UIUn SNMG Ă 15.000 DA... et le foot fera le reste Ahmed MESBAH - Mercredi 02 DĂ©cembre 2009 - Page : 3
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Les travailleurs sont dans lâattente |
R. BOUDINA |
| Le gouvernement a dĂ©jĂ provisionnĂ© lâaugmentation des salaires dans la loi de finances de 2010 votĂ©e hier Ă lâAPN.
LâUgta veut une augmentation du Salaire national minimum garanti de 3000 dinars. Ainsi, les travailleurs auront droit Ă un Smig de 15.000 DA. Il nâest pas du tout certain que cette dolĂ©ance soit entendue par tout le monde. A commencer par le patronat. Dâailleurs, le prĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration algĂ©rienne du patronat trouve indĂ©cent de se prononcer sur lâissue dâune nĂ©gociation avant mĂȘme quâelle ne dĂ©bute. Une rĂ©union tripartite est prĂ©vue aujourdâhui Ă Alger entre les syndicats du patronat, lâUgta et le gouvernement. Un des points inscrits Ă lâordre du jour est celui de lâaugmentation du Snmg. Il ne sâagit plus de discuter du principe qui est dĂ©jĂ acquis depuis fĂ©vrier dernier suite Ă une annonce faite par le prĂ©sident de la RĂ©publique, Abdelaziz Bouteflika Ă Arzew Ă lâoccasion de la cĂ©lĂ©bration de lâanniversaire de la crĂ©ation de lâUgta. Habituellement, le Snmg est augmentĂ© de 2000 dinars lors des diffĂ©rentes tripartites. Aujourdâhui, le secrĂ©taire national de lâUgta chargĂ© de lâinformation, Abdelkader Malki, espĂšre que la gĂ©nĂ©rositĂ© des patrons privĂ©s et de lâEtat soit plus importante. Le gouvernement a dĂ©jĂ provisionnĂ© lâaugmentation des salaires dans la loi de finances de 2010 votĂ©e hier Ă lâAPN. Cette dotation nâest quâune prĂ©vision de dĂ©pense, selon le prĂ©sident de la CAP. Elle pourrait ĂȘtre revue Ă la hausse en jouant sur le transfert de crĂ©dits dâun chapitre Ă lâautre. Donc, rien nâest encore jouĂ© Ă ce sujet. Les allocations familiales sont un autre dossier inscrit Ă lâordre du jour. Le gouvernement et lâUgta souhaitent que les patrons puissent prendre en charge la totalitĂ© de cette prestation. Argument de Malki: les entreprises, notamment Ă©trangĂšres, en citant Djezzy, sont parfaitement capables dâhonorer cette cotisation et il nây pas de raison pour que ce soit lâEtat qui en paie le montant. Lâavis du patronat est diffĂ©rent, selon les dĂ©clarations de Boualem Mârakech, prĂ©sident de la CAP. Lâautre point intĂ©ressant les travailleurs Ă ĂȘtre inscrit Ă lâordre du jour est celui relatif Ă la rĂ©vision de lâarticle 67 bis de la loi sur les relations du travail afin de dĂ©coupler les primes et indemnitĂ©s de lâassiette soumise Ă lâimpĂŽt. De toute façon, le patronat nâest pas opposĂ© Ă lâaugmentation du pouvoir dâachat des travailleurs. Une Ă©tude a mĂȘme Ă©tĂ© conduite par la CAP dans ce sens en se basant sur plusieurs indices Ă©conomiques comme lâinflation. Mais câest Ă une vĂ©ritable qualification des postes quâil faut procĂ©der pour que le pays puisse disposer dâune politique salariale. La productivitĂ© est un autre indice qui conditionne lâaugmentation des salaires. Selon les prĂ©visions de lâUgta, pour vivre dĂ©cemment, il faut 3 millions de centimes par mois pour une famille de cinq membres. Le Snmg est actuellement de 12.000 dinars par mois. Pour lâinstant, Mârakach ne veut avancer aucun chiffre sur le Snmg. Câest une question qui se rĂ©glera en nĂ©gociation. Câest la mĂȘme chose pour les dossiers qui concernent lâentreprise. Mais pour rester dans le domaine social, il faut savoir que le Code du travail a Ă©tĂ© retirĂ© de lâordre du jour de la tripartite. Selon Malki, il faut que le texte soit nĂ©gociĂ© avec le gouvernement et le patronat avant dâĂȘtre soumis Ă une rencontre de ce type. Ce nâest pas le cas pour lâĂ©tude de lâenvironnement des entreprises. Dâailleurs, le systĂšme financier et bancaire sera abordĂ© en prĂ©sence de Abderrahmane Benkhalfa, du ministre des Finances et des patrons des holdings publics. Les patrons espĂšrent des gestes similaires Ă ceux consentis aux agriculteurs et aux entreprises publiques ou un effacement partiel des dettes et dâautres dispositifs pour son amĂ©nagement. La loi de finances complĂ©mentaire risque Ă©galement de faire irruption lors de cette rĂ©union. Les patrons comptent redire tout le mal quâils pensent des dispositions de ce document publiĂ© depuis juillet dernier. Lâimpact nĂ©gatif sur les entreprises privĂ©es devra ĂȘtre signalĂ©. Quant aux sociĂ©tĂ©s publiques, il sâagira dâaborder leur assainissement ainsi que les salaires impayĂ©s. Un bilan du pacte Ă©conomique et social sera Ă©tabli lors de la tripartite, Ă la demande du gouvernement. Quant Ă son prolongement, rien nâest encore dĂ©cidĂ©. Ce sera fait, mais sans les syndicats autonomes qui crient leur opposition aujourdâhui mĂȘme aux alentours du lieu de la rencontre Ă El Biar. Enfin, il est Ă signaler que les mutuelles sociales figurent aussi au programme de la tripartite.
L'ExpressionDZ |