La SNVI n’est pas privatisable
Son P-DG le confirme à la Chaîne III
La SNVI n’est pas privatisable
«La Société nationale de véhicules industriels (SNVI) n’est pas concernée par l’opération de privatisation des entreprises publiques», a confirmé son P-DG, Mokhtar Chehboub, dans un entretien accordé à la Chaîne III de la radio nationale dont il était l’invité de la rédaction.
Il explique que la SNVI fait partie des 13 entreprises publiques, les fleurons de l’industrie nationale, appelées à être érigées en sociétés économiques de développement (SED) de niveau international. Un plan de restructuration de l’entreprise se trouve au niveau du ministère de l’Industrie et de la Promotion de l’Investissement, consistant en une remise à niveau, annonce le P-DG de SNVI, qui précise qu’il s’agit d’un plan à court terme qui doit permettre à l’entreprise de maintenir sa capacité de production de 5 000 véhicules industriels par an de tonnage supérieur à 6,6 tonnes, principalement de 12 à 19 tonnes. La remise à niveau nécessite 7,5 milliards de dinars avec 3 milliards pour les installations. M. Chehboub espère aller vers les 26 tonnes de poids total en charge. Les capacités permettent de faire passer le chiffre d’affaires actuel, 16 milliards de dinars, à 25 milliards de dinars. Quant au marché de la SNVI, il est à deux tiers public et à un tiers privé, fait remarquer son P-DG.
Il rappelle que la SNVI est en partenariat avec le plus grand constructeur de boîtes à vitesse dans le monde, ZF, sur le site de Rouiba, et avec le français BTK, dans l’usine qui emploie 850 personnes à Tiaret. Avec BTK, il est prévu de placer 1 500 produits sur le marché extérieur. La SNVI, fait remarquer son responsable, est disposée à s’entretenir avec d’autres opérateurs pour la recherche d’un partenariat dans les trois activités qui sont sur le site de Rouiba, à savoir la fonderie, la carrosserie portée et les camions, ainsi que pour produire des organes industriels. La SNVI a la volonté de dynamiser les relations avec les équipementiers. Pour le moment, précise M. Chehboub, il n’y a pas de discussions en cours en matière de partenariat. Il explique que le développement de la SNVI s’effectuera soit à travers l’intervention de l’Etat, par le biais de l’assainissement, soit par la venue de constructeurs étrangers. Pour M. Chehboub, il faut s’arrimer à de grands constructeurs internationaux.
Pour les trois années à venir, la SNVI, dit-il, ne connaîtra pas de problèmes puisque son carnet de commandes comprend plus de 8 000 produits qui correspondent à deux années de production. Il fait état de la concurrence des produits asiatiques par les prix et fait observer que les taxes imposées aux produits importés sont inférieures à celles qui sont imposées aux inputs importés destinés à la production locale. Il estime qu’une forme de protection de la production nationale doit être mise en place soit par les taxes soit par les normes. A propos des exportations, M. Chehboub cite le marché africain sur lequel ont été placés 500 000 dollars de pièces détachées et des possibilités d’exporter pour 15 millions de dollars, en cours de discussion. Pour le P-DG de la SNVI, la voiture algérienne est possible, «on y travaille», dit-il. Il souligne que le marché algérien, ce sont 360 000 véhicules vendus et un parc automobile de 3,5 millions de véhicules.
23-02-2009
Lakhdar A.
«Une voiture algérienne, c’est possible»
La Tribune d'Algérie - Algeria
Depuis, ce projet ne cesse de faire parler de lui ; le site de Rouiba semble approprié et la société nationale SNVI pourrait participer à cette démarche, ...