La terre a tremblé
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La terre a tremblé hier matin. L'épicentre de ce séisme, qui s'est produit à cinq heures six minutes et quarante secondes très exactement, se situait de l'autre côté de la frontière italienne, dans la région de Cuneo. D'une magnitude de 4,2 sur l'échelle ouverte de Richter, la secousse a néanmoins été ressentie dans le département. De manière assez diverse en en fonction, notamment, de la nature du sous-sol et de l'habitat dans lequel se trouvaient alors les Azuréens. Car l'intensité d'un séisme, contrairement à sa puissance, est variable. Et, bien sûr, elle diminue à mesure que l'on s'éloigne de l'épicentre. C'est pourquoi la secousse d'hier a été plus particulièrement ressentie dans les vallées de la Tinée et de la Vésubie (voir ci-contre), mais aussi dans certains quartiers de Nice. Les sismologues du CNRS ont même recueilli quelques témoignages dans le Var ou les Bouches-du-Rhône.
Ni blessé, ni dégât mais un risque réel
Toutefois la puissance de ce mouvement tellurique reste toute relative. Le tremblement de terre n'a fait ni blessé ni dégât. Pas même un éboulement consécutif à la secousse n'était à signaler hier matin. Et les sapeurs-pompiers du département ont enregistré en tout et pour tout trois appels sur la ligne d'urgence (18) émanant de personnes plus curieuses de savoir ce qui venait de se passer que victimes.
On est loin du scénario catastrophe auquel les secours azuréens sont, d'ores et déjà , prêts à faire face (NDLR : nous y reviendrons dans une prochaine édition). Car, on le sait, le département des Alpes-Maritimes présente un risque sismique, même s'il est « modéré » (2 sur 3).
« Des séismes, dans la région, il y en a déjà eu et il y en aura encore, résume Christiane Nicoli, annaliste sismologue au ReNaSS (1). En moyenne 1 ou 2 par mois. Mais la plupart, inférieurs à une magnitude de 3, ne sont pas ressenties par la population. » Celui d'hier matin, était à peine plus fort. Loin toutefois des « magnitudes 6 ou 6,5 à partir desquelles on estime qu'un tremblement de terre commence à engendrer des bouleversements en surface. » Mais les Alpes-Maritimes ne sont pas à l'abri. Voilà pourquoi il ne faut pas sous-estimer ces turbulences des plaques eurasienne et africaine, responsables des mouvements telluriques dans nos régions. C'est à cause de la première que « le Mont-Blanc s'élève encore de 3 à 4 cm tous les 10 ans », révèle Christiane Nicoli. Et la poussée de la seconde « fera disparaître la Méditerranée... Mais dans quelques millions d'années. »
1. Réseau national de surveillance sismique à Strasbourg.
Nice-Matin