l’espoir de vaincre l’alzheimer
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Des avancées récentes dans la recherche ravivent l'espoir de ...L'Orient-Le Jour
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La maladie d’Alzheimer affecte 36 millions de personnes dans le monde. Photo lehmanmac.com
Plusieurs avancées récentes dans la recherche sur l’alzheimer, dont celle d’un anticancéreux qui restaure les fonctions cérébrales de souris atteintes de la maladie, font grandir l’espoir de traitements pour vaincre cette dégénérescence cérébrale aujourd’hui incurable.
Une étude publiée récemment dans la revue américaine Science révèle que le bexarotène, un médicament utilisé contre une forme rare de cancer, fait disparaître rapidement chez les souris jusqu’à 75 % des plaques de bêta-amyloïde, forme de protéine dont l’accumulation dans le cerveau est une des principales caractéristiques pathologiques d’alzheimer, une maladie qui affecte 36 millions de personnes dans le monde.Cette avancée est « sans précédent », selon Paige Cramer, chercheur à la faculté de médecine Case Western à Cleveland, aux États-Unis, qui a contribué à ces travaux. « Jusqu’alors, le meilleur traitement existant chez des souris de laboratoire prenait plusieurs mois pour éliminer les plaques amyloïdes », dit-il.
« Notre prochain objectif est de s’assurer que ce traitement agit de la même manière chez les humains », insiste pour sa part le Dr Gary Landreth, professeur de neurosciences dans cette même faculté, principal auteur de l’étude.
En agissant sur un gène dit ApoE, le bexarotène semble reprogrammer les cellules immunitaires du cerveau pour qu’elles puissent de nouveau « dévorer » les dépôts amyloïdes qui s’accumulent.
Le 2 février, des chercheurs de l’Université Columbia à New York avaient annoncé la découverte qu’alzheimer sur des souris se propageait comme une infection, d’une zone à l’autre du cerveau, le long des branchements entre les cellules cérébrales. Cette propagation est le fait d’une variante anormale d’une protéine, appelée tau, dont l’agrégation sous forme de filaments étouffe progressivement l’ensemble des cellules nerveuses ou neurones. Cette découverte laisse penser que bloquer suffisamment tôt ce processus qui intervient au début d’alzheimer empêcherait le développement de la maladie en empêchant l’accumulation de dépôts amyloïdes.
Fin janvier, une équipe française de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale avait publié une recherche montrant que le cerveau de la plupart des malades d’alzheimer souffre d’importantes carences d’une protéine (FKBP52). Cette observation pourrait déboucher sur un traitement, selon ces chercheurs.
Les dernières avancées en laboratoire « permettent d’être plus optimiste » pour venir à bout d’alzheimer, avait jugé le Dr Francis Collins, directeur des Instituts nationaux américains de la santé (NIH). Il avait alors cité l’étude sur la protéine tau financée par les NIH, notant « la grande difficulté (jusqu’à présent) à transformer ces avancées en stratégies efficaces de traitement et de prévention ».
Même optimisme prudent du côté du Dr Scott Turner, neurologue spécialiste de la mémoire de l’Université Georgetown à Washington, interrogé sur l’étude publiée dans Science à laquelle il n’a pas participé. « Cela paraît très emballant », note-t-il, ajoutant aussitôt qu’il s’agissait de souris. « Il y a beaucoup de choses qui marchent avec ces animaux, mais quand on essaie avec des humains ça échoue. »
George Vradenburgh, président de USAgainstAlzheimer, fondation privée en pointe contre l’alzheimer, se dit réservé, mais également optimiste par ce qu’il entend dans le milieu de la recherche. « Je suis prudent, mais également encouragé par les scientifiques aux États-Unis et en Europe qui me disent que nous avançons aujourd’hui beaucoup plus vite qu’il y a cinq ou dix ans sur l’alzheimer », déclare-t-il.
(Source : AFP)