Par Amar Rafa
Le conseiller principal du président américain Barack Obama pour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste, John Brennan, a affirmé lundi dernier que les Etats-Unis sont «encouragés par les efforts continus engagés par l’Algérie dans le domaine des réformes pour répondre aux aspirations du peuple algérien». M. Brennan a fait cette déclaration lors de sa rencontre à Washington avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui lui a présenté le contenu du programme de réformes annoncé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le 15 avril dernier, dans le cadre du renforcement du processus de démocratisation en Algérie. En abordant la situation qui prévaut dans la région du Sahel, M. Medelci a fait part à son interlocuteur de la réunion extraordinaire du conseil des chefs d’état-major de la sous-région du Sahel, tenue la semaine dernière à Bamako (Mali), et qui entre dans le cadre de la concertation et de la coordination continue entre les pays membres du Cemoc (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) pour faire face aux défis communs en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. A ce sujet, le chef de la diplomatie algérienne a souligné que le partenariat entre les pays membres du Cemoc et les Etats-Unis, ou d’autres pays partenaires, devrait reposer sur la formation, le partage des renseignements et la fourniture des équipements. Abordant la situation en Libye, M. Medelci a évoqué la «feuille de route» proposée par l’Union africaine afin de trouver une issue pacifique au conflit. Pour sa part, le sous-secrétaire d’Etat adjoint pour les Affaires politiques, William Burns, qui a relevé «la coopération bilatérale de qualité sous tous ses volets entre les Etats-Unis et l’Algérie», a salué «l’engagement de l’Algérie dans sa démarche volontariste en matière de réformes». M. Burns a également affirmé à M. Medelci, au cours d’une réunion, qu’il considérait le partenariat entre les Etats-Unis et l’Algérie comme «fiable et confiant», tout en se prononçant pour une diversification de l’économie algérienne qui ouvre la voie aux investissements américains. S’agissant de la Libye, M. Medelci a souligné à M. Burns que l’Algérie s’est conformée «scrupuleusement» aux deux résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité. Précisant que l’Algérie s’inscrit dans la démarche de l’Union africaine, le ministre des Affaires étrangères insistera sur l’importance de préserver l’unité de la Libye. Et ce, avant de faire part à son interlocuteur de l’importance d’instaurer un cessez-le-feu en Libye, accompagné d’un mécanisme de supervision, et de définir les contours d’un dialogue politique inclusif entre les parties libyennes. Le coordonnateur pour le contre-terrorisme au département d’Etat, Daniel Benjamin, que M. Medelci a également rencontré à cette occasion, dira pour sa part qu’il apprécie les efforts engagés par l’Algérie au niveau de la région du Sahel pour lutter contre le terrorisme. Il a en outre considéré que la coopération entre les Etats-Unis et l’Algérie dans ce domaine a atteint un «stade de maturité», notamment avec la tenue en mars dernier à Alger de la première réunion du groupe de contact bilatéral de coopération, souhaitant que les efforts continuent pour œuvrer à la consolidation de ce partenariat algéro-américain. Pour rappel, le chef de la diplomatie algérienne, M. Medelci, effectue une visite de travail de deux jours dans la capitale fédérale des Etats-Unis à l’invitation de son homologue, la secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Rhodam Clinton.
