JEUDI 20 aOUT 2009
JEUDI 20 août, 232e jour de l'année
Le dicton météorologique du jour:
"Quand il pleut Ă la bise, il pleut Ă sa guise"
Le proverbe du jour:
"La rose n'a d'Ă©pines que pour qui veut la cueillir" (proverbe chinois)
La citation du jour:
"N'importe quelle idée semble personnelle dÚs qu'on ne se rappelle plus à qui on l'a empruntée" (Jules Renard)
ĂĂĄĂĂŁĂĂ 20 ĂĂŠĂ 2009
Un week-end et des confusions
Est-il si difficile de décréter un jour de repos ?
20-08-2009
Photo : S. ZoheĂŻr
Par Ghada Hamrouche
Le 22 juillet dernier, le Conseil des ministres dĂ©cide dâinstaurer un nouveau week-end. LâAlgĂ©rie passe donc Ă lâĂšre du week-end semi-universel, vendredi-samedi, au lieu du jeudi-vendredi. Un changement qui entraĂźnera dans son sillage un grand dĂ©sordre. Personne ne savait ce que ce changement engendrerait. Il a fallu attendre le communiquĂ© de la fonction publique en date du 26 juillet pour comprendre que le vendredi comme le samedi sont des jours de repos. Mis Ă part les fonctionnaires, nul nâa compris de quelle maniĂšre ce nouveau week-end allait sâappliquer dans son secteur. Quelques jours sâĂ©couleront avant que les communiquĂ©s ne commencent Ă pleuvoir sur les rĂ©dactions statuant des nouveaux horaires de travail des institutions, administrations et autres entreprises. A quelques jours du passage au week-end semi-universel, la confusion et le flou sont gĂ©nĂ©ralisĂ©s. Un vrai casse-tĂȘte turc. Les horaires du jeudi vont-ils se dĂ©caler au vendredi ou au samedi qui remplacera le jeudi de lâancien systĂšme ? Une confusion qui obligea les membres de lâExĂ©cutif Ă prendre la parole et Ă expliquer les nouveaux jours de repos dans chaque secteur. De Rachid Harraoubia Ă Tayeb Louh en passant par lâindĂ©trĂŽnable Boubekeur Benbouzid, chacun allait de sa maniĂšre et chacun sâest Ă©chinĂ© Ă expliquer que le jour «sacré» restait le vendredi et que les institutions et administrations avaient toutela «la latitude» et la «souplesse» dâamĂ©nager les horaires de travail de telle maniĂšre Ă ne pas toucher «la sacralité» du vendredi. La confusion et les incertitudes ont atteint un tel degrĂ© que la direction gĂ©nĂ©rale de la fonction publique a dĂ» pondre un nouveau communiquĂ© le 12 aoĂ»t dernier expliquant celui du 26 juillet. A deux jours de lâentrĂ©e en vigueur du nouveau week-end, les fonctionnaires ont fini par comprendre que toutes les administrations nâassureront pas leurs fonctions les vendredis et samedis. A examiner les diffĂ©rents communiquĂ©s, on se rend vite Ă lâĂ©vidence. DĂ©cidĂ©ment, le changement nâest pas consĂ©quent, la raison Ă©conomique Ă©voquĂ©e pour le changement sâavĂšre plutĂŽt une uniformisation sociale du week-end. Sinon comment expliquer que le secteur financier, notamment les banques et les assurances, a gardĂ© le mĂȘme week-end quâavant ? Ces banques et institutions financiĂšres, qui nâont pas attendu la promulgation du dĂ©cret n° 09-244 du 22 juillet 2009 modifiant le dĂ©cret exĂ©cutif n° 97-59 du 3 mars 1997 relatif au repos hebdomadaire, continueront de fonctionner comme avant. Soit en dĂ©calage par rapport Ă la majoritĂ© des Ă©tablissements financiers dans le monde. Et la cerise sur le gĂąteau reste le secteur de lâĂ©ducation. A ce jour, le dĂ©partement de Benbouzid ne sait toujours pas sur quel pied danser. Travaillera ou ne travaillera pas le samedi ? Comment amĂ©nager les horaires en mĂ©nageant le chou et la chĂšvre ? Et il sâest enfin rĂ©solu Ă dĂ©mocratiser la dĂ©cision en invitant les syndicats Ă choisir entre trois options aussi surprenantes lâune que lâautre. La dĂ©cision ne sera connue que le 26 aoĂ»t ! Les travailleurs de lâĂ©ducation devront attendre encore une semaine pour ĂȘtre fixĂ©s sur leurs nouveaux emplois du temps.
Nâaurait-il pas Ă©tĂ© plus simple de dĂ©crĂ©ter dĂšs le dĂ©part les jours de repos applicables Ă tous, chacun dans son domaine ? LâEtat est-il si incapable Ă imposer, dans la clartĂ©, une dĂ©cision aussi simple ? Les cafouillages et les embrouillements ont dĂ©voilĂ©, une fois de plus, lâincapacitĂ© des uns et lâinefficacitĂ© des autres Ă faire aboutir la moindre dĂ©cision.