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L’Algérie ira au Brésil. Quatre ans après South Africa, les Verts du 21e millénaire assisteront à leur seconde phase finale consécutive, la quatrième participation à une Coupe du monde dans l’histoire du football algérien. Un but, orphelin mais précieux inscrit par l’un des rescapés de l’épopée d’Oum Dourman, Magic Bougherra, transpose une équipe nouvelle mais ambitieuse. De juin 2011 et la gifle essuyée à Marrakech à cette soirée du 19 novembre 2014, l’Algérie a découvert de nouveaux héros. D’autres nuits de liesse populaire orneront les derniers jours du mois de toutes les révolutions. Après le mois de stress qui a suivi la manche aller, les Algériens s’impatientaient pour voir leurs favoris reprendre le dessus sur un vis-à-vis qui, avant d’atterrir à Alger, préparait son plan à El- Jadida (Maroc) dans la plus grande discrétion. Après une matinée moins agitée que celle de samedi passé, consacré à la vente des billets, en dépit du fait qu’une bousculade devant le portail réservé à l’accès du public dans l’enceinte blidéenne a causé de nombreux blessés parmi les fans algériens, la tension commençait à baisser. Dans et aux alentours du stade Mustapha- Tchaker. Jusqu’au moment où le bus de l’EN fait irruption un peu plus d’une heure et demie du coup d’envoi. Là, les spéculations allaient bon train. La principale interrogation tournait autour du Onze-type qu’allait aligner le sélectionneur bosnien des Verts. Des rumeurs balancées, à la mi-journée, avançaient un ensemble dans lequel les noms de M’Bolhi, Taider et Mesbah n’y figuraient pas. Des rumeurs qui se sont avérées «fondées » puisque Halilhodzic a décidé d’écarter le portier du CSKA Sofia, en manque de compétition depuis le Mondial sud-africain, qui a été remplacé par le portier de l’USMA, Zemmamouche dont la dernière titularisation en match officiel remonte à la CAN-2010 entre l’Algérie et le Nigeria (3e place). «Un vrai dilemme que d’incorporer un gardien qui n’est plus en place depuis 4 ans à la place de quelqu’un qui a été le préféré de Saâdane, Benchikha puis Halilhodzic malgré quatre années de galère», estimaient les nombreux observateurs au lendemain de la déclaration de Halilhodzic, en conférence de presse vendredi dernier, laissant entendre que «M’Bolhi pourrait ne pas être aligné contre le Burkina Faso». Pour Taider, transparent à Ouagadougou, et Mesbah, également en difficulté lors de la première manche, la cause semblait entendue. Des changements osés qui ont fait dire à certains que, peut-être, Halilhodzic a mis à exécution son… plan C. Surprises et stress Avec un tel ensemble de joueurs, le stratagème habituellement mis en place par l’EN à l’occasion de ses précédentes confrontations sur cette pelouse se voyait, lui aussi, chamboulé. Moins de créativité, en dépit de la présence du virtuose de Brahimi, pas assez d’agressivité malgré le positionnement de Mostefa et de Lacen dans la zone de récupération et, pour couronner le tout, une fébrilité jamais connue chez les coéquipiers de Bougherra devenus inertes à la première velléité burkinabè. Celle-ci intervenait à la 11’ du match. Un contre anodin faillit se transformer, avec l’aide malencontreuse de Mostefa, en douche écossaise. Zemmamouche ne pouvait dès lors se dégager, Khoualed avait les jambes comme plombées et les attaquants, Soudani et Slimani notamment, semblaient esseulés. Privés de ballons surtout. Le seul qui a fini sa trajectoire sur le crâne de l’avant-centre du Sporting Lisbonne a mis le feu dans les gradins refroidis par tant d’inertie des protégés de Halilhodzic (22’). Et l’état psychologique des acteurs chargés d’exécuter les consignes du Bosnien n’était pas l’unique motif à ce manque de percussion et cette discordance dans les trois compartiments du jeu algérien. L’absence d’un catalyseur, en la personne de Taider vivement réclamé par le public après le sifflet de M. Badara Diatta renvoyant les deux équipes à la pause-citron apparaissait comme le «détail» qui manquait pour déclencher la mécanique verte et déverrouiller la compacte arrière-garde de Paul Put. Bougherra, averti, tangue les Étalons ! Mais, têtu qu’il est, Coach Vahid n’entendait pas changer ni de joueurs encore moins de stratégie pour briser l’élan des Etalons. Son discours à la mi-temps n’a pas dérogé aux consignes édictées en première période. Avec peut-être une petite «orientation» concernant la transformation des balles arrêtées. Et dès la première sifflée par le referee sénégalais, Ghoulam offrait la balle de la qualification à l’Algérie : une longue chandelle sur laquelle la défense burkinabè est restée «coincée» laissant Bougherra, le magnifique, à tenter un premier essai repoussé par Daouda Diakité sur son capitaine, Bakary Koné qui, dans un désespérant coup de pied voit son ballon heurter le crâne de Boughy et finir sa course au fond des bois (49’). Le stade, le pays en entier, glacé par tant de moments de stress et de peur, explosait de joie. Un bonheur immense qu’une balle anodine, un autre malencontreux dégagement de Khoualed sur le poteau droit de la cage de Zemmamouche, a failli gâcher. Mais, quelque part, il était écrit que, en dépit d’une prestation très moyenne des camarades de Medjani, les guerriers arracheront le cinquième et dernier billet africain pour le Brésil. Hier, la beauté du spectacle n’avait de place que dans les cours, places, avenues, villages et villes d’Algérie. D’outremer aussi. L’Algérie peut danser la samba à l’honneur des glorieux héritiers des faiseurs de révolutions et de rêves. M. B.
FICHE TECHNIQUE Blida, stade Mustapha-Tchaker, temps froid et pluvieux, terrain gras mais praticable, affluence nombreuse estimée à 35 000 spectateurs, arbitrage de M. Badara Diatta assisté de MM. Djibril Camara et El-Hadji Samba (Sénégal). 4e arbitre : Ousmane Fall (Sénégal). But : Bougherra (49’) Algérie Avts: Bougherra (44’) Algérie, Kaboré (53’), Yago (74’) Burkina Faso. Algérie : Zemmamouche, Khoualed, Bougherra, Medjani, Ghoulam, Mostefa puis Taider (85’), Lacen, Brahimi puis Yebda (67’), Feghouli puis Kadir (90’+1’), Slimani, Soudani. Entr. : Halilhodzic. Burkina Faso : Daouda Diakité, Benjamin Balima, Steeve Yago puis A. Traoré (78’), Bakary Koné, Jonathan Zongo puis B.I Traoré (65’), Saidou Panandetiguiri, Charles Kaboré, Florent Rouamba puis Aristide Bancé (65’), Djakaridja Koné, Préjuce Nakoulma, Jonathan Pitroipa. Entr. : Paul Put.
EN DIRECT DE TCHAKER 17h 35, le bus des Verts fait irruption
L’arrivée du bus transportant les joueurs et membres de la délégation algérienne au stade Tchaker de Blida, intervenue vers 17h35, a déclenché l’hystérie parmi le public présent. Ce dernier s’est levé tel un seul homme pour saluer les hommes de Halilhodzic. Celui des Burkinabés est arrivé 15 minutes plus tard L’entrée au stade des Algériens a été suivie immédiatement par celle des Burkinabés dont le bus les ramenant de l’hôtel Ville des Roses a fait son entrée au parking du stade aux environs de 17h50. Mme Halilhodzic parmi les convives Le match d’hier a vu la présence de quelques membres des familles de nos internationaux. Mais aussi ceux de la famille Halilhodzic. Parmi ces derniers l’épouse du sélectionneur algérien, Diana, accaparait tous les regards des présents au stade Mustapha- Tchaker. Hameur Bouazza était là Le néo-sociétaire de l’ESS et ex-international algérien, Hameur Bouazza, a suivi le match d’hier depuis la tribune officielle du stade Tchaker. Une présence qui n’a pas manqué d’attirer les regards des locataires de la loge des VIP. 5 000 T-shirts et casquettes offerts par la DGSN L’organisation du match d’hier a vu un certain nombre d’initiatives prises notamment par la Direction de la Sûreté nationale. Celle-ci a déployé un dispositif impressionnant mais très souple et, gâteau sur la cerise pour les fans des Verts, 5 000 T-shirts et casquettes aux couleurs nationales où l’on pouvait également trouver le numéro vert (15-48) de la police nationale.
Paroles de mondialistes
SAPHIR TAIDER : «C’est le plus beau jour de ma vie. C’est une belle victoire pour tous les Algériens.» Yacine Brahimi : «C’est extraordinaire, magnifique. C’est réalisé grâce au public algérien. Si ce n’était ce public, on ne serait pas arrivés.» CARL MEDJANI : «Je suis très content et très fier de ce qu’on a fait. Maintenant, il faut savourer cette victoire. C’est toute l’Algérie qui a réalisé cette qualification. Il n’y a pas d’émigrés ni de locaux mais tous des Algériens.» ISLAM SLIMANI : «Nous avons souffert en première mi-temps et Dieu merci, nous nous sommes libérés après la pause.» NACEREDDINE KHOUALED : «Dieu merci pour cette victoire. Nous avons don né la joie au peuple algérien. Notre sacrifice depuis deux années n’est pas tombé à l’eau.» MADJID BOUGUERRA : «Ce Mondial sera le dernier de ma carrière. Nous avons souffert en première mi-temps car on était crispés par l’enjeu mais dès le retour sur le terrain, nous nous sommes retrouvés.» ABDELMOUMENE DJABOU : «Je dédie cette victoire au peuple algérien qui le mérite bien. MEHDI-MOS TEFA : «On est au Mondial. Je suis très heureux. C’est plus que du bonheur et le peuple algérien mérite ça.» Propos recueillis par A. A.
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Actualités : Chapeau !
Par Maâmar Farah C'est le délire ! La qualification historique des Verts au Mondial brésilien a déversé dans nos rues des flots d'Algériens enthousiastes, fiers, réconciliés avec leur pays, malgré tous les problèmes qu'ils vivent et qui prennent de plus en plus d'ampleur à tous les niveaux. A l'issue d'un match haché, loin d'égaler les précédentes sorties des Verts, l'Algérie a vécu l'une de ses heures les plus glorieuses. Les jeunes ont tissé une formidable toile d'amour et de solidarité qui démontre que rien n'est perdu et que tout peut revenir si les politiques savent capitaliser cet engouement et ce patriotisme pour en faire le formidable levier d'une renaissance salutaire pour notre pays. En novembre 2009, nous disions la même chose au terme d'un match héroïque joué à Om Dourman. Il n'en fut rien. Le pouvoir pense à sa survie et n'utilise ces succès historiques que pour se perpétuer. Quand l'équipe perd, c'est la faute de l'entraîneur. Quand elle gagne, c'est grâce à Bouteflika. Que les laudateurs, la presse aux ordres, les drabkis et les zernadjis commencent à «récolter» cette joie pour la mettre au service d'un autre mandat ! Cela ne nous empêchera pas de festoyer jusqu'à l'aube. Comme ces millions de jeunes ! Levons nos verres à Vahid et à toute sa bande. «Qu'elle soit verte devant vous et derrière vous !» maamarfarah20@yahoo.fr
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Actualités : Précurseurs de sa campagne pour un 4e mandat Les hommes du Président
La précampagne pour un quatrième mandat de Bouteflika a été enclenchée ouvertement dès le retour en juillet de ce dernier des hôpitaux français où il était soigné pendant 80 jours pour un AVC. A celle-ci contribuent des leaders partisans et des responsables institutionnels. Qui sont ces hommes du Président ? A quels profils répondent-ils ? Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) Les précurseurs de cette campagne pour la reconduction à la magistrature suprême d’un président sortant convalescent ne sont pas nombreux. Cependant, ils ont produit tellement de bruit autour de cette candidature qu’ils ont fini par créer l’illusion que c’est tout un chœur qui s’est investi dans l’exécution de la partition. Et d’entre tous, il faut reconnaître que c’est le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) qui s’est le plus mis en vue. Amar Saïdani, dont la propulsion à la tête du FLN semble répondre à un cahier des charges électoral, n’a pas rechigné devant l’effort, prenant très à cœur la mission dont il est investi, nullement apeuré par ses adversaires au sein du parti qui le taclent sans discontinuer. D’avoir fait de l’appel à candidature de Bouteflika son leitmotiv principal, Amar Saïdani a fini, à force de répéter sa sérénade, inlassablement et en tous lieux, par apparaître comme le premier de cordée, bien devant un Premier ministre qui, lui aussi, a de quoi se réclamer de la proximité proche de Bouteflika. Abdelmalek Sellal, confirmé dans ses fonctions de Premier ministre à l’occasion du dernier remaniement ministériel, n’était-il pas le seul, avec le chef d’état-major de l’ANP, Gaïd Salah, à être autorisé à rendre visite au Président hospitalisé à Paris ? A être reçu à maintes reprises en audience à Alger par le Président convalescent ? Incontestablement, Abdemalek Sellal intègre le cercle restreint des hommes du Président. Sauf que sa fonction institutionnelle ne lui confère pas cette liberté désinvolte d’un Amar Saïdani à précipiter la campagne électorale pour la présidentielle d’avril 2014. Ce n’est cependant pas l’envie d’être le jeune premier qui a manqué. Aussi a-t-il tenté une fois de recadrer un Saïdani qui travaillait, par quelques annonces fortes, à faire valoir un statut du plus adoubé d’entre les deux. Sans trop réussir, cela dit, puisque le secrétaire général du FLN a vite fait savoir au Premier ministre qu’il a intérêt à ne pas déborder de ses plates-bandes. La guéguerre entre les deux hommes, qui renvoyait une bien pathétique image de l’entourage de Bouteflika, devait cesser d’un coup, après certainement l’intervention du chef d’orchestre, l’homme de l’ombre qui régente les séquences jouées alternativement par les deux hommes : Saïd Bouteflika, en l’occurrence. Ce dernier, par son double statut de frère et de conseiller, est l’œil et l’oreille du Président. Certains l’accusent même d’agir en président à la place du président, notamment durant la maladie du chef de l’Etat. Son intervention a permis de préciser les rôles de l’un et de l’autre des deux hommes, Amar Saïdani s’occupant des entremets politiques pour une candidature supplémentaire, Sellal, pour sa part, ferraillant à lifter les bilans. Derrière Saïdani et Sellal pointent ceux que le jargon désigne par les seconds couteaux. Ces derniers se nomment, par ordre d’engagement public, Amar Ghoul, le président du TAJ, et Amara Benyounès, le secrétaire général du MPA. Ces deux hommes, tous deux membres du gouvernement, ont embrayé en même temps, voire avant Saïdani, sur la précampagne pour un 4e mandat de Bouteflika. Seulement, n’étant pas dans les certitudes d’un Saïdani, ils ont fini par manquer d’haleine au fil des jours. Et si Bouteflika s’accoude sur cette poignée d’hommes, chefs d’appareils partisans, il ne se priverait pas pour autant d’agrandir opportunément la cour, en puisant, outre dans les chapelles partisanes traditionnellement acquises, dans les organisations de masse. Sidi Saïd, le patron de l’UGTA, a déjà mis le pied à l’étrier. S. A. I.
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Actualités : SÉCURITÉ ALIMENTAIRE EN MÉDITERRANÉE L’Algérie veut partager sa politique du renouveau agricole et rural
L’Algérie ambitionne de partager avec les pays du pourtour méditerranéen la politique du renouveau agricole et rural qu’elle a adoptée et mise en œuvre dans un contexte de la crise alimentaire mondiale de 2007/2008. C’est en tout cas ce que le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural a développé hier à l’occasion de la tenue de la réunion préparatoire de la 10e réunion des ministres de l’Agriculture membres du Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) sur la sécurité alimentaire durable en Méditerranée, prévue en février prochain à Alger. Dans son allocution d’ouverture de ce conclave d’experts de pas moins de 13 pays (Albanie, Algérie, Egypte, Espagne, France, Grèce, Italie, Liban, Malte, Maroc, Portugal, Tunisie et Turquie), Fodil Ferroukhi a soutenu que cette politique de renouveau agricole et rural a été conçue en vue de créer les conditions favorables à l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays ainsi qu’à la promotion d’un développement équilibré et harmonieux de ses territoires ruraux, synonyme, ajoutera-t-il, d’amélioration des conditions de vie des populations rurales. Un développement rural, dira-t-il, à la fois «internalisé, soutenu et durable». Ce qui suppose des programmes d’intensification des productions considérées comme stratégiques pour leur poids dans notre modèle de consommation comme les céréales, les légumes secs, les laits, les viandes rouges et blanches, la tomate industrielle et autres. Et pas que cela puisque cela nécessite la mobilisation et l’économie de l’eau, le mécanisme agricole, la fertilité des sols,... mis à mal, comme le soulignera lors des débats, le professeur Chehat, par la densité démographique dans la rive sud et l’inverse au nord, la désertification. L’intervenant mettra l’accent plus particulièrement sur le soutien nécessaire à la diète méditerranéenne en tant que modèle d’alimentation saine, équilibrée sur le plan nutritionnel et suggérant une exploitation raisonnée des ressources naturelles. A rappeler que la CIPEHM est une organisation intergouvernementale qui travaille au service de ses Etats membres au nombre de treize à l’effet de promouvoir la coopération multilatérale en Méditerranée dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation, des territoires ruraux et de l’environnement dans l’objectif de répondre aux besoins de développement dans la région. K. M.
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Sports : Bousculades à l’entrée de Tchaker 65 blessés dénombrés
65 supporters ont été blessés hier dans la bousculade pour l’accès au stade Mustapha-Tchaker, avons-nous appris de sources bien informées. En effet, dès l’ouverture des portes, aux environs de 9h, un rush vers les accès a été constaté, lequel a provoqué une grande confusion. Certains jeunes, fatigués par une nuit passée sous les étoiles, se sont évanouis. Ils sont venus la veille et restés éveillés toute la nuit en face du stade Tchaker dans l’espoir d’être les premiers à y pénétrer pour s’assurer une place dans les gradins. Longue nuit sous les étoiles Et comment pouvoir dormir sous le vacarme assourdissant des Vuvuzelas et du froid glacial. D’ailleurs, des habitants de certains quartiers de Blida ont presque passé une nuit blanche. Il faut signaler que les supporters blessés ont tous été soignés par les équipes de la Protection civile qui veillaient au grain. Seuls les fracturés ont été évacués à l’hôpital M’hamed-Yazid pour les soins appropriés. Pour rappel, un centre de soins avancés a été implanté sous la tribune du stade Tchaker pour recevoir les supporters malades ou blessés. Les routes périphériques fermées A noter qu’à quelques heures de l’entame du match et pour des raisons de sécurité, les routes périphériques du stade Tchaker étaient fermées à la circulation, engendrant ainsi des embouteillages sur les autres voies. De mémoire de Blidéens, jamais la ville des Roses n’a connu par le passé une telle effervescence même si elle a abrité de grands matches. Mais une rencontre de cette envergure, car comptant pour la qualification à la Coupe du monde, valait bien un tel enthousiasme. M. Belarbi
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Sports : Le détenteur de la CAN-2013 sera le porte-drapeau de l’Afrique au Brésil L'ombre de 1994 plane sur les Super Eagles
Comme en 1994, le Nigeria se présentera à la Coupe du monde au Brésil, dans la peau d'un champion d'Afrique. Et comme aux États-Unis il y a 20 ans, il tentera de s'extirper de la phase de groupes. L'équipe actuelle présente plusieurs points communs, mais aussi quelques différences avec sa glorieuse devancière. Les Super Eagles s'étaient envolés pour les États-Unis avec une génération dorée qui avait assuré la toute première participation du pays à la Coupe du monde en octobre 1993. Un match nul 1-1 en Algérie avait alors permis aux Nigérians de terminer en tête de leur groupe avec une meilleure différence de buts que la Côte d'Ivoire. Ils remportaient quelques mois plus tard leur deuxième Coupe d'Afrique des nations de la CAF en battant la Zambie en finale. Plus d'expérience, plus d'attentes La sélection nigériane n'avait pas à l'époque l'expérience de celle d'aujourd'hui. A l'image de Jay Jay Okocha (20 ans), Daniel Amokachi (21), Sunday Oliseh (19) et Victor Ikpeba (21), la plupart des joueurs de Clemens Westerhof n'en étaient alors qu'aux balbutiements de leur carrière. L'équipe ne comptait d'ailleurs que trois trentenaires dans ses rangs : l'actuel sélectionneur Stephen Keshi, le gardien de but Peter Rufai et l'attaquant Rashidi Yekini. Les Nigérians avaient créé la surprise en terminant en tête de leur groupe, devant la Bulgarie et l'Argentine, et beaucoup au pays continuent de penser qu'ils auraient pu connaître un meilleur sort en huitième de finale, face à l'Italie, avec un peu plus d'expérience. Les Africains s'étaient inclinés face aux Azzurri de Robert Baggio, futurs finalistes, après avoir longtemps fait la course en tête. La sélection de Stephen Keshi devrait avoir un peu plus de bouteille au Brésil, avec plusieurs de ses cadres évoluant dans les meilleurs clubs européens, dont John Obi Mikel, Victor Moses et Victor Obinna, habitués au haut niveau. Revers de la médaille : l'attente au pays sera beaucoup plus forte en 2014 qu'elle ne l'était en 1994. Le président nigérian Goodluck Jonathan a d'ailleurs placé la barre très haut dans un communiqué : «Notre pays dispose d'un énorme réservoir de talents. Avec beaucoup de travail, de dévouement et de courage et une bonne maîtrise technique et tactique, les Super Eagles ont les moyens de réaliser le rêve de toute une nation : devenir la première équipe africaine à remporter la Coupe du monde.» Le destin de Keshi Comme en 1994 avec Clemens Westerhof, le Nigeria aura à sa tête l'an prochain un sélectionneur qui a déjà fait ses preuves. Mais contrairement au Néerlandais, Keshi a dû faire face à de nombreuses critiques en interne. Le seul entraîneur africain à s'être qualifié pour la Coupe du monde avec deux équipes différentes — il a envoyé le Togo en Allemagne en 2006, mais il a été remplacé avant la compétition — n'a pas eu la tâche facile. Il a d'ailleurs présenté sa démission après la victoire à la CAN 2013 en début d'année, avant de faire marche arrière. Contre vents et marées, l'ancien international est resté fidèle à ses principes, à savoir un équilibre entre stars internationales et joueurs basés au pays. Une détermination qui lui a permis de gagner le respect inconditionnel du vestiaire. A la différence de 1994, le groupe nigérian devrait donc inclure plusieurs joueurs qui évoluent habituellement dans le championnat local. Comme il l'a montré en Afrique du Sud lors de la dernière CAN, Keshi n'hésite pas à les faire jouer, même s'il doit laisser ses «Européens» sur le banc. Le sélectionneur avait affirmé l'été dernier, après l'élimination de son équipe dès la phase de groupes de la Coupe des Confédérations, qu'il savait accepter la critique dès lors qu'elle était constructive. «Mais personne ne peut me dire qui je dois choisir ou pas. C'est de mon entière responsabilité de sélectionneur et j'estime aujourd'hui que les joueurs locaux méritent d'être dans l'équipe», avait-il expliqué. Aux Etats-Unis, les Super Eagles avaient été l'une des équipes surprise de la compétition. Une performance qui laissait alors augurer des lendemains glorieux pour les supporters nigérians, mais Okocha, Amokachi et leurs coéquipiers n'ont jamais vraiment confirmé derrière. Vingt ans plus tard, les joueurs de Keshi espèrent explorer un territoire encore inconnu pour le Nigeria : les quarts de finale de la Coupe du monde.
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Tant qu’on y est ! Pourquoi pas lui ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Devant la dégradation de la situation sécuritaire, l’Algérie exhorte ses ressortissants à ne pas se rendre en …
…France !
J’ai fait le compte ! Normalement, il ne reste que lui. Je ne dis pas que mon compte est bon, mais je pense sincèrement que ne manque à l’appel que lui. ça tombe bien, il est juste en face de moi. Placide, comme à son habitude. Tranquille. Posé. Bien posé. Et ne trahissant pour l’heure aucun sentiment visible. Mais en même temps, je sais que derrière cette façade imperturbable, il doit bien me préparer un coup. Oh ! Je ne suis pas tombé de la dernière pluie, et je me doute fort qu’il mijote depuis quelque temps déjà une sortie dont il a le secret. En attendant, il cache bien son jeu. J’ai beau passer et repasser devant lui, il ne bronche pas. Je fais montre de beaucoup d’attention envers lui, lui offrant même à boire plus que de raison, il accepte bien volontiers, mais ne pipe mot, se contentant de glouglouter bruyamment la boisson ainsi offerte, de l’avaler par goulées et de continuer de se murer dans sa position fétiche, dans un coin du salon. Cette attitude me semble tout de même légèrement ingrate. Car au fond, je l’entretiens, le bougre ! Et tous les jours. Je suis aux petits soins, guettant le moindre de ses désirs, même s’il ne les exprime jamais à haute voix, préférant m’astreindre à les deviner, voire à les devancer. Au fond, avec ce genre de pensionnaires, je me rends compte que je n’ai pas de pot ! Je me défonce, je me donne à fond, je m’engage, je sue du paletot pour eux, et en retour, rien. Pis ! Il me cache des choses, ça, j’en suis de plus en plus convaincu. Ne me demandez surtout pas comment je le sais, c’est le genre de truc que l’on sent au bout de tant d’années de cohabitation. Et puis, de toutes les façons, il ne peut pas faire autrement que de sortir bientôt, très bientôt de sa fausse torpeur. C’est quasiment irrésistible, fatal. Les autres l’ont fait. Tous les jours, on entend ici et là qu’un tel a sauté finalement le pas. Il ne peut donc rester en marge. Cette posture de l’attente est bonne un temps. Mais là, le temps de la stratégie et de l’économie de mouvements et de paroles est passé. Il lui faut à son tour s’engager. Quelle forme va prendre son engagement ? A quel moment précis ? Je ne sais pas, pour l’heure. Mais ça va venir. Il ne manque que lui, tellement on nous dit les autres si nombreux à s’être déclarés. Alors, forcément, il va aussi le faire. Comment y échapper, d’ailleurs ? C’est sûr que je vis très mal le fait qu’il me fasse des cachotteries, qu’il ne me dise rien jusqu’à la dernière minute, alors que je l’héberge gracieusement. Mais j’y survivrais ! Comme j’ai déjà survécu toutes les autres fois. Au fond, faut juste que je me fasse une fois pour toutes à cette idée : au point où nous en sommes des ralliements au 4e mandat, il est tout à fait normal de voir mon géranium, le seul qui manque, celui posé dans un coin de mon salon, annoncer à son tour qu’il soutient lui aussi, plein pot, le candidat pas encore déclaré Abdekka ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
P. S. : Merci à la librairie Kalimates pour l’accueil qui m’a été réservé lors de ma première rencontre avec les lectrices et lecteurs à l’occasion de la parution de mon roman «Rue Sombre, au 144 bis». Cet espace entièrement dédié au livre, réalisé, porté et couvé par des femmes porte leur empreinte, celle d’un amour du «MOT», des mots, décelable dans le moindre recoin de la librairie. Merci aussi aux lecteurs, et surtout toutes mes excuses à celles et à ceux arrivés après 17 heures et n’ayant pu trouver d’exemplaires de mon roman, le quota de ce jour-là s’en étant trouvé épuisé. Je promets à tous des rencontres nombreuses, dans les prochains jours, aux quatre coins livresques du pays. Le Fumeur de Thé
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