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Yémen: Saleh appelle à une trêve après son retour surprise à Sanaa
Le président yéméniteAli Abdallah Saleh et le roi d'Arabie Abdullah bin Abdul Aziz le 19 septembre 2011 à Ryad (Photo /AFP/Archives) |
Le président contesté du Yémen Ali Abdallah Saleh a regagné son pays vendredi après une absence de trois mois, et appelé aussitôt à une trêve dans les combats sanglants entre ses partisans et les opposants qui secouent Sanaa depuis six jours.
"Le président appelle toutes les parties politiques et militaires à un cessez-le-feu", a rapporté l'agence officielle Saba. Pour le chef de l'Etat, "il n'y a point d'autre solution que le dialogue et les négociations pour arrêter l'effusion du sang et parvenir à un règlement".
Vendredi 23 septembre 2011, 16h26
Selon l'agence, le chef de l'Etat prononcera "un important discours à l'adresse du peuple à l'occasion du 49e anniversaire de la révolution du 26 septembre", probablement dimanche.
La situation s'est relativement calmée dans l'après-midi à Sanaa.
La Maison Blanche a pressé M. Saleh d'"engager une transition complète du pouvoir" et "condamné l'usage de la force" contre les manifestants.
Un soldat ayant fait défection, le 22 septembre 2011 à Sanaa (Photo Mohammed Huwais/AFP) |
La France a pour sa part demandé au président yéménite d'engager rapidement le plan de sortie de crise proposé par les monarchies du Golfe.
Confronté depuis janvier à une révolte dans la rue, M. Saleh, accusé de corruption et de népotisme, est revenu d'Arabie saoudite où il avait été hospitalisé après des blessures reçues lors d'une attaque contre son palais à Sanaa le 3 juin.
"Il est rentré à Sanaa pour mettre de l'ordre dans la maison et préparer des élections", a déclaré à l'AFP un responsable saoudien de haut rang ajoutant sous couvert d'anonymat, qu'il devrait "ensuite quitter", sans plus de précision.
A l'annonce de son retour surprise par la télévision d'Etat, des tirs de joie ont été tirés dans les quartiers du sud de la capitale, contrôlés par les brigades de l'armée qui lui sont restées fidèles.
Au même moment, les forces pro-Saleh tiraient des obus sur le quartier Al-Hassaba (nord), où les hommes du puissant chef tribal Sadek al-Ahmar, rallié à la contestation, étaient engagés dans des combats contre ceux d'un dignitaire tribal fidèle à M. Saleh, Saghir ben Aziz, selon des sources tribales.
Montage de portraits d'archives du président Saleh le 15 avril 2011 à Sanaa (G) et le 7 juillet 2011 à Ryad (Photo /AFP/Archives) |
Des affrontements avaient lieu dans d'autres quartiers de la capitale, selon des témoins, après des violences nocturnes qui ont fait six morts, quatre à Al-Hassaba et deux sur la place du Changement, épicentre de la contestation où campent les protestataires, selon des sources médicale et tribale.
Au total, 16 personnes ont péri jeudi à Sanaa.
Vendredi matin, deux hommes de cheikh al-Ahmar ont été tués et 23 autres blessés par des tirs d'obus sur Al-Hassaba, a indiqué une source tribale.
Cela porte à 103 le bilan des morts depuis le regain des violences dimanche, selon des sources médicales et proches des belligérants.
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées sur la rue Sittine, jouxtant la place du Changement à Sanaa où ont été placés les cercueils de 40 personnes tuées dans les combats pour une prière collective.
Sur la rue Sabiine, jouxtant le palais présidentiel, des milliers de pro-Saleh ont également prié à la mémoire de 21 militaires, dont les cercueils ont été exposés à la foule, et lancé des slogans à la gloire du président.
A Taëz, au sud-ouest de Sanaa, une personne a été tuée et deux blessées dans la chute d'obus sur la place de la Liberté alors qu'un hôtel a pris feu, a-t-on appris auprès de protestataires.
Au pouvoir depuis 33 ans, M. Saleh a refusé jusqu'ici de céder en signant un plan de sortie de crise élaboré par les monarchies arabes du Golfe, malgré les pressions internationales.
Le Yémen se trouve à un "carrefour très dangereux et sensible", a estimé le Haut Commissaire pour les droits de l'Homme de l'ONU, Navi Pillay, après la vague de violences qui a éclaté dimanche lorsque les pro-Saleh ont ouvert le feu sur des manifestants dans la capitale.
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