En s'immolant par le feu Totalement désespéré, un jeune homme de 25 ans s'est immolé par le feu en fin de week-end dans la commune de Sour. Il a été évacué dans un état critique par le Samu vers l'hôpital d'Aïn Tedeles avant d'être transféré dans un centre spécialisé pour les grands brûlés. Malheureusement, après trois jours de lutte contre la mort, le jeune homme a rendu l'âme. Des témoins présents au moment de la scène n'ont rien pu faire. A. Bensadok Suite... |
Actualités : AFFICHAGE DES RÉSULTATS DU BAC Entre délivrance et déception
Hier en début de matinée, vers 9h, c'était l'effervescence à l'occasion de l'affichage des résultats du baccalauréat 2010. Les lycéens qui ont vu leur nom sur la liste des lauréats n'ont pu s'empêcher de laisser exploser leur joie. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - C'est la fin des années lycée pour 61,23 % de ceux qui ont passé leur baccalauréat cette année. Les fameuses listes des candidats reçus ont été affichées hier matin. Les tout nouveaux bacheliers que nous avons rencontrés nous ont dit qu'ils étaient là avant 8h. Les candidats étaient, en principe, fixés depuis lundi mais la fin du suspense a eu lieu hier, à la vue des résultats officiels. L'affichage a eu lieu vers 7h30, selon un adjoint de l'éducation rencontré dans un établissement à Alger. Vers 9h, c'était encore la bousculade pour consulter les listes. Ils étaient venus seuls ou accompagnés de proches ou d'amis. Des vagues de lycéens se sont succédé devant le tableau d'affichage. Sur leur visage, on pouvait lire la joie pour certains, la déception pour d'autres. Cris de joie, embrassades et larges sourires pour ceux qui ont été admis, mines tristes pour les recalés. Sur place, un heureux lauréat tente de réconforter son ami, qui a échoué : «Ne t'inquiète pas, une année, ça passe vite. Moi, c'est la deuxième fois que je passe le Bac, et je l'ai eu.» Certains appellent immédiatement leur famille pour leur annoncer la bonne nouvelle… ou la mauvaise. Un parent d'élève venu s'enquérir des résultats obtenus par sa fille, a eu ces mots : «L'examen du Bac est important dans la vie d'un élève, parce que cela lui permet d'accéder aux études supérieures.» «J'ai eu du mal a trouver mon nom sur la liste, j'étais surexcitée et impatiente de connaître les résultats. Il m'a fallu relire plusieurs fois les listes pour enfin tomber sur mon nom. J'ai eu mon Bac lettres avec une moyenne de 11,80/20», nous a confié une lycéenne. Un peu plus loin, une autre, entourée de ses amies, n'en finissait pas de pleurer. Son amie nous a fait savoir qu'elle avait passé son Bac pour la deuxième fois, sans succès. D'autres, déçus mais plus confiants, gardaient le sourire, avec l'espoir de figurer parmi les heureux lauréats l'année prochaine. A midi, devant le lycée El-Idrissi, à la Place du 1er-Mai, les élèves continuaient de défiler devant les tableaux d'affichage des résultats. Un candidat au Bac maths nous apprendra qu'il a obtenu une moyenne générale de 17/20. Quelles études voudrait-il suivre ? Il avoue ne pas y avoir encore pensé. Une chose est certaine, ces nouveaux bacheliers sont impatients de découvrir leur toute nouvelle vie. S. A.
Le ministère de l'Education riposte : A ceux qui s'étonnent du taux de réussite au bac, le secrétaire général du département de Benbouzid répond qu'il ne s'agit nullement d'un coup de pouce du politique. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Visiblement très fier de la performance enregistrée cette année, le secrétaire général du ministère de l'Education a tenté hier d'en expliquer les raisons. Il estime que le secteur est en train de récolter les fruits de la réforme, tant pis si une partie de la famille éducative s'étonne du taux enregistré après une année marquée par des débrayages qui ont paralysé le secteur pendant de longues semaines. S'il reconnaît tout de même des «problèmes» dans certaines matières à l'instar de la philosophie, des mathématiques et de l'anglais, le SG de Benbouzid affirme que 46 établissements ont réussi à obtenir un taux de réussite entre 90 et 100 %, 313 entre 70 et 79 % et seulement 16 entre 10 et 19 %. Tizi-Ouzou se place en tête alors que Djelfa est toujours bon dernier avec 38 % du taux de réussite. Des résultats qu'explique le SG par le niveau des enseignants et le manque d'implication des parents car, dit-il, le nombre d'enseignants est suffisant et les infrastructures sont les mêmes qu'ailleurs. N. I.
Zones d'ombre ou écrans de fumée ? |
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Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr |
Alors que l'on pensait l'enquête définitivement bouclée, nouveau rebondissement dans l'affaire de l'assassinat d'Ali Tounsi. La justice va auditionner deux témoins-clés.
Smith et Wesson
Il se confirme donc la présence de zones d'ombre dans l'affaire dite de «l'assassinat de Tounsi». Etrange tout de même, comme la plupart des affaires dites en Algérie sont entourées de zones d'ombre. Il y a eu des zones d'ombre dans l'assassinat de Mohamed Boudiaf. Il y a eu des zones d'ombre dans l'affaire Khalifa. Il y a eu des zones d'ombre dans l'affaire Sonatrach. A croire qu'il s'agit d'une fatalité. Dès qu'une affaire est mise au jour, elle est immédiatement couplée à une zone d'ombre. Comment expliquer ce phénomène plutôt bizarre des zones d'ombre démultipliées en Algérie ? Plusieurs théories s'affrontent. Dans l'ombre, bien sûr. Il y a les spécialistes en foresterie et végétaux. Eux expliquent que malgré les feux de forêt qui ravagent chaque été nos périmètres boisés, il reste suffisamment d'arbres au jour d'aujourd'hui pour produire assez de zones d'ombre, et cela même si les affaires qui vont de pair se multiplient plus vite que les ombres. D'autres spécialistes de la botanique ont une approche légèrement différente. Eux sont plutôt alarmistes. Ils attirent l'attention détournée des dirigeants de ce pays sur l'absence d'une réelle politique de taille des arbres. Rien ou presque n'est fait dans ce domaine, entraînant de fait l'accroissement des zones d'ombre sous l'effet de l'allongement des branches et de la densification des feuillages. Ils proposent à cet effet de vastes campagnes de taille du parc forestier national. Une telle campagne, expliquent les spécialistes, en plus de diminuer les zones d'ombre, participerait de manière efficace à rajeunir nos arbres, à les régénérer. D'autant plus, ajoutent-ils dans la foulée, que le produit de ces tailles géantes sera brûlé en écobuage, un procédé qui permet, par la cendre produite, de nourrir le sol, d'enrichir le terreau et de favoriser la fertilisation de notre sous-sol. Seulement voilà, face à ces doctes experts, il y a d'autres spécialistes moins enthousiastes quant à l'option combinée Taille-Ecobuage. Et ces derniers ont un argument massue : si la taille des arbres et l'écobuage qui lui succède contribuent effectivement à diminuer les zones d'ombre dans notre pays, ils ont un effet secondaire, collatéral bien fâcheux. Eh oui ! C'est connu ! L'écobuage à grande échelle augmente les zones de fumée. Cruel dilemme, reconnaissez-le avec moi ! En voulant en finir avec les zones d'ombre qui planent un peu partout autour de nous, nous produirions alors quantité de zones de fumée. Mais alors, qu'est-ce qui serait préférable pour nous ? Les zones d'ombre ou les écrans de fumée ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L. |
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