui concernaient en fait Gaza. Le conflit sahraoui ne grève-t-il pas la construction de l’UPM ? Là encore, Mme Dati fait appel au cœur. “C’est comme si vous demandiez : est-ce que vous pouvez choisir entre votre mère et votre père. Je ne le peux pas, mais à la fois, je crois que les dirigeants font preuve de responsabilité. Il faut leur rendre hommage. Mais à la fois, il faudra dépasser un petit peu cette passion. Je l’ai toujours dit : qu’est-ce qui ressemble le plus à un Algérien qu’un Marocain ? Qu’est-ce qui ressemble le plus à un Marocain qu’un Algérien ? Ce n’est pas un parti pris, vous savez, les autorités marocaines font preuve de tempérance et de respect vis-à-vis des Algériens et vous le savez”, dit-elle, avant d’ajouter :  “Je peux vous dire que je n’ai pas entendu chez les Marocains les attaques, les agressions ou marque d’irrespect vis-à-vis des Algériens, je tiens à vous le dire et vous l’affirmer aussi bien dans une enceinte politique que le Parlement européen, aussi bien dans une enceinte beaucoup plus nationale sur le territoire marocain et plus généralement en France”. Cette conviction la conduit donc à croire qu’il n’y aura jamais de conflit armé entre Alger et Rabat. “Je fais confiance à la responsabilité des dirigeants des deux pays ! Je ne peux pas imaginer qu’il y aura un jour un quelconque conflit entre l’Algérie et le Maroc ; c’est simplement un principe, les dirigeants sont responsables”. Si elle pense que des informations fiables sur la situation à Al-Aâyoune sont nécessaires, il reste qu’elle déplore les échanges “d’amabilité” entre les deux voisins.
“C’est vrai qu’il faut des éclairages sur les évé-nements au Sahara, mais je déplore ce qui se passe entre l’Algérie et le Maroc”. Peu de temps auparavant, Mme Dati avait estimé “qu’il faut laisser l’ONU faire son travail”.
L’UPM est en panne
politiquement

Comme nombre de ses pairs européens, Mme
Dati a admis l’existence de difficultés politiques qui empêchent l’UPM d’atteindre sa vitesse de croisière. À l’origine du blocage, le conflit israélo-palestinien. “Moi, je l’ai reconnu, il y a des problèmes politiques et diplomatiques pour l’avancée du développement en Méditerranée, mais il y a des avancées sur les plans économique et culturel”. Elle a cité à ce titre les projets en faveur des jeunes, le solaire ou encore celui d’une banque qui verra bientôt le jour.
Mais le conflit, à ses yeux, ne doit pas faire obstacle au projet. “Le conflit ne doit pas servir de prétexte pour ne rien faire”, a-t-elle dit. Et rien de mieux que l’exemple de la construction européenne. Selon elle, une UPM renforcée sera bénéfique pour tout le bassin méditerranéen. À une question, enfin, sur le volet des droits de l’Homme dans les pays de la rive sud, elle a indiqué “que c’est une condition incontournable”. 
www.liberte-algerie.com


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