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Clôture de la 5e rencontre euro-algérienne des écrivains

La littérature et l’évasion au cœur de tous les débats

Par : Farah Yasmine Nia

La cinquième rencontre euro-algérienne des écrivains, tenue à l’hôtel El-Djazaïr le 5 et 6 mars, s’est clôturée dans la mâtinée d’hier. Organisée par la délégation de l’Union européenne avec le concours des services culturels de ses États membres,  l’édition 2013 avait pour thème “La littérature et l’évasion”. La seconde et dernière  journée était particulièrement intéressante. Plusieurs intervenants écrivains — journalistes pour certains — ont partagé leurs expériences personnelles et professionnelles. Ils sont revenus sur leurs histoires  avec la littérature ainsi que leurs rapports avec l’évasion dans cette dernière. 
Après “La réalité à travers la fiction : transcender le vécu pour conquérir sa liberté” et “Le roman comme voyage à travers soi : introspective ou évasion” le premier jour, “Écrire pour vivre plusieurs vies à la fois” était le titre du troisième atelier conférence modéré par Abrous Outoudert.  Les intervenants étaient les écrivains Vassilis Alexakis (Grèce), Christine Bechet (Belgique), In Koli Jean Bofane (France),  Hamid Abdelkader, Akli Tadjer et Hamid Grine (Algérie). Durant plus de trois heures, les conférenciers ont soulevé plusieurs sujets. Il était question de la possibilité pour un écrivain de vivre plusieurs vies à la fois grâce aux personnages qu’il crée, l’engagement patriotique de certains écrivains, mais aussi l’identité et les langues,  ce perpétuel dilemme entre la langue maternelle et celle qu’on adopte pour un quelconque exercice. Trahit-on son pays en écrivant dans une autre langue ? Beaucoup n’en sont pas convaincus.   Vassilis Alexakis, qui écrit dans les deux langues (grecque et le français), indique n’avoir aucun problème à écrire dans une  langue autre que la sienne car “l’identité est faite de voyage et de lecture, elle  change et s’enrichit d’éléments nouveaux”. “Se relire à travers une autre langue est un bon exercice”, a-t-il ajouté. 
Selon l’écrivain algérien Hamid Grine, “le roman offre au lecteur un moment d’évasion, ça peut être une réelle échappatoire et même une éducation culturelle parfois”.  Pour In Koli Jean Bofane, cela est valable pour son auteur aussi. D’origine congolaise, le mathématicien dit avoir abordé la littérature à cause de la politique. 
“Étant jeune au milieu de la guerre, j’ai appris que la parole pouvait sauver une vie”, a-t-il déclaré. “L’écriture comme échappatoire ou thérapie”, Akli Tadjer a clôturé la rencontre sur une note philosophique en disant : “On écrit tout simplement pour résister à la vie normale.”

 

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08-03-2013
DISTINCTION
L'intellectuel algérien Mustapha Chérif lauréat du Prix Unesco-Sharjah pour la culture arabe 2012

L'universitaire et ancien ministre algérien Mustapha Chérif a été déclaré lauréat du Prix Unesco-Sharjah pour la culture arabe 2012, pour ses contributions à la promotion de la culture arabo-musulmane, a-t-on appris vendredi auprès de l'agence onusienne à Paris.

Proposé par la délégation permanente algérienne à l'Unesco, l'intellectuel algérien a été désigné lauréat par un jury international et distingué ex-aequo avec l'Arab British Centre du Royaume-Uni.

La distinction lui sera remise le 25 avril 2013, lors d'une cérémonie qui sera présidée à la Maison de l'Unesco à Paris, par la directrice de l'agence onusienne, Mme Irina Bokova.

Réagissant à cette distinction, le délégué permanent adjoint algérien à l’Unesco, M. Lahcène Bessikri, s'est félicité de cette annonce qui, a-t-il dit, honore l'Algérie et la culture arabo-musulmane.

"C'est une autre consécration pour une organisation comme l'Unesco qui promeut le dialogue des civilisations et M. Chérif a tout le mérite d'être honoré par ce prix au nom de l'Algérie, son pays, et du monde arabo-musulman", a-t-il indiqué à l'APS.

Mustapha Chérif est professeur à l'université d'Alger et directeur de Master en civilisation musulmane à l'université de Catalogne, en Espagne. Il est aussi l'auteur d'ouvrages sur les thèmes liés à la culture, à l'éducation et au dialogue interculturel dont, entre autres, "L'Islam à l'épreuve du temps", "Islam tolérant ou intolérant" et "Rencontre avec le pape".

Tout récemment, la Fondation italienne Ducci lui a attribué le "Prix Ducci pour la culture de la paix" 2013, en considération à son engagement dans la valorisation du dialogue interculturel et inter-religieux, et en récompense de son "œuvre concrète de promotion de connaissance réciproque" et ses "efforts pour la recherche d'une culture de la paix durable entre les cultures".

Doté de 60 000 dollars américains, à répartir à parts égales entre les deux lauréats, le prix Unesco-Sharjah a été créé en 1988 pour marquer la désignation de la ville émiratie de Sharjah Capitale culturelle de la région arabe.

Et c'est sur proposition du gouvernement de l'Emirat de Sharjah et du roi Cheikh Sultan bin Mohammed Al-Qassimi, que l'Unesco a créé, en 2001, ce prix qui récompense chaque année deux lauréats (personnalités, groupes ou institutions) ayant œuvré, par leur travail et leurs réalisations exceptionnelles, à la diffusion d'une meilleure connaissance de l'art et de la culture arabes.

Le romancier et journaliste Tahar Ouettar, décédé en 2010, a reçu en 2005 cette distinction. Ouettar était considéré comme une des grandes figures de la littérature algérienne en langue arabe.

Lancement du Prix Abderrahmane-Amalou au sein des écoles d'Alger-est

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ALGER - Deux associations nationales ont lancé, avec la collaboration de la direction de l’éducation Alger-est, le Prix Abderrahmane-Amalou, destiné à encourager, au niveau des établissements scolaires, les travaux de recherche concernant la promotion et l’intégration des personnes handicapées, notamment les non-voyants au sein des écoles.

L’Association nationale de promotion et d’intégration des personnes handicapées (ANPIPH) et l’Association nationale des enseignants et éducateurs spécialisés pour aveugles (ANEESA), qui ont institué ce prix, destiné dans un premier temps aux élèves des écoles d’Alger-est, visent, à travers cette action, à instaurer une culture d’acceptation de la catégorie des handicapés au sein des écoles, de la famille et de la société civile.

Elles se sont également fixées pour objectif la sensibilisation des élèves afin que ces derniers apportent un "soutien moral sur tous les plans" à cette frange de la société.

Les deux thèmes retenus pour ce prix cette année sont l’insertion éducative des enfants en situation d’handicape dans les établissements ordinaires et la prévention routière.

Les élèves lauréats seront récompensés lors d’une cérémonie qui sera organisée le 16 avril prochain à l’occasion de la journée du Savoir (Yaoum El-ilm).

Homme de culture (poète, auteur et compositeur), Abderrahmane Amalou est connu comme étant, non seulement le premier auteur algérien ayant transcrit ses oeuvres littéraires en Braille, mais aussi pour les actions qu’il mène en faveur des personnes handicapées, notamment les non-voyants et ce, dans le cadre de l’égalité des chances et de l’accès au savoir.

Plusieurs distinctions, reconnaissances et prix lui ont été décernés aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.

Le souhait le "plus cher" de M. Amalou, comme il tient toujours à le souligner, est de voir un jour le Braille reconnu comme matière d’enseignement général de façon à être enseignée au moins une fois par mois, au même titre que les autres matières (musique, dessin...) facilitant l’intégration des handicapés de la vue dans des classes dépendant du secteur de l’éducation national.


Opinion

Comment être Algérien au XXIe siècle ?
L'urgence du vivre-ensemble
Chems Eddine Chitour

 

Lundi 4 mars 2013

«Nous avons cherché dans l'histoire et dans le présent aussi et nous avons constaté que la nation algérienne musulmane s'est formée et qu'elle existe, comme se sont formées et existent toutes les nations de la terre. Cette nation a son histoire illustrée par les plus hauts faits; elle a son unité religieuse et linguistique; elle a sa culture, ses traditions et ses caractéristiques; bonnes ou mauvaises, c'est le cas de toute nation sur terre. Nous disons que cette nation algérienne n'est pas la France, ne veut pas être la France et ne peut pas être la France.» 
Abdelhamid Ben Badis dans Aa revue Echihab du mois d'avril 1936. 



11/03/2013
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