L’erreur du ministre des Finances, c’est d’avoir fait la promotion du chèque dans un pays où règne en maître le…
… mandat à vie !
Si je comprends bien, la saison des incendies est lancée ! Bien avant les «s’maïm», cette période de l’année que les Algériens connaissent bien pour la savoir propice aux départs de feu. Coup sur coup, une usine Samsung de Rebrab a brûlé. Un entrepôt abritant des climatiseurs de la marque Condor a cramé. Et là, en quelques heures seulement, deux domiciles de militantes démocrates, situés quasiment dans le même périmètre, ont été réduits en cendres. Mon Dieu ! Il faudra bien qu’un jour les spécialistes en incendies et en combustion se penchent sur la nature très «particulière» des départs de feu algériens. Le feu, chez nous, ne ressemble pas à n’importe quel autre feu sur la planète. Le feu algérien a du caractère. Il a de la cervelle. Le feu algérien réfléchit. Tu prendrais n’importe quel autre feu écervelé, ou carrément décervelé, il irait brûler de manière anarchique, sans but précis, dans son errance incendiaire, sans vraiment se préoccuper de ce qu’il va brûler. Pas le feu algérien, khouya ! Le feu algérien est doté d’une matière grise. Grise cendre, je vous l’accorde, mais matière grise quand même. D’entre toutes les usines du pays, il choisit celle d’un investisseur qui se plaint sur tous les toits non encore incendiés du pays des blocages administratifs et politiques dont il est victime chez lui, en Algérie et qui l’obligent à placer ses sous et ses usines à l’étranger. Le feu choisit aussi en plein été, en pleine canicule, de réduire à néant un hangar où des milliers de… climatiseurs étaient entreposés en attendant d’être commercialisés et d’amener un peu de fraîcheur dans les domiciles algériens. Des climatiseurs fabriqués en Algérie, bien sûr. Par un savoir-fait algérien, re-bien sûr. Et puis, cerise flambée sur le gâteau de crème brûlée, ce sont les appartements de Amina Bouraoui et de l’avocate et chef de parti Zoubida Assoul qui sont mangés par les flammes. Des flammes qui auraient pu – les imbéciles — détruire la maison de Kaddour Ben Ahmed, agent de maîtrise à l’agence nationale des instruments de mesure, balances et pèse-personnes, ou de Houaria Tartempion, gérante de salon de coiffure à la cité des 1534 logements de Bouharoun-sur-Mer. Non ! Les flammes ont opté pour les demeures de deux femmes-braises. Et on viendrait ensuite me dire que tout ce beau monde a été victime d’accidents bêtes ? Bête toi-même ! Je ne supporterais plus à l’avenir que l’on portât atteinte à l’intelligence des incendies algériens. Que brûlent en enfer tous ceux dont l’esprit aurait été effleuré par cette pensée impure. Quant à moi, toujours fidèle à mon petit incendie privé, ma combustion quotidienne, je fume du thé et je reste éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
P. S. : Pan sur mon bec ! Dans la dernière chronique, celle de jeudi, j’ai donné pour date de la nationalisation des hydrocarbures le 24 février 1974. Nordine Cherouati, un des piliers du secteur des énergies, aujourd’hui à la retraite, mais une retraite vigilante, a gentiment corrigé mon erreur précisant qu’il s’agissait bien d’un 24 février, mais de l’année 1971. En plus de cette bourde, je ne commettrais pas le péché d’hypocrisie en me réfugiant derrière le Ramadhan et la pénibilité du jeûne. Walou ! Bourde, bourde et bourde. Donc, mea-culpa ! Mea-culpa ! Mea-culpa ! Merci Si Nordine et mes excuses à tous les lecteurs, lectrices et amis fumeurs de thé. Hakim
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