|
LE PRÉSIDENT DU CRAAG L’A AFFIRMÉ HIER «L’Algérie aura son nouveau satellite» 11 Mars 2008 - Page : 6 Lu 459 fois
Développer la connaissance des risques pour mieux les prévenir.
Le directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag), Abelkrim Yellès, a fait savoir, hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne I, que l’Algérie aura, dans deux ou trois ans, un nouveau satellite plus performant et plus précis que Alsat1. Ainsi, grâce à la mise en orbite de ce nouveau satellite conçu spécialement pour la prise d’images nettes concernant les catastrophes naturelles, les géologues et astronomes peuvent désormais «recevoir via ce satellite, tous les mouvements atmosphériques». Ce qui permettra, soutient M.Yellès, de «superviser» les mouvements de certains phénomènes en faisant allusion aux catastrophes naturelles telles que inondations, incendies et la désertification. Car, argue l’invité de l’émission Fi Al Wajiha, «prévoir les catastrophes suppose de développer la connaissance des risques afin qu’on puisse mieux les prévenir, et encore les localiser géographiquement pour les maîtriser». A la question de savoir si l’Algérie serait menacée par un éventuel tsunami, le directeur du Craag fait comprendre, en réponse aux propos «alarmistes» rapportés par un quotidien national, que le séisme est un phénomène géologique continuel et tout à fait ordinaire. Le nord de l’Algérie étant une zone sismique, le risque d’un tsunami sur les côtes algériennes ne peut se produire sauf si une secousse tellurique dépasserait 5,7 sur l’échelle Richter et dont l’épicentre prend naissance dans la mer. De l’existence d’une corrélation entre le dérèglement climatique, la chaleur surtout et le tremblement de terre, M.Yellès écarte cette hypothèse en précisant que «les séismes n’ont aucune relation avec le climat puisqu’ils surviennent en été comme en hiver».Dans le même ordre d’idées, l’invité de l’émission explique que la sismicité du nord de l’Algérie est due évidemment au rapprochement des continents africain et européen. S’agissant des moyens susceptibles d’atténuer un tant soit peu les dégâts de cette catastrophe, le responsable du Craag recommande le respect des normes de construction parasismique. A cet effet, suggère-t-il, «il est nécessaire d’imposer aux entreprises de construction, des mesures les obligeant à se conformer aux normes de construction antisismique». Sur ce point, il faut dire qu’en dépit de la loi en vigueur, promulguée au lendemain du séisme du 21 mai 2003, les chargés de la construction continuent de faire fi du décret de 2004 en «piétinant», au vu du laxisme des pouvoirs publics, les normes de construction requises. Outres les dégâts induits par le non-respect des normes parasismiques, le vieux bâti, lui aussi, menace ruine surtout lorsqu’on sait que près de 3 millions d’unités sont exposées au risque d’effondrement.
Yazid MADI
LA MEILLEURE PARADE CONTRE LES SÉISMES
«Le respect des normes de construction», estime le directeur du CRAAG
- 50 secousses telluriques se produisent chaque mois sans qu’on s’en rende compte
- « Il n’y a aucune étude secrète sur la sismicité en Algérie »
Le mouvement sismique dans la région nord de l’Algérie est constant, du fait du choc continental, notamment de l’Afrique et d’Asie.
Quelque 50 secousses telluriques se produisent chaque mois. Celles-ci n’atteignent pas la magnitude 3 sur l’échelle de Richter. Raison pour laquelle 90% de ces secousses se produisent sans qu’on le sache. C’est ce qu’a indiqué, hier, Abdelkrim Yellès, directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) , lors de son passage sur les ondes de la Chaîne I de la radio nationale. L’invité de l’émission « Fi el wadjiha » a fait savoir qu’à chaque séisme induit automatiquement des répliques, et que ces dernières ne sont pas intenses. Tout en affirmant que notre pays n’est pas épargné par d’éventuels tsunamis en Algérie, le même orateur expliquera que comparativement aux pays asiatiques, l’Indonésie notamment, notre pays n’est pas en zone rouge. Dans ce cadre, il ajoutera que la région orientale de la Méditerranée est plus exposée au tsunami que celle de l’ouest. Tout en rappelant que le mouvement des plaques tectoniques est à l’origine des séismes, le responsable du CRAAG dira que la côte, autant que les hauts plateaux sont les plus concernés par le mouvement sismique. Interrogé sur l’existence, en Algérie, d’une région beaucoup plus exposée qu’une autre au séisme, M. Yellès estime qu’il n’y a pas de wilaya présentant plus de risques qu’une autre. Pour ce qui est de l’étude secrète qu’aurait réalisée une agence japonaise spécialisée, il réfutera l’existence d’une telle étude, déclarant qu’« on travaille en collaboration avec une équipe japonaise, et que nous avons conclu que toute les villes du nord de l’Algérie sont sujettes au séisme ». Dans le même sillage, il fera remarquer que depuis le séisme dévastateur de Chlef et de Boumerdès, des lois furent promulguées. Celles-ci ont trait au respect des normes de construction. Ainsi, les particuliers sont sommés d’entreprendre des études de sol avant qu’ils construisent leurs maisons, tout comme ils sont tenus de les assurer contre les catastrophes naturelles, telles les inondations par exemple. Pour M. Yellès, la sensibilisation est nécessaire, voire primordiale. L’enfant étant l’avenir, le CRAAG a investi dans ce créneau. Depuis quelques années, a-t-il précisé, « nous avons mis en place un programme de sensibilisation en collaboration avec la Protection civile et le ministère de l’Education. Le programme en question a touché plus de cent mille élèves ». Au sujet du satellite Alsat 1, lancé récemment, M. Yellès dira que celui-ci permet à l’Algérie de réaliser des études dans plusieurs domaines, grâce notamment aux images satellitaire. Dans deux à trois années, a-t-il déclaré, un autre satellite sera lancé, et qui sera d’un grand apport, notamment en matière de prévention contre les catastrophes naturelles. Pour ce qui est du budget alloué par l’Etat au centre dont il a la charge, Abdelkrim Yellès reconnaîtra qu’il est conséquent, et que l’Algérie a mis à la disposition des parties concernées tout le nécessaire. Djamel Oukali.
|
Le mouvement sismique dans la région nord de l’Algérie est constant, du fait du choc continental, notamment de l’Afrique et d’Asie. Quelque 50 secousses telluriques se produisent chaque mois. Celles-ci n’atteignent pas la magnitude 3 sur l’échelle de Richter. Raison pour laquelle 90% de ces secousses se produisent sans qu’on le sache. C’est ce qu’a indiqué, hier, Abdelkrim Yellès, directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), lors de son passage sur les ondes de la Chaîne I de la radio nationale. |
Lire | |
|