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Les marseillais célÚbrent leur victoire dans la Coupe de la Ligue, le 27 mars 2010 au Stade de France à Paris (Photo Franck Fife/AFP) |
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Marseille a remporté son premier trophée depuis dix-sept ans, le premier en jeu en 2010, en battant samedi Bordeaux 3-1 en finale de la Coupe de la Ligue, des Girondins qui avaient pourtant aligné leur équipe-type à trois jours de leur quart de finale européen contre Lyon.
Dix-sept ans! Dix-sept ans que tout Marseille attendait un trophée. Une éternité, depuis le sacre européen de 1993, lorsque Didier Deschamps était encore sur le terrain. Un autre siÚcle.
Samedi 27 mars 2010, 23h18
Marseille confirme sa dynamique actuelle, celle qui lui permet de garder Bordeaux dans son viseur en Ligue 1, celle que lui avait reconnue Laurent Blanc la veille. Et qui promet une derniÚre ligne droite disputée en diable en championnat.
Et comme un pied de nez Ă l'adversaire tenant et champion en titre, les trois buts marseillais ont prĂ©sentĂ© une nette coloration bordelaise. C'est d'abord un ancien Girondin, Diawara, qui ouvrait le score d'une tĂȘte sur un corner de Lucho (61e), en devançant de la tĂȘte son ex-coĂ©quipier A. Diarra.
Valbuena, recalĂ© du centre de formation des Girondins dans sa jeunesse, doublait ensuite la mise avec un missile consĂ©cutif Ă un bon travail de Ben Arfa dans la surface (67e). Avant que ChalmĂ© ne marque contre son camp en dĂ©viant un coup franc du mĂȘme Valbuena (77e).
"Ca fait longtemps qu'on l'attendait, et cette victoire, elle est pour le peuple marseillais", a lancé Valbuena au micro du speaker du Stade de France. DrÎle de destin que celui du "Petit", comme l'avait surnommé Eric Gerets, qui ne faisait pas partie des plans de Deschamps à son arrivée et qui devait quitter le Vieux port au mercato hivernal...
La rĂ©duction du score de SanĂ© de la tĂȘte n'Ă©tait qu'anecdotique (84e).
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Les joueurs marseillais célÚbrent leur victoire contre Bordeaux dans la Coupe de la Ligue, le 27 mars 2010 au Stade de France à Paris (Photo Thomas Coex/AFP) |
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On n'est pas sérieux quand on a 17 ans d'insuccÚs? Bien au contraire: l'OM en 4-3-3 n'a jamais permis à Bordeaux de se créer des occasions. Passées deux actions de Gourcuff, un centre en retrait pour Chamakh sur lequel s'interposait Diawara (19e) et une frappe captée par Mandanda (22e), les Girondins, pourtant légÚrement dominateurs, n'ont plus inquiété le gardien marseillais.
L'OM a joué avec ses armes: la contre-attaque, la vivacité de son tandem Ben Arfa-Valbuena décidément en forme, la vista de Lucho, la solidité de la charniÚre Mbia-Diawara.
Didier Deschamps avait relevé le caractÚre "serré" des derniÚres confrontations (0-0 et 1-1 en championnat cette saison). Ce fut encore le cas en premiÚre période, avec davantage de dureté: le tacle de Sané sur la cheville de Lucho donnait le ton dÚs la 11e minute (carton jaune pour le Bordelais). Tout comme l'échauffourée qui s'ensuivait.
Pas de quoi favoriser le jeu... Mais la seconde période s'est montrée plus ouverte.
Les deux Ă©quipes avaient pourtant choisi d'aligner leurs Ă©quipes-types. C'Ă©tait prĂ©visible pour Marseille. Moins cĂŽtĂ© bordelais, oĂč Laurent Blanc avait assurĂ© avoir prĂ©parĂ© la semaine en ayant en tĂȘte le rendez-vous europĂ©en Ă Lyon mardi prochain.
Gourcuff et Chamakh étaient bien là . Surtout le premier, à la manoeuvre au milieu, touchant beaucoup de ballons. Le second a été muselé par la défense marseillaise. De quoi donner des idées à l'OL?