«La maîtrise des langues devrait être menée entre la 1re année primaire et la terminale »



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Nouria Benghebrit à Bouira :
«La maîtrise des langues devrait être menée entre la 1re année primaire et la terminale »


La ministre de l’Education n’en finit pas de bousculer l’ordre établi et de casser bien des tabous. 
Présente hier à Bouira où elle a eu à s’enquérir des conditions de déroulement de l’examen du baccalauréat qui était à son troisième jour, Nouria Benghebrit n’a pas mâché ses mots encore une fois en parlant des insuffisances constatées dans le système éducatif algérien. 
Ainsi, et à la question concernant la nécessité de revoir le système d’arabisation posée par un confrère, la ministère a rappelé certaines vérités notamment le fait que l’élève actuel et même s’il étudie en langue arabe pendant 12 ans, c’est-à-dire depuis la première année primaire jusqu’à la terminale, cela n’empêche pas ces élèves de se retrouver très faibles en arabe. 
Le même constat est fait pour la première langue étrangère qu’est le Français qui est étudié depuis la 3e année primaire jusqu’à la terminale, soit pendant 10 ans, mais avec une très mauvaise maitrise de cette langue. 
Aussi et partant de ce constat et préconisant plutôt une autocritique pour évaluer l’actuel système éducatif, la ministre dira en substance sur cette question que «la maitrise des langues devrait être menée entre la première année primaire et la terminale», en poursuivant que lorsque l’élève maîtrise ces langues, le choix de la langue d’études à l’université ne se posera plus pour lui, mais sera dicté par l’exigence de l’expert qui fera ses cours avec la langue qu’il maitrise, à savoir le français, l’anglais ou l’arabe. 
Par ailleurs et sur l’enseignement de Tamazight et ses récentes déclarations concernant la nécessité de le rendre obligatoire, la ministre précisera d’abord qu’un travail à long terme doit se faire pour cette langue nationale, avec la création d’une Académie pour sa normalisation qui devra se faire par des experts, mais en parallèle, il doit y avoir également un travail de sensibilisation à l’endroit de la population pour que la demande sociale pour son enseignement soit importante, puisque pour le moment, c’est le contraire qui est constaté avec son enseignement qui est passé de 16 wilayas à moins de 10. 
Cela étant, la ministre est revenue également sur son approche concernant les grands chantiers qu’elle compte engager durant cet été, à savoir la nécessité d’une approche intégrée où les questions de type pédagogique, de formation et de management pour une meilleure gouvernance du système, «devra être menée pour en finir avec le bricolage», dira enfin la ministre Nouria Benghebrit. 
Y. Y.

 

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Actualités : 
Fin des épreuves du bac aujourd’hui
Un examen sans incidents 


Fin des épreuves du baccalauréat aujourd’hui. Les 657 026 candidats entament la longue phase d’attente de la proclamation des résultats en juillet. Soulagement aussi du côté du ministère de l’Education : l’examen s’est déroulé sans incidents majeurs. 

Nawal Imés - Alger (Le Soir)
Après cinq jours d’épreuves, l’heure est au bilan aussi bien pour les candidats que pour le ministère de l’Education. Après l’effort, place à une longue attente en attendant de connaître les résultats début juillet. 
La ministre de l’Education a également des raisons d’être satisfaite : pas de dépassements majeurs ni de fraude généralisée pour cette session. Les mises en garde adressées aux candidats et le dispositif tant humain que matériel mis en branle ont réussi à éviter la répétition du scénario catastrophe de l’année dernière. Hormis quelques cas de tentative de fraude, les mesures prises se sont avérées dissuasives. Echaudé par le scénario de la session précédente, le département de l’éducation a durci certaines dispositions, interdisant toute introduction de téléphones ou d’appareils électroniques à l’intérieur des centres d’examen. 
Cinq jours durant, les candidats ont été soumis à une surveillance assurée par 120 000 enseignants mobilisés. Un dispositif jugé «exagéré» par certains candidats mais que la ministre de l’Education avait défendu estimant qu’il était nécessaire de rétablir l’examen et d’envoyer des messages clairs à tous ceux qui seraient tentés de ne pas respecter la règle de droit. 
Nouria Benghebrit n’a pas hésité à rappeler à chacune de ses interventions que les sanctions seront appliquées sans concession aucune. Il s’agira à l’avenir de redorer le blason d’un examen dont la crédibilité n’a cessé d’être écornée. 
Les exigences sans cesse revues à la hausse des lycéens et les concessions qui leur sont faites ont eu raison d’un examen pourtant jadis auréolé de beaucoup de prestige. Le fameux seuil désormais entré dans les mœurs en est la preuve tangible. Habitués à être informés sur le seuil des cours à réviser, les lycéens ont fini par y voir un acquis au grand dam des pédagogues. 
Enseignants et syndicalistes sont unanimes : le seuil est anti-pédagogique et ne sert ni les élèves ni le système éducatif. Le prédécesseur de Benghebrit avait émis l’hypothèse de ne plus accéder à cette requête des lycéens. 
A peine formulée, l’idée avait suscité la colère des lycéens qui étaient sortis dans la rue. Finalement avant son départ, Baba Ahmed fera un dernier «cadeau» aux candidats au baccalauréat. 
La ministre de l’Education devra faire preuve de courage politique pour aller jusqu’au bout de sa logique et en finir avec le bac au rabais.
N. I.

 

 



05/06/2014
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