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Talaïe El Hourriyète estime nécessaire d’exiger des garanties pour la mise en œuvre de la feuille de route pour la sortie de crise.
Le premier test du panel n’aura pas été totalement concluant. Il reste beaucoup de chemin à parcourir pour gagner la confiance des acteurs politiques et de la société civile. Tout le monde attend Younès et ses compagnons sur les préalables. Dans le lot des formations politiques en attente de signaux forts, Talaïe El Hourriyète est manifestement la plus active. Ainsi, après une première appréciation de son président, c’était, hier au tour du bureau politique du parti de se fendre d’un très long communiqué où aucun aspect du dossier n’a été laissé au hasard. Le parti de Ali Benflis qui dit croire à une issue à la crise, après le discours du 3 juillet dernier de Abdelkader Bensalah, a pratiqué une «dissection politique» du processus engagé avant-hier et mis en évidence et très méthodiquement tous les éléments censés contribuer au succès dudit dialogue.
Relevant l’impératif de ne pas laisser au pouvoir l’exclusivité de «la composition du panel qui sera chargé de la direction et de la gestion du dialogue national», le communiqué note également l’importance de s’assurer à ce qu’en plus du fait que le pouvoir se tienne en dehors du processus, «qu’il s’engage à respecter et à mettre en œuvre l’intégralité des termes du consensus qui se dégagera de ce processus». Ce sont là des promesses déjà faites par le président de l’Etat. Mais le parti de Benflis ne s’en contente pas et estime nécessaire «d’exiger des garanties pour la mise en œuvre de la feuille de route pour la sortie de crise que seule l’Armée nationale populaire peut assurer».
Cela étant et malgré une posture plutôt volontariste de Talaïe El Hourriyète, ce parti croit voir dans l’attitude du pouvoir de «l’ambiguïté» puisque «d’un côté, affiche sa disponibilité au dialogue et de l’autre, tarde à créer un climat politique favorable à ce dialogue».
Un climat, également réclamé par le panel, qui menace de s’auto-dissoudre, en cas de non-satisfaction des préalables.
Le parti de l’ancien chef du gouvernement en ajoute un autre, en relevant que «la présence au pouvoir d’un gouvernement, nommé par ‘’les forces anticonstitutionnelles’’ et dont le départ est exigé par les Algériens, constitue un véritable obstacle au dialogue».
Le tableau ainsi présenté, met en évidence la fragilité du processus qui n’a pas encore bouclé son troisième jour que déjà le bureau politique de Talaïe El Hourriyète constate «la persistance de la pression que le pouvoir politique continue à exercer sur les médias et la presse, toutes formes d’expression confondues». Déterminé, mais encore optimiste, le parti de Benflis appelle à «des mesures d’apaisement (qui) seront la meilleure preuve de la volonté du pouvoir politique de s’engager dans un véritable processus de sortie de crise pour la réalisation des aspirations populaires et d’écarter toute suspicion sur ses intentions». Acquis à la solution de la présidentielle et non pas à celle d’un processus constituant, Talaïe El Hourriyète peut paraître comme un allié objectif de l’Etat, sauf qu’il entend rester très vigilant sur la nécessité de la protection de «la Révolution démocratique pacifique en contribuant à la réunion des conditions de la tenue d’un dialogue pour un grand compromis national». Cela devrait débuter par de sérieuses mesures d’apaisement.
«Vautours» Alors que l’Algérie entame une semaine de grandes espérances autour du panel chargé du dialogue national et inclusif, plusieurs médias de l’autre côté de la méditerranée se sont subitement mis à «souffler sur les braises». Samedi dernier, radio France international (RFI) a publié un article sous le titre « Algérie : l’histoire des services de l’ombre ». Pas innocent du tout. Mediapart, journal français en ligne, n’a pas hésité à revenir, par deux fois en une semaine, sur le «qui tue qui» sous la signature d’un artiste peintre. En français d’abord avec ensuite, sa traduction en langue arabe. Histoire d’entretenir la «flamme» et par un Pleynel que beaucoup présentent comme un «ami» de l’Algérie. Le Nouvel Observateur, hebdomadaire subventionné par l’Etat français, s’est fendu lui d’une «enquête» sur l’immobilier parisien d’anciennes personnalités algériennes. Une « enquête » frelatée car à aucun moment la journaliste n’a posé le problème du rôle des autorités françaises dans ces affaires. Qui pourra croire qu’autant d’argent ait pu être «investi» en France par des étrangers au nez et à la barbe de Bercy et du Quai d’Orsay, voire même de l’Elysée ? Si c’est ça le journalisme français, pas de quoi faire le cocorico. Un autre média arabophone basé à Londres, Asharq al-Awsat, lui est allé, samedi dernier, regarder par le «trou de la serrure» ce qui se passe chez l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika. Il a tout entendu. Même lorsque l’ancien président parle avec sa sœur. On a l’impression de lire un conte pour enfants. C’est à un véritable «tir groupé» que ces médias se sont exercés. Mais il est tellement mal fagoté que non seulement il a raté sa cible, il montre clairement ses véritables commanditaires. Eux qui voulaient assurément rester derrière les rideaux. On devine que les intentions de cette «sortie» médiatique étaient de chahuter le début de sortie de crise par les Algériens eux-mêmes. Notre refus de toute «médiation» étrangère doit irriter pas mal de nos «amis» qui auraient bien voulu profiter de la situation et mettre leur grain de sel dans nos affaires intérieures. Comme ils l’ont fait dans les années 90. Aujourd’hui, plus de relais. C’est l’Algérie de Novembre qui reprend les choses en main. Le monde entier a entendu le cri patriotique de tout le peuple algérien le 19 juillet dernier. Un bloc que rien ni personne ne pourra, dorénavant, fissurer !