Les Kiwis sauvent leur peau
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La Roja entre dans l'arène
Publié le 15/06/2010 18:10
Une équipe unie et solidaire, l'une des clés des victoires espagnoles. (Reuters)
Championne d'Europe en titre, battue à une
seule occasion depuis deux ans, l'Espagne fait son entrée dans la Coupe
du monde 2010, mercredi à 16 heures à Durban, contre la Suisse.
L'occasion de vérifier que la Roja, transfigurée par son premier titre
international, propose le jeu le plus spectaculaire et sera bien l'une
des nations favorites en Afrique du Sud.
"Le titre de champion d'Europe a changé les mentalités de tous. Une
grande part de peur s'est envolée." Résumé par Fernando Hierro, 89
sélections entre 1989 et 2002, quatre Coupe du monde à son actif (1990,
1994, 1998 et 2002), aujourd'hui directeur sportif de la Fédération
espagnole (RFEF), voilà le principal argument qui fait aujourd'hui de
l'Espagne le favori, devant le Brésil, l'Argentine ou l'Angleterre, pour
remporter la Coupe du monde 2010. Ou dit autrement par David Villa,
l'avant-centre de cette équipe hispanique, sur le site de la Fifa : "On
a effacé les clichés du genre: «L'Espagne joue bien, mais ne gagne
rien», «Ils sont champions avant les grands tournois», «Ils n'ont pas de
chance aux tirs au but». Et je crois qu'on ne les entendra plus
avant longtemps."
A l'heure de faire son entrée en scène en Afrique du Sud, l'Espagne
s'est en effet débarrassée de cette étiquette d'éternelle perdante qui
lui collait au maillot depuis 1964 et son premier titre continental
obtenu à domicile. Après quarante-quatre ans de disette, ou de
malédiction selon certains, la Roja apparaît transfigurée à l'approche
de ce Mondial, forte de son titre de championne d'Europe décroché lors
de l'Euro austro-suisse, auquel s'ajoute une série de 35 matches sans
défaite, seulement interrompue l'année dernière lors de la Coupe des
Confédérations (0-2 en demi-finale contre les Etats-Unis). Et les
bookmakers ne s'y trompent pas...
Iniesta, Fabregas et Torres aptes mais sur le banc
"Quand tu gagnes, tu crois davantage en tes possibilités, la
confiance augmente", reconnaît Xavi, l'inspirateur de l'identité
espagnole, dans les colonnes de France Football. "Gagner suscite des
éloges. Les compliments donnent de la force, de la sérénité, une paix
intérieure, alors que les critiques négatives te poussent à te refermer."
Une confiance qui s'exprime sur le terrain, la victoire 6-0 en match
amical contre la Pologne n'étant qu'un dernier aperçu de la
quasi-perfection que peut atteindre le jeu offensif espagnol, très
marqué par le style du FC Barcelone, sous l'influence de Xavi mais aussi
d'Andres Iniesta, dont la cuisse va mieux, Ã l'image de Fernando Torres
(genou) et Cesc Fabregas (péroné), eux aussi déclarés aptes même s'ils
devraient tous être sur le banc contre la Suisse.
Pour autant, s'ils ne peuvent refuser cette pancarte de favoris, les
Espagnols se montrent prudents. "Ce statut ne me plaît pas du tout.
Ceux qui ont le plus de pression et qui méritent d'être favoris sont les
derniers vainqueurs d'un Mondial", avance le Barcelonais qui
s'appuie sur la défaite concédée contre les Américains l'année dernière,
"une bonne piqure de rappel", pour mettre en garde ses
coéquipiers, rappelant "qu'aucune équipe n'est à l'abri d'une erreur,
de jeu ou d'arbitrage". Aux éloges de la planète football dans son
ensemble, jusqu'à Franz Beckenbauer, l'ancien capitaine et sélectionneur
allemand, qui avance que "l'Espagne joue en ce moment le football le
plus spectaculaire et le mieux organisé d'Europe", les hommes de
Vicente Del Bosque répondent ainsi par deux mots, "humilité et
respect", à l'heure d'entamer la compétition contre la Suisse, une
équipe contre laquelle ils sont invaincus (15 victoires et trois nuls).
Pas question en effet de rater son entame par excès de confiance. "C'est
toujours important de gagner le premier match, notamment pour la
confiance. Peut-être qu'au bout du compte, l'épreuve sacrera une équipe
qui a raté son entame, mais ça paraît difficile. Parce que pour le moral
de l'équipe, il vaut mieux commencer par un succès", rappelle
Fabregas sur le site de la Fifa. Et pas question non plus d'afficher la
même arrogance qu'en 2006 quand les Espagnols promettaient d'envoyer
Zinedine Zidane à la retraite dès les huitièmes de finale. Ce dernier a
finalement fait sa sortie (remarquée) en finale. Et l'Espagne a retenu
la leçon...
A la Une
Les Kiwis sauvent leur peau
Publié le 15/06/2010 15:27
Dans les derniers instants, Reid égalise pour la Nouvelle-Zélande. (Reuters)
La
Slovaquie pensait décrocher une victoire pour son premier match en
Coupe du monde. Mais la Nouvelle-Zélande a arraché le match nul dans le
temps additionnel (1-1) ce mardi. L'ancien Lillois Vittek avait ouvert
la marque au début de la seconde période. Ce résultat remet les
compteurs à zéro dans le groupe F puisque l'Italie et le Paraguay ont
été incapables de se départager lundi (1-1).
Premier match en Coupe du monde pour la Slovaquie et première
victoire... Et bien non ! Pour quelques secondes, la sélection de
Vladimir Weiss a manqué un précieux succès face à la Nouvelle-Zélande
(1-1) ce mardi à Rustenburg, rejoint dans les derniers instants de la
rencontre. Statu quo donc dans le groupe F avec quatre équipes à un
point, l'Italie et le Paraguay s'étant séparés sur le même score lundi
(1-1). Pour les Kiwis, ce résultat sonne comme une victoire puisqu'il
s'agit de leur premier point décroché en phase finale d'un Mondial, 28
ans après la déroute en Espagne. Et le sélectionneur Ricki Herbert
pourra saluer le mental de ses joueurs qui n'ont jamais renoncé avant le
coup de sifflet final.
Pour les Néo-Zélandais, l'histoire a donc failli se répéter. Leur
première participation, avec une sélection composée uniquement de
joueurs amateurs, s'était soldée par trois défaites en autant de sorties
(5-2 contre l'Ecosse, 3-0 contre l'URSS et 4-0 contre le Brésil), les
All Whites ont donc évité d'en ajouter un quatrième. Au prix d'un
courage à toute épreuve, la Nouvelle-Zélande reste donc en vie et lorgne
sur un billet pour les huitièmes de finale, même si une qualification
parait bien compromise au regard des autres nations présentes dans le
groupe.
Reid égalise dans le temps additionnel
Sur les 23 joueurs retenus par Ricki Herbert en Afrique du Sud, 17
disposent du statut de professionnel et sept évoluent en Europe, dont la
"star" Ryan Nelsen, défenseur central et capitaine de Blackburn en
Premier League. Sous ses ordres, l'arrière garde néo-zélandaise tenait
cinquante minutes. Tour à tour, Sestak (28e) et Hamsik (34e et 45e)
manquaient de précision dans le dernier geste pour inquiéter Paston, le
gardien All White. Au retour des vestiaires, la défense craquait sur une
erreur de placement. Weiss, le vif milieu de terrain de Manchester City
et fils du sélectionneur, créait une brèche sur le côté droit avant de
servir intelligemment Strba dont le centre bien ajusté trouvait Vittek Ã
hauteur du point de penalty. Légèrement (trop) en avance, l'ancien
attaquant Lillois, aujourd'hui à Ankaragüçü en Turquie, plaçait une tête
dans le petit filet de Paston (1-0, 50e).
Vittek manquait le doublé après un contre mené à toute vitesse par
Weiss, encore lui. En poussant trop loin son ballon, l'attaquant était
repris par le défenseur avant d'armer sa frappe (70e). Peut-être s'en
voudra-t-il longtemps d'avoir loupé une telle occasion. Car les
Néo-Zélandais se montraient plus dangereux en fin de match, comme sur
cette tête croisée de Smetlz à côté du montant de Mucha (88e). Alors que
les Slovaques attendaient le coup de sifflet final, Reid profitait
d'une erreur de marquage et s'envolait dans la surface pour placer un
coup de tête rageur (1-1, 93e). Tout le banc de touche néo-zélandais
sautait comme un seul homme. Les All Whites sauvent leur peau et
empochent leur premier point en Coupe du monde.