Actualités : 400 étudiantes victimes d’une intoxication alimentaire à Constantine
L’intoxication alimentaire qui a affecté les résidentes de la cité universitaire Nahas-Nabil, au mois de février dernier, n’a pas servi de leçon aux responsables des œuvres universitaires de Constantine. Les étudiantes de la résidence universitaire Mohamed-Seddik- Benyahia d’El-Khroub viennent de connaître le même. En effet, près de 400 autres résidentes ont été victimes d’un drame similaire, en pleine canicule et en période d’examens cette fois-ci. Une intoxication alimentaire collective due, probablement, selon les premiers éléments de l’enquête, à la consommation de produits servis avariés samedi au déjeuner. Le repas était composé d’une salade, de pois chiches, d’œufs, de frites et des millefeuilles pour le dessert. «Les victimes présentaient les symptômes d’une intoxication alimentaire. Elles souffraient de douleurs abdominales, fièvre, diarrhée et vomissements», a indiqué un médecin de l’établissement public hospitalier Mohamed-Boudiaf d’El-Khroub où 112 malades ont été évacués en urgence dès les premières heures de la journée d’hier (dimanche). Sept d’entre elles ont été admises au service de médecine de prévention. Les médecins ont jugé qu’elles devaient être gardées en observation pendant au moins 48 heures. La direction de l’hôpital a également dépêché une équipe de médecins pour secourir les étudiantes intoxiquées sur place où un poste médical avancé a été installé par les services de la Protection civile. C’est hier aux alentours de 7h30 du matin que les victimes ont commencé à défiler à l’infirmerie de la résidence universitaire avant que des convois d’ambulances, de l’hôpital et de la Protection civile, n’entament, une demi-heure plus tard, le transfert des malades à l’hôpital, situé à quelques encablures de la cité. «Samedi, vers 18 h, avant le dîner, les malades ont commencé à sentir des douleurs, même si pour la plupart les symptômes sont apparus juste après minuit», dira la même interlocutrice. «Moi, je n’étais pas présente au dîner mais j’ai déjeuné au restaurant de la cité. Je crois que c’est dû aux œufs et aux frites qui, apparemment, ont été mélangés à des tomates ou à d’autres ingrédients. Ce mélange avait un arrière-goût», soutiendra une employée de l’administration de cette résidence qui a été admise également à l’hôpital d’El-Khroub. Une autre résidante incrimine les millefeuilles, impropres à la consommation, selon ses termes. «Je n’ai mangé au déjeuner que les millefeuilles », précisera-t-elle. Néanmoins, les résidentes n’écartent pas le dîner dont la viande, dégageait un goût «aigre», comme cause de cette intoxication. Le menu de ce soir-là inclut une salade, une ration de riz, de la viande rouge et des bananes comme dessert. Hier à 11 h, un bilan provisoire faisait état de l’intoxication de 391 personnes. Une enquête a été ouverte par la direction de la santé et de la population ainsi que par la police scientifique pour déterminer les causes exactes de ce drame. Rappelons que c’est la deuxième intoxication alimentaire collective à se produire dans la wilaya de Constantine, en l’espace d’une semaine depuis ce début des chaleurs, après celle ayant affecté 32 élèves d’une école primaire située à Boumerzoug, dans la commune du chef-lieu. Une intoxication due à la consommation de yaourts avariés. Au mois de février dernier, 400 étudiantes avaient été victimes d’une intoxication alimentaire collective à la résidence universitaire Nahas-Nabil. Le fournisseur des gâteaux avait été alors inculpé par la justice et condamné à une peine de prison ainsi que deux de ses collaborateurs. Lyas Hallas
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