La zone euro est officiellement en récession
La zone euro est officiellement en récession
Des drapeaux européens, près du batiment de la Commission européenne à Bruxelles, en Belgique GEERT VANDEN WIJNGAERT/AP/SIPA
CONJONCTURE - Le PIB des 17 pays de la zone a reculé 0,1% au troisième trimestre, affichant ainsi deux trimestres consécutifs de baisse...
On le craignait, c'est arrivé: la zone euro est entrée officiellement en récession au trimestre dernier, c'est la deuxième fois depuis 2009.
Deux trimestres consécutifs de contraction de l'activité
Après un recul de 0,2% du PIB au deuxième trimestre 2012, l'économie des 17 pays membres affichent un nouveau trimestre de croissance négative (-0,1%), au cours du troisième trimestre, selon les chiffres publiés jeudi matin par l’Office européen des statistiques Eurostat.
Deux trimestres consécutifs de contraction du PIB, c'est la définition officiellement retenue pour une période de récession.
La Commission européenne prévoit une contraction de 0,4% sur l'ensemble de l'année et elle n'anticipe qu'un retour symbolique à la croissance l'an prochain avec une hausse de 0,1% du PIB.
Croissance surprise en France
Dans ce tableau morose, France et Allemagne font figure d'exception: Leurs économies sont parvenues à dégager une croissance de 0,2% au troisième trimestre.
En France, l'activité a été soutenue notamment par la consommation des ménages et le commerce extérieur, alors que de nombreux économistes attendaient une stagnation.
La France n'avait pas affiché de hausse de son produit intérieur brut (PIB) depuis un an (+0,2% au troisième trimestre 2011) et une entrée en récession sur les derniers mois de l'année était largement anticipée.
L'activité du deuxième trimestre a en revanche été revue à la baisse à -0,1% contre 0,0% estimé auparavant, précise l'Insee dans les premiers résultats des comptes nationaux du troisième trimestre publiés jeudi.
L'acquis de croissance pour 2012 s'établit à 0,2%, le gouvernement prévoyant +0,3% sur l'ensemble de l'année.
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Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel arrivent pour les célébrations du 50e anniversaire de l'amitié franco-allemande, à Ludwigsburg, le 22 septembre 2012. REUTERS/MICHAELA REHLE
CONJONCTURE – Les deux pays affichent exactement le même niveau de croissance au troisième trimestre 2012, soit +0,2% de hausse du PIB...
Un même résultat peut créer des ressentis bien différents. La preuve avec les croissances allemande et française. Au troisième trimestre, elles sont toutes deux de 0,2%. De quoi réjouir Paris, mais décevoir Berlin. Car pour la France, ce léger rebond est une vraie surprise.
Il est meilleur que la dernière prévision de l'Insee, qui s'attendait à un nouveau trimestre de stagnation, et surtout que celle de la Banque de France, qui avait prédit un recul du produit intérieur brut (PIB) de 0,1%. Et ce résultat confirme les projections du ministre de l'Economie Pierre Moscovici, qui tablait récemment sur une «croissance très légèrement positive» au troisième trimestre.
Ralentissement en Allemagne
Pour la croissance allemande, le 0,2% est surtout une nouvelle preuve du ralentissement de son économie. Le numéro 1 européen avait signé une croissance de son PIB de 0,5% au premier trimestre puis de 0,3% au deuxième.Ce 0,2% est toutefois conforme aux prévisions des économistes.
Ce sujet de la croissance sera-t-il au menu de la rencontre prévue ce jeudi entre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et la chancelière Angela Merkel? Cette première entrevue s’effectue dans un climat pesant, l'Allemagne s'inquiétant du manque de réformes économiques en France tandis que Paris souhaiterait plus de «compréhension».