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Actualités : Clôture de la campagne à la coupole du 5-juillet Sellal «muscle» son discours
C’est par un grand show à l’américaine que Abdelmalek Sellal a clôturé, hier à la Coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf à Alger, la campagne électorale du clan présidentiel pour le compte de Abdelaziz Bouteflika. Face à une foule immense mais aussi en présence de quasiment toutes les figures de proue du quatrième mandat comme Bensalah, Saâdani, Benyounès, Ghoul, etc., le directeur de campagne livrera à l’occasion, un discours musclé et entièrement consacré à la bête noire de toujours, Ali Benflis.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) Un discours qui, comme il fallait s’y attendre, prendra le relais de la surprenante sortie, la veille, de Abdelaziz Bouteflika. «Bouteflika n’a pas peur de son peuple ! il a confiance en le peuple algérien (…) n’écoutez surtout pas ces fauteurs de troubles qui sèment le désespoir et qui vous disent : c’est nous ou le chaos !» Aux derniers jours de la campagne, le ton entre les deux camps est tel, que l’on en est, à l’issue des délais légaux, dans des postures belliqueuses ! «Le peuple algérien a une armée très forte, des services de sécurité très forts ! Personne ne nous fait peur ! Personne ne peut nous ébranler !» ajoutera encore Sellal dans son intervention volontairement enflammée. Il va sans dire que la stratégie de communication du clan présidentiel consiste en une préparation anticipée de ce que sera «l’après immédiat 17 avril». Après le communiqué au vitriol de la direction de campagne, samedi, Bouteflika en personne accusera son rival de s’adonner à «du terrorisme à travers la télévision» ! Une stratégie de communication qui, disons-le franchement, prépare l’opinion à une réplique terrible du pouvoir à l’annonce des résultats qui ne manqueront certainement pas d’être contestés, la fraude ne manquant pas non plus d’être au rendez-vous. Comme d’habitude. Une stratégie qui a été inaugurée par un autre paradoxe qui a caractérisé cette campagne décidément bien particulière : Bouteflika et les siens se posent dans une posture de victime en raison des incidents qui ont émaillé leur campagne électorale. C’est désormais la carte principale de la campagne de Sellal ! «Personne ne peut menacer le peuple ! Nous ne le permettrons jamais ! Celui qui veut les voix du peuple n’a qu’à s’en remettre aux urnes, et rien que les urnes ! Seul le peuple tranchera !» Abdelmalek Sellal profitera également de ce dernier meeting pour dérouler le programme de Bouteflika. Sur tous les plans. Il est question de « stabilité », bien sûr, de «l’éradication définitive de la crise de logement», de la «passation du flambeau pour la jeunesse» entre autres. Mais, surtout, de la révision de la Constitution qui interviendra juste après les présidentielles. A ce propos, Sellal, qui était invité, la matinée à l’émission «l’invité de la rédaction» de la chaîne III de la radio nationale, révélera que «des consultations seront entamées avec toutes les parties pour aboutir à une Constitution la plus consensuelle possible (…) Sans pour autant que cette Constitution ne soit touchée dans ses fondements». Sellal exclut aussi toute remise en cause du régime présidentiel «le mieux indiqué pour notre pays». De même qu’il exclut totalement, une quelconque «transition». Sous quelque forme que ce soit. K. A.
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Actualités : À LA FIN DE LA CAMPAGNE POUR LES PRÉSIDENTIELLES Bouteflika, Benfils : la guerre des mots
C’est l’escalade verbale. Au dernier jour de la campagne électorale, les accusations fusent de partout. Dernières en date, celles proférées samedi par le staff du Président-candidat puis par ce dernier en personne à l’encontre du candidat Ali Benflis. Le staff de ce dernier réagit se défendant et accusant les proches du Président-candidat d’anticiper la fraude en opérant un «chantage sécuritaire». Nawal Imès - Alger (Le Soir) La direction de campagne du candidat Ali Benflis répond à celle de Bouteflika. Dans un communiqué rendu public hier, le staff de Benflis estime que «le communiqué publié par la direction de campagne de Bouteflika comporte des informations erronées, des accusations infondées et représente l’acte public fondateur d’une fraude annoncée. Il comporte enfin des menaces à peine voilées qui justifient une réaction appropriée du candidat indépendant, Ali Benflis». Répondant aux attaques des proches de Bouteflika, le staff de Benflis rejette en bloc toutes les accusations estimant que les militants et sympathisants de Ali Benflis «n’ont, en aucun cas, fait preuve de violence ou de dérapages verbaux. Pour preuve, ni les services de sécurité ni la justice n’ont enregistré de plainte contre eux. Les accusations portées contre les soutiens et sympathisants» de Benflis dans plusieurs villes, dont Khenchela, Ghardaïa et Alger, visent, selon le même document, «à cacher l’incapacité des représentants du Président-candidat à mobiliser la population» et d’ajouter que ces accusations sont «destinées à mettre un voile sur la réalité nationale marquée par le rejet social et politique de la corruption». Les proches de Benflis traitent les rédacteurs du communiqué les accusant de violence d’«affabulateurs». Ils les accusent d’avoir sciemment tenté de déformer ses propos lorsqu’il avait évoqué la fraude et appelé les agents de l’Etat à la neutralité, regrettant que le communiqué tout en faisant croire qu’il prenait la défense des agents de l’Etat, suggérait en réalité à ces mêmes agents de frauder et de se positionner contre le candidat Benflis. Dans ce même communiqué, le staff de Benflis considère que «l’Etat algérien montre de sérieux indices de privatisation de ses rouages par des forces portées par l’esprit de revanche et d’aventurisme». S’adressant aux partisans de Benflis, son comité de campagne s’est voulu rassurant, affirmant que le candidat poursuivra «son combat» même s’il était «conscient que la fraude a commencé par le chantage sécuritaire pour se prolonger avec des risques sur la cohésion et l’unité nationales». N. I.
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Actualités : ALI BENFLIS INSISTE SUR LA NEUTRALITÉ DE L’INSTITUTION MILITAIRE : «Nul n’a le droit de parler au nom de l’armée»
De nos envoyés spéciaux, Tarek Hafid et Samir Sid La neutralité de l’armée est une réalité et nul n’a le droit de parler au nom de l’institution militaire. C‘est le message transmis, hier après-midi, par Ali Benflis lors de son dernier meeting à Rouiba. Durant la matinée, à partir de Guelma, ville natale du Président Houari Boumediène, le candidat indépendant avait rendu hommage à l’armée et aux services de sécurité pour avoir triomphé contre le terrorisme islamiste.
Ambiance des grands jours, hier après-midi, à la salle omnisports de Rouiba pour le dernier jour de campagne électorale de Ali Benflis. Une salle archicomble pour l’ultime meeting du candidat indépendant. Après avoir appelé les cadres et les agents de l’administration à ne pas succomber aux pressions pour participer à la fraude jeudi prochain, Benflis est revenu sur la question de la neutralité de l’armée. Se basant sur les déclarations du chef d'état-major de l'armée et vice-ministre de la Défense, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd-Salah, il a déclaré être totalement confiant en l’impartialité de l’institution. «Certains tentent d’impliquer l’Armée nationale populaire pour masquer leur faillite. Je dis que nul n’a le droit de parler au nom de l’ANP. L’institution possède un commandement, et lui seul dispose des prérogatives pour s’exprimer. C’est justement ce qui s’est produit lorsque le chef d'état-major de l'armée a déclaré publiquement l’impartialité de l’armée lors de la prochaine échéance électorale », a-t-il souligné. Des propos adressés au clan Bouteflike. «La stabilité de l’Algérie ne peut être assurée avec un système corrompu qui a démontré son échec. Pour ma part, sachez que je serai le plus grand défenseur de la stabilité». Benflis a de nouveau mis en garde le clan du Président sortant contre toute tentative de fraude. «S’ils fraudent, je ne me tairai pas. Celui qui fraude devra prendre ses responsabilités», insistera-t-il. L’avant-dernier meeting de cette campagne électorale, Ali Benflis a tenu à le consacrer à Guelma, région natale du Président Houari Boumediène. La salle de la Maison de la Culture Abdelmadjid-Chafaï a fait le plein dès les premières heures de la matinée. Des centaines de personnes venues écouter le discours du candidat indépendant. L’assistance observe le silence dès sa prise de parole. Il débute par un hommage à Mohamed Boukharrouba. «Le Président Boumediène était un chef d’Etat modeste. Ils ont voulu tuer Boumediène une seconde fois mais n’ont pas réussi. Ils n’ont pas réussi à le faire oublier car il a écrit des pages entières de l’histoire de l’Algérie contemporaine », dira-t-il. L’évocation de Houari Boumediène, «principal fondateur de l’Armée populaire nationale», facilite la transition vers le sujet du jour: le rôle joué par l’institution militaire et ses missions futures. «L’Armée nationale populaire est le bouclier protecteur de la Nation. Elle est le bras armé du peuple algérien tout entier. Elle fera toujours notre fierté tout comme elle sera toujours l’objet de notre attention pour que rien n’affecte les capacités de défense de territoire et de protection de la souveraineté et de l’indépendance de notre pays. Je ne peux manquer cette occasion de rendre hommage à notre vaillante Armée nationale populaire et à tous les corps de sécurité pour le grand professionnalisme, le haut degré de préparation et le sens du sacrifice dont ils ont fait l’éclatante démonstration dans la lutte contre le terrorisme destructeur et plus récemment encore à Tiguentourine où leur riposte à une nouvelle agression terroriste a forcé l’admiration de toute la nation», dira-t-il. Benflis a tenu à casser le mythe imposé ces 15 dernières années selon lequel Abdelaziz Bouteflika a sauvé l’Algérie de l’emprise du terrorisme islamiste. Une mise au point devenue nécessaire. «N’oublions jamais que c’est à l’Armée nationale populaire, à nos forces de sécurité, aux Patriotes et au peuple algérien, et à eux seuls, que revient le mérite de la victoire sur le terrorisme. Nul ne peut réclamer indûment le partage de ce mérite avec eux.» Avec Guelma et Alger, Ali Benflis a achevé son long périple à travers les 18 wilayas du pays. Les trois prochains jours seront déterminants. T. H.
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Actualités : VOTE DES ALGÉRIENS D’EUROPE Questions d’après-17
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari C’est le troisième jour de vote pour les Algériens de l’exil. Des bureaux ont été ouverts un peu partout, ici, en Europe.%u2008Dans plusieurs villes deFrance (Paris, Marseille, Montpellier, Lille), de Belgique (Mons, Charleroi, Bruxelles, Gand) des Pays-Bas, du Luxembourg et d’ailleurs, les mêmes phénomènes sont observés. Les lises électorales n’ont pas été mises à jour. Les Algériens ne se sont pas déplacés pour s’inscrire sur ces fameuses tablettes et les consulats n’ont pas pu mettre à jour, à temps, le processus de renouvellement.%u2008Travail à réaliser, pourtant, pour que le mot vote ait un sens. A Bruxelles, samedi, beaucoup de compatriotes se sont vu refuser le droit de mettre un bulletin dans l’urne pour ces raisons invoquées. L’on ne saura donc pas après le 17 avril si les non-votants ont suivi les appels de boycott ou ils n’ont pas usé de ce droit par négligence, bureaucratie ou nonchalance. Quelques enseignements peuvent, tout de même, être tirés de ces premiers jours de la consultation.%u2008L’engouement y est absent, «le cœur n'y est pas» comme nous l’a dit un Algérien à Charleroi. Pourtant, lors de l’élection de Liamine Zeroual (1995), les Algériens d’Europe avaient, l’on s’en souvient, littéralement pris d’assaut les centres de vote pour crédibiliser la présidentielle d’alors. Ces temps sont révolus, il ne faut pas se raconter des salades. Lors de tournées effectuées samedi et dimanche dans plusieurs zones de vote belges et selon les premières estimations, essentiellement basées sur des déclarations de citoyens tout juste sortis des urnes, Benflis marque des points et est, selon ces sondages à chaud, un potentiel vainqueur. Pour autant, il faut relativiser cette donnée. Parce que les «votants de Bouteflika n’osent pas dire tout haut qu’ils ont donné leur voix à un homme malade, qui a changé la Constitution pour rester au pouvoir et qui a foncé sur le 4e mandat en mettant son intérêt personnel au-dessus de l’intérêt de l’Algérie». C’est ainsi que s’est exprimé Mourad, informaticien à Anvers et qui ne cache pas son choix benflisien. Le vote, ici, qui a débuté le 12 et ira jusqu’au 17 inclus n’est pas, à vrai dire, une élection comme les autres et les Algériens du monde subissent de plein fouet les choix hasardeux du système qui a, contre le bon sens, adoubé le passage en force de Bouteflika. Vivant et travaillant dans des pays réellement démocratiques, les Algériens d’Europe ne comprennent pas comment on est arrivé à ce point de déshérence, de stupidité et de fuite en avant. Le mot «h’chouma» quand la candidature de Bouteflika est discutée revient souvent et s’impose comme qualificatif le plus idoine. H’chouma signifie plusieurs choses à la fois. «Que la honte soit sur eux», «maudit soit qui a pensé à ce maudit mandat» ou aussi «que le diable vous emporte». Les réseaux et la clientèle traditionnellement efficaces pour porter le candidat du régime semblent, cette fois-ci, discrets. Est-ce une nouvelle tactique ou un simple désarroi d’appareils déboussolés par la quatrième «ouhda».%u2008On ne le sait. «Si Bouteflika est élu, c’est comme si l’Algérie avait décidé, volontairement, de s’arrêter, de dormir quelques années supplémentaires en vivant de la vente de son sous-sol et en attendant, tranquillement, la fin des jours, la fin du monde». C’est la sentence de Yassine, gérant dans une chaîne hôtelière américaine. Décidément, c’est une présidentielle à nulle autre pareille. A. M.
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Sports : Il a été inhumé hier au cimetière d’El-Kettar Un dernier hommage à Lakhdar Guittoun
Le milieu offensif de l'USM Alger pendant les années 1960, Lakhdar Guittoun, décédé jeudi à Paris à l'âge de 78 ans, a été inhumé hier au cimetière d'El-Kettar (Alger), dans une ambiance émouvante. Une foule nombreuse, composée de personnes ayant connu le défunt comme joueur, entraîneur, ami ou tout simplement comme une icône du football algérien, est venue lui rendre un dernier hommage. Parmi les présents, figuraient des joueurs de l'USMA, toutes générations confondues, mais aussi d'anciens joueurs de divers clubs de l'Algérois à l'image des Selmi et Kalem (CR Belouizdad, ex-CR Belcourt), Bachi, Betrouni et Zenir (MC Alger), Kolli (JS Kabylie), Amirouche et Aït Cheggou (RC Kouba). Plusieurs personnes ont, cependant, raté l'enterrement de feu Lakhdar Guittoun puisqu'elles sont arrivées au cimetière d'El-Kettar bien après la mise en terre. Le regretté Guittoun a été, en effet, inhumé bien avant midi, alors que la plupart des gens pensaient que cela allait se faire après la prière du Dohr. Parmi les retardataires, d'anciens joueurs de l'USMA, comme Fodil Djebbar et Boualem Baâziz, ainsi que des icônes d'autres grands clubs de la capitale. Guittoun avait fait partie de la première génération post-indépendance de l'USMA, dont il avait rallié les rangs en 1963. Il avait effectué ses débuts au club de l'AS Saint-Eugène (ASSE) avant de rejoindre l'USMA. Il a toujours donné l'image d'un milieu de terrain actif, avec un sens tactique très développé. C'est d'ailleurs ce qui l'avait aidé à s'imposer assez rapidement au sein des Rouge et Noir. Feu Guittoun a évolué aux côtés de joueurs légendaires de l'USMA, à l'instar des regrettés Boubekeur, El Okbi, Zebaïri (tous les trois gardiens de but) et des défenseurs Salah Achour, Belbekri, Oulkhiar. Il a côtoyé également les Hamid Madani, Rachid Debbah, feu Mokrane Oualiken, les frères Bouchache, Abderrahmane Meziani, Abdelkader Saâdi, M'hamed Talbi et Freddy Zemmour. Après la fin de sa carrière, Lakhdar Guittoun avait ouvert un atelier de chaussures du côté de Frais Vallon (Alger), avant d'aller s'installer à Blida
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Sports : USM Alger Encore deux matchs amicaux avant la reprise du championnat
L'USM Alger disputera deux matchs amicaux avant la reprise du championnat professionnel de football de Ligue 1, fixée au samedi 26 avril. Les Rouge et Noir seront opposés vendredi à l'équipe des moins de 21 ans (U-21) de l'USMA, avant de donner la réplique le lendemain à la formation de l'USMM Hadjout (Ligue 2), précise la même source. Le club algérois a achevé samedi un stage de 9 jours en Tunisie, avec au menu trois matchs amicaux face à des clubs locaux. Les coéquipiers de Hamza Koudri ont remporté leurs deux premières rencontres, face respectivement à l'ES Tunis (5-3) et l'Etoile du Sahel (2-1), avant de faire match nul devant le pensionnaire de Ligue 2, le Sporting Club de Ben Arous (1-1). Quatre éléments de l'USMA ont été contraints à faire l'impasse sur ce regroupement, en raison de leur engagement avec l'équipe nationale, à savoir le gardien de but Zemmamouche, Khoualed, Ferhat et El Orfi. L'USMA, solide leader du championnat à onze points de ses deux poursuivants, la JS Kabylie et l'ES Sétif, a profité de l'arrêt de la compétition engendré par l'élection présidentielle du 17 avril prochain, pour peaufiner sa préparation en vue du reste du parcours. Lors de la reprise de la compétition, l'USMA se déplacera à Aïn M'lila pour donner la réplique au CRB Aïn Fekroun.
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Même un élève de 1re année à l’ENA connaît cette règle |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Abdekka se plaint de la violence de son principal adversaire, Benflis. Pauvre chou ! Ça ne s’arrange pas côté santé. Après l’AVC, le…
… Délire hallucinatoire !
Je ne sais pas dans quel état d’esprit est reparti chez lui le ministre espagnol des Affaires étrangères à l’issue de sa visite chez nous. J’ai juste remarqué son air «profondément étonné» lorsqu’il a été contraint de supporter les plaintes du candidat Boutef’ contre son adversaire Benflis. Dans une carrière de chef de la diplomatie, je sais que l’on doit forcément s’attendre à vivre des émotions parfois fortes, d’autres fois inattendues, voire carrément saugrenues. Mais celle «endurée» par José Manuel Garcia-Margallo Y Marfillors de son entrevue avec Abdekka a dû rassembler et mixer toutes ces sensations-là. Quelle mouche a piqué le candidat sortant-rentrant pour aller se plaindre de Benflis au chef de la diplomatie espagnole ? D’ailleurs, j’aimerais tellement que l’armada téléguidée qui s’est émue des lettres de Benouari s’exprime maintenant sur cet acte innommable qui vient de se commettre dans le Palais de la RADP. Tata Louisa a évoqué à propos de Benouari, une «haute trahison». Et là ? Un hologramme candidat à la succession de son original et qui geint dans l’oreille abasourdie d’un haut dignitaire espagnol que la campagne présidentielle ne se soit pas déroulée dans des conditions idéales, qui le prend à témoin devant moult caméras et micros, c’est quoi ma Tata adorée ? Dites-moi bark, vous qui connaissez si bien l’Espagne ! A-t-on vu une fois, une seule fois, un chef du gouvernement espagnol se plaindre à un ministre algérien des Affaires étrangères en visite à Madrid des frasques du roi Juan Carlos ou du dynamisme débordant du parlement catalan ? Ça ne se fait pas ! Ça ne peut pas se faire ! Ça ne doit en aucun cas se faire ! C’est même le b.a.-ba de l’étudiant en première année de l’ENA, section diplomatie, module «trucs à ne surtout pas faire !». Que dire alors de celui qui nous est à chaque fois décrit comme une perle de la diplomatie mondiale ayant marqué la planète entière à 23 ans ? J’ai vu des perles plus précieuses, nacre plus brillant, et je reste poli ! Je rappelle juste qu’en la matière, Abdekka est un récidiviste notoire. Il s’ était aussi plaint de la situation du pays qu’il a à gérer, l’Algérie, au chef de la diplomatie égyptienne en visite chez nous. Les murs du salon officiel de l’aéroport Houari-Boumediene résonnent encore de ces récriminations d’un Algérien contre ses compatriotes, balancées sans retenue ni hachma aux oreilles d’un étranger. Là, vraiment, avec ce nouvel épisode ibérique, ça commence à faire beaucoup au compteur de la patience algérienne. Même si le soleil d’Espagne est aussi éclatant que le nôtre, mon linge, je le lave ici, dans un lavoir de mon pays. Que l’eau de ce lavoir soit saumâtre, que mon linge soit irréparablement sale, ou que je te foute mes socquettes puantes sous le nez, ça reste ici. «Fé esster !» Entre nous ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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