LA MULTIPLICATION DES SECOUSSES TELLURIQUES À TRAVERS LE PAYS

Actualité (Mercredi 08 Août 2007)

Le Craag appelle à renforcer les constructions face aux séismes
Parc immobilier réalisé dans les années 80

Par : R. N./APS
 

Bien qu’elles soient de faible intensité , les secousses telluriques, à force d’être répétées, peuvent avoir un impact négatif sur le parc immobilier.

Les diverses secousses telluriques, survenues ces derniers temps, dans certaines régions de l'Algérie, notamment celles de sa partie nord, relèvent de l'activité sismique “continue” qui caractérise cette région du pays, ont affirmé mardi des spécialistes. Le phénomène des secousses de “faibles magnitudes” répétées sur l'ensemble de la région nord du pays, depuis plusieurs mois, représente “une sismicité modérée”, du moment que la magnitude de ces tremblements de terre “ne dépasse pas les 5 degrés sur l'échelle ouverte de Richter”, a expliqué à l'APS, le chef du département études et surveillance sismiques au Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), M. Hamou Djellit.  Il a affirmé que cela est une activité sismique “tout à fait normale”, soulignant toutefois qu’ “aucune loi scientifique ni mathématique ne peut prédire l'heure et le lieu d'un séisme. Ceci dit, la meilleure façon de prévention consiste, principalement, en le respect des normes de construction et du règlement parasismique”. M. Djellit a estimé que nul n'a le droit de se poser la question “quand et où un tremblement de terre surviendra”, du moment, a-t-il fait savoir, que les régions du littoral (Sahel) sont caractérisées par des activités sismiques. “Les populations devraient se préparer (à d'éventuelles micro-secousses)”, a-t-il indiqué, rassurant qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer ni d'être en permanente alerte.
Il a insisté que “le meilleur moyen reste la prévention” contre ce phénomène naturel, notamment, par le respect des règles de construction et par le renforcement et la restauration du vieux bâti car, selon M. Djellit, “le facteur risque n'est jamais égal à zéro et la prédiction personne ne la maîtrise”. Le directeur du CRAAG, M. Abdelkrim Yellès, avait affirmé récemment à l'APS que les régions du nord du pays représentent “une zone d'activité sismique continue et non épisodique qui se produit tout au long de l'année avec une moyenne de 50 micro-secousses par mois”. Ceci démontre, selon lui, “l'importance d'aborder la notion de diminution des risques sismiques dans cette zone, notamment, par la prévention ainsi que par l'application des règles parasismiques dans toute construction”. Et d’ajouter : “Les bâtisses construites depuis les années 1980 dans le nord du pays nécessitent un renforcement des opérations de contrôle afin de réduire leur état de vulnérabilité face à d'éventuels séismes à l'avenir.” “Les contrôles de l'état de vulnérabilité des bâtisses actuelles dans la région du nord du pays, à savoir celles construites à partir des années 1980, doivent être renforcés avec davantage d'efforts pour une meilleure assurance contre les catastrophes naturelles”, a-t-il indiqué, ajoutant que cela fait partie des “actions nécessaires pour la réduction des risques sismiques”. “Étant donné que la construction est un acte scientifique, des efforts en matière de respect de la réglementation parasismique qui existe, doivent être fournis davantage, notamment pour la construction des bâtis privés et des auto-constructeurs, et ce, dans l'ambition d'instaurer une assurance contre ces catastrophes naturelles”. Le directeur du CRAAG a, également, préconisé “une rigueur dans le contrôle du bâti afin de pouvoir mener des actions de réhabilitation, de renforcement ou de destruction, si cela est jugé nécessaire”, plaidant, dans ce contexte, pour une “rigueur dans les réalisations de construction, notamment, par le respect de la réglementation parasismique qui existe en Algérie”.
Concernant le classement des zones du pays selon les activités sismiques qui les caractérisent, M. Yellès a indiqué que “le littoral (Sahel) est la région où le risque sismique est le plus élevé, suivi par la région des Hauts-Plateaux, puis le Sahara dans lequel l'activité sismique devient nulle”, rassurant que “l'Algérie, dans sa globalité, reste une zone à activité sismique modérée”, comparativement à certains pays d’Asie ou d'Amérique.

R. N./APS

 
     

enregistrés.

Actualités : KHENCHELA
La terre a tremblé


Deux secousses telluriques d'une magnitude de 2,3 sur l'échelle de Richter ont été enregistrées à Khenchela. La première le jeudi à 14h35 et la seconde à 01h45 vendredi. L'épicentre de ces secousses a été localisé à quelques kilomètres du nord de la wilaya de Guelma.
Ces secousses n'ont causé aucun dégât, matériel ou humain, apprend-on auprès de la Protection civile, mais ont créé un mouvement de panique parmi la population qui a préféré quitté les habitations pour passer la nuit dehors. S'ajoute à cela, une chaleur suffocante, due à des incendies à proximité de Tamza, Aïn-Mimoun, à 20 km du chef-lieu de wilaya, où l'atmosphère était irrespirable et insupportable. On apprend que ces incendies ont ravagé plus de 40 ha entre forêts et broussailles. Malgré le dispositif dépêché sur les lieux depuis des jours, on n'est pas encore arrivé à bout de ces incendies.
S. Azzeddine

                                                                           
 

 

A la Une
Hier, au Craag  à Bouzaréah

SUITE À LA MULTIPLICATION DES SECOUSSES TELLURIQUES À TRAVERS LE PAYS
LE CRAAG RASSURE

 
ACTUELLEMENT, LE CRAAG ENREGISTRE MENSUELLEMENT 30 À 40 SECOUSSES SISMIQUES VOIRE MÊME JUSQU'À 50 EXCEPTIONNELLEMENT.
 

Par Mohamed Gigri
Le centre du Craag a reçu hier, la visite de journalistes qui se sont enquis des secousses telluriques enregistrées ces derniers temps. Le docteur Hamou Djellit, chef du département Etude et surveillance sismique et directeur par intérim du Craag a bien voulu éclairer les lecteurs sur les tenants et aboutissants de ces secousses qui font craindre le pire à ceux traumatisés par le dernier en date, le 21/05/03. Depuis celui-ci, l'Etat a débloqué des moyens financiers et matériels conséquents pour la prévention et l'alerte sur les séismes dont une unité de digitalisation des données analogiques et son logiciel d'interprétation qui réduisent le temps d'étude et de compréhension des phénomènes enregistrés.

Actualités : KHENCHELA
La terre a tremblé


Deux secousses telluriques d'une magnitude de 2,3 sur l'échelle de Richter ont été enregistrées à Khenchela. La première le jeudi à 14h35 et la seconde à 01h45 vendredi.

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08/08/2007
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