Le nord de l'Italie frappé par un séisme, cinq morts
*********
SANT' AGOSTINO, Italie (Reuters) - Un puissant séisme a fait dimanche cinq morts dans le nord de l'Italie, où de nombreux édifices historiques, tels que des églises, des campaniles et un château médiéval, ont été fortement endommagés.
La secousse, de magnitude 6,0 sur l'échelle de Richter, s'est produite à 04h04, amenant de nombreux habitants paniqués à sortir de leur domicile en pleine nuit.
Parmi les cinq victimes figure une femme âgée de 106 ans, écrasée par une poutre du toit effondré de sa maison de campagne.
"J'ai 83 ans et je n'ai jamais ressenti une chose pareille", a déclaré pour sa part Lina Gardenghi, une habitante de Bondeno.
L'épicentre a été localisé à une profondeur relativement faible de 10 km dans la plaine du Pô, près de Modène.
Le séisme a été ressenti dans plusieurs agglomérations de la région d'Emilie-Romagne, à Bologne, Modène, Ferrare, mais également dans les régions voisines de Lombardie et de Vénétie, à Rovigo, Vérone et Mantoue, et jusqu'en Ligurie, près de la France, et dans le Frioul frontalier de la Slovénie.
De nombreuses répliques, dont une de magnitude 5,1, ont continué à ébranler le nord de l'Italie tout au long de la journée, entraînant l'effondrement d'édifices fragilisés par les secousses précédentes.
Un ouvrier d'origine marocaine qui travaillait de nuit dans une usine de polyester a été tué par la chute de débris à Bondeno. Le séisme s'est produit 56 minutes avant la fin de son service.
Deux hommes, qui travaillaient également de nuit dans une usine de céramique de Sant' Agostino, ont été tués par la chute de débris métalliques. Dans cette même ville, un Italien de 57 ans a été mortellement touché par des chutes de pièces d'une usine sidérurgique.
"Il n'était pas censé travailler. Il avait changé de poste avec un ami qui voulait se rendre à la plage", a expliqué la mère de l'un des tués à la télévision.
Deux personnes, dont une Allemande, auraient succombé à une crise cardiaque provoquée par le séisme et plusieurs dizaines de personnes souffriraient de blessures légères.
COMMUNION
Les équipes de secours se sont lancés à la recherche d'éventuels survivants ensevelis sous des décombres. Un pompier a chuté d'un bâtiment à cause d'une réplique, ont rapporté les chaînes de télévision.
Les autorités ont évalué à 3.000 le nombre de personnes privées pour le moment de toit et à Rome, le gouvernement va décréter un état d'urgence pour pouvoir débloquer des fonds pour la reconstruction.
Le pape Benoît XVI a adressé une prière pour les victimes dimanche au Vatican.
Le riche patrimoine architectural de l'Italie a subi les dégâts les plus importants depuis 1997, lorsqu'un tremblement de terre avait provoqué l'effondrement du plafond de la basilique Saint-François à Assise.
Principale attraction de San Felice Sul Panaro, commune proche de l'épicentre, le château Estense, imposant édifice du XIVe siècle, a été fortement endommagé. Les sommets de plusieurs tours du château sont tombés et la tour principale, sur laquelle sont apparues des fissures, menace de s'effondrer.
Trois églises de cette localité ont également été touchées, abîmant des fresques et d'autres oeuvres d'art vieilles de plusieurs siècles.
"Nous avons quasiment perdu tout notre patrimoine culturel", s'est lamenté Alberto Silvestri, maire de cette ville située à une quarantaine de km au nord-ouest de Bologne. "Des églises et des tours se sont effondrées. Le théâtre est toujours debout mais il est fissuré."
Des fissures et un trou béant sont aussi apparus sur les flancs de l'hôtel de ville de Sant' Agostino, un bâtiment de style Renaissance dont les autorités craignent qu'il ne s'écroule complètement. Les rues de la ville, enveloppées d'une odeur de gaz faisant craindre des explosions, étaient jonchées de débris.
A Finale Emilia, commune de la province de Modène, la tour de l'horloge a été détruite.
Le toit de la cathédrale de Mirandola, commune de 23.000 habitants également située dans la province de Modène, s'est effondré, empêchant des écoliers d'accomplir leur première communion prévue lors d'une messe dominicale, a indiqué le prêtre de la paroisse.
Aucun dégât n'a été signalé dans la ville de Bologne, a déclaré un responsable local.
En 2009, l'Italie avait été touchée par un séisme d'une magnitude 6,3 qui avait fait près de 300 morts dans la ville de L'Aquila, dans le centre du pays.
Avec Daniele Mari, Philip Pullella et Steve Scherer, Hélène Duvigneau, Pierre Sérisier, Bertrand Boucey et Jean-Loup Fiévet pour le service français
SANT' AGOSTINO, Italie (Reuters) - Un puissant séisme a fait dimanche cinq morts dans le nord de l'Italie, où de nombreux édifices historiques, tels que des églises, des campaniles et un château médiéval, ont été fortement endommagés.
La secousse, de magnitude 6,0 sur l'échelle de Richter, s'est produite à 04h04, amenant de nombreux habitants paniqués à sortir de leur domicile en pleine nuit.
Parmi les cinq victimes figure une femme âgée de 106 ans, écrasée par une poutre du toit effondré de sa maison de campagne.
"J'ai 83 ans et je n'ai jamais ressenti une chose pareille", a déclaré pour sa part Lina Gardenghi, une habitante de Bondeno.
L'épicentre a été localisé à une profondeur relativement faible de 10 km dans la plaine du Pô, près de Modène.
Le séisme a été ressenti dans plusieurs agglomérations de la région d'Emilie-Romagne, à Bologne, Modène, Ferrare, mais également dans les régions voisines de Lombardie et de Vénétie, à Rovigo, Vérone et Mantoue, et jusqu'en Ligurie, près de la France, et dans le Frioul frontalier de la Slovénie.
De nombreuses répliques, dont une de magnitude 5,1, ont continué à ébranler le nord de l'Italie tout au long de la journée, entraînant l'effondrement d'édifices fragilisés par les secousses précédentes.
Un ouvrier d'origine marocaine qui travaillait de nuit dans une usine de polyester a été tué par la chute de débris à Bondeno. Le séisme s'est produit 56 minutes avant la fin de son service.
Deux hommes, qui travaillaient également de nuit dans une usine de céramique de Sant' Agostino, ont été tués par la chute de débris métalliques. Dans cette même ville, un Italien de 57 ans a été mortellement touché par des chutes de pièces d'une usine sidérurgique.
"Il n'était pas censé travailler. Il avait changé de poste avec un ami qui voulait se rendre à la plage", a expliqué la mère de l'un des tués à la télévision.
Deux personnes, dont une Allemande, auraient succombé à une crise cardiaque provoquée par le séisme et plusieurs dizaines de personnes souffriraient de blessures légères.
COMMUNION
Les équipes de secours se sont lancés à la recherche d'éventuels survivants ensevelis sous des décombres. Un pompier a chuté d'un bâtiment à cause d'une réplique, ont rapporté les chaînes de télévision.
Les autorités ont évalué à 3.000 le nombre de personnes privées pour le moment de toit et à Rome, le gouvernement va décréter un état d'urgence pour pouvoir débloquer des fonds pour la reconstruction.
Le pape Benoît XVI a adressé une prière pour les victimes dimanche au Vatican.
Le riche patrimoine architectural de l'Italie a subi les dégâts les plus importants depuis 1997, lorsqu'un tremblement de terre avait provoqué l'effondrement du plafond de la basilique Saint-François à Assise.
Principale attraction de San Felice Sul Panaro, commune proche de l'épicentre, le château Estense, imposant édifice du XIVe siècle, a été fortement endommagé. Les sommets de plusieurs tours du château sont tombés et la tour principale, sur laquelle sont apparues des fissures, menace de s'effondrer.
Trois églises de cette localité ont également été touchées, abîmant des fresques et d'autres oeuvres d'art vieilles de plusieurs siècles.
"Nous avons quasiment perdu tout notre patrimoine culturel", s'est lamenté Alberto Silvestri, maire de cette ville située à une quarantaine de km au nord-ouest de Bologne. "Des églises et des tours se sont effondrées. Le théâtre est toujours debout mais il est fissuré."
Des fissures et un trou béant sont aussi apparus sur les flancs de l'hôtel de ville de Sant' Agostino, un bâtiment de style Renaissance dont les autorités craignent qu'il ne s'écroule complètement. Les rues de la ville, enveloppées d'une odeur de gaz faisant craindre des explosions, étaient jonchées de débris.
A Finale Emilia, commune de la province de Modène, la tour de l'horloge a été détruite.
Le toit de la cathédrale de Mirandola, commune de 23.000 habitants également située dans la province de Modène, s'est effondré, empêchant des écoliers d'accomplir leur première communion prévue lors d'une messe dominicale, a indiqué le prêtre de la paroisse.
Aucun dégât n'a été signalé dans la ville de Bologne, a déclaré un responsable local.
En 2009, l'Italie avait été touchée par un séisme d'une magnitude 6,3 qui avait fait près de 300 morts dans la ville de L'Aquila, dans le centre du pays.
Avec Daniele Mari, Philip Pullella et Steve Scherer, Hélène Duvigneau, Pierre Sérisier, Bertrand Boucey et Jean-Loup Fiévet pour le service français