Faut-il «sacrifier» la bise de l’Aïd?
Le dicton météorologique du jour:
"Novembre emporte les ponts"
Ou tarit les fonts
Le proverbe du jour:
"Je n'ai rencontré personne qui aimât autant la vertu que l'on aime la beauté du corps" (proverbe chinois, Confucius)
La citation du jour:
"On ne fait pas de grandes choses sans être une brute" (André Maurois, "Le cercle de famille")
-- Automne -- --
ÃáÌãÚÉ 27 äæÝãÈÑ 2009 ÃáÌãÚÉ 10 Ðæ ÇáÍÌÉ 1430 åÜ
VECTEUR IMPORTANT DE PROPAGATION DE LA GRIPPE PORCINE
Dans 24 heures, des dizaines de millions d’Algériens fêteront l’Aïd et le rituel veut que l’événement soit symbolisé en plus du sacrifice du mouton, par des accolades et des embrassades en signe de miséricorde, un geste qu’on adopte spontanément lors des fêtes religieuses. Mais dans le contexte actuel où le virus de la grippe porcine continue de contaminer des milliers de personnes dans le monde, ce geste serait-il autorisé ou interdit en Algérie? Cela étant, la question n’a même pas été posée et le sujet a été comme négligé. Aucun imam, que ce soit a Constantine, Alger ou ailleurs, n’a eu le réflexe d’aborder le sujet. «Il faut éviter d’alarmer les populations», a indiqué Abdelaâli, imam dans une mosquée à Constantine. «Et puis, ajoute-t-il, cette maladie n’est pas très développée dans notre pays. Par des mesures comme celles que vous venez d’évoquer, on ne fera que semer la panique parmi les fidèles».
De l’avis de cet homme religieux, seule la prévention pourrait être retenue comme mesure dans ce contexte. Pour lui, il est évident qu’une personne présentant des symptômes de grippe porcine, doit prendre un recul par rapport aux autres. Néanmoins, il souligne que les cas enregistrés en Algérie sont tous déclarés et pris en charge et qu’il n’y a pas de risque majeur dans ce sens. Même si l’Algérie n’a enregistré aucun cas mortel, il n’en demeure pas moins que les mesures préventives doivent être de rigueur. Cependant, cette menace ne semble pas inquiéter les autorités sanitaires qui n’ont pas jugé en tout cas, jusqu’à aujourd’hui, nécessaire de lancer des mesures dans ce sens. La campagne de prévention du ministère de la Santé se résume à un communiqué ressassé à chaque fois que de nouveaux cas de grippe porcine sont confirmés. Ce communiqué dit en substance: «Le ministère rappelle également que le respect de certaines règles d’hygiène permet de réduire les risques de transmission du virus de la grippe. Il s’agit du lavage régulier et fréquent des mains au savon liquide de préférence, notamment en rentrant à la maison et avant chaque repas, l’utilisation des mouchoirs jetables pour se moucher, éternuer ou tousser.» Aux Lieux Saints par exemple, où quatre personnes sont mortes de la grippe porcine, pas moins de 20.000 membres des services médicaux ont été mobilisés et des mesures d’urgence ont été appliquées, sachant que 20 cas sont pris en charge. Pour un médecin, le fait de ne pas avoir pris en considération la question qui est d’une extrême importance, voire vitale, est une grave négligence et n’écarte pas l’éventualité que des cas peuvent apparaître. Notre interlocuteur qui dirige un cabinet médical dira: «Je pense que les autorités sanitaires auraient dû prendre quelques dispositions à cette occasion, on sent déjà un manque flagrant dans la sensibilisation de la population, alors imaginez le nombre de personnes qui peuvent être contaminées rien que durant ces deux jours si par malheur elles sont en rapport avec un sujet atteint.» Le risque d’enregistrer d’autres cas n’est pas à écarter pour ce médecin qui n’hésite pas à donner des conseils de prévention pour ses patients. Surtout que l’on n’est pas en mesure d’empêcher le geste rituel des embrassades. L'Expression |