Par Maamar Farah Belkhadem s’engage à démissionner si le FLN perd sa première place nationale lors du prochain vote, un de plus qui verra courir les foules, de bon matin, à Tébessa et Laghouat sous l’œil de la caméra de l’Unique ! Belkhadem ne dirait pas une chose pareille s’il n'était pas sûr de remporter ces élections ! C’est ce qu’on appelle «jouer sur du velours» car Belkhadem sait, nous savons, que les électeurs optent pour le FLN dans les élections locales par habitude, par fidélité au Front de la guerre de Libération, par refuge ou par peur de l’inconnu avec ces sigles bizarres qui ne brillent sur les locaux loués à la hâte que le temps d’une campagne... Les redresseurs ont là, une occasion inespérée de se débarrasser de leur encombrant secrétaire général : ils n’ont qu’à couler le FLN lors de ce vote ! Mais on nous dit qu’ils ne peuvent pas faire ça, que c’est moralement inacceptable ! Tiens, tiens, il y aurait donc de la morale dans la politique ? maamarfarah20@yahoo.fr «En résumé, j’aimerais avoir un message un peu positif à vous transmettre. Je n’en ai pas... Est-ce que deux messages négatifs, ça vous irait ?» (Woody Allen)
Actualités : SIDةRURGIE La réalisation d’une usine algéro-qatarie lancée hier
La réalisation d’une usine sidérurgique algéro-qatarie à Bellara (Jijel) a été impulsée hier, l’entrée en production étant attendue en 2017. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Sous l’égide des ministres algériens de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement et des Finances, Chérif Rahmani et Karim Djoudi, et du ministre qatari de l’Economie et des Finances, Youcef Hussein Kamal, les managers de la société Sider et de Qatar Steel ont paraphé hier, à l’hôtel El Aurassi, un protocole portant sur la création d’une société mixte chargée de la réalisation de cette usine. D’une capacité de production de 2,5 millions de tonnes par an d’aciers plats et spéciaux en première phase et d’un coût d’investissement initial de l’ordre de 2 milliards de dollars, cette usine devrait être lancée sur chantier dans la zone industrielle de Bellara dès l’année prochaine. Cette usine, dont la capacité de production passera ultérieurement à 5 millions de tonnes par an, devrait entrer en production dès 2017 et permettre le recrutement de 2 000 travailleurs. Cela même si la création de cette société ne sera entérinée officiellement que le mois prochain lors de la visite de l’émir du Qatar, Cheikh Hamed Ben Khalifa Al Thani, à Alger. Pour autant, le lancement de cette usine permettra, selon Chérif Rahmani, satisfait de cet accord qui ponctue 17 mois de négociations, a été validé par une expertise internationale, concrétise effectivement la coopération bilatérale et représente un exemple de coopération Sud- Sud, de réduire à terme la facture d’importation algérienne de produits sidérurgiques et améliorer la couverture des besoins nationaux. Estimée actuellement à 10 milliards de dollars, cette facture est appelée en effet à diminuer à terme, à hauteur de 75% relèvera M. Rahmani à l’issue de la cérémonie et évoquant le lancement d’un autre projet sidérurgique à Oran. Néanmoins, d’autres dossiers de partenariat, au nombre de sept, restent encore en suspens même si les négociations se poursuivront et que leur concrétisation officielle est attendue en décembre prochain. Il s’agit notamment de la logistique, du transport maritime, l’énergie, la production d’engrais et pétrochimie, outre l’intérêt qatari pour l’industrie automobile (soutien à l’investissement direct de Wolswagen en Algérie) ainsi que la création de fonds communs pour le financement des projets communs. Notons, toutefois, que les discussions bilatérales sur l’énergie et la pétrochimie, poursuivies hier, semblent ardues. Voire, elles auraient suscité une divergence de points de vue ainsi que l’irritation du ministre algérien de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qui n’a pas assisté à la cérémonie de paraphe. C. B.
DJOUDI ہ PROPOS DU RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES : C’est «tout à fait normal» Le rapport de la Cour des comptes relatif à l’appréciation de l’avant-projet de loi portant règlement budgétaire de l’exercice 2010 est «tout à fait normal », selon le ministre des Finances. Celui-ci s’exprimait hier, en marge de la cérémonie de signature d’un accord sidérurgique algéro-qatari. Et ce, dans la mesure où ce rapport concerne, indique le ministre des Finances, qui se voulait serein, l’exécution de la dépense publique et le recouvrement fiscal notamment. A charge cependant, relève M. Djoudi, que les ordonnateurs concernés œuvrent à vérifier l’exactitude des critiques formulées ou s’engagent à apporter «des correctifs». Ce faisant, le ministre des Finances observe que le programme d’équipement lancé dans le cadre des différents plans quinquennaux successifs est «énorme». Or, et semblant justifier tacitement l’ampleur des réévaluations des coûts de projets qu’il avait quantifiées récemment à près d’un milliard de dinars, Karim Djoudi relève que les capacités de réalisation ne correspondent pas à la commande publique. Des projets ont rencontré des difficultés, outre les contraintes de temps en matière d’étude et de réalisation et le fait que les capacités d’évaluation fassent parfois défaut. Et cela, nonobstant le fait que la Caisse nationale d’équipement et de développement (CNED), opérationnelle depuis 2009, est impliquée dans le suivi de certains projets et que le contrôle des différents Fonds d’affectation spéciale dont certains ne sont pas consommés, est assuré. C. B.
Actualités : PRةSIDENTIELLE AMةRICAINE Large victoire de Barack Obama
Barack Obama, le président sortant des Etats-Unis, n’aura donc pas à attendre l’ultime dépouillement des votes pour fêter une victoire remportée face à un adversaire qui, à aucun moment, ne s’est vu défaire de la sorte. Le collège des grands électeurs s’est exprimé largement en faveur du candidat des démocrates, confrontant, de manière brutale, les républicains à leurs illusions. Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Les sondages à profusion, pour une fois, n’ont pas été dans le vrai. Le coude-à-coude dont il était fait état tout au long de la campagne électorale s’est avéré une quasi-erreur d’appréciation des tendances. Barack Obama, le premier président de couleur dans l’histoire des Etats- Unis d’Amérique, a largement été plébiscité par le collège des grands électeurs pour jouir, pour quatre années supplémentaires, de son bail à la Maison Blanche. En s’adjugeant 303 votes des grands électeurs, Barack Obama, qui n’avait besoin que de 270 voix pour se maintenir à la Maison Blanche, est le second candidat démocrate qui réussit deux mandats d’affilée depuis 1945. Il égalise, en effet, du coup, la performance de Bill Clinton, le seul avant lui à réussir la passe de deux. Avec plus de mérite pour Obama, puisqu’il a eu à présider aux destinées de la Nation américaine dans une conjoncture politico- économique des plus difficiles. Mitt Romney, son malheureux adversaire républicain dans cette joute électorale palpitante et à laquelle s’est invité l’ouragan Sandy, comme pour ajouter à son suspense, aura tenté pour infléchir la balance de son côté. Mais en vain. Il lui a manqué ce charisme dont use tout naturellement Barack Obama. Mais il a été aussi victime de ses positions flottantes sur des questions qui tiennent à cœur aux Américains. D’entre ses erreurs, celle d’avoir osé reprocher à Obama son sauvetage de l’industrie automobile américaine. Les syndicats du secteur se sont naturellement rangés du côté d’Obama. La victoire d’Obama, qui ne souffre d’aucune contestation, tant elle est large et indiscutablement méritée, est aussi le fruit d’une campagne électorale intelligente, bien conduite et qui a évolué non pas sur une logique de confrontation mais sur une optique de conciliation. D’ailleurs, dans son discours après sa victoire, Barack Obama est resté sur cette conviction de ce que le compromis politique est incontournable en matière de gouvernance. Une attitude que se sont toujours interdit les républicains. D’ailleurs, l’impasse politique qui a freiné quelque peu l’essor américain ces quatre dernières années reste en l’état. Tant est que les républicains gardent toujours, à l’issue de cette élection, une majorité au niveau de la Chambre des représentants, alors que les démocrates confortent leur majorité au niveau du Sénat. Ceci étant, en renouvelant leur confiance à Obama et, donc, aux démocrates, les Américains adoubent, il va sans dire, la politique africaine de l’administration Obama. Celle-ci, par plusieurs aspects, est en rupture quasi-radicale avec celle poursuivie par le républicain Bush et ses faucons. Depuis le discours du Caire, Barack Obama a entrepris, avec beaucoup de réussite, de changer l’image de l’Amérique dans le monde. A la méfiance permanente qui a marqué l’ère de l’administration républicaine, Barack Obama a substitué l’art de l’entente et de la possible coopération. Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, a été l’hôte de l’Algérie à deux reprises en l’intervalle de huit mois. Un dialogue stratégique a été enclenché entre les deux pays il y a quelques mois. La réélection d’Obama est, donc, à apprécier comme un gage de l’approfondissement de la coopération algéro-américaine. S. A. I.
Plus qu’une petite semaine du rendez-vous amical entre l’Algérie et la Bosnie-Herzégovine. Un test qui devrait achopper sur une première esquisse de ce que sera la liste des 23 élus qui défendront les chances des Verts à l’occasion de la 29e CAN prévue entre le 19 janvier et le 10 février 2013. Lors de sa conférence de presse, hier, à Blida, le sélectionneur des Verts a paru quelque peu désemparé, en tout cas pas rassuré à quelque dix semaines de la fête africaine de football. Les défections pour blessure, la méforme de quelques éléments de base ainsi que les aléas d’une préparation pas encore ficelée semblent inquiéter Coach Vahid qui, à l’annonce de la liste des 26 joueurs appelés à donner la réplique, mercredi prochain, à Alger, à la sélection de son pays, a préféré, une fois n’est pas coutume, relativiser. Jusqu’à remettre en cause ses prévisions antérieures à propos des chances de l’EN en Afrique du Sud. Au vu de la liste rendue publique hier, une lecture : Coach Vahid ne compte plus apporter de nouveaux changements à la composante. Et pour cause, hormis les retours attendus de Djamel Mesbah et Rafik Djebbour les «appelés» de la dernière heure parmi les locaux invités à l’occasion du stage qui prendra fin cet après-midi, à savoir Boulemdaïs (buteur du championnat), et les milieux défensifs Boucherit et Koudri, deux profils recherchés par Vahid Halilhodzic, ne repasseront pas à Sidi Moussa la semaine prochaine. Idem pour Gasmi, Seguer, Djallit et El-Orfi qui avaient déjà été écartés de la liste finale qui a été choisie pour le match officiel, en octobre dernier, contre la Libye. M’Bolhi, dont la situation est encore floue au sein de son club russe, le Krylia Sovetov, est convié au stage de l’EN à partir de ce dimanche, au même titre que quatorze autres expatriés. La liste comprend de nombreux joueurs qui relèvent de blessures, à l’image de Mesbah, Djebbour et Cadamuro. Slimani (CRB), qui a assisté au stage des locaux, ne le sera pas. Il devra d’abord terminer sa rééducation afin d’être d’aplomb à l’occasion du prochain regroupement. Halliche qui a terminé la sienne est convoqué même s’il n’est pas certain de disputer le match de mercredi prochain face aux Bosniens. Ce duo (Slimani-Halliche) ainsi que Bougherra, qui vient de reprendre les entraînements avec Lekhwiya, seront de retour en sélection à l’occasion du prochain stage de l’EN, en décembre. Belfodil (Parme) et d’autres éventuels renforts évoqués par les médias (Brahimi, Ghoulam, etc.) peuvent, quant à eux, désormais mettre une croix sur la CAN-2013. Leur baptême pourrait avoir à l’occasion de la reprise des éliminatoires du Mondial- 2014. M. B.
Liste des joueurs convoqués Gardiens (4) : M’Bolhi, Doukha, Si-Mohamed Cédric et Zemmamouche. Défenseurs (8) : Mostefa-Mehdi, Hachoud, Cadamuro, Belkalem, Chafai, Medjani, Mesbah, Benmoussa, Halliche. Milieux (7) : Guedioura, Lacen, Tedjar, Feghouli, Djabou, Boudebouz. Attaquants (6) : Kadir, Bezzaz, Soudani, Bouazza, Aoudia, Djebbour.
Sports : LIGUE 2 (9e JOURNةE) Le RCA ne faiblit pas
Le RC Arbaâ a pris seul la première place du championnat d'Algérie de Ligue 2 professionnelle de football, grâce à sa victoire contre son poursuivant direct l'ES Mostaganem (2-1), profitant au passage du nul de son ex-Coleader, le NA Hussein-dey, tenu en échec par l'AS Khroub (1-1), lors de la neuvième journée disputée mardi. Résultats USM Annaba-USM Blida 3-1 O. Médéa-MO Béjaïa 0-1 CRB Aïn Fekroune-SA Mohammadia 4-0 MC Saïda-MSP Batna 0-0 RC Arbaâ-ES Mostaganem 2-1 CR Témouchent-AB Merouana 0-1 ASM Oran-MO Constantine 2-0 AS Khroub-NA Hussein-Dey 1-1.
Classement
Sports : BASKET-BALL CHAMPIONNAT DE SUPERDIVISION (4e JOURNةE) GSP-OB et CSMC-ABS en vedette
La situation va commencer à se décanter à partir de ce vendredi au niveau des deux groupes du Championnat de superdivision de Basket-ball, à l’occasion de la 4e journée de la compétition qui verra, en principe, la chute de deux leaders, au moins. Tout d’abord, dans le groupe A, l’O Batna, qui n’a pu jouer mardi dernier son match contre l’USM Alger suite au décès brutal de son pivot, le regretté Tarek Aouf (que Dieu ait son âme), sera bien en difficulté à Hydra face au GS Pétroliers. Le champion d’Algérie en titre, qui a digéré son surprenant revers face au CRB Dar El-Beïda, devrait logiquement empocher les deux points de la victoire, afin de se maintenir dans le haut du tableau. Le CRBDB, l’équipe vedette de ce début de championnat, aura à affronter pour la deuxième fois à domicile, le Trèfle de Blida, guère performant cette saison, comme le prouvent ses deux défaites en deux matches, en attendant de jouer son match en retard contre l’AUA. En revanche, le deuxième représentant de la ville des Roses, l’USMB, réalise un début sur les chapeaux de roue avec trois victoires de rang. Toutefois, son déplacement à Raïs Hamidou pour y affronter l’USM Alger est plus que périlleux. Les Usmistes, au repos après le report de leur match à Batna, sont difficiles à manier à domicile, ce qui constituera un véritable test pour la formation de la Mitidja. Les deux derniers au classement, le COBB Oran et l’AU Annaba, tenteront à domicile un sursaut d’orgueil devant leurs hôtes respectifs, le MS Cherchell et l’IRBB Arréridj. Dans le groupe B, le match, CSM Constantine- AB Skikda sera l’affiche de la journée, car mettant aux prises les deux leaders du groupe. Les Constantinois, sérieusement renforcés durant l’inter-saison, ne sont pas disposés à lâcher du lest, notamment à domicile. Les Skikdis, qui effectuent un bon début de saison, comme ce fut le cas durant l’exercice écoulé, n’ont qu’un seul objectif : se qualifier pour la 2e phase du championnat à laquelle passeront les quatre premiers de chaque groupe de la 2e étape. Le 3e coleader du groupe, le NB Staouéli, subitement retrouvé effectuera un court déplacement à Birkhadem pour y affronter le nouveau promu, le CRMB. Une tâche difficile mais pas impossible pour les champions d’Algérie de la saison 2007, version DRBS. Les locaux du CRMB tenteront de leur côté d’enregistrer leur première victoire de la saison. Cet objectif a été bien réalisé par l’autre promu, le CSMBB Ouargla, auteur, rappelons- le, d’une grande performance chez le WA Boufarik, et qui devrait continuer sur sa lancée lors de la réception du CRB Témouchent toujours en quête de sa première victoire. Le WA Boufarik, parti sur de mauvaises bases, devrait renouer avec le succès lors de la visite qu’effectuera le NA Hussein-Dey avec lequel il partage la 5e place, avec 4 points. On suivra avec intérêt le comportement de l’OM Bel- Abbès, nettement meilleur que la saison écoulée. Battu par un écart de quatre points à Staouéli, la formation de la Mekerra aura un adversaire assez coriace en l’occurrence l’US Sétif (3e - 5 points). M. A.
Start (Vendredi 8 novembre) Groupe A GS Pétroliers-O. Batna (15h) COBB Oran-MS Cherchell (15h) CRB Dar El-Beïda-TBB Blida (16h) USM Alger-USM Blida (16h) AU Annaba-IRBB Arréridj (16h) Groupe B OM Bel-Abbès-US Sétif (15h) CSMBB Ouargla-CRB Témouchent (15h) WA Boufarik-NA Hussein Dey (16h) CSM Constantine-AB Skikda (16h) CRM Birkhadem-NB Staouéli (16h).
Voxpopuli : Les élèves sont assommés par la surcharge des programmes scolaires
La France a mobilisé tous les médias afin d’attirer l’attention des responsables du secteur éducatif et du chef de l’Etat, François Hollande, pour améliorer et alléger les programmes scolaires considérés trop chargés, ce qui stimule inévitablement la fatigue chez l’élève et freine son intelligence. Des propositions importantes ont été sollicitées concernant ce sujet. Ici, en Algérie, au début de l’année scolaire, on préfère parler des trois mille dinars dits attribués équitablement aux élèves nécessiteux, la disponibilité des enseignants de toutes les matières, rarement de la surcharge des classes, autrement dit, tout se passe à merveille en cette période, et l’élève lui-même est relégué en arrière-plan. L’élève n’est qu’un simple spectateur dont l’esprit est généralement ailleurs à cause de la surcharge des programmes scolaires. De 8 heures jusqu’à 16-17 heures, c’est la phase d’intériorisation, après 17 heures jusqu’à une heure avancée de la nuit, c’est le moment des devoirs à la maison et une préparation pour chaque matière doit être minutieusement réalisée pour le lendemain pour qu’on ne touche pas à la note de l’évaluation. Ainsi, l’élève viendra en classe accablé, assommé et dès qu’il s’assoit sur sa chaise, il retombe dans un sommeil prolongé et cela conduit, indubitablement, à la baisse du niveau des élèves. Zenia Th.
Élections américaines et nuit algérienne ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Dernière minute. Urgent ! Rebondissement dans l’élection américaine. Romney dépose un recours auprès de la…
… commission Seddiki !
Les Américains ont voté et la nuit même, les résultats étaient communiqués. En France aussi, lors de la dernière présidentielle, les Français avaient voté, et le soir même, à vingt heures, le nom du gagnant s’affichait sur tous les écrans. C’est d’ailleurs comme ça, un peu partout dans le monde. Sauf en Algérie. Car en Algérie, il y a la «FAMEUSE NUIT». Ah ! La nuit qui suit le vote. C’est une tranche de vie à part. C’est un moment… magique. Qu’il pleuve, qu’il fasse beau, qu’il vente ou qu’il neige, la nuit algérienne qui suit un scrutin est toujours pleine d’étoiles. D’ailleurs, tous les dépouilleurs d’urnes vous le diront, ces étoiles scintillent tellement fort qu’ils sont éblouis et gênés dans leur travail. D’où la nécessité pratique de se donner une nuit complète, et une matinée pleine, celle du vendredi, avant de rendre publics les résultats des élections chez nous. Les météorologues et, plus généralement, les scientifiques n’ont toujours pas trouvé d’explication à ce scintillement stellaire hors normes le soir du vote. Dieu sait pourtant qu’ils ont bossé dessus comme des dingues, beaucoup d’entre eux en sont morts, et pas tous dans leur lit au demeurant, mais au bout, rien ! On ne sait pas pourquoi les étoiles brillent tellement dans notre ciel qu’elles en empêchent la publication des noms des vainqueurs aux élections. D’ailleurs, et vous l’aurez sûrement remarqué, ces astres exceptionnellement éclatants et aveuglants brillent tellement puissamment que même le lendemain, vers midi, lorsque le ministre de l’Intérieur vient devant la presse pour sa conférence de presse, on le voit fortement perturbé, butant sur les chiffres et les taux, écorchant les patronymes des candidats, s’y reprenant à plusieurs fois avant de donner les bonnes listes, et ne trouvant finalement le salut qu’auprès de son collaborateur planté derrière lui et qui lui glisse régulièrement des petits bouts de papier. Un collaborateur portant en permanence de grosses lunettes noires. Sûrement pour atténuer l’effet dévastateur du scintillement des étoiles. De là à proposer que nous portions tous des lunettes noires le jour et le lendemain du vote, candidats, ministre de l’Intérieur et électeurs, il n’y a qu’un pas que je me refuse à accomplir. Je ne veux pas être derrière une nouvelle nuit de la Saint-Barthélemy qui verrait la disparition mystérieuse et massive de tous les opticiens et importateurs de lunettes noires du pays. Moi, je veux juste fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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CE MONDE QUI BOUGE Washington lâche-t-il le Conseil national syrien ?
Par Hassane Zerrouky Estimant qu’il ne pouvait «plus être considéré comme le dirigeant visible de l’opposition », Hillary Clinton a sommé la semaine dernière le Conseil national syrien (CNS) de se fondre dans une «opposition plus élargie capable, a-t-elle précisé, de parler à chaque segment et à chaque composante géographique de Syrie». Autrement dit, elle veut contraindre cette organisation soutenue et financée par le Qatar et l’Arabie saoudite, que l’ex-ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, considérait comme «l’interlocuteur légitime, le pôle autour duquel doit s’organiser l’opposition», à se dissoudre et à ne plus prétendre incarner à elle seule l’opposition syrienne. Piqué au vif et ne s’avouant pas vaincu, le CNS, qui tient ses assises depuis dimanche à Doha (Qatar), a inclus plus de 200 nouveaux membres dans son secrétariat général. Les représentants des militants de l'intérieur composent 33% du secrétariat et formeront le tiers de la direction du CNS qui doit être élue mercredi, alors que les minorités religieuses et ethniques du pays sont représentées à hauteur de 25%. Le but de cette restructuration prise sous la contrainte est de montrer que le CNS est bien la seule organisation représentative de l’opposition syrienne. Mais qu’à cela ne tienne. Washington n’a pas varié de position. Commentant lundi cet élargissement, la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland a jugé que «l'augmentation du nombre de membres n'élargira pas nécessairement la représentativité» du CNS. Contrairement à la France, qui ne jurait que par le CNS, les Etats-Unis ont de tout temps insisté sur le manque de représentativité de cette organisation quand ils ne mettaient pas en exergue les dissensions minant l’opposition syrienne. Qui plus est, l’intransigeance du CNS, encouragée ouvertement par les Qataris, qui se traduisait par un refus de tout compromis avec tout ou partie du régime syrien en vue d’une sortie négociée de la crise, persuadée alors que le scénario libyen pouvait être réédité en Syrie, agaçait au plus haut point les Américains. Qui plus est, le CNS, partisan d’une intervention militaire étrangère, était très critiqué par l’opposition interne, notamment par le Comité de coordination pour le changement démocratique qui regroupe les partis de gauche, nassériens et kurdes, favorable à un compromis négocié avec le régime syrien, compromis incluant le retrait de Bachar al-Assad et ses proches de la vie politique. Décidé de reprendre en main un dossier un peu laissé entre les mains des Qataris et des Saoudiens, Washington mise désormais sur un autre cheval en la personne de l’homme d’affaires et ex-député syrien Riad Seif. Cet homme de confiance des Etats-Unis, que le CNS soupçonne de vouloir refonder l’opposition syrienne afin de négocier avec le régime, propose la création d’une nouvelle instance regroupant toute l’opposition syrienne et dont le CNS ne serait qu’une partie parmi d’autres. Intitulée «Comité de l'initiative nationale syrienne», cette proposition devrait être à l’ordre du jour d’une réunion convoquée par la Ligue arabe et le Qatar à Doha. Elle ne vise rien de moins qu’à constituer, en concertation avec les représentants de l’Armée syrienne libre (ASL) et des comités populaires qui animent les manifestations en Syrie, une direction politique, un conseil militaire suprême et un gouvernement intérimaire formé de technocrates. Le CNS a décidé de participer à cette réunion non pour se dissoudre mais, visiblement, pour neutraliser l’initiative de Riad Seif. Radwan Ziadeh, directeur du bureau des relations internationales au CNS, prévient que l'initiative de Riad Seif est «mort-née : elle est soutenue sur le plan international, mais ne jouit pas d'appui à l'intérieur» de la Syrie de la part des meneurs du soulèvement. En attendant, les violences ne connaissent aucun répit. Pour la première fois à Alep, de violents combats ont opposé des Kurdes à l’Armée syrienne libre. Tandis que la montée en puissance des djihadistes du Front An-Nosra, nouvel acteur d’un conflit qui s’enlise, inquiète de plus en plus, y compris au sein de l’opposition syrienne. H. Z.
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