Le Soir Retraite : RETRAITE ET ESPÉRANCE DE VIE RETRAITE ET ESPÉRANCE DE VIE Un pays de plus en plus riche où il y a de plus en plus de pauvres
La réforme des retraites en France imposée par les pouvoirs publics a laissé des traces. Selon nombre d'observateurs des questions de retraite, le problème crucial se résumerait à une simple question d’arithmétique. Puisque notre espérance de vie augmente, une seule solution aussi évidente que simpliste pour financer les retraites : reculer l’âge légal du départ à la retraite pour augmenter les années de cotisation. Tel est le message matraqué à longueur de journée par nos élites politico-médiatiques pour convaincre le bon peuple, celui des modestes salaires et des petites retraites, de se résigner à boire la potion amère. Trop simple, voire trop simpliste pour être honnête. Comme le dit le proverbe chinois : «Le lieu le plus obscur est toujours sous la lampe.» Pendant ce temps-là , on ne parle pas du scandale du chômage massif des jeunes, de leur exploitation de stages précaires en petits boulots, avant leur entrée tardive dans une éventuelle et aléatoire carrière professionnelle. On ne parle pas de la mise sur la touche des «séniors», pas assez productifs ni assez compétitifs, mais qui voudraient bien travailler jusqu’à 60 ans, ne serait-ce que pour avoir droit à une retraite décente. On ne parle pas de tous les avantages fiscaux des nantis, qui ont les moyens financiers de gagner toujours plus en payant toujours moins d’impôts. On ne parle pas des menus privilèges que s’octroient discrètement nos élus, députés ou sénateurs, précisément pour leur propre retraite. On ne parle pas du train de vie de l’Etat, fort prodigue des deniers publics pour lui-même, mais beaucoup moins généreux quand il s’agit des services publics. Il n’y a ni recette miracle ni solution unique. On ne sauvera pas le régime des retraites par répartition avec des slogans simplistes, que ce soit «faire payer les riches» ou «faire travailler les vieux» ! On le sauvera par une réflexion lucide et une action courageuse qui s’attaque au vrai problème qui mine notre société : le chômage et le partage inéquitable des richesses dans un pays de plus en plus riche où il y a de plus en plus de pauvres. A méditer. http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/12/08/article.php?sid=109677&cid=12
Travailler après 60 ans Etant universitaire travaillant dans le secteur étatique, 60 ans et 32 ans de travail, je voudrais savoir si j'ai le droit de poursuivre mon travail au-delà de 60 ans, puisque je suis le seul travailleur au sein d'une famille nombreuse. F. Mourad - Djelfa RÉPONSE : 60 ans est l'âge légal de départ à la retraite. Mais pour les raisons que vous invoquez, votre employeur peut prolonger d'une année ou deux votre salariat, comme il peut vous le refuser.
A ne rien comprendre Voilà , je voudrais parler de la catégorie de retraités qui ont été mis à la porte — c'est le terme — en fermant les entreprises, âgés tous au-dessus de 50 ans et plus, et qui n'ont pas cumulé 32 ans de cotisations. Ils ont essayé vainement de retrouver un travail, mais impossible avec la conjoncture du chômage et l'arrivée sur le marché du travail des universitaires plus jeunes. Ils se sont résignés et ont demandé leur retraite 5 à 8 ans après leur sortie : ils se sont vu calculer leur pension de retraite sur les salaires des années de «Charlot», 10 000 DA et moins, et cadres en plus. On les a brisés et détruits, sans commentaire : sacrifiés sur l'autel... Les retraités «proportionnels» ont été lésés d'une manière grave : ils ont été mis à la porte et l'Etat a fermé leurs entreprises. Ils n'ont pu retrouver du travail car ils avaient plus de 50 ans. Ils ont essayé de retravailler et n'ont pas pu. Ils ont demandé leur retraite à 57, 58 et 59 ans : la CNR a calculé leur pension de retraite sur la base des salaires de 1997,98 et 99 : 10 ans en arrière. C'est du n'importe quoi : c'est de la hogra! Iguighil Brahim
Retard de 3 mois Je suis retraité CNR. Malheureusement, le montant de ma pension ne dépasse pas 11 250 DA et ce, avec la dernière augmentation du SNMG. Sachant que nous avons le droit de percevoir notre retraite aussitôt que nous avons 60 ans, mais ayant déposé le dossier avec 3 mois de retard, la CNR a commencé à payer à partir de la date du dépôt du dossier (juillet 2009). Puis-je prétendre à une demande de paiement des 3 mois, soit à partir du 21 avril 2009 ? Puis-je demander à ma caisse de retraite une augmentation de ma pension (ou aide), étant atteint de maladies chroniques (cardio et neuro)? Ma dernière question : dans trois ans, si Dieu le veut, j’atteindrai 65 ans. Aurai-je le droit de percevoir la retraite de la part de la Casnos pour laquelle j’ai cotisé durant 18 ans ? RÉPONSE : Pour les 3 mois de retard — qui vous incombe —, essayer d'introduire un recours. Vous ne pouvez pas prétendre à des augmentations sans justificatif. Par contre, vous pouvez éventuellement bénéficier de l'indemnité pour tierce personne, selon des procédures et des critères définis par la loi : prendre contact avec votre agence CNR de wilaya pour introduire une demande dans ce sens.
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