Les premières victimes de la grippe A recensées à l'Etablissement public hospitalier de Rouiba
16-02-2011 | |
APRÈS UNE ACCALMIE DE PLUS DE NEUF MOIS Les premières victimes de la grippe A recensées La grippe A fait son apparition une deuxième fois en Algérie. Les trois premières victimes ont été enregistrées à l'Etablissement public hospitalier de Rouiba. Il s'agit de chirurgiens, dont deux cas confirmés. L'alerte générale est donnée à l'hôpital de Rouiba, qui vient de déplorer la perte de l'un de ses chirurgiens, le docteur Il est vrai qu'il souffrait, selon des sources bien informées, d'insuffisance rénale et de diabète, mais ses collègues soupçonnent largement le virus de la grippe A, qui présente les mêmes symptômes que la grippe saisonnière. Le doute s'est encore installé lorsqu'un autre chirurgien et un médecin réanimateur du même établissement ont contracté la grippe A, quelques jours après l'hospitalisation du défunt. Contacté par nos soins, le chargé de communication de l'hôpital, le docteur Mouhoum Rachid, a affirmé que les prélèvements faits sur les deux chirurgiens présentant des syndromes grippaux se sont avérés positifs. Or, les prélèvements sur la première personne atteinte ne pouvaient pas se faire car il est tombé dans le coma dès son hospitalisation à l'hôpital de Rouiba. La complication de son état a nécessité, selon la même source, son transfert vers l'hôpital militaire, où il est décédé une semaine après. En ce qui concerne ses deux collègues, le docteur Mouhoum précise que le premier, le Dr G., est toujours hospitalisé à l'hôpital de Beni Messous et reçoit le traitement adéquat, alors que le deuxième a été mis sous traitement antiviral (Tamiflu), mais n'a pas été hospitalisé, ajoutant que «son état s'est beaucoup amélioré et ne nécessite pas une hospitalisation». Le directeur de l'hôpital, Yazid Menzou, a affirmé, pour sa part, que des mesures d'urgence ont de suite été prises, au niveau de son établissement, afin de désinfecter le bloc opératoire. «Le bloc est fermé depuis presque une semaine pour désinfection, grâce à des équipements hautement sophistiqués acquis en 2009», a-t-il indiqué. Et d'enchaîner : «Nous avons également créé une cellule de crise pour mieux gérer la situation. De même que nous avons remis en place les réflexes instaurés en 2009 lors de l'apparition de l'épidémie, notamment la bavette, les blouses et les sur-blouses jetables, les gants, les masques…» Il conclut : «La vigilance est de mise.» «Pour éviter toute complication, et bien qu'aucun autre cas n'a été détecté, nous administrons le Tamiflu dès que les symptômes de la grippe font leur apparition, et ce, après consultation en pneumo-phtisiologie», explique Malgré les assurances de l'administration hospitalière, la panique s'est emparée de la corporation médicale de l'hôpital, surtout après la mort d'une deuxième personne au centre hospitalo-universitaire de Mustapha Pacha. Selon les informations données, elle était atteinte de la grippe A. Il explique que des prélèvements ont été effectivement effectués sur les deux chirurgiens de Rouiba, mais les résultats ne sont pas encore prêts. Plus explicite, il avance que rien ne peut être pour le moment confirmé, particulièrement pour les deux personnes décédées. Le DG de l'IPA affirme que le processus prendra un temps conséquent. A rappeler que la psychose de la grippe A s'est installée en mai dernier après l'apparition des premiers cas en Algérie. Le dernier bilan officiel du ministère de la Santé, rendu public le 8 janvier 2010, faisait état de 54 morts sur un total de 808 cas confirmés. S. A. |