Faut assumer madame M
La secrétaire d'État à la Famille a à nouveau contesté mercredi la transcription de ses propos par un journaliste d'une agence de presse lors d'un débat sur l'identité nationale et a réclamé des « excuses » de sa part.Lire la suite l'article
Lors d'une réunion publique lundi soir dans les Vosges, la secrétaire d'État à la Famille avait estimé que les jeunes Français de confession musulmane devaient aimer leur pays, trouver un emploi et respecter certains codes vestimentaires et de langage. Ces déclarations ont relancé les critiques sur le débat sur l'identité nationale lancé par l'Élysée et qui, selon ses détracteurs, tourne à la stigmatisation de l'islam.
Nadine Morano a à nouveau contesté, mercredi 16 décembre, sur Europe1, la transcription de ses propos par un journaliste d'une agence de presse et a réclamé des « excuses » de sa part. « Si victime je suis, je le suis par une espèce de malhonnêteté intellectuelle d'un journaliste venu couvrir trois heures de débat », a déclaré Nadine Morano, regrettant que ses propos aient été pris hors de leur contexte. « J'accepte la critique, c'est normal, l'analyse […] mais la caricature et la malhonnêteté intellectuelle, j'ai du mal à l'accepter », a-t-elle ajouté. Ce serait à refaire, je le referais. »
Selon un enregistrement de France Bleu, Mme Morano a dit lundi soir : « on ne fait pas le procès d'un jeune musulman. Sa situation, moi je la respecte. Ce que je veux, c'est qu'il se sente français lorsqu'il est français. Ce que je veux, c'est qu'il aime la France quand il vit dans ce pays, c'est qu'il trouve un travail, et qu'il ne parle pas le verlan. C'est qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers. C'est qu'il essaye de trouver un boulot, et qu'on l'accompagne dans sa formation. C'est tout ça. Et je crois que si on veut être porteur de paix, on doit accepter l'autre dès lors qu'il respecte les lois », a-t-elle ajouté.