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Actualités : SORTIE DE CRISE Le plan de Mouloud Hamrouche
L’ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche signe une nouvelle sortie publique, invité qu’il était, hier, du forum du journal Liberté. Il appelle, affinant sa proposition pour une sortie de crise, à la négociation d’un nouveau consensus entre trois hommes : Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Gaïd Salah et Mohamed Mediene dit Toufik.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) De proche en proche, Mouloud Hamrouche en vient donc à préciser sa pensée, lui, dont les trois précédentes sorties étaient comprises comme un plaidoyer exclusivement favorable à l’armée. Il ne se déjuge point mais prend soin d’adjoindre un nouvel acteur à la cause : le président Bouteflika. Mouloud Hamrouche plaide, sans détour, l’élaboration d’un nouveau contrat entre les hommes qui représentent les trois piliers du pouvoir, Abdelaziz Bouteflika, le président de la République, le général Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major de l’ANP et le général Mohamed Mediene, dit Toufik, le patron du DRS. «Trois hommes portent le fardeau de la crise : Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Gaïd Salah et Mohamed Mediene. Ces trois hommes, armés de courage et patriotes qu’ils sont, doivent sortir le pays de l’impasse et l’engager sur la voie de la modernisation et de la démocratisation», a-t-il affirmé, ajoutant que «la solution passe par ces trois hommes. Ils doivent négocier un consensus pour engager un processus de renouveau». L’ancien chef de gouvernement, qui passe pour la plus loquace des personnalités restées en dehors du processus électoral en cours, ne conçoit donc pas de solution à la crise que vit le pays en dehors d’un consensus négocié à l’intérieur du système lui-même. Un système dont il dit pourtant qu’il est arrivé au point de ne même plus pouvoir maintenir le statu quo. Mouloud Hamrouche ne veut pas que le système s’effondre. Il l’affirme assez clairement, au demeurant : «Je ne souhaite pas l’effondrement du système. Et, la négociation d’un nouveau consensus entre ces trois hommes est la seule voie à même d’engager un processus de renouveau sans passer par l’effondrement du système», appuie-t-il sa proposition. Mouloud Hamrouche, dont les tenants de ses sorties récurrentes ne sont pas clairement cernés, évoque, dans sa tentative de dessiner une épaisseur à son argumentaire, l’impossibilité de consensus en dehors de celui qui engagerait les trois hommes qu’il a cités. «Les leviers sont entre les mains de ces trois hommes. Il est difficile de trouver un consensus entre les différentes sensibilités politiques qui s’expriment dans la société.» Et, conséquemment, Mouloud Hamrouche n’est pas réfractaire au type de changement que proposeraient les segments du système en place. «Nous devons choisir le type de changement, et si on peut le faire avec les gens en place, tant mieux.» Evidemment, vendre une telle option, au-delà qu’elle soit suspecte de non-dits, est un exercice hargneux, à plus forte raison lorsque son auteur est vite pris dans sa propre contradiction. Le même Hamrouche, qui appelle à une solution négociée à trois, avait soutenu dans son avant-propos au débat du jour que «la gestion gouvernementale restera chaotique avec ou sans les hommes en place». Et pourtant ce sont des «gens en place» qu’il crédite de capacité à sortir le pays de la crise. Uniquement eux, en sus, puisqu’il considère que «les propositions (les autres) avancées n’auront aucun impact sur les questions posées». Cela dit, Mouloud Hamrouche a saisi l’opportunité de son passage au forum de Liberté pour préciser son propos tenu dans les colonnes d’El Watan et El Khabar et par lequel il entendait que seule l’armée confère de la légitimité. «Je n’ai jamais mis en équivalence la légitimité citoyenne et celle de l’armée, encore moins substitué cette dernière à la légitimité populaire.» S. A. I.
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Actualités : Internet haut débit Idoom, la nouvelle offre illimitée d’Algérie Télécom
Idoom ADSL. C’est la nouvelle gamme d’offres Internet haut débit en illimité que l’opérateur historique propose depuis hier aux clients résidentiels.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Annoncée, hier, par le président-directeur général d’Algérie Télécom, cette gamme déjà commercialisée remplace les anciennes offres Fawri, Easy, Anis, Anis des clients résidentiels non conventionnés. L’Idoom AdsL combine, explicitera Azouaou Mehmel, une connexion Internet plus rapide, en illimité, avec des débits de 1 à 8 Mbps et à des tarifs avantageux. Ainsi, quatre offres «simples, adaptées et accessibles» sont proposées aux clients résidentiels : l’Idoom 1 Mbps, un accès à Internet illimité, jusqu’à 1Mbps, à 1 600 dinars/mois, incluant deux services (l’e-mail et le contrôle parental fi@amane) ainsi que l’Idoom 2 Mbps, un accès jusqu’à 2 Mbps à 2 100 dinars /mois, incluant les mêmes services. Egalement, les clients résidentiels se voient proposer l’Idoom 4 Mbps, un accès à Internet illimité, jusqu’à 4 Mbps à 3 200 dinars/mois, incluant les deux services sus-cités ainsi que le service premium de prise en charge prioritaire. En outre, les résidentiels disposent de l’Idoom 8 Mbps, un accès à Internet Illimité jusqu’à 8 Mbps à 5 000 dinars, incluant les trois services cités la-dessus. Notons, ce faisant, que les clients résidentiels des offres Wi-Fi 256 Kbps, 512 Kbps et 1 Mbps bénéficient d’un doublement de leur débit, pour des tarifs équivalents. Déjà, près d’un million de clients ont été déjà migrés, indique-t-on. Les clients résidentiels des offres 2 Mbps, 4 Mbps et 8 Mbps bénéficient des nouveaux tarifs Idoom adsl (soit des réductions allant jusqu’à 25%, par rapport aux anciens tarifs). Pour ces clients, l’on précise que l’augmentation des débits est automatique, nécessitant uniquement le redémarrage du modem. Pour les autres clients résidentiels (notamment les clients des offres classiques non Wi-Fi), Algérie Télécom propose une promotion exceptionnelle d’un mois gratuit, disponible en agence et valable jusqu’à juin 2014, pour passer aux nouvelles offres Idoom ADSL. Outre une connexion davantage confortable, Idoom ADSL c’est également des usages diversifiés (e-mail, contrôle parental et d’autres options à venir, telles l’antivirus, l’e-drive (Cloud), le e-learning et la bibliothèque numérique. En outre, Algérie Télécom étend ses modes de paiement à la gamme Idoom ADSL (paiement classique en agence, recharge du compte avec paiement électronique (via compte CCP) ou cartes de recharge ADSL. L’opérateur propose aussi un service premium qui permet une prise en charge prioritaire dans les agences d’Algérie Télécom. En attendant le lancement d’autres offres dédiées aux professionnels (entreprises notamment), la commercialisation de la gamme Idoom ADSL concrétise la promesse, les «engagements pris par rapport à l’amélioration de la qualité de services», en termes d’augmentation des débits et réduction des tarifs. C’est ce que Azouaou Mehmel déclare, soucieux de l’intérêt strict du client. Mais aussi en assurant que cette nouvelle gamme devrait permettre à la société de «se repositionner» dans un contexte de forte concurrence de la 3G mobile, voire de la 4G mobile. Ces offres s’inscrivent dans la dynamique d’investissements, impulsée par Algérie Télécom et visant à moderniser et à développer un réseau national de très haut débit (fibres optiques, équipements d’accès de très haut débit, 4G fixe...). Soucieuse de «démocratiser» l’accès à Internet haut débit et de moderniser ses infrastructures et réseaux, la société a engagé un important plan de développement, financé à hauteur de 100 milliards de dinars par des prêts à taux bonifiés, rappelle-t-on. Pour 2014, Algérie Télécom compte consacrer 40 milliards de dinars.Destinée essentiellement aux habitants des zones rurales, la téléphonie fixe de 4e génération (4G-LTE) sera lancée dès mai 2014 et devrait cibler quelque 500 000 clients, indique le P-dg d’Algérie Télécoms. Par ailleurs, le P-dg d’Algérie Télécom expliquera que les perturbations et les dérangements fréquents des réseaux fixes et Internet résultent principalement des travaux de modernisation et extension des infrastrctures (notamment les réseaux filaires en cuivre). Des travaux qui prennent du temps et qui sont parfois freinés, dans le cas de la pose de fibres optiques et centres d’accès multinodal, par l’absence d’assiettes foncières, outre le problème du vol de câbles. Des perturbations, certes «normales» mais qui n’ont, cependant, aucun rapport avec le contexte électoral, précisera Azouaou Mehmel. C. B.
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Sports : Les finales jouées par la JS Kabylie et le MC Alger
La JS Kabylie et le MC Alger animeront en mai prochain la 50e finale de la Coupe d'Algérie de football «Dr%u2008Mohamed-Maouche» (édition 2014), qui sera la 10e pour la JSK et la 8e pour le MCA. Les formations kabyle et algéroise qui en découdront pour la 1re fois à ce stade de la compétition, se sont qualifiées à la finale de l'édition 2014 respectivement aux dépens du CRB Aïn Fakroun (2-1 après prolongation) et la JSM Chéraga (2-0).
- JS Kabylie (9 finales : 5 victoires, 4 défaites)
- 1976-1977 (Alger) : JE Tizi-Ouzou - MA Hussein Dey 2-1
- 1978-1979 (Alger) : MA Hussein Dey -JE Tizi-Ouzou 2-1
- 1985-1986 (Alger) : JE Tizi-Ouzou-WKF Collo 1-0
- 1990-1991 (Alger) : USM Bel-Abbès-JE Tizi-Ouzou 2-0
- 1991-1992 (Oran) : JE Tizi-Ouzou-ASO Chlef 1-0
- 1993-1994 (Alger) : JS Kabylie-AS Aïn M'lila 1-0
- 1998-1999 (Alger) : USM Alger-JS Kabylie 2-0
- 2003-2004 (Alger) : USM Alger-JS Kabylie 0-0 USMA aux tab. (5-4)
- 2010-2011 (Alger) : JS Kabylie-USM El Harrach 1-0
- MC Alger (7 finales : 6 victoires, 1 défaite)
- 1970-1971 (Alger) : MC Alger-USM Alger 2-0
- 1972-1973 (Alger) : MC Alger-USM Alger 4-2 (a.p.)
- 1975-1976 (Alger) : MC Alger-MO Constantine 2-0
- 1982-1983 (Alger) : MP Alger-ASC Oran 4-3 (a.p.)
- 2005-2006 (Alger) : MC Alger-USM Alger 2-1
- 2006-2007 (Alger) : MC Alger-USM Alger 1-0
- 2012-2013 (Alger) : USM Alger-MC Alger 1-0
Tous les résultats
- Seniors (garçons)
- JS Kabylie-CRB Aïn Fakroun 2-1
- MC Alger-JSM Chéraga 2-0
- U21 (garçons)
- USM Alger-NA Hussein Dey 2-2 (NAHD vainqueur aux tab)
- AB Merouana-MC Oran 1-2
- U20 (garçons)
- USM Blida-CR Béni Thour 0-0 (USMB vainqueur aux tab)
- ASM Oran-CS Constantine 3-0
- U17 (garçons)
- SA Mohammadia-MC Oran 0-1
- USM Blida- ASO Chlef 0-0 (ASO vainqueur aux tab)
- U16 (garçons)
- JSM Béjaïa-ASO Chlef 1-0
- JS Saoura-NRB Touggourt 3-0
- Seniors (filles)
- Affak Relizane-AS Sûreté nationale 1-0
- FC Constantine-JF Khroub 1-0
- U20 (filles)
- Ase Alger-Centre-AS Sûreté nationale 0-1
UU Béjaïa-AS Intissar Oran 0-4 U17 (filles) Ase Alger-Centre -CFF Akbou 2-1 FC Béjaïa-F Sidi-Bel-Abbès 3- 4.
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Sports : Coupe d’Algérie seniors messieurs, JSK-MCA en finale le 1er mai Deux géants pour chasser la malédiction
Finale de rêve, le 1er Mai, entre le MCA et la JSK, deux fleurons — en déclin — du football national toujours à la recherche d’un lustre perdu. Peut-être bien que le show de Blida, dans un mois, réconciliera le public algérien, si nostalgique, avec les grands classiques des années 70/80. Mais avant le rendez-vous de Blida, les deux vieilles connaissances ont passé de bien pires moments lors des demi-finales, le week-end passé. D’abord la JS Kabylie qui eut besoin des temps additionnels pour dompter un ensemble d’Aïn Fekroun qui s’était déplacé à Tizi-Ouzou avec l’intention de limiter la casse. A la veille de cette confrontation, l’entraîneur des Tortues, certainement aigri par les dernières péripéties connues par son team au stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou, assurait que le CRBAF n’a aucune ambition dans cette compétition, arguant que les jeux étaient faits. Aziz Abbès confiera que son équipe se consacrera à sauver sa peau en Ligue 1, challenge dans lequel les camarades de Daïra semblent, à six journées de son terme, accuser un sacré retard pour espérer éviter la relégation. Pourtant, sur le terrain, les joueurs de Abbès ont fait honneur à leur réputation d’équipe accrocheuse qui n’abdique point malgré les difficultés inhérentes à l’adversité et aux paramètres encore plus complexes que renvoie une explication jouée sur le terrain de l’adversaire. Il s’en est fallu de peu pour que le miracle se produise du côté de la cité des Genêts puisque les Kabyles ont dû attendre la prolongation pour déjouer leurs hôtes auteurs d’un match héroïque. Le groupe de Azzedine Aït Djoudi qui venait, une semaine auparavant, de régler un «vieux litige» avec le Mouloudia d’Alger, en match de la Ligue 1, a, malgré la ténacité de son concurrent, fait preuve d’une sérénité sans faille puisque aussitôt l’égalisation du CRBAF, Ebossé, le baroudeur camerounais des Canaris, parviendra à remettre son équipe en ordre de marche, offrant, du coup, une qualification salutaire aux Tizi-Ouzéens. Ces derniers qui bataillent également pour obtenir le rang de dauphin, position partagée avec le champion sortant de l’ESS, vont devoir se projeter vers la fête du 1er Mai prochain. Une confrontation qui sera d’un autre acabit dans la mesure où, face à un onze du MCA revanchard à souhait, les Kabyles devront s’employer à redoubler d’ardeur et de conviction pour espérer triompher. Une quête que les poulains de Fouad Bouali pensent réussir afin, espèrent Bouguèche and Co, de conjurer le sort et atténuer la sourdine colère qui s’est emparée du club doyen au lendemain de la défaite, en mai 2013, face au voisin et ennemi juré de l’USM Alger. Un défi difficile à réaliser si l’équipe de Bouali persiste à évoluer la peur au ventre et de manière désordonnée. Samedi, à Bologhine face à la JSM Chéraga, les Mouloudéens ont, à nouveau, prouvé leur fragilité mentale et les limites techniques de certains de leurs composants humains. Bien que la qualification se soit dessinée au bout de la première demi-heure de cette explication des extrêmes, la manière employée par les coéquipiers de Hachoud n’a pas enchanté les milliers de fans mouloudéens encore moins les millions de téléspectateurs ahuris par le niveau technique de certains «employés» du club algérois. A la recherche d’un match-référence depuis son arrivée, en décembre dernier, à la place de Geiger, le technicien tlemcénien peine, par ailleurs, à composer son onze-type. Face à Chéraga, qui n’est quand même pas le Barça, Bouali a décidé de jouer la prudence en incorporant, dans l’entrejeu notamment, des éléments à vocation défensive (Daoud et Boucherit) en plus de deux catalyseurs (Gherbi et Ouali) souvent «coupés» de leurs attaquants (Bouguèche et Yachir). Celui qui, lors du match face à l’ASO Chlef, au cours duquel l’équipe mouloudéenne était amoindrie par plusieurs absences, déclarait qu’il fait avec les joueurs ayant des licences au MCA, se doit de trouver des solutions plus à permettre d’offrir à son team son meilleur visage à un ensemble qui, la saison dernière, tétanisait les équipes adverses tant sa ligne d’attaque crachait le feu à l’exemple de Djallit (pas convoqué face à la JSMC), Bouguèche et autre Yachir qui comptabilisent, à eux deux, 4 réalisations (3 pour Bouguèche et une seule pour Yachir) soit la moitié des buts inscrits en championnat par le défenseur Hachoud (8). Un fait qui intrigue fans et observateurs sachant que le MC Alger, en embuscade également en championnat, se doit de justifier l’incommensurable investissement consenti par la Sonatrach. M. B.
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Le quart d’heure de gloire du traducteur ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Pourquoi l’état de santé de Abdekka ne gêne-t-il pas les Américains et les Français ? Parce que Washington et Paris n’exigent pas de lui qu’il parle, mais juste qu’il…
… écoute !
Les programmes des candidats ? Oui ! Oui ! D’accord ! Les meetings par procuration qui ne rassemblent que quelques citoyens kidnappés et relâchés au bout de dix minutes, en échange d’une rançon variant entre un casse-croûte et mille dinars ? Oui ! Oui ! D’accord ! Je suis bien d’accord que c’est cela qui fait l’actu de cette campagne, mais aujourd’hui, permettez-moi d’avoir, par anticipation, une pensée émue pour une personne. Oui, une seule personne. Celle qui traduira les murmures de Abdekka à John Kerry. Déjà, en situations locutrice et auditive normales, j’estime qu’on ne rend pas assez hommage aux traducteurs. Que dire alors dans ce cas précis ? Ce n’est plus de la traduction, c’est du Djihad ! C’est trop facile de focaliser sur les stars, les chefs d’Etat qui murmurent aux oreilles d’autres chefs d’Etat qui font semblant de comprendre et de parler le «murmure», mais ne sommes-nous pas sectaires en omettant de souligner comme il se doit le travail titanesque de celle ou de celui qui se coltine une mission impossible, celle de donner du sens à un murmure et de le traduire en paroles fleuves ? Oui, je vois que vous acquiescez, c’est purement et simplement de la ségrégation. C’est d’autant plus ségrégationniste de notre part que le traducteur, lorsqu’il a fait des études de traduction à l’université n’avait pas été prévenu. On lui avait juste dit «Bienvenue à l’institut national de traduction. Ici, dans ce campus, tu vas apprendre à traduire de l’arabe ou du français vers l’anglais». Et il a suivi assidument sa formation, ne ratant aucun cours, répétant des milliers de fois ces gammes, s’exerçant à la simultanée, jouant à trouver quantité de synonymes pour un même mot, allant même jusqu’à anticiper parfois la pensée des interlocuteurs à traduire. Cela, il l’a fait avec abnégation, avec enthousiasme. Parce que la traduction, c’est toute sa vie, et qu’il avait rêvé du nirvana des traducteurs, le Palais présidentiel, les ors et dorures, les phrases ciselées par d’illustres invités et visiteurs. Il s’était même promis d’être le meilleur. Et là, au bout, quoi ? Il a peur. Il tremble avant même la venue de Kerry. Comment traduire un murmure balbutié, couiné en arabe vers l’anglais américain ? Courage camarade traducteur ! Sache que tu n’es pas seul. Nous sommes 40 millions moins quelques carpettes à n’y comprendre goutte. Je voulais cette chronique en guise de quart d’heure de gloire pour ton labeur ingrat. Tu le mérites ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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