Ghana-Nigeria: 1-0 (MT)

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Ghana-Nigeria: 1-0 (MT)

Le Ghana, mine de rien...

Publié le 28/01/2010 18:55

Déjà seul et unique buteur contre l'Angola, Gyan a récidivé face au Nigeria. (Reuters)

Sans être flamboyant dans le jeu mais d'un redoutable réalisme, le Ghana s'est qualifié jeudi pour la finale de la CAN 2010. Comme deux ans plus tôt, les Black Stars ont poursuivi leur chemin dans la compétition aux dépens du Nigeria, grâce à un but d'Asamoah Gyan (1-0). Dimanche, les Ghanéens brigueront leur cinquième couronne continentale contre l'Egypte ou l'Algérie.

"Contre le Ghana, c'est une histoire de rivalité régionale et de fierté." Ainsi Shaibu Amodu, le sélectionneur du Nigeria, définissait-il les contours et les enjeux d'une demi-finale de Coupe d'Afrique des Nations entre deux pays voisins. Deux équipes qui avaient déjà eu l'occasion de se croiser lors de la précédente édition de la CAN, en quart de finale, pour le plus grand bonheur de Ghanéens alors vainqueurs 2-1 mais qui s'étaient finalement contentés de la troisième place.

Ghana-Nigeria, c'était surtout avant la page angolaise cette affiche des demi-finales de la CAN 1992. Un choc qui déjà avait tourné à l'avantage des Black Stars, toujours sur le score de 2-1, mais n'avait pas contribué pour autant à ce que les Ghanéens agrémentent leur riche palmarès continental d'un cinquième sacre. Bloqué à deux trophées pour sa part, le Nigeria n'épinglera pas de troisième étoile à son tableau de chasse cette année. La fierté invoquée par Amodu n'aura donc pas suffi...

Gyan, symbole du réalisme ghanéen

La faute encore une fois à Gyan. Déjà décisif en quart de finale face à l'Angola, l'hôte de la compétition, l'attaquant du Stade Rennais, qui avait été tant critiqué lors de ses premières apparitions en sélection, s'est de nouveau distingué ce jeudi sur la pelouse fatiguée de Luanda. Il ne lui a fallu pour cela qu'une cartouche. A la retombée d'un corner frappé par Asamoah, à la 21e minute, l'intéressé coupait la trajectoire du ballon au premier poteau d'une tête appuyée (1-0, 21e). Une ouverture du score qui remettait ainsi à l'honneur le ticket gagnant du match face aux Palancas Negras.

Si ce n'est deux nouvelles banderilles lointaines de Gyan, aux 25e et 65e minutes, Enyeama, le portier nigérian, n'avait dès lors plus rien à craindre des Ghanéens. Signe que dominer n'est pas gagner. En première période, il est vrai que la réaction d'orgueil des Super Eagles, incarnée par ce tir précipité de Martins sur Kingson après interception à l'entrée de la surface d'une frappe d'Odemwingie (28e), aura été pour le moins timide. Quant au baroud d'honneur maladroit du deuxième acte, jamais il n'aura véritablement laissé croire à une égalisation nigériane. Exception faite peut-être, de cette tentative de lob de Martins sur Kingson, consécutive à une ouverture en cloche inspirée d'Obi Mikel (60e).

Battu au final sans avoir donné le sentiment de tout donner, le Nigeria, qui était venu en Angola gonflé d'ambitions, 16 ans après son dernier triomphe africain, s'efforcera donc de sauver la face samedi, lors du match pour la troisième place. 24 heures plus tard, alors opposé à l'Egypte ou à l'Algérie, le Ghana, qui n'avait plus été à pareille fête en CAN depuis 1992, tâchera lui de renouer avec le sommet. 28 ans après son quatrième et dernier sacre...