MERCREDI 13 DECEMBRE 2010
ألأربعاء 13جانفي 2010 م
هـمحرم 1431 13 الأربعاء
2010 |
Dilem du Mercredi 13 Janvier 2010 | Vu 2110 fois
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Face Ă ces montĂ©es de colĂšre qui se font Ă©cho et en se propageant Ă dâautres secteurs, le gouvernement donne lâimpression dâĂȘtre dans lâincapacitĂ© dâapporter une rĂ©ponse, de trouver les mots quâil faut pour dĂ©samorcer la tension qui agite un monde du travail en proie Ă la prĂ©caritĂ© sociale.
La colĂšre ne dĂ©sarme pas Ă la zone industrielle de Rouiba, oĂč les travailleurs, notamment ceux de la SNVI, en sont Ă leur premiĂšre semaine de grĂšve. Et ils nâont pas lâintention de retourner de sitĂŽt Ă leurs ateliers. Pareil dans les secteurs de la santĂ© publique oĂč les praticiens sont en rupture de soins depuis plusieurs semaines avec comme consĂ©quence la quasi-paralysie des structures hospitaliĂšres.
Depuis hier, câest un autre bastion du syndicalisme, le complexe dâEl-Hadjar, qui envoie de mauvais signaux. Et le pire est Ă venir avec les syndicats des enseignants qui menacent de bloquer les Ă©tablissements scolaires Ă partir du 31 janvier, dĂšs lors que les nĂ©gociations autour du rĂ©gime indemnitaire, point phare de la plateforme de revendications, se sont avĂ©rĂ©es ĂȘtre un doux leurre.
Face Ă ces montĂ©es de colĂšre qui se font Ă©cho et en se propageant Ă dâautres secteurs, le gouvernement donne lâimpression dâĂȘtre dans lâincapacitĂ© dâapporter une rĂ©ponse, de trouver les mots quâil faut pour dĂ©samorcer la tension qui agite un monde du travail en proie Ă la prĂ©caritĂ© sociale.
En effet, ces appels âĂ la pondĂ©rationâ, Ă âla responsabilitĂ©â se sont fracassĂ©s sur la fermetĂ© des travailleurs qui ne veulent visiblement plus entendre ce type de discours destinĂ©s au final Ă les confiner dans la situation avec laquelle ils veulent en finir.
Son bras syndical, lâUGTA, habituellement actionnĂ© pour jouer son rĂŽle de sapeur-pompier pour lequel il Ă©marge au budget de lâĂtat, constate aujourdâhui son impuissance Ă contenir les Ă©lans revendicateurs de sa base, qui nâest dâailleurs pas loin du divorce.
Ce dialogue de sourds nâest pas de bonne politique, il prĂ©pare le lit au pourrissement, lui-mĂȘme prĂ©lude Ă des scĂ©narii catastrophes.
DâoĂč plus que jamais la nĂ©cessitĂ© dâun vrai dialogue social entre gouvernement et les vrais acteurs du monde syndical pour une mise Ă plat de toutes les questions qui alimentent la colĂšre des travailleurs.
APRĂS LE RENFORCEMENT PAR LES USA DES MESURES DE SĂCURITĂ AĂRIENNE
LâAlgĂ©rie nâest pas visĂ©e par les mesures de sĂ©curitĂ© aĂ©rienne prises par les Etats-Unis. Le prĂ©sident Barack Obama ainsi que les hauts responsables amĂ©ricains sont conscients du rĂŽle jouĂ© par notre pays dans la lutte contre le terrorisme, et Ă aucun moment ils nâont considĂ©rĂ© les AlgĂ©riens comme «des terroristes». Câest ce quâa confiĂ© une source diplomatique Ă la presse. DĂ©cidĂ©ment conscients «de la colĂšre diplomatique» quâa suscitĂ©e la dĂ©cision des USA de classer lâAlgĂ©rie dans la liste des pays Ă risque, dix jours aprĂšs lâattentat manquĂ© contre le vol Amsterdam-Detroit, les Etats-Unis ont dĂ©cidĂ© de rĂ©agir. Des envoyĂ©s spĂ©ciaux amĂ©ricains se rendront prochainement dans plusieurs pays, y compris lâAlgĂ©rie, pour «expliquer la dĂ©marche amĂ©ricaine et discuter des moyens nĂ©cessaires pour renforcer la coopĂ©ration contre la menace terroriste».
Il faut savoir que les USA ont dĂ©cidĂ© de renforcer le contrĂŽle au niveau des aĂ©roports, notamment lorsquâil sâagit de passagers originaires ou en provenance de quatorze pays «dits Ă risque», dont lâAlgĂ©rie. La liste comprend aussi lâIran, le Soudan, le Nigeria, Cuba, la Syrie, le Pakistan, le YĂ©men, lâAfghanistan, la Libye, la Somalie, le Liban, lâArabie Saoudite et lâIrak. Les autoritĂ©s politiques algĂ©riennes ainsi que celles chargĂ©es de la lutte contre le terrorisme ont trĂšs mal perçu cette mesure, dâautant que nul nâignore lâexcellente coopĂ©ration entre les deux pays dans ce domaine. Lors de son pĂ©riple amĂ©ricain, Mourad Medelci, ministre algĂ©rien des Affaires Ă©trangĂšres, avait Ă©voquĂ© avec son homologue, Mme Hillary Clinton, les moyens de renforcer cette collaboration. Ayant une grande expĂ©rience dans la lutte contre le terrorisme, lâAlgĂ©rie, de lâavis des observateurs, constitue un alliĂ© stratĂ©gique pour les AmĂ©ricains qui font de cette position, le socle de leur politique extĂ©rieure. Alors la dĂ©marche amĂ©ricaine va-t-elle affecter les relations bilatĂ©rales? Lundi, lâAlgĂ©rie a exprimĂ© officiellement sa gĂȘne en convoquant lâambassadeur des Etat-Unis Ă Alger, M.David Pearce. Selon notre source, le diplomate «a envoyĂ© un rapport le mĂȘme jour au dĂ©partement dâEtat pour transmettre les prĂ©occupations dâAlger». Par ailleurs, notre source est convaincue que les relations bilatĂ©rales excellentes, demeureront Ă leur niveau. «Les USA et lâAlgĂ©rie ont un ennemi commun: le terrorisme.» Partant de ce fait, «notre coopĂ©ration, poursuit notre interlocuteur, va se renforcer aussi bien sur le plan de la lutte antiterroriste que sur celui politique et Ă©conomique. Il existe une rĂ©elle volontĂ© entre les deux pays.» Il faut dire que les USA comptent beaucoup sur lâappui de lâAlgĂ©rie pour endiguer la menace terroriste dans la bande du Sahel. Notre source nous renvoie au discours du prĂ©sident Obama du 7 janvier dans lequel il affirme sa conviction que la grande majoritĂ© des Musulmans, rejettent Al QaĂźda. «Les Etat-Unis sont avec ceux qui cherchent le progrĂšs» avait-il dĂ©clarĂ©. LâAlgĂ©rie fait partie de cette catĂ©gorie. De part et dâautre, lâon nâest pas prĂšs de sacrifier des relations qui ont bien mĂ»ri ces quinze derniĂšres annĂ©es. Rebondissant sur les mesures prises par les autoritĂ©s amĂ©ricaines pour renforcer la sĂ©curitĂ© aĂ©rienne, notre source affirme que les responsables amĂ©ricains nâessaient dâendosser la responsabilitĂ© de la tentative dâattentat Ă aucun pays. «Nous sommes choquĂ©s par les failles dans le systĂšme de sĂ©curitĂ© interne qui ont failli provoquer le pire», confie notre interlocuteur, qui conclut que «la dĂ©marche amĂ©ricaine nâest pas parfaite. Elle ne peut Ă elle seule contribuer Ă faire barrage Ă la menace. Mais aux USA lâon est convaincus de sa nĂ©cessitĂ© en pareils moments». L'Expression |