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La dĂ©sinformation est-elle notre politique Ă©conomique de communication ? Lâinformation destinĂ©e au consommateur algĂ©rien reste superficielle, voire souvent fausse. Il suffit de faire un tour chez lâĂ©picier du coin pour constater que les Ă©tiquettes, premier moyen dâinformation de certains produits de large consommation, ne rĂ©pondent pas aux normes. Ce nâest pas la loi qui fait dĂ©faut mais plutĂŽt son application. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - LâĂ©tiquetage est le premier devoir de lâopĂ©rateur, qui se doit dâinformer le consommateur, lui expliquer le produit, lâorienter et le protĂ©ger. Il y a de cela cinq ans, lâAlgĂ©rie avait rĂ©visĂ© ses lois et mis en place de nouvelles procĂ©dures dâĂ©tiquetage afin de rĂ©pondre aux exigences et aux normes internationales. Ainsi, le dĂ©cret exĂ©cutif n°05-484 du 22 dĂ©cembre 2005 est venu modifier et complĂ©ter le dĂ©cret exĂ©cutif n° 90-367 du 10 novembre 1990. ImposĂ©e par lâĂ©conomie de marchĂ©, cette dĂ©marche a du chemin Ă faire, car elle se fait difficilement respecter. Ce que dit la loi La loi est claire, et la protection du consommateur est son cheval de bataille. Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la rĂ©glementation algĂ©rienne prĂ©cise les conditions dâĂ©tiquetage des produits, locaux ou importĂ©s. Ainsi, lâĂ©tiquette doit ĂȘtre Ă©crite en arabe (lâutilisation dâune autre langue est permise) et il faut prĂ©ciser les caractĂ©ristiques du produit (sa dĂ©nomination de vente, la quantitĂ© nette contenue dans lâemballage, lâidentification de lâintervenant dans le processus de mise Ă la consommation, les dates de fabrication et de pĂ©remption, les conseils dâutilisationâŠ). Elle doit Ă©galement assurer une concurrence loyale, faciliter les Ă©changes commerciaux et constituer un rĂ©fĂ©rentiel pour les services chargĂ©s du contrĂŽle. «Tout intervenant doit porter Ă la connaissance du consommateur toutes les informations relatives aux produits quâil met Ă la consommation, par voie dâĂ©tiquetage, de marquage ou par tout autre moyen approprié» (article 17). «LâĂ©tiquetage, le mode dâemploi, le manuel dâutilisation, les conditions de garantie du produit et toute autre information prĂ©vue par la rĂ©glementation en vigueur doivent ĂȘtre rĂ©digĂ©s essentiellement en langue arabe et, accessoirement, dans une ou plusieurs autres langues accessibles aux consommateurs, de façon visible, lisible et indĂ©lĂ©bile» (article 18 de la loi n° 09-03 du 25 fĂ©vrier 2009 portant protection du consommateur, dans son chapitre V relatif Ă lâobligation de lâinformation du consommateur). Pour ne citer que ces deux articles. La rĂ©alitĂ©, une autre histoire Trop beau pour ĂȘtre vrai ! Sur les Ă©tals, ce nâest pas le rĂšgne de la loi ! Que les produits soient importĂ©s ou fabriquĂ©s localement, leur Ă©tiquetage, pour certains, prĂ©sente des anomalies. Une tournĂ©e dans quelques commerces algĂ©rois suffit pour en faire le constat. Appareils Ă©lectromĂ©nagers, alimentation gĂ©nĂ©rale et vĂȘtements, toutes sortes de produits sont concernĂ©s. «La semaine derniĂšre, jâai voulu mâacheter du camembert ; comme je suis enceinte, jâen ai cherchĂ© un fait avec du lait pasteurisĂ© et non cru ; ce sont les instructions de mon mĂ©decin. Sur les boĂźtes de camembert locaux exposĂ©s, je nâai pas rĂ©ussi Ă identifier les ingrĂ©dients. Sur lâemballage, il nâĂ©tait pas mentionnĂ© si cela avait Ă©tĂ© prĂ©parĂ© avec du lait pasteurisĂ© ou pas ! Jâai dĂ» abandonner mes recherches !», raconte Nora, une jeune mariĂ©e. Un peu plus loin, nous avons rencontrĂ© SaĂŻda, la cinquantaine dĂ©passĂ©e, qui faisait ses courses. Le sujet a semblĂ© la passionner puisquâelle nâa cessĂ© de se plaindre des marchandises contrefaites qui circulent en toute libertĂ©. «Il nây a pas que lâĂ©tiquette qui pose problĂšme », dit-elle. SaĂŻda raconte que lâĂ©tĂ© dernier, elle a achetĂ© une machine Ă laver, lâancienne ne fonctionnant plus. «Le manuel dâutilisation Ă©tait Ă©crit en anglais et je ne sais dans quelle autre langue ! Mes filles universitaires nâont pas pu le lire ! Nous nâavions pas su faire fonctionner la machine et Ă©tions obligĂ©es de faire appel Ă une cousine qui a eu la mĂȘme machine et a fait face au mĂȘme problĂšme !» Lâhistoire la faisait sourire. Il est vrai que dans nos boutiques, des fers Ă repasser, des sĂšche-cheveux, des robots de cuisine et autres machines sont vendus accompagnĂ©s de brochures dâutilisation Ă©crites en français et/ou en anglais ; certains sont mĂȘme vendus avec des brochures et des Ă©tiquettes en chinois et mĂȘme en langues slaves ! «Heureusement que nous captons les chaĂźnes Ă©trangĂšres qui exhibent rĂ©guliĂšrement les nouveaux produits et nouvelles technologies. Aujourdâhui, ça va, je peux faire la distinction, rĂ©flĂ©chir avant dâacheter un produit», explique Omar, un jeune fonctionnaire. Fervent internaute, il admet quâil lui arrive dâaller sur des sites Internet pour sâinformer sur la nature de certains produits avant de faire des achats. «Pour les tĂ©lĂ©phones portables et mĂȘme les micro-ordinateurs, je me renseigne, câest important, dâautant plus quâils ne sont pas fabriquĂ©s chez nous !», souligne-t-il. Karima, une secrĂ©taire qui exerce depuis quelques annĂ©es, relate une anecdote. Il y a un an, sa fille avait achetĂ© un fer Ă repasser Ă 1 500 DA : «Le manuel dâutilisation Ă©tait Ă©crit en espagnol uniquement. A peine avons-nous essayĂ© de lâutiliser que le fer Ă repasser a juste chauffĂ© avant de rendre lâĂąme ! Comme ça, sans rien ! Impossible de le faire fonctionner !» Le marchand avait refusĂ© de reprendre sa marchandise. Lamia, Ă©tudiante, a vĂ©cu quasiment la mĂȘme mĂ©saventure. Elle avait achetĂ© un baladeur de musique (Mp3) et a Ă©tĂ© arnaquĂ©e. «Une fois arrivĂ©e chez moi, le baladeur qui devait ĂȘtre programmĂ© avec le micro-ordinateur ne sâallumait pas ! Jâignorais pourquoi.» Le lendemain, la jeune fille revient chez le commerçant. Ce dernier refuse de discuter et de reprendre ce baladeur, payĂ© Ă 2 000 DA. «En principe, ce genre de baladeur est accompagnĂ© dâun manuel dâutilisation et dâun petit CD. Maintenant, je le sais. Je fais attention car jâai Ă©tĂ© arnaquĂ©e de la sorte deux fois !». Les faux jus de fruits⊠Chez nous, les gens consomment des boissons aromatisĂ©es qui ne contiennent aucune trace de jus de fruits et qui sont pourtant Ă©tiquetĂ©es «jus de fruits» ! ClassĂ©s en plusieurs catĂ©gories, ceux-ci doivent rĂ©pondre Ă certains critĂšres. A titre dâexemple, les «100% pur jus» ne doivent ĂȘtre obtenus qu'Ă partir de fruits frais, sans ajout de colorant ni de conservateur. Une adjonction de 15 grammes de sucre par litre est toutefois autorisĂ©e. «Les 100 % jus de fruits Ă base de concentré» sont faits Ă base de concentrĂ© de fruits. «Les nectars de fruits» sont un mĂ©lange dâeau et de jus de fruits avec ou sans addition de sucre. «Les boissons au jus de fruits» sont obtenues Ă partir de jus de fruits dont la teneur ne doit pas ĂȘtre infĂ©rieure Ă 10 %, et lâon additionne du sucre, de lâeau et autres ingrĂ©dients. Câest loin dâĂȘtre la rĂšgle. Les consommateurs ignorent ces donnĂ©es puisque personne ne se prĂ©occupe de les informer, mĂȘme pas les producteurs. Les associations de protection des consommateurs, si elles existent, restent invisibles. M. Djamel Abad, directeur du Centre algĂ©rien du contrĂŽle de la qualitĂ© et de lâemballage (Cacqe), tient Ă rassurer. «Les grandes marques algĂ©riennes respectent les normes requises». Il explique que «de petits opĂ©rateurs» recourent Ă des moyens de contrefaçon. Ils utilisent des produits synthĂ©tiques dans la composition de certaines boissons, une maniĂšre de rĂ©duire les coĂ»ts de production. Ce qui est dangereux. «Ces aventuriers utilisent de lâĂ©dulcorant pour remplacer le sucre, ça leur revient Ă moitiĂ© prix et câest beaucoup plus fort quâun sucre ordinaire, une petite dose suffisant amplement», prĂ©cise- t-il. Djamel Abad affirme que ces matiĂšres synthĂ©tiques contiennent des produits chimiques qui ont des effets nĂ©fastes sur la santĂ© des enfants de moins de 3 ans. «DâoĂč la nĂ©cessitĂ© du contrĂŽle et des analyses, et câest ce que nous faisons en permanence, conjointement avec les directions du commerce et de la rĂ©pression des fraudes Ă travers le pays», souligne-t-il. La contrefaçon, y compris lâĂ©tiquetage, ajoute-t-il, concerne particuliĂšrement les rĂ©gions reculĂ©es oĂč des commerçants informels profitent de la situation pour faire Ă©couler une marchandise impropre Ă la consommation. Quelques chiffres Selon les statistiques officielles, les infractions liĂ©es Ă lâĂ©tiquetage ont considĂ©rablement baissĂ©. En 2004, au niveau national, 3 632 cas dâinfraction en matiĂšre dâĂ©tiquetage ont Ă©tĂ© constatĂ©s parmi 39 524 contrĂŽles (9,19 %). 1 151 des 30 923 infractions ont Ă©tĂ© relevĂ©es en 2006 (3,72 %). M. Malek Kemmache, chef de service contrĂŽle et contentieux Ă la Direction du commerce de la wilaya dâAlger, indique que lâabsence de la mention obligatoire (non-respect de lâĂ©tiquetage) touche en particulier les produits industriels importĂ©s (appareils Ă©lectromĂ©nagers, machinesâŠ). Chiffres Ă lâappui, il souligne quâen 2009, sur 13 564 procĂšs-verbaux dressĂ©s par ses services contre des commerçants algĂ©rois pour diffĂ©rentes infractions, 1 722 P-V concernaient lâabsence de la mention obligatoire (1003 P-V sur des produis industriels et 649 sur des produits alimentaires). En outre, 70 autres P-V ont Ă©tĂ© dressĂ©s contre des restaurateurs. Malek Kemmache prĂ©cise que la majoritĂ© des infractions touchent la production importĂ©e. «Ces produits pĂ©nĂštrent notre marchĂ© dans un cadre autre que celui autorisĂ©. Je peux dire que 99 % des produits locaux rĂ©pondent aux normes dâĂ©tiquetage. Ici, le contrĂŽle est rigoureux et annuel». Le non-respect des normes dâĂ©tiquetage, explique-t-il, est classĂ© dans la rubrique relative Ă lâinformation du consommateur, au mĂȘme titre que lâaffichage des prix. «Nous Ă©laborons un programme annuel pour sensibiliser les citoyens. Ce qui nâest guĂšre facile puisque les associations qui dĂ©fendent les consommateurs ne sont pas connues et ne viennent jamais nous voir», conclut-il. I. B.
«Les Etats-Unis nâont pas dâintention inamicale ou discriminatoire vis-Ă -vis de lâAlgĂ©rie, ce nâest pas une punition, et cette situation ne doit pas ĂȘtre perçue de maniĂšre nĂ©gative. Lâintention est technique, doit ĂȘtre corrigĂ©e et est en phase de lâĂȘtre.» Câest ce quâa dĂ©clarĂ©, hier, le docteur Elias Zerhouni, lâenvoyĂ© scientifique des Etats-Unis Ă Alger, concernant lâinscription de lâAlgĂ©rie sur la liste amĂ©ricaine des pays dont les ressortissants sont soumis Ă des mesures de contrĂŽle spĂ©cifiques. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Le docteur Elias Zerhouni a expliquĂ© que le problĂšme doit ĂȘtre rĂ©glĂ© de maniĂšre fraternelle et que les responsables amĂ©ricains «nâont pas de volontĂ© discriminatoire envers lâAlgĂ©rie ou les AlgĂ©riens, bien que la dĂ©cision ait Ă©tĂ© perçue de maniĂšre nĂ©gative». LâenvoyĂ© scientifique des Etats- Unis effectue depuis le 6 mars une visite de trois jours en AlgĂ©rie. Il a dĂ©clarĂ© hier, lors dâune confĂ©rence de presse organisĂ©e Ă la FacultĂ© des sciences mĂ©dicales dâAlger, que lâaide des Etats-Unis en direction de lâAlgĂ©rie sâoriente vers les domaines scientifique et technique. Il y a des problĂšmes spĂ©cifiques Ă lâAlgĂ©rie qui sont identifiĂ©s. Six ont Ă©tĂ© notamment rĂ©pertoriĂ©s. Il sâagit, en premier lieu, selon lâenvoyĂ© scientifique, de la question de la sĂ©curitĂ© alimentaire en relation avec lâariditĂ© que connaĂźt lâAlgĂ©rie. Lâeau est aussi sur la liste en tant que ressource difficile dâaccĂšs pour plusieurs pays, et des solutions doivent ĂȘtre trouvĂ©es Ă long terme, a soulignĂ© le spĂ©cialiste. Sur la liste du programme Ă©tabli par les Etats-Unis, figure aussi le dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables. Concernant ce dernier point, il sâagit, rappellera Elias Zerhouni, de trouver au fur et Ă mesure des solutions de remplacement du pĂ©trole et du gaz, ressources difficiles dâaccĂšs. LâenvoyĂ© spĂ©cial des Etats-Unis a Ă©galement tenu Ă prĂ©ciser que le prĂ©sident Barack Obama tient Ă ce que le message des Etats-Unis concernant lâaide technologique, scientifique et le dĂ©veloppement Ă©conomique soit perçu par la partie algĂ©rienne. Lâintervenant parlera, aussi, de modalitĂ©s pratiques dâapplication de ce programme qui, selon lui, doit ĂȘtre mis en Ćuvre Ă court terme et doit suivre la mission dâĂ©coute de concertation quâil dirige en AlgĂ©rie, son pays dâorigine. Concernant le domaine de la formation en mĂ©decine, il est ainsi prĂ©vu, dans un premier temps, le dĂ©veloppement et le partage des cours disponibles aux Etats-Unis. Il sâagira, aussi, de donner accĂšs aux banques de donnĂ©es et sources dâinformation disponibles aux Etats-Unis. Le docteur Zerhouni a Ă©galement Ă©voquĂ© la rĂ©cente crĂ©ation de la Fondation algĂ©ro-amĂ©ricaine de science et de technologie. Elle a tenu sa premiĂšre rĂ©union le 15 janvier dernier au niveau de l'AcadĂ©mie amĂ©ricaine des sciences, Ă Washington, a-t-il indiquĂ©. F-.Z. B.
Sports
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COUPE DâALGÉRIE (1/8e DE FINALE) USMA-MCA Ă Bologhine |
La Commission fĂ©dĂ©rale de la coupe dâAlgĂ©rie a dĂ©signĂ© dimanche les terrains qui abriteront les huitiĂšmes de finale de lâĂ©preuve populaire. Ce tour programmĂ© les 15 et 16 mars sera dominĂ© par le derby USMAMCA. La commission de Mohamed KhelaĂŻfia, qui avait toute latitude dâopter pour un stade de la dimension de ce classique, a prĂ©fĂ©rĂ© respecter la rĂšgle fixĂ©e en dĂ©but de saison, Ă savoir câest le club tirĂ© le premier qui reçoit. Suite... |
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BASKET-BALL CHAMPIONNAT DE SUPERDIVISION (9e JOURNÉE) WAB-ASPTT pour la reprise |
Un certain WA Boufarik- ASPTT Alger dominera aujourdâhui, la 9e journĂ©e du championnat national de basket- ball qui reprend ses activitĂ©s aprĂšs une vingtaine de jours durant laquelle lâĂ©quipe nationale des seniors messieurs est allĂ©e effectuer un stage en Turquie. Cette reprise, qui dĂ©butera par la 9e journĂ©e au lieu de la 8e programmĂ©e pour vendredi, donnera lieu Ă une belle empoignade Ă la salle Moussa-Chiref de Boufarik, oĂč les locaux du WAB partiront favoris. Suite... |
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LUTTE LâASNN sâinstalle Ă Ferhani |
Dans le cadre des orientations de la DGSN et du développement du sport dans le secteur et surtout en vue de rapprocher le policier du citoyen, la section lutte de la Sûreté nationale, notamment son DTS, Merzak Bouras, lance un appel à tous les enfants, ùgés de 6 à 14 ans et désireux de pratiquer la lutte, de se présenter au stade de Ferhani (Bab-El-Oued) suivant le planning suivant : mardi, vendredi et samedi de 17h30 à 19h30. Suite... |
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