MERCREDI 14 JUILLET 2010--lesoir

 

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Championne 2010-2014

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--°°-**LESOIRDALGERIE du MERCREDI 14 JUILLET 2010 -*+*-- Actualités MISE AU POINT DE LA WILAYA D'ALGER LE DIRECTEUR DE L'ASAL À LA CHAÎNE III : «Alsat2A sera d'un grand apport pour le développement économique» À L'INITIATIVE DU MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE Des centaines d'élèves réussissent avec brio le spectacle de fin d'année INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE Le ministre promet une meilleure gestion CODE DES MARCHÉS PUBLICS Le réaménagement satisfait les organisations patronales PLAN QUINQUENNAL 2010-2014 Les entreprises italiennes veulent leur part de gâteau FINANCEMENT DES PME Le FGAR a accompagné 420 projets CHEFS D'ÉTAT ET TROUPES AFRICAINES AU DÉFILÉ DU 14 JUILLET «Une drôle de célébration des indépendances africaines» Lahouari Addi répond à Nordine Aït Hamouda OBLIGATION DU PAIEMENT PAR CHÈQUE : Les commerçants n'y croient pas Périscoop Présent à l'insu de son plein gré Les dentistes ignorent la menace Désignations à la Banque d'Algérie Quand les ministres font faux bond Régions BLIDA Les éboueurs maltraités par les citoyens BOUIRA Evaluation des résultats du baccalauréat TLEMCEN L'aéroclub ouvre ses portes INCENDIE DANS UN DOMICILE À GUELMA Un quinquagénaire succombe à ses brûlures SKIKDA Les chauffeurs de taxi en colère SÉTIF Distribution de logements sociaux à El-Eulma TIZI-OUZOU Enfin une unité de soins à Kantidja ! KHENCHELA Des citoyens en grève de la faim à Babar Sports MSN EN PRÉVISION DES FUTURES ÉCHÉANCES OFFICIELLES QUI L'ATTENDENT Le sport algérien dans l'expectative VOLLEY-BALL 1er tournoi international «cadettes» à Alger HANDIBASKET MONDIAL 2010 L'Algérie termine le 1er tour sans victoire COA Plusieurs activités pour célébrer la Journée olympique MC ALGER Ammour arrive, Derrag et Zemmamouche renouvellent, Bouguèche temporise FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS D'AFRIQUE Début de la phase des poules à partir de vendredi LIVERPOOL FC Les Reds rassurés sur Torres ARSENAL Fabregas parle au passé ES TUNIS Eneramo et Naouara forfaits contre l'ESS LIBYE Le Brésilien Marcos Pakita, nouveau électionneur Chronique du jour DECODAGES ÉCONOMIE ALGÉRIENNE Marché ou État ? Le Soir Retraite POINT DE VUE Les laissés-pour-compte Courrier des lecteurs Le Soir Auto VOITURES DE LÉGENDE Jeep Willys, aux origines du 4x4 BON À SAVOIR L'aérodynamisme, c'est quoi ? ESSAI CHEVROLET CRUZE DIESEL 150 CH Une routière aux multiples talents AVANT DE PRENDRE LA ROUTE Quelques conseils à reteni Culture 32e ÉDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE TIMGAD Hommage de Houria Aïchi à son Aurès UN ART QUI N'A PAS RÉVÉLÉ TOUS SES SECRET0S L'imzad de «amghar naoudhan» à la «poésie à géométrie variable» TIZI-OUZOU Lever de rideau sur le 1er festival de poterie de Maâtkas le jeudi 15 juillet Actucult Femme magazine Connaissez-vous les équivalences ? Cubes d'omelette aux courgettes Tarte aux fraises SPORT Forte dans mon corps et dans ma tête VRAI/FAUX Trucs et astuces Stimuler l'activité cérébrale Mondial AU LENDEMAIN DE LA CONSÉCRATION DE LA ROJA L'Espagne porte ses «Campeones» en triomphe ALLEMAGNE Le Bayern plébiscité Les Oranje paradent en bateau à Amsterdam --**-- MERCREDI 14 JUILLET 2010 --http://www.http://www.lesoirdalgerie.com-

UN JOUR, UN SONDAGE

UN JOUR, UN SONDAGE

Êtes-vous convaincus par les explications du consul général de France concernant la délivrance des visas aux Algériens ?
Lahouari Addi répond à Nordine Aït Hamouda

Par Lahouari Addi
Le Soir d'Algérie du 7 juillet 2010 a publié un pamphlet d'une rare violence verbale à mon égard signé par le député du RCD Nordine Aït Hamouda. M'accuse-t-il de profaner la mémoire du colonel Amirouche ? Non ! D'être anti-kabyle ? Non ! Il m'accuse tout simplement de critiquer le président du RCD, Saïd Sadi.
Suite...

A partir de mars 2011, toutes les transactions excédant les 500 000 DA devront être effectuées par chèque ou carte bancaire. La nouvelle n'est pas bonne pour les opérateurs économiques, qui estiment que le paiement par chèque n'est pas sécurisé et que cette décision n'aura aucun impact si elle n'est pas accompagnée de mesures d'assainissement.
Belkhedim Irane - Alger (Le Soir) - Cette mesure vise «à lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme», tente de rassurer le gouvernement. Difficile de convaincre des opérateurs économiques qui, souvent, font face à d'interminables difficultés et qui estiment que travailler légalement en Algérie n'est pas chose aisée. Vols, détournements, malversations et corruption sont leur lot quotidien. Le paiement par chèque n'est pas une démarche automatique, car beaucoup affirment que ce n'est pas un moyen sécurisé. Recourir au chèque est généralement perçu comme un acte suspect !
Les chèques ? Jamais vu !
Nora, secrétaire d'une agence immobilière à Alger, avoue ne jamais recourir à ce mode de paiement avec ses clients. Ici, on ne connaît pas les chèques, il y a énormément d'escrocs, les gens ne sont pas sérieux !» dit-elle, étonnée et ne comprenant pas l'utilité d'une telle décision. «L'huissier de justice dont le bureau jouxte le nôtre a traité de nombreuses affaires de paiement avec émission de chèques sans provisions. On ne veut pas s'aventurer !» Nora raconte le cas de l'un de ses collègues arnaqué en concluant «un bail de location d'un appartement avec un particulier. Comme commission de transaction de la part du client, il avait reçu un chèque de 35 000 DA. Mais c'était un chèque sans provisions ! Et il ne pouvait pas reprendre contact avec le client, pour la simple raison que ce dernier avait laissé une fausse adresse ! Vous voyez, ce n'est pas facile !» Et la jeune secrétaire de relater d'autres histoires d'escroquerie que lui ont racontées des clients et des proches ou qu'elle a lues dans la presse, ce qui n'est pas rassurant. Un climat malsain qui inspire la défiance et l'incertitude. Les chèques, on les craint tous ! Personne n'en veut, car ce n'est pas un gage de sécurité. Payer en espèces est plus sûr. On vend et on touche son argent, il n'y a pas mieux !» assure-t-elle. Avant de conclure un acte de vente ou de location, l'agence perçoit d'abord sa commission, soustraite de la caution, acquittée en liquide. Puis suivent les autres étapes. Rien ne se fait avant. «Si on se fait voler, on n'a aucun moyen de contacter les clients. Notre démarche est préventive, on veut éviter les problèmes», conclut-elle.

Les chèques ne sont pas crédibles
Kemal, chef d'une entreprise de travaux publics, estime que cette décision ne résoudra pas les contraintes rencontrées sur le terrain. «Personnellement, je n'accepterai jamais de chèques, ce n'est pas possible ! Ici, les chèques n'ont aucune crédibilité !», dit-il. Ce ne sont pas des mots en l'air, mais un choix mûrement réfléchi. Kemal a déjà eu des problèmes avec des clients qui lui ont proposé des chèques en bois, c'est-à-dire sans provisions. Il a eu recours à la justice, mais sans pouvoir récupérer son argent. Ce qui l'a beaucoup affecté. De son bureau, il tire deux chèques en bois d'une valeur de 500 000 DA chacun. L'entrepreneur français qui les lui avait remis, il y a six mois, s'est empressé de quitter le pays. «Regardez, ils ne servent à rien ! Maintenant, comment récupérer mon argent ? Recourir à la justice ? Je n'ai pas que ça à faire ! Et puis, les procédures sont longues et je ne pourrai jamais le récupérer », lâche-t-il, dépité, blasé par ces situations à décourager le plus téméraire. Il y a quelques années, l'un de ses clients avait pris une marchandise d'une valeur de plus de 2 millions de dinars. Il avait payé une partie en liquide et le reste par chèque… sans provisions ! «Je m'étais retrouvé avec un énorme problème. Je l'avais poursuivi en justice. Je quittais souvent mon bureau pour aller au tribunal. J'avais couru partout. Certes, justice m'a été rendue, mais je n'ai jamais récupéré mon argent. L'escroc, condamné à 2 ans de prison, a disparu dans la nature !» Une expérience qui lui a servi de leçon, au point de faire sienne cette règle : «Les chèques, c'est fini !» En 2005, le gouvernement avait pris la décision d'imposer le paiement par chèque pour toute transaction excédant les 50 000 DA. Quelque temps après, cette mesure a été annulée. «Ça n'a pas marché, personne n'avait suivi C'est normal, en Algérie les chèques ne sont pas crédibles ! Une situation qui remet en cause la crédibilité de l'Etat et de ses institutions.»
«Ça encouragera les escrocs !»
Pour éviter l'arnaque, certains opérateurs utilisent un chèque certifié, connu aussi sous le nom de chèque de banque. Cette procédure reste toutefois contraignante longue, en plus de coûter de l'argent, des taxes étant prélevées. La bureaucratie et la médiocrité du service bancaire ne facilitent pas les choses. Les démarches les plus simples traînent longueur. A. Z. est chef d'une entreprise d'informatique sise à Hussein-Dey, Alger. Avec ses clients, exige le paiement par chèque de banque. Il ne prend plus de risque. S'il approuve cette décision, n'est cependant pas très sûr de son efficacité : « transparence est supposée régler beaucoup de problèmes. Encore faudrait-il que l'on s'assure de la sécurité du paiement par chèque, ce qui n'est pas évident Sinon, l'on finira par retrouver avec un tas chèques en bois !» A. Z. n'accepte que les chèques des clients qu'il connaît personnellement. Pour les autres, faut payer en espèces. «Vous savez, face à futur mode de paiement obligatoire, les clients pourront toujours contourner la loi, et de surcroît légalement. Il achèteront pour des sommes de 450 000 DA ou diviseront les factures qui dépassent les 500 000 DA en autant de factures inférieures à ce montant plancher. Me concernant, je voudrais rater aucune vente», affirme-t-il. En deux ans, A. Z. traîné en justice quatre clients pour émission de chèques sans provisions. Mais aucune affaire n'a encore été réglée. «Lorsque les clients présentent des chèques, faudrait un maximum d'informations les concernant, comme la filiation. Certains donnent de fausses adresses, d'autres présentent des chèques de banque scannés…», relevant la difficulté de l'entrepreneur de vérifier l'identité de ses partenaires. Et d'ajouter : «Il y a les clients de l'intérieur du pays. Avec ce genre d'acheteurs, je ne peux m'aventurer à accepter des chèques. Et souvent, ils viennent sans chèques de banque. Vous voyez toute la difficulté ? Pour ces cas, j'opte pour le paiement en liquide.» Gérant d'un magasin de vente d'équipement pour collectivités (pizzérias, salons de thé…), Mohammed estime que cette mesure ne le concerne point, préférant le paiement en espèces : «Je touche mon argent et je suis serein, car le chèque, c'est des pépins !» Avant de livrer sa marchandise, il exige du client ce qu'il appelle un dossier de fonds, des documents sur son identité commerciale. Mais comme ce n'est guère suffisant, il s'assure ensuite que le client a bien effectué le versement demandé ou que le compte est alimenté. Des démarches qui prennent du temps, mais que Mohamed respecte pour ne pas se faire escroquer. «Si le client refuse ces conditions et s'empresse de reprendre son chèque, ça veut dire que c'est un escroc ! De toute manière, je ne travaille pas avec les particuliers, je m'en méfie», explique-t-il. Le jeune commerçant ne comprend pas la nécessité de cette nouvelle mesure et pense qu'elle sera une aubaine pour les escrocs. «Il y a beaucoup de problèmes, avec des chèques scannés. Rendre obligatoire le paiement par chèque ne fera qu'aggraver les choses», estime-t-il.

«Un problème pour les clients»
 Ratiba, conseillère commerciale chez Peugeot Sapra, à la rue Hassiba- Ben-Bouali, pense que cette mesure permettra de minimiser les risques liés au transport de sommes d'argent importantes. «Mais ça posera des problèmes aux citoyens qui n'ont pas de comptes bancaires. Comment vont-ils faire ?», s'interroge-t-elle. Et d'ajouter : «Peugeot Sapra accepte les chèques bancaires ou les versements sur compte seulement. Les paiements en espèces sont vraiment rares.»
«Nos banques sont en panne ! »
 M. Abdelaziz Mhenni, président de la Confédération des industriels producteurs algériens (CIPA), salue cette mesure qui, estime-t-il, traduit de bonnes intentions. Mais de nuancer ses propos : «Je suis désolé d'avoir à dire que son application est une tout autre histoire. Je mets au défi les autorités de tout mettre en place dans un an.» La situation est compliquée. Il y a d'abord le service que proposent les banques algériennes. «Les relations opérateurs-banques sont dramatiques. L'on ne peut avoir son carnet de chèques avant six mois ! La même difficulté se pose pour l'ouverture d'un compte bancaire. Aussi, l'on nous fait payer cher des services médiocres. Les agences n'ont aucune considération pour les clients», s'indignet- il. M. Abdelaziz Mhenni ajoute que nos banques sont «inopérantes et en panne», assurant que l'offre de service sur le plan qualitatif se fait à la tête du client. «Dès que vous mettez les pieds dans une agence, l'on regarde immédiatement ce que vous apportez ! C'est en fonction de ce que vous avez que le service se fait. Les responsables des banques doivent savoir ce qui se passe dans leurs agences. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Payer en espèces devient alors avantageux : c'est rapide, sûr et direct ! Et d'ajouter :«En Algérie, il est plus facile de travailler dans l'informel, dans l'incontrôlable, même si cela coûte énormément à l'Etat. Le mal est dans les banques qui ne fonctionnent pas. Ici, l'on fait tout pour que cela fonctionne dans la clandestinité.» Et d'expliquer que même la Cipa éprouve des difficultés à travailler avec les banques : «Nous sommes un partenaire social. Lors de la dernière tripartite, nous avions été désignés comme médiateur. Mais tout le courrier envoyé aux banques est resté sans réponse ! Il faut d'abord balayer devant sa porte !» Il ne faudrait pas mettre la charrue avant les bÅ“ufs. Il ne suffit pas de décréter des lois. Il faut également être en mesure de les accompagner, de les appuyer et donc d'assainir avant de rendre obligatoire le paiement par chèque, d'autant plus que la confiance n'est pas encore de mise. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir dans le pays de l'informel.
I. B

.http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/07/14/article.php?sid=102927&cid=2



14/07/2010
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