la Serbie remporte son premier Saladier d'argent

Finale de coupe Davis
www.lequipe.fr, Mise a jour : 5 décembre 2010

21:43 - Tennis - Davis - Les Serbes n'en reviennent pas

la Serbie  remporte son premier Saladier d'argent

21:43 - Tennis - Davis - Les Serbes n'en reviennent pas

 

 

Viktor Troicki est tombé sous le coup de l'émotion après sa victoire contre Llodra. (REUT)


Menés 2-1 après la défaite en double samedi de Viktor Troicki et Nenad Zimonjic, les Serbes n'en sont toujours pas revenus d'avoir remporté leur première Coupe Davis au terme d'un dimanche riche en émotions. « Après le dernier point, c'était juste irréel, commentait Viktor Troicki, l'homme du troisième point. Ce fut la plus grande expérience de ma vie. Je n'arrive toujours pas y croire. Ça viendra probablement demain ou dans les prochains jours, je vais commencer à sentir les émotions. » Véritablement sur un nuage, Viktor Troicki refusait cependant d'endosser l'habit du messie. « Je ne suis pas un héros. Beaucoup d'émotions me sont venues avant le match. Je me souvenais que quand j'étais enfant, je rêvais de disputer ce genre de rencontre, un match aussi important pour mon pays. Aujourd'hui, j'ai eu cette chance. »

Bogdan Obradovic ne s'en voulait décidément pas d'avoir choisi l'option Troicki pour le macth décisif. « Je pense que Viktor a joué le meilleur tennis de sa vie aujourd'hui », cédait un capitaine qui a opté pour le choix démocratique. « Nous avons pris cette décision quelques minutes après la victoire de Novak. Mais la nuit précédente, nous avons parlé tous ensemble et il y a eu une énorme connection émotionnelle dans mon équipe, et ils ont vraiment été honnêtes entre eux. »Expéditif comme Troicki dimanche, Djokovic, le leader de la Serbie, n'est pas pour rien dans ce revirement. « Vous pouvez encore sentir la déception après ce match de double parce que nous étions si près de gagner. Après il y avait tellement de pression de jouer devant notre foule. Pour être capable d'exécuter ce que nous avons fait aujourd'hui dans de telles conditions, c'est juste trop bon. » Trop bon de voir un peuple entier chavirer avec une équipe soudée qui a apporté à la Serbie son premier Saladier d'argent.

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www.lequipe.fr, Mise a jour : 5 décembre 2010

Coupe Davis: Novak Djokovic surclasse Gilles Simon et relance la Serbie

COUPE DAVIS / SIMON-DJOKOVIC 3-6 1-6 5-7

Le Joker redonne  le sourire à la Serbie

21:35 - Tennis - Davis - Llodra : «On perd en homme»

Michaël Llodra : « Aujourd'hui, je suis tombé contre un joueur plus fort que moi, tout simplement. On est très déçus, mais cela n'enlève pas tout le boulot qu'on a accompli cette année. Je restais sur six matches sans défaite cette saison, je suis tombé contre un très grand Troïcki aujourd'hui, je n'ai pas su trouver les solutions. Il a été tout simplement plus fort que moi du premier au dernier point. On a forcément des regrets, mais on peut être fiers de nous, on peut rentrer en France la tête haute. C'est la loi du sport. On est tous solidaires dans la défaite. Comme disait Lio (Lionel Roux, l'entraîneur), on gagne en homme, on perd en homme, on est une équipe. C'est souvent dans les défaites qu'on apprend et qu'on voit si un groupe est solidaire. Aujourd'hui, on a montré qu'on était une grande équipe même si on a perdu.»Gaël Monfils : « On a donné le maximum. C'est une déception, mais on est tombés sur une équipe serbe qui était plus forte que nous. On va se remettre au travail. On est jeunes, on se connaît depuis pas mal d'années, cela commence à bien le faire. Avec les retours de Jo et de Julien, cela va bien nous renforcer. » Gilles Simon : «C'est difficile. Quand on arrive à 2-2, on sait qu'il va y avoir une grande joie d'un côté et une grosse déception de l'autre. Aujourd'hui, on était du côté des déçus. (sur le choix de Michaël Llodra à sa place) C'est toujours facile de voir après coup. Guy fait les choix, il a fait les bons choix pour amener l'équipe jusqu'ici et nous n'avons pas rougi de ce qu'on a fait. Ce n'est pas parce que ce match n'est pas passé qu'il faut tout remettre en cause. »- Recueilli par S.D., à Belgrade

Tsonga : «Ils ont été grandioses»

La voix cassée et les yeux creusés, Julien Benneteau et Jo-Wilfried Tsonga ont vécu intensément la victoire de leurs copains.

Tsonga : «Ils ont été grandioses»

Privés de finale pour cause de blessures, Jo-Wilfried Tsonga et Julien Benneteau ont été les premiers supportes de Clément et Llodra, ce samedi à Belgrade.

La voix cassée et les yeux creusés, Julien Benneteau et Jo-Wilfried Tsonga ont vécu intensément la victoire de leurs copains en double. Infatigables supporters, les deux blessés ne tarissent pas d'éloges sur l'exploit de leurs potes.

Jo-Wilfried Tsonga (la voix cassée) : « Ils nous ont régalés. Ils ont fait un super match, ils ont été grandioses, j'ai adoré comme tous les Français. J'ai vécu ce match avec beaucoup d'émotions car il y avait beaucoup de suspense, ils sont revenus de nulle part, ils n'ont rien lâché, le public a été fabuleux avec eux. Ils remportent une victoire qu'ils vont garder toute leur vie en mémoire. Demain, ce sera un nouveau jour, il faudra être bon, on compte sur Gaël et notre numéro 2 pour réaliser un exploit. » Julien Benneteau (la voix cassée) : « Ce double, c'est la magie de la Coupe Davis. C'est un vrai exploit de remonter deux sets à zéro avec 16.000 personnes contre eux et de gagner en cinq sets en sauvant quasiment deux balles de match à 4-3 (15-40) et avec des moments hyper chauds. Cela tient à rien, mais ce petit rien penché de notre côté et il faudrait qu'il reste avec nous demain. Arnaud est un battant, il a connu un set et demi difficile, puis il a tenu et est monté crescendo, surtout au retour où il a atteint une qualité exceptionnelle. Deux heures avant le match, on a discuté tous les deux dans un coin. Je lui ai dit que j'avais lu toutes ces déclarations sympas à mon égard, mais qu'il méritait plus qu'un autre de faire une finale de Coupe Davis. C'est normal qu'il soit dans cette équipe, il n'a pas à se sentir redevable de quoi que ce soit. Je lui ai dit : c'est ton match, va le chercher. La manière dont il a réagi après un début difficile montre que c'est un grand champion. »- Recueilli par S.D., à Belgrade

http://www.linternaute.com/actualite/depeche/afp/17/721977/la_france_perd...

 A LA UNE 

La France perd la finale de Coupe Davis en Serbie


Le Serbe Viktor Troicki durant son match contre Michaël Llodra, le 5 décembre 2010 à Belgrade (Photo Dimitar Dilkoff/AFP)

La France a perdu 3 à 2 la finale de Coupe Davis face à la Serbie, après la défaite 6-2, 6-2, 6-3 de Michaël Llodra devant Viktor Troicki dans le cinquième match décisif dimanche à Belgrade.

C'est une immense déception pour le camp français qui avait viré en tête 2-1 à l'issue du double samedi mais qui a perdu les deux derniers simples dans une Belgrade Arena survoltée pour la première victoire serbe de l'histoire.

Dimanche 05 décembre 2010, 22h28
C'est Viktor Troicki, irrésistible dimanche, qui sera à la une de tous les journaux serbes après avoir surclassé Michaël Llodra, préféré à Gilles Simon, dans le cinquième match décisif.

Auparavant, Novak Djokovic avait égalisé pour les Serbes au terme d'une performance impressionnante face à Gaël Monfils (6-2, 6-2, 6-4) qui avait mis le feu aux poudres à une après-midi complètement à l'avantage de la Serbie.

Si séduisants pendant les deux premiers jours, les joueurs français ont seulement remporté 15 jeux dimanche pour une dégringolade terrible!

Llodra, vainqueur du double avec Clément samedi face à Troicki, a même vécu un authentique calvaire sur une surface trop lente pour lui. Mou, sans ressort, il a été enseveli sous une pluie de passings et de retours gagnants.

Michaël Llodra durant son match contre Viktor Troicki, le 5 décembre 2010 à Belgrade (Photo Dimitar Dilkoff/AFP)

Il a perdu pas moins de huit fois son service, censé être son point fort, et les statistiques sont terribles pour l'attaquant qu'il est: seulement 49% de points gagnés derrière sa première balle et 10 points sur 41 au filet.

Une catastrophe, un cauchemar pour le Parisien, si bon lors de cette campagne mais méconnaissable dimanche lors d'une prestation qui va forcément remettre en cause le choix de Guy Forget de l'avoir préféré à Simon.

"Ce qui est terrible, c'est que sur les deux matches aujourd'hui, à aucun moment on envisage la victoire, a réagi le capitaine Guy Forget. Mika je le vois jouer depuis plusieurs mois et je n'ai pas vu un gars le +retourner+ comme Troicki l'a fait aujourd'hui."

La France devra donc attendre au moins un an de plus avant de gagner sa dixième Coupe Davis. Elle n'a pas su rééditer l'exploit de ses deux dernières victoires où elle s'était imposée à l'extérieur, en Suède en 1996 et en Australie en 2001, à chaque fois lors du cinquième match décisif.

Gaël Monfils à terre durant son match contre Novak Djokovic, le 5 décembre 2010 à Belgrade (Photo Andrej Isakovic/AFP)

Le scénario de Belgrade ressemble malheureusement davantage à celui de la dernière finale des Bleus face à la Russie à Bercy en 2002. Là aussi, ils avaient mené 2-1 avant de s'effondrer lors de la dernière journée.

La grande désillusion ne doit cependant pas faire oublier la formidable campagne livrée par les joueurs de Guy Forget cette année. Alors qu'ils n'ont pu compter sur leur leader, Jo-Wilfried Tsonga, que lors de leur première rencontre, ils n'ont pas perdu un seul match à enjeu avant la finale, écrasant successivement l'Allemagne, l'Espagne, double tenante du titre, et l'Argentine.

"Si on est en finale aujourd'hui c'est grâce à Mika (Llodra) et Gaël, il ne faut pas l'oublier, a commenté Forget. Je me disais ce matin que cette Coupe Davis paraissait tellement loin et tellement proche en même temps. C'est frustrant d'avoir été aussi près du but et de perdre."

A chaque fois, ils ont pu compter sur l'avantage de recevoir à domicile qui a tourné dimanche en faveur des joueurs serbes, qui se sont appuyés sur leur public pour renverser la situation.

Djokovic, qui a tenu avec maestria son rang de leader durant le week-end, avait donné le ton en réussissant son "meilleur match de l'année" au bon moment et en chauffant la salle à blanc.

Si Troicki a porté l'estocade, la Serbie peut ériger une statue au N.3 mondial qui, malgré une immense pression, a réussi à placer au firmament une nation qui ne connaissait presque rien du tennis il y a encore dix ans.

"C'est historique, a jubilé Djokovic. C'est notre plus grande victoire en tant qu'individus, d'équipe mais aussi pour notre pays. C'est incroyable. Nous ne parvenons pas à réaliser."



06/12/2010
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