Gaza: l'aviation israélienne a attaqué 130 objectifs durant la nuit

Gaza: l'aviation israélienne a attaqué 130 objectifs durant la nuit

L'armée de l'air israélienne a attaqué 130 objectifs dans la bande de Gaza dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué une porte-parole militaire à Tel-Aviv. Lire la suite l'article

Les forces israéliennes ont également poursuivi dans la nuit de dimanche à lundi leur offensive terrestre au coeur de la bande de Gaza, où plus de 510 Palestiniens ont péri depuis le début de la guerre déclenchée par Israël pour mettre fin aux tirs de roquettes palestiniennes.

"Nos forces aériennes ont attaqué 130 objectifs dans la bande de Gaza la nuit dernière", a affirmé lundi à l'AFP cette porte-parole.

"L'aviation a notamment visé une mosquée à Jabaliya où étaient entreposés des armements, ainsi des maisons abritant des caches d'armes, des véhicules tranportant des lance-roquettes et des hommes armés", a-t-elle ajouté.

"Les forces terrestres ont par ailleurs poursuivi leur progression, appuyées par les bombardements des vedettes de la marine", a-t-elle poursuivi.

Israël a lancé le 27 décembre une offensive aérienne meurtrière contre le Hamas qui contrôle la bande de Gaza, suivie depuis samedi soir d'une offensive de ses forces terrestres.

Appuyées par des bombardements de l'artillerie et de l'aviation, les troupes israéliennes ont avancé en profondeur dans plusieurs secteurs du territoire contrôlé par le Hamas, où elles avaient pénétré samedi soir après une semaine de frappes aériennes.

En dépit de la détérioration de la situation humanitaire à Gaza, Israël a souligné dimanche qu'il n'arrêterait pas son offensive, alors que plusieurs initiatives diplomatiques tentaient d'arracher un cessez-le-feu.

Le chef des services d'urgences à Gaza, Mouawiya Hassanein, a annoncé que 512 Palestiniens, dont 87 enfants, avaient été tués et plus de 2.450 autres blessés depuis le début de la guerre, le 27 décembre.

Il a averti que ce bilan était sans doute inférieur à la réalité, du fait des difficultés des ambulances à se rendre sur les lieux des combats.

Des témoins ont affirmé que les blindés israéliens avaient notamment pris position dimanche sur l'axe Salaheddine, la principale route nord-sud du territoire, isolant la ville de Gaza du sud.

Des troupes israéliennes ont également progressé vers la périphérie de Gaza, et notamment dans le quartier de Zeïtoun (est).

Des combats ont également eu lieu dans la journée dans le nord, près des localités de Jabaliya, Beit Hanoun et Beit Lahya.

Les bombardements ont baissé d'intensité dans la soirée alors que les survols des avions militaires israéliens continuaient.

Au moins 70 Palestiniens ont péri depuis l'entrée des troupes israéliennes dans la bande de Gaza samedi, a-t-on appris de source médicale palestinienne.

Côté israélien, un bilan officiel a fait état d'un soldat tué et de 19 autres blessés dimanche, ce qui porte à 49 le nombre de militaires blessés depuis le début de l'offensive terrestre.

La guerre a entraîné une profonde dégradation d'une situation humanitaire déjà précaire dans un territoire où s'entassent 1,5 million d'habitants.

L'électricité était coupée dans la plupart des localités et les pénuries de carburant s'aggravaient. Commerces et administrations sont restés fermés dimanche. Les rues étaient désertes, à l'exception de files d'attente devant les quelques boulangeries ouvertes en prévision d'un siège prolongé.

"Nous vivons dans la peur", a confié Abdelrahim Malaka, un habitant de Gaza. "Nous appelons le monde entier à avoir pitié de nous et à nous sauver des Israéliens. Qu'ont fait nos enfants pour mériter qu'on bombarde leurs maisons?"

Malgré l'offensive terrestre, des activistes palestiniens ont tiré 32 roquettes et obus de mortier depuis samedi soir sur Israël, blessant légèrement une femme, a indiqué l'armée.

"Il n'y a pas de combats rapprochés", a affirmé un haut responsable militaire israélien. "L'essentiel de l'opposition est sous forme de tirs d'obus de mortier".

Un haut responsable du Hamas, Moushir al-Masri, a affirmé que "l'ennemi" n'avait "pas réussi à atteindre ses objectifs et que la résistance, avec le peu de moyens dont elle dispose, l'a surpris".

Le Hamas a qualifié de "farce" l'incapacité du Conseil de sécurité de l'ONU à s'entendre, samedi soir, sur un texte appelant à la fin des hostilités à Gaza, essentiellement en raison de l'intransigeance des Etats-Unis.Evènement

Une impasse que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dit regretter dimanche soir, ajoutant qu'il allait "travailler activement avec des membres du Conseil et d'autres responsables clés, en particulier des dirigeants arabes (...), afin de faciliter l'émergence d'un consensus"

Le président palestinien Mahmoud Abbas et les ministres arabes des affaires étrangères doivent se rencontrer lundi au siège de l'ONU à New York.

Malgré les pressions, le Premier ministre israélien sortant Ehud Olmert a refusé d'arrêter l'offensive.

"Israël ne peut pas stopper ses activités militaires avant d'avoir atteint les objectifs qu'il s'est fixés", a dit M. Olmert par téléphone au président russe Dmitri Medvedev qui a annoncé l'envoi d'un émissaire dans la région.

Le président français Nicolas Sarkozy était attendu lundi en Egypte, première étape d'une tournée éclair au Proche-Orient pour chercher "les chemins de la paix".

La chaîne de télévision qatarie Al-Jazira a rapporté de son côté que le Hamas allait envoyer lundi au Caire, sur invitation égyptienne, une délégation pour parler de la guerre à Gaza. Mais l'information n'a pu être confirmée auprès du Hamas.

Le ministre israélien des Affaires sociales, Yitzhak Herzog, a affirmé en citant les services israéliens de renseignements, que le Hamas cherchait une issue lui permettant de sauver la face après le déclenchement de l'offensive israélienne.

Une délégation de l'Union européenne se trouve également dans la capitale égyptienne dans le cadre d'une mission pilotée par le chef de la diplomatie tchèque, Karel Schwarzenberg, dont le pays occupe la présidence tournante de l'UE.

Entre temps des dizaines de milliers de personnes ont continué à manifester à travers le monde contre l'offensive israélienne.

Poursuite des combats à Gaza, offensive diplomatique

Appuyées par des navires de guerre, les forces israéliennes poursuivent leur offensive terrestre et aérienne contre la bande de Gaza, où les bombardements ont fait 524 morts en dix jours, dont un quart de civils. Lire la suite l'article

Les efforts diplomatiques se multiplient pour tenter d'obtenir une trêve, avec l'envoi dans la région d'une délégation européenne et une visite du président français Nicolas Sarkozy.

Le Hamas a annoncé qu'il enverrait une délégation dans la journée en Egypte pour des discussions diplomatiques, les premières de ce type depuis le début des combats.

L'Egypte avait servi de médiateur dans la conclusion de la trêve de six mois entre les islamistes gazaouis et l'Etat juif, arrivée à expiration le 19 décembre. Elle recherche à nouveau les moyens de parvenir à un cessez-le-feu.

Dans la nuit de dimanche à lundi, les explosions n'ont pas cessé dans l'enclave palestinienne.

Un obus tiré par un char a tué une mère et ses trois enfants dans leur maison du quartier de Zeitoun de la ville de Gaza, ont annoncé les services de secours palestiniens.

Peu après, sept civils, membres d'une même famille, ont été tués dans une attaque contre leur maison du camp de réfugiés de Beach, dans les faubourgs de la ville de Gaza.

Un homme a par ailleurs été tué par un raid aérien.

L'armée israélienne a demandé aux habitants de quitter leurs maisons pour éviter d'être pris dans les combats. Plusieurs familles ont trouvé refuge dans des écoles tenues par les Nations unies.

Un porte-parole de Tsahal a précisé que l'aviation avait visé une trentaine d'objectifs, dont plusieurs maisons de membres du Hamas utilisées comme dépôts d'armes, des tunnels entre l'Egypte et la bande de Gaza et des postes de lancement de roquettes.

COMBATS RAPPROCHÉS

Les médias israéliens font état d'opérations de ratissage et de combats rapprochés. Au cours d'un de ces affrontements, des combattants palestiniens ont vainement tenté de capturer un soldat israélien.

L'armée a fait état de six soldats blessés dans les combats de la nuit, sans autre précision.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a annoncé qu'il rappelait à New York son envoyé spécial au Proche-Orient pour des consultations et a fait état de son inquiétude sur la situation humanitaire à Gaza.

Israël a lancé son offensive, baptisée "Plomb durci", le 27 décembre, invoquant la nécessité de faire cesser les tirs de roquettes sur le sud de son territoire en provenance de Gaza.

Après une phase de bombardements aériens et navals, une opération terrestre a été lancée samedi soir, qui a coupé en deux la bande côtière longue de 40 km et permis à Tsahal d'encercler la ville de Gaza, où vit un tiers du million et demi de Gazaouis.

Dimanche, les bombardements ont fait 42 morts, pour la plupart des civils, a-t-on appris de source médicale.

L'armée israélienne a annoncé dimanche la mort au combat d'un de ses soldats, première perte reconnue par l'état-major depuis le déclenchement de l'opération d'infanterie. Trente-huit autres militaires ont été blessés depuis samedi soir.

Depuis le 27 décembre, quatre Israéliens ont été tués par des tirs de roquettes sur le sud de l'Etat juif.

Israël n'a pas révélé combien de ses soldats étaient engagés à Gaza mais a rappelé des milliers de réservistes et s'attend à ce que l'opération dure "de longs, longs jours", selon les termes d'un porte-parole de l'armée.

OFFENSIVE DIPLOMATIQUE

Sur le plan diplomatique, le président français Nicolas Sarkozy sera lundi et mardi dans la région. Il se rendra successivement en Egypte, en Cisjordanie, en Israël, en Syrie et au Liban.

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a donné l'assurance au chef de l'Etat français, lors d'une conversation téléphonique, qu'Israël continuerait à autoriser l'entrée de secours dans la bande de Gaza pour empêcher une crise humanitaire.

Dans une interview paraissant lundi dans les quotidiens An Nahar, As Safir et l'Orient-Le Jour, Sarkozy condamne à la fois l'offensive israélienne dans la bande de Gaza et les tirs de roquettes du Hamas contre Israël et demande un cessez-le-feu d'urgence.

Une délégation de l'Union européenne est en Egypte, première étape de sa tournée proche-orientale. Dirigée par le ministre tchèque des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg, dont le pays assume la présidence de l'UE, elle comprend notamment le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.

De son côté, Tony Blair, émissaire du Quartet des médiateurs proche-orientaux (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Nations unies) s'est entretenu dimanche soir avec le ministre de la Défense israélien Ehud Barak à Jérusalem.

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a quant à elle annulé une visite en Chine, invoquant la nécessité de rester à Washington pour suivre la situation dans la bande de Gaza.

Version française Guy Kerivel

Le Hamas prêt à envoyer une délégation de négociateurs au Caire

Le Hamas envisage d'envoyer une délégation au Caire, ce lundi, pour entamer les premières discussions diplomatiques depuis le début de l'opération militaire israélienne contre la bande de Gaza, a annoncé un responsable de l'organisation islamiste. Lire la suite l'article

Ayman Taha a déclaré que la délégation du Hamas pourrait se rendre au Caire pour "répondre à l'invitation égyptienne pour participer à des discussions."

Un haut responsable palestinien avait dit vendredi que l'Egypte avait établi des contacts avec le Hamas pour parvenir à une trêve.

Cette visite du Hamas en Egypte pourrait coïncider avec la présence au Caire du président français Nicolas Sarkozy.

Taha n'a pas précisé si la délégation serait composée de membres du Hamas originaires de la bande de Gaza ou d'autres territoires palestiniens.

Version française Pierre Sérisier



05/01/2009
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