DIMANCHE 16 AOUT 2009 , 228e jour de l'année
Dilem du Dimanche 16 Août 2009 | Vu 4836 fois
Le dicton météorologique du jour:
"A la Saint-Roch,
Aiguise ton soc"
Le proverbe du jour:
"Jamais vassal ne gagne à plaiser son seigneur" (proverbe français)
La citation du jour:
"Si tout ici-bas était excellent, il n'y aurait rien d'excellent." (Denis Diderot, "Le Neveu de Rameau")
1430 ÃáÃÍÏ 25 ÔÚÈÇä åÜ
ÃáÃÍÏ 16 ÃæÊ 2009
|
Les véhicules seront débarqués aux ports de Mostaganem et de Jijel à partir du mois d’octobre
Les concessionnaires et les transitaires interpellent le gouvernement
|
|
| |
L’opération de l’anp se poursuit
5 terroristes abattus à Skikda et à Jijel
|
|
| | | |
|
AUTRES ARTICLES |
| |
|
|
|
État-importateurs
La guerre du patriotisme économique
|
|
|
|
|
TOMBER DE RIDEAU SUR LA 5e éDITION DU FESTIVAL DE LA CHANSON ARABE DE DJEMILA
Un public en or et une clôture en beauté
Par : F. SENOUSSAOUI Lu :(180 fois) |
|
|
|
|
M. Mokrane Mezouane, président de l’association de la filière avicole
“Il n’y aura pas de baisse des prix du poulet”
|
|
|
|
|
Après avoir écrasé un groupe extrémiste défiant son autorité
Le Hamas face à la menace salafiste à Gaza
|
| |
|
|
|
l’accord sera signé ce matin
Cevital sponsorise la FAF
|
|
|
|
|
Virée au quartier laânassars (les sources) à boghni
Des familles dans la misère
Par : O. GHILES Lu :(325 fois) |
|
|
|
|
CHAMPIONNAT DE DI
Graves incidents lors de la rencontre CABBA-MCA
|
|
|
|
|
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
Wonder Woman L’amazone aux pouvoirs surnaturels
Par : Mira Dali Lu :(230 fois) |
| |
Edition du Dimanche 16 Août 2009
Transition
|
L’État qui a décidé de changer de week- end en optant pour un repos hebdomadaire semi-universel vient de donner l’exemple. Mais il a également à sa charge de remettre les Algériens au travail réel afin de redynamiser l’économie nationale et de diversifier ses ressources, comme c’est le cas chez nos voisins immédiats, la Tunisie et le Maroc.
Les Algériens ont vécu leur premier week-end semi-universel même si la plupart, les fonctionnaires notamment, ont eu droit, pour cette phase de transition, à trois jours de congé. La presse a paru pour la première fois depuis 33 ans un vendredi, et les Algériens entament une période d’adaptation nécessaire afin d’assimiler de nouveaux comportements économiques et sociaux. Dans une phase de crise financière internationale qui frappe de plein fouet l’Algérie, qui a perdu plus de 50 % de ses rentrées en devises, il est clair que cette mesure aidera à amortir le choc d’autant que les dispositions de la loi de finances complémentaire plaident pour de plus en plus d’austérité. Mais la question revient lancinante dans un système qui dépend toujours de la rente pétrolière : les Algériens travailleront-ils plus ou moins qu’avant ? Si les statistiques mondiales ont déjà une idée sur la question, il n’en reste pas moins que cette interrogation suscite encore un large débat dans le pays. On peut dire que l’Algérien va au travail au lieu d’aller travailler, selon l’expression en usage dans le pays. Mais pourquoi en est-on arrivé là et pourquoi l’Algérien a cette fâcheuse réputation, alors que lorsqu’il est employé à l’étranger, il redevient une personne comme une autre capable de relever tant de défis ? À qui la faute ? Au système économique, où la valeur de l’effort n’est pas mise en évidence et qui a fait de l’Algérien une personne assistée. Mais l’Algérien a aussi une part de responsabilité. Car le patriotisme économique commence d’abord par faire ses heures de travail réglementaires et d’être au service de ses concitoyens et cela dans tous les domaines. L’État qui a décidé de changer de week- end en optant pour un repos hebdomadaire semi-universel vient de donner l’exemple. Mais il a également à sa charge de remettre les Algériens au travail réel afin de redynamiser l’économie nationale et de diversifier ses ressources, comme c’est le cas chez nos voisins immédiats, la Tunisie et le Maroc. C’est le défi qui attend le gouvernement. Car le pétrole, comme toute autre ressource naturelle, n’est pas fait pour durer éternellement. Lorsque des pays développés construisent déjà des voitures à pile combustible, c’est que les hydrocarbures ne seront plus ce que l’on surnommait, il y a de cela une cinquantaine d’années, l’or noir. |
www.liberte-algerie.com
Edition du Dimanche 16 Août 2009
Le nouveau week-end différemment apprécié
Les algériens attendent pour constater la différence
Par : Azzeddine Bensouiah
|
Les Algériens auront vécu le week-end le plus long de leur histoire. Trois jours durant, ils se sont réapproprié les marchés, les cafés et autres magasins.
Pour vérifier comment les Algérois ont apprécié le week-end semi-universel, une virée dans les quartiers populaires s’impose. Vendredi 14 août, il est 8 heures 30 lorsque nous entrons dans les ruelles marchandes de Bachdjarrah. La pluie commence déjà à produire ses premières boues, mais l’affluence est toujours impressionnante. Un commerçant ambulant ne manque pas de rappeler aux passants l’entrée en vigueur du nouveau week-end : “Hier week-end, aujourd’hui week-end, demain week-end, incha Allah toute la semaine week-end. Pour que vivent les zawalis (pauvres) comme moi”. Dans le café jouxtant le marché, nous croisons Djamel, un jeune du quartier qui a émigré en Autriche depuis une dizaine d’années. En face de nous, un graffiti fraîchement inscrit l’interpelle : “Un carton à Madrid plutôt qu’une villa à Hydra.” Pour lui, “ceux qui ont écrit ce graffiti ne savent pas ce qui les attend en Europe. J’ai perdu mon travail depuis plus d’une année et je connais des dizaines de jeunes qui croupissent dans les prisons. Ils pensent qu’il est facile de dormir sur un carton en Europe. Qu’ils essayent en hiver”. Pour le nouveau week-end, Djamel pense que cela ne changera rien dans la réalité : “On ne connaît pas la valeur du travail ici. Donc, vendredi ou jeudi, c’est du pareil au même.” La pluie ne dissuade ni les commerçants ni les clients. À une semaine du Ramadhan, le marché - ou ce qu’il en reste (la moitié devrait être reconstruite) - grouille de monde. Nous décidons d’y retourner après la prière du vendredi. Même affluence, avec en prime, la “dellala” (marché ambulant) qui attire un monde fou. Même si certaines grandes surfaces ont décidé de fermer pour ce vendredi, sachant qu’elles travaillent principalement avec la gent féminine, les autres ont ouvert et beaucoup de femmes avaient fait le déplacement. Samedi 15 août, il est 8 heures 30 lorsque nous abordons le marché couvert d’El-Harrach. Ici, il faut s’armer de patience pour trouver une place de stationnement. Affluence monstre, ajoutée aux travaux de réalisation du métro rendent le centre d’El-Harrach infréquentable. Sur la route de Bachdjarrah, l’embouteillage laisse perplexe bon nombre d’automobilistes. “On se croirait à un jour de rentrée des classes”, commente Rachid. “Mais non, c’est juste à cause de l’approche du Ramadhan”, rassure son ami Farid. À Kouba, la circulation est aussi dense et les magasins attirent de nombreuses familles qui profitent de ce long week-end. Pourtant, à Alger-Centre, vers 11 heures, la circulation était très fluide. Même si les magasins ont ouvert leurs portes, il n’y a pas foule dans les rues. Idem à la fameuse rue Tanger où les restaurants ont ouvert, mais restent vides, en l’absence de fonctionnaires. Un pédiatre, qui vient de rentrer de congé, a décidé d’ouvrir son cabinet ce samedi : “Je n’ai rien compris à ce nouveau week-end. J’ouvre pour l’instant. J’ai eu quelques patients. Je verrai plus tard ce que ça donne.” À Bab El-Oued, au marché des Trois-Horloges, l’affluence n’a pas changé. Les commerçants ambulants se frottent les mains : “Avoir le vendredi et le samedi comme jours complets de repos, ça veut dire pour nous, travailler à plein régime. Que demande le peuple !” s’exclame Hakim, vendeur de fruits. Les rues commerçantes de Bab El-Oued sont noires de monde. Même si les commentaires dans les cafés tournent généralement autour du football et ce qui s’est passé à Bordj Bou- Arréridj, il n’en demeure pas moins que les personnes interrogées sur l’avènement du nouveau week-end restent sceptiques. “C’est bien que la poste reste ouverte le samedi. Mais pour la mairie, les assurances et les banques, il faudra s’absenter du travail pour régler ses affaires. Le gouvernement aurait dû penser à cela, en les faisant ouvrir au moins la matinée du vendredi ou du samedi” commente Hacène, la cinquantaine. Hichem, un commerçant, attend pour voir : “J’ouvre le vendredi et le samedi. Il faudra du temps pour apprécier le nouveau week-end. On verra après.” Son ami, Réda, qui travaille pour une entreprise étrangère activant pour le projet du métro d’Alger, n’a eu qu’une demi-journée ce samedi : “Nous avons travaillé la matinée. Nos patrons attendent pour voir s’ils vont maintenir la demi-journée ou s’ils vont la supprimer.” Sur un chantier de réalisation de logements AADL, les travailleurs chinois ne se posent même pas la question et continuent à travailler, jour et nuit.
|
www.liberte-algerie.com
| |