Inquiétudes sur la réintroduction de la charia en Libye

Les déclarations du chef du Conseil national de transition (CNT) Moustapha Abdeljalil sur l’adoption de la loi islamique comme base de la législation en Libye suscitent des inquiétudes, notamment parmi les femmes redoutant des conséquences pour leurs droits. De leur côté, la France et l'Union européenne ont appelé au respect des droits de l’homme.

Dimanche, Moustapha Abdeljalil a affirmé que la charia serait la principale source de législation dans la nouvelle Libye, au cours d’un discours à l’occasion d’une cérémonie pour la proclamation de la «libération» de la Libye.

«En tant que pays islamique nous avons adopté la charia comme loi essentielle et toute loi qui violerait la charia est légalement nulle et non avenue», avait-il indiqué à Benghazi, citant en exemple la loi sur le divorce et le mariage.

Sous le régime de Mouammar Kadhafi, la loi n’interdisait pas la polygamie mais imposait des conditions préalables, notamment le consentement de la première épouse. L’époux doit aussi faire la preuve devant la justice qu’il a la capacité financière de soutenir une famille multiple.

«Choquant et insultant»

«C’est choquant et insultant de constater qu’après que des milliers de Libyens ont donné leur vie pour la liberté, la priorité de nos dirigeants est de permettre à des hommes de se marier en cachette», a déploré Rim qui préfère taire son nom, se présentant comme une féministe de quarante ans, «célibataire et fière de l’être». «Nous n’avons pas vaincu Goliath pour vivre maintenant sous l’Inquisition», a-t-elle dénoncé.

Azza Maghour, avocate et militante des droits de l’Homme, estime de son côté que ce n’était «pas le bon moment de faire ces déclarations» ajoutant qu’elle aurait préféré en savoir plus «sur d’autres sujets plus importants, notamment en ce qui concerne la période de transition».

«Nous ne voulons pas perdre les acquis que nous avions obtenus durant l’ère du socialisme dans les années 1970. C’est un sujet qui doit être soumis au dialogue. Et (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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http://fr.news.yahoo.com/charia-réintroduite-libye-france-vigilante-respect-droits-lhomme-114250981.html

 

"Dans la plupart des Etats arabes, la charia est la source principale du droit"

Baudoin Dupret, jusriste | LEMONDE | 14.09.11 | 15h15   â€¢  Mis à jour le 24.10.11 | 17h00

Les déclarations, lundi 12 septembre, de Moustapha Abdeljalil, le patron du Conseil national de transition libyen (CNT), selon lequel la charia (loi islamique) sera "la principale source de la législation" dans la nouvelle Libye ont semé un léger trouble au sein des pays de la coalition anti-Kadhafi. A New York, les Nations unies ont notamment pressé le CNT de donner plus de poids à l'égalité entre les sexes dans la future Constitution du pays. Le politologue et islamologue belge Baudouin Dupret, directeur du centre de recherches Jacques Berque, à Rabat, au Maroc, décrypte le poids des références coraniques dans les textes constitutionnels arabes.




24/10/2011
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