MAROC-ALGERIE : FIN de CRISE?
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du 23 mars 2008 > Actualite el watan
Algérie-MarocZerhouni : « L’ouverture des frontières n’est pas une priorité »Nous n’excluons pas l’ouverture des frontières terrestres avec le Maroc. Toutefois, pour l’heure, cette question ne revêt pas un caractère urgent et ne figure pas parmi les priorités du gouvernement algérien », a précisé hier Noureddine Yazid Zerhouni, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. L’Etat algérien, observe M. Zerhouni, n’est pas naïf pour répondre dans l’immédiat à une telle demande. Dans une déclaration à la Chaîne III, le représentant du gouvernement a estimé que l’ouverture des frontières est un élément important et non négligeable dans la construction d’un Maghreb cohérent. Cependant, il y a lieu de clarifier la situation avant d’opérer une quelconque ouverture. Rappelant dans ce contexte que l’initiative de la fermeture des frontières ne revenait pas à l’Algérie. « L’ouverture des frontières est une préoccupation permanente du président de la République et un souci de la majorité de la population maghrébine qui est pour une démarche unilatérale, cohérente et complémentaire », a soutenu M. Zerhouni en insistant sur la nécessité, au préalable, de mettre en place des mécanismes appropriés pour faire face aux multiples problèmes qui se posent au niveau des frontières, entre autres le phénomène de la contrebande. Se voulant plus explicite, le ministre de l’Intérieur a indiqué que le problème de la circulation aux frontières algéro-marocaines n’est pas une question isolée mais celle-ci doit être prise dans un cadre général sans perdre de vue le fait que « la circulation des biens et des personnes aux frontières ne peut être dissociée d’une approche globale de ce que nous voulons faire de notre grand Maghreb ». Le ministre a plaidé, en outre, en faveur d’un Maghreb qui soit « équitable » pour l’ensemble des pays de la région. « Il ne s’agit pas de construire un Maghreb où les uns gagnent et les autres perdent. Le Maghreb ne se limite pas seulement au Maroc et à l’Algérie. Il faut que tous les peuples qui se trouvent dans cet ensemble trouvent leur place et les citoyens maghrébins ont pour ambition de voir cela se concrétiser », a-t-il souligné. Sur un autre chapitre, répondant à une question relative à l’enlèvement des deux Autrichiens, M. Zerhouni a rétorqué que l’Algérie n’est concernée ni de près ni de loin par ce sujet, car le rapt ne s’est pas produit sur le territoire algérien. « Nous condamnons toutes les violences et le terrorisme là où il se trouve et nous le combattrons jusqu’à son éradication. Toutefois, nous tenons à préciser que l’Algérie n’est nullement concernée par la question de l’enlèvement des Autrichiens », a précisé le représentant du gouvernement qui a encore une fois appelé les citoyens à faire preuve de vigilance. APRÈS LA DEMANDE DE RABAT DE RÉOUVERTURE DES FRONTIÈRES ALGÉRO-MAROCAINESZerhouni pose ses conditions 23 Mars 2008 - Page : 3 Lu 1732 fois «Il ne s’agit pas de construire un Maghreb où les uns gagnent et les autres perdent. Le Maghreb ne se limite pas seulement au Maroc et à l’Algérie», souligne le ministre de l’Intérieur. Précisions. Noureddine Yazid Zerhouni met et remet les points sur les «i». L’éventualité de la réouverture des frontières de l’Ouest n’est pas d’actualité. Les conditions ne sont pas requises. Elles resteront fermées tant que les obstacles persistent. Nadia BENAKLI |
L'Editorial | |||
ALGERIE-MAROC 08 Mai 2003 - Page : 4 Un signe qui ne trompe pas : les deux pays ont supprimé les visas pour les ressortissants résidents. Le journal arabophone paraissant à Londres Asharq El Awsat, citant des sources diplomatiques proches des deux pays, a indiqué dans son édition d’hier que l’Algérie et le Maroc ont décidé, d’un commun accord, de supprimer les visas d’entrée pour les ressortissants habitant l’un ou l’autre de ces deux Etats. Ali OUSSI
ALGERIE-MAROC Au-delà des mots, le bellicisme marocain est également militaire. La visite du Président Bouteflika à la localité de Smara, spécialement dans les camps de réfugiés sahraouis à l’occasion du 26e anniversaire de la RASD, sonne comme une suite de la réponse véhémente d’Alger à Rabat qui annonce une crise sans précédent au Maghreb. |
Edition du 18 juin 2007 > Internationale
Les engagements de l’ONU face au conflit du Sahara-occidentalNouvelles négociations Maroc-Front PolisarioLes parties au conflit du Sahara-Occidental reviennent à la table des négociations. Maroc et Front Polisario répondent à une invitation de l’ONU, une vieille invitation à vrai dire, mais réitérée en avril dernier dans sa dernière résolution sur ce conflit qui dure depuis 1975 quand le Maroc a envahi ce territoire. C’est donc un retour et rien de plus, car les premières négociations qui avaient eu lieu souvent dans le plus grand secret ont abouti, dans un premier temps, à ce qui allait devenir le plan de paix de l’ONU de 1988. Cette fameuse résolution 890 par laquelle les deux parties avaient décidé de faire la paix en optant toutes les deux pour le principe de la libre expression du peuple du Sahara-Occidental. Celui-ci devait, dans le cadre d’un référendum d’autodétermination, opter pour l’indépendance ou le rattachement au royaume du Maroc. Le plan de paix sera alors endossé par l’ONU qui s’empressera alors de le mettre en application. C’était en septembre 1991, et du plan en question, seul le cessez-le-feu sera appliqué, car, entre-temps, le Maroc a littéralement changé de position, après avoir acquis la certitude que les Sahraouis voteront pour l’indépendance. Le blocage persistera jusqu’en 1997, quand le secrétaire général de l’ONU, qui venait d’accéder à ce poste, avait chargé l’ancien secrétaire d’Etat américain James Baker de « remettre sur les rails le plan de paix de l’ONU ». James Baker y parviendra en relançant le plan de paix avec la fin du processus d’identification du corps électoral sahraoui que le Maroc tentera de pervertir en inondant les enquêteurs de centaines de milliers de recours qu’il savait irrecevables, car ne remplissant pas les critères retenus et auxquels il avait lui-même souscrit. Ce sont les accords de Houston de septembre 1997, également endossés par l’ONU. Il y eut d’autres rendez-vous avec à l’ordre du jour, l’idée farfelue de troisième voie à laquelle, à vrai dire, nul, y compris parmi les alliés du Maroc, ne croyait, car elle prévoyait tout simplement la perpétuation du fait accompli colonial. C’était à Berlin en 2000. Quatre années plus tard, James Baker, qui avait fait preuve de perspicacité, démissionnait de son poste en signe de protestation contre le blocage marocain et l’inertie de l’ONU. Près de sept années se sont écoulées depuis la dernière rencontre sous les auspices de James Baker. Son successeur à ce poste, le diplomate néerlandais Peter Van Walsum, prend en main ce dossier, avec la reprise aujourd’hui, près de New York, des négociations. L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara-Occidental, Peter Van Walsum, va accueillir une rencontre de deux jours dans une résidence privée luxueuse à Manhasset, dans la banlieue de New York, pour donner le maximum d’intimité à ces discussions très sensibles, ont indiqué des diplomates. L’ONU a aussi invité des représentants des pays voisins (Algérie et Mauritanie) ainsi que le groupe des amis du Sahara-Occidental (France, Grande-Bretagne, Espagne, Etats-Unis et Russie), mais ceux-ci ne prendront pas part aux discussions. La délégation marocaine de haut niveau sera conduite par le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, et comprendra le secrétaire aux Affaires étrangères Tayeb Fassi Fihri. La délégation du Front Polisario à Manhasset sera conduite par le président du Parlement sahraoui, Mahfoud Ali Beïba, qui sera accompagné de MM. Mhamed Khadad, Brahim Ghali, Boukhari Ahmed, Bechir Sghaïr et Sidi Oumar, tous membres de la direction du Front Polisario. Il s’agit de la même délégation qui a pris part aux négociations de Houston de 1997 avec le Maroc, sous les auspices de James Baker, alors envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara-Occidental. On connaît donc les délégations, mais pas la nature des négociations. Seront-elles directes ?, se demande-t-on. La réponse se trouve dans la résolution 1754 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 30 avril dernier, qui a appelé les deux parties à engager « de bonne foi et sans conditions préalables », des négociations directes, sous les auspices de Ban Ki-moon, « en vue de parvenir à une solution politique juste, durable, et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara-Occidental ». En tout état de cause, le Front Polisario effectue le déplacement américain avec beaucoup de conviction, mais se montre réservé sur l’attitude du Maroc qui, en ce qui le concerne, a déclaré qu’il entendait « tourner la page » lors des prochaines discussions sur le Sahara-Occidental. Dans une lettre au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, le président sahraoui a affirmé que le Front Polisario engagera avec une « volonté sincère » les négociations avec le Maroc, en vue de la « décolonisation du Sahara-Occidental ». « Le règlement juste de ce conflit qui a trop duré renforcera la crédibilité de l’ONU, consolidera les valeurs de la justice et du droit international et confortera la paix et la stabilité dans la région » de l’Afrique de l’Ouest, a affirmé le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). « Nous y allons avec beaucoup d’optimisme et avec la volonté de définitivement tourner la page », a dit, quant à lui, le porte-parole du gouvernement marocain, Nabil Benabdellah. « Nous espérons que tout le monde affichera le même esprit positif et respectera la dernière résolution de l’ONU qui appelle à des négociations directes de bonne foi et sans préconditions », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Rabat. Toutefois, ce responsable fait une lecture partielle et incomplète de cette résolution laquelle, rappelle-t-on, appelle à des négociations en vue de l’autodétermination du peuple sahraoui. Un rendez-vous a donc été pris le 30 avril dernier. Il est important, en ce sens qu’il permet une mise à plat et prendra acte de nouveaux engagements en vue d’appliquer ce qui a été convenu et rien d’autre, c’est-à -dire la libre expression du peuple sahraoui ou rendre justice à ce dernier. En ce qui le concerne, le Conseil de sécurité a demandé au secrétaire général de l’ONU de lui présenter, d’ici au 30 juin, un « rapport sur l’état de ces négociations sous ses auspices et des progrès réalisés » et a exprimé son « intention de se réunir pour recevoir et examiner ce rapport ». Là est un élément nouveau, contrairement aux précédents cycles de négociations. A suivre donc de très près. | ||
Edition du 12 juin 2007 > Internationale
Le front polisario doute de la sincérité du MarocNégociations ne riment pas avec figurationLe Front Polisario a lancé hier un appel « solennel et urgent » à l’Onu pour saisir la chance qu’offrent les négociations avec le Maroc, qui doivent débuter le 18 juin à Manhasset, près de New York, afin « d’amener Rabat à respecter l’objectif » des pourparlers tel que déterminé par la résolution 1754 du Conseil de sécurité. Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Alger, a estimé que le rendez-vous du 18 juin à Manhasset constitue « un test pour le Conseil de sécurité de l’ONU, le Maroc et ses influents ». « Nous allons voir quelle serait l’attitude de ceux qui peuvent influencer le Maroc », a-t-il ajouté. M. Ould Salek a souligné que le but de cet appel est de contraindre le Maroc à respecter l’objectif de ces négociations tels que définies dans la résolution 1754 du Conseil de sécurité. Laquelle résolution, adoptée le 30 avril 2007, réaffirme la nécessité de trouver une solution politique à la question du Sahara occidental garantissant le droit de son peuple à l’autodétermination. A cet effet, M. Ould Salek n’a pas omis d’exhorter « certains pays » à réviser leur politique envers la question du Sahara occidental. « Nous espérons que les amis du Maroc, qui sont pourtant des pays démocratiques, comprennent que le moment est venu pour la paix dans la région », dira-t-il. Le conférencier, qui parlait au nom du Front Polisario, doutait lui aussi, comme c’était le cas du président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, de la volonté de l’autre partie d’aller vers ces négociations. « Nous avons décelé des indices qui nous montrent l’inexistance d’une volonté politique de l’autre partie », a-t-il regretté. Avant d’ajouter : « Nous constatons que le Maroc continue dans la voie de l’intransigeance, du fait accompli et d’occupation par la force des armes et de reniement des engagements souscrits. » Salem Ould Salek réitère la volonté de la « partie sahraouie » d’aller à ces négociations « animée de bonne foi et sans conditions préalables ». La partie sahraouie sera, précisera-t-il, représentée par « une délégation de haut niveau ». Présidée par Mahfoud Beiba, président du Conseil national sahraoui (parlement), la délégation sahraouie sera également composée de trois autres membres du Front Polisario : M’hamed Khedad, Brahim Ghali et Boukhari. Ould Salek réaffirme enfin que « l’exercice par le peuple sahraoui de son droit imprescriptible et inaliénable à l’autodétermination constitue un passage obligé à toute œuvre visant à mettre fin au conflit ». Le Front Polisario est prêt, selon Ould Salek, si l’option de l’indépendance l’emporterait, à « la conclusion d’accords avec le royaume du Maroc dans les domaines économique, sécuritaire et politique à même d’ouvrir de larges perspectives devant la paix ». |
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Au cessez-le-feu La course franchit vers midi la frontière maroco-sahraouie et atteint Smara en début d'après-midi sous haute protection de l'armée marocaine. Des observateurs internationaux dans le sud de l'Algérie ont observé d'importants mouvements de personnes des campements de réfugiés vers le front, selon la BBC. D'El Ayoun un correspondant signale un renforcement massif du dispositif de sécurité, déjà impressionant, formé de patrouilles de policiers et de soldats armés dans les rues. Des rumeurs circulent dans les campements sur une attaque de l'Armée de libération populaire sahraouie. D'autres rumeurs portent sur une éventuelle négociation, impliquant l'ONU, les organisateurs du rallye et les deux parties concernées, le Front Polisario et le Maroc. Plusieurs informations concordantes font état de réunions des autorités sahraouies avec des militaires algériens. Le général Mohamed Lamari, chef d'état-major de l'ANP, aurait personnellement pris part à ces tractations. Parmi les diplomates occidentaux en poste à Alger, on avance des divergences entre les responsables algériens, civils et militaires, sur l'opportunité de rompre la trêve instaurée en 1991, ce qui expliquerait les hésitations sahraouies. (La Liberté, 08.01.01, Le Matin, 08.01.01, El Pais, 10.01.01) A Barcelone environ 500 personnes manifestent contre le passage du rallye Paris-Dakar à travers le Sahara Occidental et en faveur de la mise en oeuvre du référendum. Suspension des activités militaires Dans la soirée le Ministère sahraoui de l'information annonce dans un communiqué laconique que «devant les appels de la Présidence de l'OUA, de pays amis dont l'Algérie ainsi que des Etats Unis d'Amérique, le Front POLISARIO a décidé de suspendre l'application de sa décision prise le 22 décembre 2000 en ce qui concerne la reprise de ses actvités militaires.» Déception 08.01.01 Etat de guerre 11.01.01 Lettre explicative |