La zone humide de Reghaïa à revaloriser

Dimanche 25 Octobre 2009

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Régions : ALGER
La zone humide de Reghaïa à revaloriser


Le lac de Reghaïa, d’une superficie de 75 ha, est un point important dans le système de migration des volatiles entre l’Europe, l’Afrique subsaharienne et les zones tropicales du continent Noir.
Ce bassin est classé dans le cadre de la convention Ramsar, en 2003, «zone humide d’importance internationale ». C’est, par conséquent, un site protégé. C’est pour les spécialistes un lieu de transit dont l’importance est non négligeable pour la migration d’un grand nombre d’espèces de volatiles sauvages. Pour les responsables du lac, environ 200 espèces font escale annuellement au lac. Selon les dernières statistiques que nous a communiquées son directeur, M. Hellal Benghaci, 22 espèces comprenant 3 494 oiseaux sont passés durant le mois d’août par les eaux de Reghaïa. En septembre, les observateurs de cette zone humide ont recensé 27 espèces et 2 478 sujets. Cette migration va crescendo à l’arrivée des grands froids dans l’hémisphère nord. On y trouve dans cette liste des espèces méconnues du large public, mais aussi le canard colvert, la mouette rieuse, la poule d’eau... Nos interlocuteurs insistent sur le fait que trois espèces classées en voie de disparition par l’UICM, dont la sarcelle marbrée (marmaronetta augustirostris), font des passages par Reghaïa. C’est l’un des arguments de ce centre cynégétique pour obtenir la qualification de réserve naturelle. Ce qui ouvrira des possibilités à l’extension de la zone en englobant la plage et la zone forestière entourant le lac. Par ailleurs, le centre cynégétique fait dans la reproduction de plusieurs espèces. «Nos efforts sont axés sur le canard colvert pour le repeuplement des zones de chasse», dira M. Hellal. Le centre cynégétique de Reghaïa est une EPA — Entreprise publique administrative — dépendant de la Direction générale des forêts. Des aménagements font des lieux un endroit de promenade, d’information et surtout de sensibilisation. L’entrée est gratuite. 3 000 élèves des écoles et collèges ont visité cette zone durant l’année en cours. Malheureusement, un danger guette ce patrimoine. En effet, en dépit de l’existence d’une station d’épuration, des eaux polluées se déversent toujours dans le lac. Elles proviennent de la zone industrielle de Rouïba où, semble-t-il, un réseau de collecte de rejets industriels fait actuellement défaut.
Abachi L.



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/10/25/article.php?sid=90287&cid=4



25/10/2009
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