Le DEBUT de la FAIM

Le  DEBUT   de  La F A I M

  • Article : Flambée des prix alimentaires: «La situation va se normaliser d'ici deux ou trois ans»
  • Article : Flambée des prix: le scénario catastrophe de l’ONU
  • Article : Les prix montent, les tensions aussi
  • Article : «Personne ne prévoit la fin de la flambée d'ici à deux ans»
  • Article : La production massive de biocarburants est «un crime contre l'humanité»
  •  

    Flambée des denrées alimentaires: l'UE prédit un «tsunami humanitaire»

    Des Haïtiens manifestent dans les rues de Port-au-Prince contre la cherté de la vie, le 8 avril 2008

    Thony Belizaire AFP ¦ Des Haïtiens manifestent dans les rues de Port-au-Prince contre la cherté de la vie, le 8 avril 2008

    Thony Belizaire AFP ¦ Des Haïtiens manifestent dans les rues de Port-au-Prince contre la cherté de la vie, le 8 avril 2008

     
    «L'augmentation des prix des céréales va avoir un effet qui risque d'être catastrophique dans les pays qui ne sont pas en autosuffisance alimentaire.» Telle est la prédiction du commissaire européen à la Coopération au Développement, Louis Michel.

    Après avoir dit redouter un «vrai tsunami économique et humanitaire» en Afrique mardi, il a appelé ce mercredi à une prise de conscience «pour qu'on échappe à un chaos, à un tsunami humain», indiquant que les fonds européens destinés à l'agriculture (production, moyens techniques, infrastructures) dans les pays en développement allaient être doublés à 1,2 milliard d'euros pour la période 2008-2013.

    >> A venir, l'interview de Sylvie Brunel, spécialiste du développement durable, qui relativise la situation

    Si des fonds supplémentaires sont nécessaires, la seule aide au développement ne suffira pas, estime la Commission. En particulier pour enrayer les effets dévastateurs du réchauffement climatique.

    Il existe «un paradoxe inacceptable, effrayant: les pays en développement sont certainement ceux qui sont le moins responsables de ces dérèglements climatiques, pourtant ce sont eux qui en subissent les plus lourdes conséquences», a souligné Louis Michel.

    Les mouvements de grogne, parfois violents, se multiplient d'ailleurs dans les pays les plus pauvres de la planète qui subissent de plein fouet la hausse des prix du blé ou du riz. En Haïti, au moins quatorze personnes ont été blessées par balles mardi, lors de nouvelles manifestations en contre la cherté de la vie et la politique économique du gouvernement.

    >> A lire, l'Afrique en colère contre la vie chère

    Malgré cette situation critique, les pays de l'UE ont diminué leur aide au développement en 2007. Les reculs les plus forts sont du fait de la France (0,39% du PIB en 2007, contre 0,47% en 2006) et de la Grande-Bretagne (0,36% contre 0,51%).

    Pour que l'UE parvienne malgré tout à remplir ses engagements d'augmenter cette aide à 0,56% du PIB d'ici 2010 et 0,7% d'ici 2015, la Commission demande aux Etats membres de présenter des plans pluriannuels qui détailleraient année par année, d'ici ces deux dates, la hausse programmée de leur aide au développement. Les 27 devraient étudier cette demande lors d'une réunion en mai.


    C. F. (avec agence)  Les pays pauvres se révoltent contre la flambée des prix

    Les émeutes de la faim

    10/04/2008

    Ce mercredi 9 avril, des émeutes meurtrières ont secoué Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain.

    Source : REUTERS

     
       

    Flambée des prix: le scénario catastrophe de l’ONU

    Les pays pauvres se révoltent contre la flambée des prix
    La Banque mondiale (BM) va octroyer une aide de 10 millions de dollars à la République d'Haïti pour aider le gouvernement à répondre à la crise alimentaire, qui a généré de violentes émeutes ces derniers jours.

    REUTERS ¦ Les pays pauvres se révoltent contre la flambée des prix

     
    Et si la hausse des prix n’était pas passagère? Dans une note interne que s’est procuré le Monde, l’ONU s’inquiète de «la possibilité que l'ensemble du système d'aide alimentaire d'urgence soit incapable de faire face.» Alors que la hausse du prix du blé à l'échelle mondiale a atteint 181% en février sur 36 mois, la situation pourrait aboutir à l’«insécurité alimentaire» de millions de personnes.

    Et l'ONU pourrait devoir répondre aux besoins de «nouveaux groupes de population» alors qu’elle aura «moins de nourriture à distribuer». Un mémo de neuf pages qui est rendu public alors que les crises locales se durcissent, comme celles qui ont secoué l'Egypte, la Mauritanie, le Mexique, le Maroc, la Bolivie, le Pakistan, l'Indonésie, la Malaisie.

    >> Voir notre diaporama


    >> Retrouver notre dossier sur le sujet dans l’édition de lundi.
     
     

    Les prix montent, les tensions aussi

     Manifestation le 8 avril 2008 à Haïti contre la hausse des prix alimentaires

    Thony Belizaire AFP ¦ Manifestation le 8 avril 2008 à Haïti contre la hausse des prix alimentaires

     La révolte gronde. La faim, qui se répand à mesure que les prix des matières premières grimpent, fait monter la fièvre: en Afrique, en Asie, mais aussi dans les Caraïbes. En Haïti, où le prix du riz est passé, en quelques jours, de 35 à 51 dollars (32 euros), la colère ne désarme pas. L'Organisation des Nations unies serait, selon une note interne que s'est procurée «Le Monde», très inquiète des troubles que «l'insécurité alimentaire» pourrait engendrer: «1,2 milliard d'être humains pourraient avoir chroniquement faim d'ici 2025.» La mise en place d'un «New Deal alimentaire», comme proposé par le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, la semaine dernière, est donc urgente. Causes et conséquences d'une crise susceptible de bouleverser la planète.

    • Des prix liés à ceux des carburants
    En un an, selon la FAO, les prix des céréales ont augmenté de 131%. En première ligne, la hausse du prix du baril qui fait grimper le coût des échanges et, par conséquent, toute la chaîne alimentaire.

    • Plus de demande
    D'exportateurs, l'Inde et la Chine sont passées au statut d'importateurs, du fait du changement d'alimentation des populations.

    • Les biocarburants, facteur aggravant
    Les préoccupations climatiques ont contribué à diminuer les surfaces consacrées aux denrées alimentaires au profit des biocarburants.

    • Le climat, facteur aléatoire
    Alors que depuis plusieurs années les ressources agricoles sont en baisse, le moindre accident climatique peut s'avérer lourd de conséquences. C'est le cas pour le Bangladesh dont les ressources en riz sont insuffisantes à cause des inondations de l'automne dernier.

    La production massive de biocarburants est «un crime contre l'humanité»

    Les pays pauvres se révoltent contre la flambée des prix 

    33 Etats La Banque mondiale considère que 33 Etats dans le monde sont menacés de troubles politiques et de désordres sociaux à cause de la montée brutale des prix des produits agricoles et énergétiques.
    • Décryptage : Pourquoi les prix alimentaires ont flambé
    • PAM : «Personne ne prévoit la fin de la flambée d'ici à deux ans»
    • Contre : «La situation va se normaliser d'ici deux ou trois ans»
    • L'Union européenne : prédit un «tsunami humanitaire»
      AFP ¦ Les pays pauvres se révoltent contre la flambée des prix                                             Face à l'envolée des prix alimentaires mondiaux et aux émeutes meurtrières qu'elle suscite dans plusieurs pays (>> voir notre diaporama), les grandes organisations internationales multiplient les cris d'alarme.

      Dernier en date, celui de Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation. Il a affirmé ce lundi sur les ondes du Bayerischer Rundfunk (radio allemande) que la production massive de biocarburants était aujourd'hui «un crime contre l'humanité» étant donné son impact sur la flambée des prix.

      «Une hécatombe annoncée»

      Dans un entretien au journal «Libération» daté de ce lundi, le rapporteur ne mâche pas non plus ses mots. Il prédit que le monde se dirige «vers une très longue période d'émeutes» et de conflits, «une hécatombe annoncée».

      La veille, le président de la Banque mondiale avait appelé les gouvernements des pays membres à intervenir d'urgence pour éviter que la crise alimentaire n'appauvrisse encore davantage quelque 100 millions de personnes dans le monde. Robert Zoellick a averti que la crise pourrait avoir pour conséquence «sept années perdues» dans l'éradication de la faim dans le monde.

      Il a indiqué que le programme alimentaire mondial (PAM) avait déjà reçu plus de la moitié des 500 millions de dollars qu'il a demandés à la communauté internationale avant le 1er mai. Mais «ce n'est pas assez». «Il demeure urgent que les gouvernements interviennent», a-t-il souligné.

      Un plan équivalent au «New Deal»

      Les représentants des pays donateurs ont discuté un plan massif de lutte contre la malnutrition annoncé en début de mois par Robert Zoellick, qui l'a comparé par son ampleur au «New Deal» américains après la grande Dépression. Le dossier sera discuté lors du G8 Finances, en juin au Japon. «Mais, franchement, nous ne pouvons attendre jusque là», a reconnu le président de la banque mondiale.

      Le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a également fait part de son inquiétude samedi. «Si les prix de l'alimentation continuent à augmenter comme ils le font maintenant, (...) les conséquences seront terribles», a-t-il lancé samedi, ajoutant: «Comme nous l'avons appris dans le passé, ce genre de situations se finit parfois en guerre».

      >> Décryptage : Pourquoi les prix alimentaires ont flambé
    publicité
     
       
    L’OEIL DU COURRIER                                                                  sidou-83@hotmail.fr

     

     

     Hebdoscope 
    LA FAIM DU MONDE 
    Il fallait le voir, bavant et écumant sur les plateaux de télévision, l'inénarrable Robert Ménard. Une fois qu'il a mis dans son collimateur une cible, rien ne l'arrête plus. Même la flamme olympique n'a pas échappé à sa vindicte. On a vu le triste sort qu'il lui a réservée à Paris, au grand dam de médaillés olympiques et de quelques hommes politiques qui ont eu le courage de se démarquer publiquement de son action commando, menée à grand renfort de caméras au coeur de la capitale française. Le directeur de « Reporters sans frontières » s'est saisi du rituel du parcours de la flamme olympique vers Pékin pour amplifier la protestation contre la Chine en prenant prétexte de la situation des droits de l'homme dans la province du Tibet. Décidément, la Chine fait toujours peur, qu'elle soit communiste ou ouverte au libéralisme et à sa compétition commerciale effrénée. Il y a quatre décennies un livre d'Alain Peyrefitte au titre prémonitoire prévenait : « Quand la Chine s'éveillera…le monde tremblera ». Même si les caméras n'avaient d’yeux que pour lui, Robert Ménard n'a pas rassemblé grand monde. « C'est du racisme anti-chinois », a commenté le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon qui accuse ouvertement l'inamovible patron de Reporters sans frontières d'être à la solde des néo-conservateurs américains. Il en veut pour preuve l'attitude très hostile de l'ONG au président vénézuélien Chavez et le choix sélectif des cibles de Robert Ménard qui, curieusement, fait peu de tapage sur les sujets susceptibles de fâcher la « fauconnerie» de George Bush. En voulant dicter aux dirigeants politiques et aux Etats la conduite à adopter visà- vis de la Chine, Robert Ménard agace et irrite. Alarmé par la situation alimentaire critique dans une quarantaine de pays, le directeur de la FAO, le Sénégalais Jacques Diouf, n'a pu étouffer un haut-le-coeur ni voiler l'allusion à la situation au Tibet : « "On parle beaucoup en ce moment des droits de l'Homme, mais avec une vraie urgence alimentaire dans 37 pays (...) je suis surpris de ne pas être convoqué d'urgence au Conseil de Sécurité à New - York tant la hausse du prix des céréales a un impact sur la sécurité des peuples et les droits de l'Homme, notamment les plus pauvres". Un vrai cri d'alarme si on considère que manger à sa faim fait partie des droits de l'homme les plus élémentaires. Or, l'envolée mondiale des prix des céréales a aggravé la situation alimentaire dans plusieurs pays où des émeutes contre la faim ont éclaté : Egypte, Haïti, Mauritanie, Burkina Faso… Pouvait-il en être autrement ? Les données rendues publiques par l'ONU renvoient à une tendance lourde et grave, amorcée en 2002. Depuis cette date, les prix alimentaires connaissent une progression fulgurante. Elle a été de 65 % en moins de six ans, mais de 37 % entre fin janvier 2007 et fin janvier 2008. Pour la même période, la hausse des produits laitiers a été de 80 %. Au final, la facture des pays qui doivent importer les céréales pour répondre aux besoins de base de leurs populations ont vu leur facture augmenter de 56 % en moins d'un an. Intenable pour la plupart d'entre eux, surtout les pays africains. Les lobbies droit-de-l'hommistes et les ONG comme RSF qui ont le vent en poupe et les faveurs des puissances occidentales ne peuvent pas faire semblant de ne pas voir. La crise alimentaire qui frappe durement les pays les plus pauvres est autant la conséquence d'une mondialisation dominée par le capital financier et tous ses effets pervers qu'une mauvaise orientation des bonnes intentions des ONG qui ont pignon sur rue. Ainsi, on n'a pas entendu Les Verts protester contre le scandale des 100 millions de tonnes de céréales consacrés à la production de biocarburants. La protection de l'environnement est-elle à ce prix, celui des émeutes de la faim ? En France, en Allemagne, pour ne citer que ces deux pays, les écologistes se sont laissé distraire par l'ambiance feutrée des hémicycles depuis qu'ils sont de toutes les élections. Les Tibétains, comme tous les humains, ont des droits qui méritent respect. Le Dalaï-Lama ne dirait pas mieux. Mais tout est aussi question d'urgence et d'équité. Et les solidarités idéologisées et instrumentalisées ne sont certainement pas ce qu'il y a de mieux pour faire avancer la cause des droits de l'homme. Qu'attendent nos amis de RSF, Les Verts, et toutes les ONG des droits de l'homme pour entamer un vrai combat contre la corruption via les commissions et les pots-devin- qui engraissent les dictateurs du tiersmonde et les rend suffisamment forts pour fermer tous les champs des libertés et maintenir dans l'asservissement leurs concitoyens ? S'ils le faisaient, ils devraient aller au bout et dire aussi qui sont les corrupteurs, entreprises et personnes nommément identifiées. 
    PAR A. SAMIL
     

    Les pays pauvres se révoltent contre la flambée des prix
     

    Les émeutes de la faim

    10/04/2008

    Qui viendra en aide aux pays les plus patravers le monde pour protester contre la hausse des denrées alimentaires?

    Source : AFP



    14/04/2008
    0 Poster un commentaire

    A découvrir aussi


    Inscrivez-vous au blog

    Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

    Rejoignez les 76 autres membres