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Vingt mois après l'attaque de Tiguentourine

L’ANP verrouille la frontière algéro-libyenne

le 20.10.14 | 10h00

| © Lyès. H.
 

Des miradors en béton hauts de 14 mètres, des murs en remblai, des drones de reconnaissance, des moyens aéroportés pour assurer la protection de la frontière avec la Libye et des unités des forces spéciales pour traquer les terroristes sur l’étendue de la wilaya d’Illizi, au sud-est du pays, et protéger les sites gaziers de Sonatrach. Sur les 520 km de frontière avec la Libye, le dispositif de sécurité déployé est impressionnant ; des équipements sophistiqués, mais aussi l’engagement des forces aériennes et terrestres de l’ANP, mobilisées en soutien aux garde-frontières.  Pour la première fois, l’armée lève une partie du voile sur sa stratégie de défense des frontières.

Notre voyage commence à In Amenas, où se concentrent les plus importantes infrastructures gazières du pays. Il y a vingt-deux mois seulement, à quelque dizaines de kilomètres du centre-ville, dans le champ gazier de Tiguentourine, une trentaine de terroristes armés ont investi la base de vie des travailleurs, pris en otage des centaines d’entre eux et tenté de faire exploser l’unité de production. Minutieusement préparée à partir du territoire libyen, l’opération suscite une médiatisation planétaire.

Les grandes puissances dont sont issus certains otages font pression sur les autorités algériennes pour accepter une intervention étrangère ou négocier la libération des captifs. Finalement, aucune de ces deux propositions aux risques majeurs n’a été acceptée. Fortes de leur expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, ce sont les unités des forces spéciales de l’ANP qui se chargent de mener l’assaut contre les preneurs d’otages, 48 heures seulement après l’attaque. L’intervention se solde par l’élimination de l’ensemble des éléments du groupe terroriste et la mort d’une trentaine d’otages. Nombre de ces derniers ont été utilisés par les bourreaux comme bouclier humain.

Tout en saluant le professionnalisme des forces de sécurité, le monde entier prend conscience de la gravité de la menace que suscite la situation en Libye, un pays avec lequel l’Algérie partage une frontière étendue sur plus de 900 km, dont 500 km avec la wilaya d’Illizi. Pour les autorités, le défi est aussi lourd qu’urgent à relever. Le dispositif sécuritaire mis en place depuis l’effondrement de l’Etat libyen nécessite un renforcement. D’importants moyens humains et matériels sont déployés afin d’empêcher toute activité criminelle liée au terrorisme, à la contrebande et au trafic de drogue.

Désormais, les unités des garde-frontières relevant de la Gendarmerie nationale ne sont plus seules sur le terrain. Elles sont appuyées par des bataillons des forces aériennes et terrestres de l’ANP, dotés d’hélicoptères de combat, de drones de reconnaissance, de chars d’assaut et d’artillerie lourde. Pour mieux coordonner les efforts et optimiser les résultats, deux secteurs opérationnels militaires ont été créés récemment, l’un à Djanet et l’autre à In Amenas, deux autres à In Salah et Bordj Badji Mokhtar.

Durant une semaine, nous avons fait le tour de nombreux points de contrôle à la frontière algéro-libyenne, avec comme première escale la ville de Debdeb, à 230 km au nord d’In Amenas. Plus de deux heures de pistes et de routes détériorées avant d’arriver au centre de cette ville qui semble totalement déserte. Il est midi passé et la température avoisine les 35°C à l’ombre. Nécessaire, la petite halte nous permet de faire le tour des quartiers. Ici, c’est le bout du pays. Les événements en Libye ont eu de lourdes répercussions sur les habitants, habitués depuis des années à vivre du troc, du trabendo et de la contrebande avec la ville libyenne de Ghadamès, située à quelques kilomètres seulement. En raison de la fermeture de la frontière, beaucoup se sont retrouvés au chômage et d’autres ont basculé dans le trafic de drogue et (à un degré moindre) d’armes.

Le premier poste des gardes-frontières se trouve à près de 20 km de piste. Haut de 14 mètres, un mirador domine toute la zone en faisant face à une ligne de bornes qui séparent le territoire algérien de celui de la Libye.
Quelques palmiers parsèment le paysage aride de cette localité. Bien équipés en moyens de surveillance, dont des jumelles à infrarouge et thermiques, de moyens de transport performants, des armements lourds les gardes-frontières sont appuyés par des unités de l’ANP dotées d’une dizaine de chars d’assaut aux couleurs sablées.

Le va-et-vient incessant des véhicules militaires tout-terrain soulève une traînée de poussière aveuglante. «C’est un poste avancé assez important. Il est à 900 mètres seulement du territoire libyen. Le mirador de 14 mètres permet d’avoir la visibilité sur un large périmètre. Le militaire que vous voyez au sommet est doté de moyens techniques de vision nocturne et thermique, mais aussi de communication, pour être en contact avec son collègue, posté sur un autre mirador, installé là où se termine son champ de vision», explique l’adjoint du chef d’état-major du secteur opérationnel d’In Amenas, le colonel Abdeslam. Pour lui, «tout est étudié de manière à pouvoir détecter tout mouvement» sur les 900 km qui séparent l’Algérie de la Libye, dont 520 km avec la wilaya Illizi.

«Tiguentourine a accéléré la mise en place du dispositif»

«Ce travail titanesque avait commencé dès l’effondrement du régime en Libye, mais il a connu une accélération après l’attaque de Tiguentourine. En quelques mois, nous avons réalisé un vrai miracle. Aujourd’hui, je peux dire que personne ne peut entrer en territoire algérien. Et si par malheur quelqu’un y arrive, eh bien il ne pourra plus ressortir. Il sera inévitablement neutralisé quelques kilomètres plus loin», ne cesse de répéter le commandant du secteur opérationnel d’Illizi, le colonel Safi. Les deux officiers capitalisent une longue expérience en matière de lutte antterroriste. Ils ont passé plus de deux décennies dans les maquis du Nord. «La région est très difficile, ce qui a nécessité des moyens colossaux mis à notre disposition par le commandement de l’état-major. Les résultats du dispositif sont perceptibles sur le terrain. Il y a quelques heures nous avons récupéré une Toyota ‘Stechène’ (Station), un pistolet automatique et des munitions.»

Au loin, un groupe de gardes-frontières, bien armés et équipés, se mettent en marche en file indienne, appuyés par des militaires en tenue de camouflage. Au programme de cet après-midi, une embuscade à quelques kilomètres.
La journée se termine. Il faut revenir à In-Amenas pour reprendre, dès le lever du jour, notre voyage. La prochaine escale se situe au nord-est de Debdeb, plus précisément au poste frontalier algéro-tuniso-libyen. Nous empruntons les routes de Merksène et d’El Borma. Un hélicoptère militaire survole la région. La piste se termine et d’immenses dunes font leur apparition. Le 4X4 qui nous transporte a du mal à avancer, alors que le Toyota, puis un autre s’ensablent. L’arrêt est obligatoire.

La ville libyenne de Ghadamès apparaît au loin. A vol d’oiseau, elle est à quelques centaines de mètres. Un poste avancé et deux campements de garde-frontières et de l’ANP apparaissent. Nous sommes à Bordj El Khadra, le triangle qui réunit les trois territoires, tunisien, algérien et libyen. Nous sommes à 380 km d’In Am nas et 230 de Debdeb. La borne qui indique le point reliant les trois pays a été réalisée le 22 mars 1989. C’est ce qui est écrit sur le socle en ciment qui la supporte.

Notre présence attire l’attention d’un colonel tunisien. A bord d’un véhicule militaire de type Hummer, escorté par un 4X4, il vient nous saluer, mais aussi rendre compte de la situation à ses homologues algériens. Il est chargé du poste frontalier du côté tunisien. Il parle de «relations assez particulières qui lient les deux armées» mais surtout de «l’aide apportée par l’Algérie à la Tunisie dans le cadre de la lutte antiterroriste». Du côté algérien, les gardes-frontières sont dotés d’équipement de surveillance et de véhicules tout-terrain.

Nous prenons la destination du sud de Debdeb pour rejoindre le poste de surveillance de Bir Cherif, situé à 170 km. La route est éreintante. Que des dunes et des pistes en très mauvais état. Ici, un mirador surplombe tout le périmètre. «Le soldat, installé en haut de cette tour en béton voit tout ce qui se passe le long de la frontière sur 7 à 14 km. Il a des moyens techniques de visibilité et des caméras. S’il remarque un quelconque mouvement, il donne l’information par le biais des équipements de transmission dont il dispose et, en quelques minutes, l’hélicoptère de reconnaissance est sur les lieux. Cela se passe en un temps record grâce aux moyens techniques mis à notre disposition par le commandement», explique le colonel Safi.

Nous prenons la direction de la région de Stah, où se concentrent quelques unités de Sonatrach. Des torchères et des pipes, des usines et des bases de vie tronent sur le paysage lunaire que nous traversons. Aujourd’hui, la température est clémente : elle avoisine les 32 °C. Le cantonnement abrite une unité de garde-frontières et de l’ANP. Le dispositif mis en place est impressionnant. A quelques kilomètres de la frontière, des engins travaillent comme des fourmis. Avec des remblais, ils viennent d’ériger un long mur de protection. D’une hauteur de 5 mètres, dans un premier temps sur une longueur de 90 km, cette digue constitue la première barrière de sécurité derrière laquelle se positionnent les unités de l’ANP pour rendre impossible toute incursion terroriste ou attaque contre les sites économiques stratégiques et les bases de vie.

«Rendre impossible toute incursion terroriste»

Selon le colonel Safi, dans la stratégie du commandement de l’ANP, «il est question de construire ce genre de mur sur la plus grande partie de la frontière avec la Libye, notamment les zones les plus exposées».
Au sommet du mirador qui domine les lieux, un militaire scrute l’horizon avec des jumelles à vision thermique. Une unité de l’ANP, en tenue de camouflage, fortement armée, commence son entraînement au combat. Le terrain est rude et la pression très forte. Ici, les conditions de vie sont très dures. Les vieux containers qui servaient de dortoirs aux militaires sont en voie de disparition. Des roulottes modernes, bien équipées et autonomes, les remplacent progressivement. «D’ici le début de l’année 2015, toutes nos bases de vie seront uniformes et bien équipées», note le colonel Abdeslam, l’adjoint du chef d’état-major du secteur opérationnel d’In Amenas.

Nous quittons les lieux en laissant derrière nous, les soldats à même le sable, en train de franchir, sac au dos, lunettes de protection et kalachnikovs en bandoulière, une haute dune. Très tôt dans la matinée, nous nous dirigeons vers la région d’Alrar, située à 700 mètres d’altitude. La route est assez bonne et la température supportable pour aller vers quatre postes de contrôle des forces terrestres et des garde-frontières, soutenus par des chars de combat. Toujours les mêmes miradors de 14 mètres pour s’assurer d’une bonne visibilité sur un rayon d’au moins 10 km, mais aussi de l’armement lourd et des tanks longue portée.

Au premier poste, une unité des forces terrestres est en plein entraînement au combat. «C’est une fierté pour notre pays que d’avoir des unités aussi bien formées que celles-ci. Elles sont prêtes à agir dans n’importe quelle situation et dans les pires conditions. Elles s’entraînent de jour comme de nuit, dans les tempêtes et sous les températures les plus élevées», affirme le colonel Safi.

Sur notre route vers Zerzaitine, un groupe de para-commando, à bord de Toyota «Stéchène» surmontés d’armes de type 12,7 (Doutchka) surgit de nulle part dans le désert. Le visage maquillé de larges bandes noires, le casque et le dos recouverts d’herbes couleur de sable, armes à la main, à la jambe ou en bandoulière, les jeunes para-commandos font partie des forces spéciales de l’ANP. Sortis de la grande école de Biskra, ils sont affectés à cette région pour des missions bien précises : la protection des sites économiques et la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée dans une région qui s’étale sur 200 km2. Ils ont tous pris part à l’opération qui a permis de libérer des mains des terroristes le site gazier de Tiguentourine, en janvier 2013.

Leur chef est un jeune commandant, Brahim, dont l’expérience sur le terrain est devenue une référence pour ses camarades. Pour lui, «l’Etat a mis tous les moyens nécessaires pour protéger les frontières de toutes les menaces. Nous avons les équipements les plus sophistiqués. Nous n’avons rien à envier aux autres. Bien au contraire, notre expérience sur le terrain et les moyens dont nous disposons nous permettent d’être à l’avant-garde. Notre mission est aujourd’hui au sud du pays, mais demain, elle pourrait être au Nord, comme elle l’a été par le passée», nous dit-il tout en gardant un œil sur ses éléments qui ont pris position sur les sommets de quelques dunes. Un appel radio et le commandant nous quitte.

Les méharistes pour les terrains non carrossables

Nous poursuivons, notre chemin vers le sud en direction de Dar El Hamra, qui porte d’ailleurs bien son nom en raison de la couleur du sable dans cette région reculée, où le territoire libyen est à quelques dizaines de mètres à vol d’oiseau. De l’autre côté, le poste frontalier est en situation d’abandon. Ici sont déployées de nombreuses pièces d’artillerie lourde, alors que la base de vie militaire est en plein travaux de rénovation. Les nouvelles roulottes, devant être réalisées avant la fin de l’année, sont équipées de climatisation, d’eau chaude et de toutes les commodités. Autonomes, ces bases de vie sont dotées de groupes électrogènes mais aussi de cuisines mobiles permettant aux occupants d’avoir des repas chaud à toute heure. L’endroit est stratégique en raison de la présence d’une source d’eau, qui fait de lui, un passage privilégié pour les groupes terroristes, mais aussi le point le plus proche des zones de combat en territoire libyen. L’alerte est tout le temps au maximum et la vigilance également.

A quelques kilomètres seulement, une plateforme pouvant accueillir un hélicoptère est improvisée, afin de parer à toute situation imprévue. «Nous nous préparons au pire dans cette région. Nous ne savons pas comment la situation va évoluer en Libye et nous ne voulons pas être dépassés par les événements. Raison pour laquelle un dispositif spéciale a été mis en place», révèle le colonel Safi.
Au moment où nous prenons le chemin du retour, un groupe de militaires, embusqués derrière une dune aux couleurs ocres, les armes pointées vers la frontière, avance en position accroupie. Ils s’entraînent aux techniques de combat dans le désert. Notre journée se termine au coucher du soleil, alors que la suivante commence au lever. Nous laissons In Amenas pour rejoindre Illizi, mais à 170 km, nous bifurquons vers l’est pour rallier Tarat, à 140 km. A vol d’oiseau, la ville libyenne de Ghit est à quelques kilomètres.

Une immense base militaire de garde-frontières et de l’ANP se dresse devant nous. Sur l’enseigne d’entrée, il est indiqué «compagnie de reconnaissance et de guerre électronique». A proximité, quelques chameaux sont en train de paître. Ils appartiennent à la brigade des méharistes de l’ANP. «Ici le terrain est très accidenté. Nous ne pouvons pas utiliser les moyens roulants. Nous utilisons les chameaux et, grâce à la population locale, nous avons les meilleurs pisteurs qui arrivent à nous renseigner sur le moindre mouvement à travers la frontière.

Ils font de la reconnaissance, mais aussi de la collecte d’information. Notre présence dans ce village isolé est importante. Nous assurons tout le volet humanitaire comme la prise en charge sanitaire et médicamenteuse, parfois le transport. Les méharistes sont recrutés par l’armée parmi cette population qui vit de l’agriculture. Entre nous, il y a une harmonie et une confiance mutuelle qui nous a permis de réussir d’importantes opérations», lance le colonel Safi. Vivant dans des huttes, les habitants entourent le chef de tribu, cheikh Abdelilah Echenkiti. Les 70 ans dépassés, il continue à servir dans les rangs de l’armée, pour, dit-il, protéger le pays. «Les militaires sont nos enfants. Il faut s’inquiéter de ce qui se passe au-delà de nos frontières et non pas de ce qui se passe à l’intérieur de notre pays. Il y a des hommes qui ne dorment pas pour veiller à la sécurité de nos frontières», dit-il d’une voix bien audible, avant de nous quitter.

Nous reprenons la route en direction de Kara Marhat, située à quelques kilomètres, où est installée une brigade des garde-frontières. La visibilité devient difficile en raison d’un vent de sable. Equipés de lunettes spéciales, les gardes-frontières ont pour mission d’aller en embuscade. Ils doivent être au point ciblé avant le coucher du soleil. «La situation en Libye a fait évoluer notre stratégie de lutte. Nous ne sommes plus dans la logique d’observation des postes frontaliers, mais plutôt dans celle de contrôle hermétique de la bande frontalière», note l’officier. Notre voyage prend fin pour reprendre le lendemain matin.

«La situation en Libye a fait évoluer notre stratégie de lutte»

A la brigade de la Police militaire, les officiers nous font faire le tour des équipements et de l’armement mis à disposition des unités chargées de la protection des frontières. Le matériel est des plus sophistiqués : des caméras et des jumelles à vision nocturne et thermique, d’une portée de 8 à 12 km, des fusils mitrailleurs dotés de viseurs et de lunettes très précis, des armes bien particulières et des gilets pare-balles destinés aux snipers.   Non loin de là, à l’aéroport d’In Amenas, des hélicoptères de combat, de reconnaissance et de transport des troupes sont stationnés. Ils sont utilisés à chaque fois qu’une opération nécessite des moyens aéroportés.

«Pour contrôler toute la bande frontalière, il faut des moyens modernes qui permettent de rapprocher les distances et de réduire le temps de réaction en cas de menace. Le dispositif est en cours de réalisation. Nous avons achevé la première phase en un temps record. La dernière phase doit être terminée au plus tard dans deux mois. Ce n’est pas facile, mais c’est la seule solution qui permet d’empêcher les incursions. Il ne s’agit pas uniquement d’installer nos unités sur la bande frontalière, mais également de lui assurer une protection et un appui en profondeur, avec la mise en place d’un deuxième dispositif», conclut le colonel Safi.
Sur le chemin du retour, nous apprendrons que le groupe de militaires sorti en embuscade à Debdeb vient de neutraliser deux terroristes. Deux kalachnikovs et des munitions ont été récupérés lors de cette opération.
 

Salima Tlemçani
 
 

Possible sous-marin dans les eaux suédoises: la Suède cherche toujours

le 20.10.14 | 15h32

Une corvette suédoise patrouille dans l'archipel de Stockholm, le 20 octobre 2014
 
Une corvette suédoise patrouille dans l'archipel de Stockholm, le 20 octobre...

Le Premier ministre suédois Stefan Löfven a affirmé lundi que le mystère autour de l'"activité sous-marine étrangère" dans l'archipel de Stockholm n'avait pas été résolu et que la Défense continuait ses recherches. 
"Une opération de renseignement est en cours. La Défense a reçu trois observations, deux vendredi et une dimanche, et se renseigne pour savoir de quoi il s'agit", a indiqué M. Löfven lors d'une conférence de presse à Helsinki, à l'issue d'une rencontre avec son homologue finlandais.
"Ce n'est pas une chasse au sous-marin", a souligné le chef du gouvernement.
"Nous ne savons pas exactement de quoi il s'agit et on doit d'abord savoir avant tout. (...) Voilà où on en est", a-t-il ajouté.
Selon le quotidien Expressen, la zone de recherche de lundi, au sud de la capitale suédoise, a été interdite au trafic aérien.
Vendredi soir, l'armée suédoise a déclenché une opération militaire d'ampleur avec plus de 200 hommes, des bateaux furtifs, des dragueurs de mines et des hélicoptères, qui ont fouillé une zone de la mer Baltique et de l'archipel de Stockholm après qu'un témoin eut rapporté avoir vu un "objet fabriqué par l'homme" dans l'eau.
La Russie a démenti toute implication, indiquant que le sous-marin recherché était néerlandais, une information réfutée par les Pays-Bas.
A Helsinki, M. Löfven a indiqué que le nombre d'exercices militaires dans la mer Baltique avait augmenté récemment, à la fois de la part de la Russie mais aussi de l'OTAN.
Selon lui, "il n'y a aucune raison d'avoir une inquiétude exagérée".

AFP
 

 



20/10/2014
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