Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Depuis dimanche dernier, une annonce en grande pompe en langue arabe et française sur l'imminence de la diffusion d'un «discours d'Al- Qaïda-au Maghreb (AQMI) adressé aux dirigeants et aux peuples des Etats du Sahel et de l'Afrique subsaharienne» est annoncée sur la plupart des sites Internet utilisés par Al-Qaïda et ses satellites. Il est précisé que ce discours sera prononcé par celui qui est affublé du nom de «Cheikh Abou Obayda Youcef». C'est-à -dire l'ancien «émir» de la «zone VI» couvrant une partie du nord-est du pays, plus sanguinairement connu sous le nom de «Youcef El- Annabi», et qui a été «promu» comme «président du conseil consultatif» de l'organisation terroriste. Autrement dit, son numéro deux actuellement. Il n'y a pas à être dans le secret des dieux pour deviner la substance de ce «discours » . Le moment choisi pour le diffuser est marqué par la libération par le Mali de quatre de ses terroristes, qu'il avait capturés les armes à la main, en échange de la vie d'un ressortissant français qui avait été pris en otage en Mauritanie et séquestré sur son territoire. Pour l'organisation terroriste, il s'agit du moment le plus marquant de son histoire. Elle est arrivée à faire plier le Mali à ses exigences tout en parvenant à obtenir de la France qu'elle exerce le maximum de pressions sur ce pays pour l'obliger à la satisfaire. Aucune autre organisation parmi celles qui ont sévi avant elle en Algérie n'a pu arracher une telle «victoire», bien qu'elles s'y soient essayées par des menaces ou même par des prises d'otages comme dans le cas du détournement de l'Airbus d'Air France en 1994 par le GIA. Forte de cet «exploit», aujourd'hui, AQMI veut tout simplement plus non seulement du Mali mais aussi du reste des «dirigeants et peuples du Sahel et de l'Afrique subsaharienne». Déjà , depuis lundi dernier, des informations font état, sans que cela soit confirmé par une source officielle, d'une attaque de l'organisation terroriste d'un poste de l'armée nigérienne dans la région de Tillaberi, où il y aurait eu plusieurs soldats tués et blessés et même enlevés, selon certaines sources, avant que les assaillants ne se replient dans le nord du Mali en emportant un lot d'armes. Tout le problème est que, à l'heure actuelle, c'est surtout l'Etat du Mali qui est utilisé comme base principale par l'organisation terroriste pour ses velléités expansionnistes dans le reste de la région sahélienne jusqu'au Nigeria et même au-delà . La tendance globale des pays de cette partie de l'Afrique a été (et reste) de faire semblant d'ignorer où en est AQMI en terme de présence et de menaces, alors que sa base dans le septentrion malien est en grande partie constituée de leurs enfants du Niger au Nigeria en passant par le Burkina Faso et sans oublier le Mali qui sont venus renforcer les «Maghrébins». Quoi qu'il puisse être dit et en tenant compte, avec la plus grande largesse d'esprit possible pour comprendre, de la situation indigente du Mali qui ne lui permet pas de prendre ses responsabilités vis-à -vis de la présence de l'organisation terroriste sur son territoire, il est un fait que sa volonté politique de la contrer est totalement absente. Le fait de permettre aux forces de sécurité algériennes et mauritaniennes de traverser les frontières de leurs pays respectifs et de pénétrer dans le territoire malien dans le cas de poursuites de terroristes pris en chasse, comme est affirmé ici et là , est davantage dans l'intérêt du Mali et non un service rendu pour ses voisins du Nord. Car, en définitive, moins les terroristes y trouveront refuge sur son territoire et plus sa sécurité et celle de ses «hôtes étrangers » qui y sont pris en otages ou séquestrés seront moins menacées. Et à cela, il faudrait souligner que les terroristes pourchassés ne parviennent que très rarement à traverser la frontière sans qu'ils soient neutralisés, abattus ou arrêtés. Aujourd'hui, le Mali est tenu d'affirmer concrètement la fermeté de sa souveraineté sur son territoire national, gravement compromise par l'implantation dans sa partie nord d'une organisation qui lui a déjà démontré à plusieurs reprises qu'elle ne le ménagera pas. La permissivité et l'impunité qui lui ont été accordées ont été comprises – comme il se devait – comme un signe de faiblesse. Et elle va en profiter pour s'investir davantage dans toute la région. C'est ce à quoi il va falloir s'attendre dans le «discours du Cheikh Abou Obayda Youcef». Mohamed Issami
Le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décidé de mettre fin à son mouvement de grève. Les cours reprendront dans les lycées, à travers tout le territoire national, dès aujourd'hui. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La décision a été prise au terme de la session extraordinaire du conseil national du Cnapest tenue lundi dernier et qui s'est poursuivie jusqu'aux premières heures de la journée d'hier. «Nous avons décidé de geler la grève en se référant aux deux autres paliers de l'Education, où les cours ont repris. Nous avons également pensé aux élèves qui ont été pénalisés en perdant énormément d'heures de cours», explique Nouar Larbi, coordinateur national du Cnapest. Quant à la décision de justice, il affirme qu'elle ne leur a pas été notifiée. Le syndicat autonome a dénoncé «l'arsenal illégal utilisé par le ministère de l'Education contre les enseignants». Il se demande, à cet effet, «pourquoi les trois commissions mises en place pour procéder au remplacement des enseignants n'ayant pas rejoint leur poste ne peuvent se transformer en commissions chargées de répondre à nos revendications, avec la même rapidité». Aussi le Cnapest en appelle-t-il au premier magistrat du pays pour mettre fin aux anomalies enregistrées dans les démarches de la tutelle. Et de citer la loi 06.03 relative à la Fonction publique qui stipule que le recrutement doit se faire par voie de concours «alors que la tutelle a opté pour des recrutements directs après la radiation des enseignants grévistes». Nouar Larbi est également revenu sur le dossier du régime indemnitaire, à propos duquel il souligne qu'«il a été diffusé pour application par le secrétaire général du ministère de l'Education nationale avant même qu'il ne soit publié au Journal officiel». Par ailleurs, le coordinateur national du Cnapest tient à saluer la solidarité des lycéens avec leurs enseignants. «Ils ont refusé de répondre à l'appel à la mobilisation lancé à Alger et Oran pour protester contre la grève de leurs professeurs», a-t-il souligné. Et d'ajouter qu'«ils ont même menacé de boycotter les cours si le ministère de l'Education venait à mettre à exécution ses menaces en remplaçant leurs enseignants par d'autres». Le syndicat a, par ailleurs, opté pour des assemblées générales afin de trouver de nouvelles formules pour faire aboutir leur plateforme de revendications. R. N.
Apparemment, les mouvements de protestation n'épargnent plus aucun secteur. Après ceux de l'Education nationale et de la Santé publique, c'est au tour des travailleurs de la Formation professionnelle d'opter pour la grève. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) C'est la première fois dans son histoire que le secteur de la Formation professionnelle assiste à un mouvement de débrayage. Ainsi, les travailleurs de ce secteur sont entrés en grève hier. Un débrayage qui se poursuivra jusqu'à aujourd'hui. Contacté, le président du Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP), Djilali Oukil, a fait part de sa satisfaction quant au taux de suivi de la grève, qu'il a estimé à plus de 30 %. «Malgré les mauvaises conditions climatiques qui n'ont pas facilité notre tâche pour nos déplacements dans les différents établissements, afin de sensibiliser les travailleurs quant à l'opportunité d'adhérer à la grève, nous avons quand même pu atteindre notre objectif. Si, au premier jour de débrayage, on a enregistré un taux de suivi de plus de 30 %, nous nous attendons, toutefois, à une plus forte adhésion au deuxième jour de grève», a-t-il indiqué. Selon les précisions du président de ce syndicat autonome, le mouvement est intervenu après moult revendications auprès des premiers responsables concernés quant aux différents problèmes auxquels font face les travailleurs de ce secteur depuis l'élaboration du nouveau statut particulier, en février 2009. Entre autres, ce nouveau statut ôte aux travailleurs le droit à la promotion, et à ceux qui sont âgés de plus de 40 ans la possibilité de suivre des cycles de formation et de perfectionnement à l'étranger. Ainsi, les principales revendications des travailleurs de la Formation professionnelle consistent pour le moment en la révision de leur statut particulier et de ceux des corps communs, ainsi qu'en la révision du régime indemnitaire avec effet rétroactif à compter de janvier 2008. Enfin, Oukil affirme que s'il n'y a aucune réaction de la part du ministère de tutelle, son syndicat convoquera samedi prochain un conseil national pour décider des mesures à prendre. M. M.
Les praticiens généralistes et spécialistes de santé publique renouent avec les mouvements de protestation dans la rue. Estimant que les pouvoirs publics ne veulent pas prendre en charge leur plateforme de revendications, ils se sont donné rendez-vous devant le siège de la Présidence pour exprimer leur colère. Lors de ce sit-in qui se tiendra aujourd'hui, ils demanderont audience au Président. Réussiront-ils à atteindre le palais d'El-Mouradia ? Salima Akkouche - Alger (Le Soir) -L'espoir des praticiens de santé publique de voir leurs doléances être satisfaites n'a pas duré longtemps. Le dialogue repris avec les pouvoirs publics a été rompu. Les réunions de conciliation prévues avec le ministère de tutelle ont été subitement interrompues, et l'engagement de Belkhadem, ministre d'Etat représentant personnel du Président, d'œuvrer à la concrétisation de leurs revendications n'a visiblement pas eu de suite. Les praticiens se retrouvent «au point de départ». Ces désagréments ne semblent cependant pas diminuer de la détermination des praticiens, qui assurent qu'«au point où ils en sont», ils ne comptent pas faire machine arrière. Pour se faire entendre et montrer leur détermination, ils ont décidé de renouer avec la protesta, dans la rue, parallèlement à leur mouvement de grève. Ainsi, un rassemblement sera organisé aujourd'hui devant la présidence de la République. Les praticiens demanderont à être reçus par le Président ou ses conseillers. «Nous avons déposé une demande d'audience au niveau de la Présidence depuis un mois», a précisé le docteur Youcefi, président du SNPSSP. Les protestataires appréhendent que les services de sécurité ne les empêchent d'arriver à leur destination. Ils espèrent, cependant, réussir à imposer leur sit-in «pacifique». Les praticiens, qui ont ajourné leur rassemblement prévu le mois dernier, suite à la reprise du dialogue, affirment que cette fois-ci, ils ne reculeront que si les pouvoirs publics se décident à «négocier sérieusement ». «Nous voulons un dialogue concret qui débouche sur des résultats concrets. Nous n'avons rien à perdre, vu le pourrissement de la situation atteint», assurent les représentants des deux syndicats initiateurs de ce mouvement de grève. Toutefois, pour le moment, les représentants des praticiens de santé publique n'ont arraché que des promesses de la part du secrétaire général du FLN. Du fait de la double casquette de Belkhadem, le SNPSP et le SNPSSP s'attendaient à ce qu'il influe sur le pouvoir. «Jusqu'à présent, nous n'avons eu aucune réponse», assure le docteur Youcefi. Concernant les réunions de conciliation entamées le mois dernier, elles ont visiblement pris fin sans que les parties concernées trouvent un consensus. Le SNPSP était le dernier à être invité à ce genre de réunion. Sans résultat, puisque la séance prévue a été annulée, compte tenu de l'absence des représentants de la Fonction publique et de l'Inspection du travail. Ces derniers ont, d'ailleurs, affiché clairement leur position. «On s'en tient au statut particulier actuel, sauf nouvelles instructions », ont-ils déclaré lors de leurs réunions précédentes avec les deux syndicats. D'où l'appel du SNPSP et du SNPSSP au premier magistrat du pays pour débloquer la situation. S. A.
Sports
|
NIGERIA Lagerback empochera 1,8 million de dollars en cinq mois |
Le nouveau sélectionneur de l'équipe nigériane de football, le Suédois Lars Lagerback, va toucher 1,8 million de dollars américains durant son contrat de cinq mois pour mener les Super Eagles à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud (11 juin-11 juillet) a rapporté hier mardi la presse locale. Cette somme équivaut à un salaire mensuel de 360 000 dollars américains, bien supérieure par rapport aux 13 000 dollars que percevait par mois son prédécesseur, le Nigérian Shaibu Amodu. Suite... | |
|
ANGOLA Hervé Renard, prochain sélectionneur des Palancas Negras ? |
Le sélectionneur de la Zambie, le Français Hervé Renard, a exprimé son intérêt de diriger la barre technique de la l'équipe d'Angola, en remplacement du Portugais José Manuel, a rapporté hier mardi le site Panapress. «Je vais accepter le poste si jamais on me le confie», a déclaré Renard. Il a indiqué que l'Angola disposait de joueurs de talent, estimant que le pays a de réelles chances de relever le niveau de son football. Suite... | |
|