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OBLIGATION DU PAIEMENT PAR CHÈQUE : Les commerçants n'y croient pas
A partir de mars 2011, toutes les transactions excédant les 500 000 DA devront être effectuées par chèque ou carte bancaire. La nouvelle n'est pas bonne pour les opérateurs économiques, qui estiment que le paiement par chèque n'est pas sécurisé et que cette décision n'aura aucun impact si elle n'est pas accompagnée de mesures d'assainissement. Suite... |
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Actualités
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MISE AU POINT DE LA WILAYA D’ALGER |
Suite à l’article paru dans votre quotidien du 12 juillet 2010, sous le titre «Rush sur le littoral algérois» et l’encadré intitulé «Pas de sanitaires à Palm-Beach et Azur- Plage», la Wilaya d’Alger apporte un démenti catégorique des informations faisant état de la fermeture des sanitaires, douches et vestiaires. Suite... |
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PLAN QUINQUENNAL 2010-2014 Les entreprises italiennes veulent leur part de gâteau |
Les pays intéressés par l’astronomique plan de développement annoncé par le gouvernement algérien commencent déjà à se manifester. Le «tour promotionnel » qu’a effectué, hier à Alger, BolognaFiera pour son Salon dédié au bâtiment et autres filières de construction, coïncidant avec la visite du ministre italien des Affaires étrangères, donne en effet le signal aux campagnes de promotion du «made in ailleurs». Suite... |
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FINANCEMENT DES PME Le FGAR a accompagné 420 projets |
Le Fonds de garantie des crédits aux petites et moyennes entreprises (FGAR) a accordé un certificat de garantie financière à 420 PME, pour un montant de plus de 10 milliards de dinars. Le FGAR va lancer une nouvelle formule : la garantie des crédits d’exploitation. Suite... |
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Lahouari Addi répond à Nordine Aït Hamouda |
Par Lahouari Addi Le Soir d’Algérie du 7 juillet 2010 a publié un pamphlet d’une rare violence verbale à mon égard signé par le député du RCD Nordine Aït Hamouda. M’accuse-t-il de profaner la mémoire du colonel Amirouche ? Non ! D’être anti-kabyle ? Non ! Il m’accuse tout simplement de critiquer le président du RCD, Saïd Sadi. Suite... |
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OBLIGATION DU PAIEMENT PAR CHÈQUE : Les commerçants n’y croient pas |
A partir de mars 2011, toutes les transactions excédant les 500 000 DA devront être effectuées par chèque ou carte bancaire. La nouvelle n’est pas bonne pour les opérateurs économiques, qui estiment que le paiement par chèque n’est pas sécurisé et que cette décision n’aura aucun impact si elle n’est pas accompagnée de mesures d’assainissement. Suite... | |
Le Soir Retraite
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POINT DE VUE Les laissés-pour-compte |
Deux mots sur le dur quotidien de la majorité des retraités de la CNR. Déçu par tout le bruit qui se fait ces derniers temps au sujet de la revalorisation des retraites et ce manque d’empressement mis pour élire un conseil d’administration de la CNR (ou à le constituer). Suite... |
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Courrier des lecteurs |
Allocation de retraite à 55 ans pour les femmes ! Par le biais de notre grand journal le Soir d’Algérie, je lance un appel à notre cher président de la République, grand défenseur des droits de l’homme et de la femme en particulier, ainsi qu’à monsieur le ministre du Travail afin d’accorder l’allocation de retraite aux femmes à l’âge de 55 ans au lieu de 60 ans, c’est-à -dire la même chose que pour le départ à la retraite normale. Suite... | |
Sports
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MSN EN PRÉVISION DES FUTURES ÉCHÉANCES OFFICIELLES QUI L’ATTENDENT Le sport algérien dans l’expectative |
Qualifié au Mondial après une absence de 24 années, le football algérien, indépendamment de la justification socio-politique fournie à la hâte aux masses populaires, n’a pas, sur le plan purement sportif, assouvi la soif des Algériens de voir leur team aller de l’avant et «aller le plus loin». Cela est une évidence que nul ne peut occulter, Saâdane et Raouraoua, en premiers, car seules les victoires sont en mesure de traduire la réussite. Rien d’autre… Suite... |
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LIVERPOOL FC Les Reds rassurés sur Torres |
Le club anglais de Liverpool a indiqué que la blessure de son attaquant espagnol Fernando Torres, évacué sur une civière dimanche lors de la finale du Mondial-2010 remportée par son équipe contre les Pays-Bas (1-0 ap), n'était «pas trop grave». Suite... |
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ES TUNIS Eneramo et Naouara forfaits contre l'ESS |
Le gardien de but de l'ES Tunis, Wassim Naouara, ainsi que l'attaquant nigérian, Michael Eneramo, ont déclaré forfait pour le match contre l'ES Sétif, prévu vendredi à Sétif, comptant pour la 1re journée de la phase des poules de la Ligue des champions d'Afrique, en raison de blessures, a rapporté le site du quotidien tunisien Le Temps. Suite... |
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Pathétiques ! Je dirais même plus, pathétiques ! |
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Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr |
Menace de grève à la SNVI. Zut alors ! Voilà qui va encore retarder la sortie, pourtant imminente, de la 1er voiture algérienne.
C’est rageant pour notre industrie automobile !
C’est tellement mal fait que ça en devient franchement pathétique. Je voyais hier, dans les journaux exemplaires, les photos de la cérémonie de remise, par Abdekka, de prix aux lauréats d’excellence à l’examen du bac, et je lisais les commentaires accolés à ces photos. Et c’est cette sentence, celle-là seulement qui me venait à l’esprit : c’est tellement mal fait que ça en devient risible en plus d’être pathétique. En gros, les clairons officiels avaient pour tâche de nous convaincre que ce bac 2010, c’est la meilleure cuvée depuis l’indépendance, que cette année, par rapport aux autres années, c’est la qualité qui a primé ou encore que «de l’avis de toutes les candidates et de tous les candidats interrogés, l’examen s’est déroulé dans des conditions idylliques, aâla ah’sen ma youram !». Stoooooop ! Doucement, les frères ! On n’est pas complètement idiots. Nous avons compris que le mot d’ordre est de donner l’image d’un bac au top malgré les grèves des méchants enseignants. Encore quelques couches et l’on demanderait presque aux profs débrayeurs de re-beloter l’année prochaine, tellement leur colère a été bénéfique aux élèves ! Il y a de l’enfant boudeur et qui lancerait à ses parents un énorme «Et Na !» dans cette manière de gérer les résultats de cet examen sanctionnant le palier secondaire. Une gestion par la nique, par le pied-de-nez, par le pouce sur le bout du nez et le majeur allongé vers celui que l’on veut narguer. Tout est fait pour dire aux enseignants que leurs mouvements de revendications, sit-in, grèves, débrayages cycliques n’ont aucun effet sur les résultats au final. Le taux est là pour étayer cette «démonstration». Remarquez, le régime aurait pu faire l’économie d’un tel effort de com' brejnévienne. Nous y sommes habitués. N’est-ce pas là le même processus adopté pour les élections ? Ces chiffres mirobolants des taux de participation que l’on agite sous le nez d’une opposition qui appelait au boycott ? Ces nombres astronomiques de «OUI» que l’on affiche fièrement le vendredi à la face de ceux qui appelaient au «NON» ? Et ces citoyens modèles que l’on exhibe comme des bêtes de foire, que l’on fait courir devant les caméras pour simuler l’orgasme électoral ? Connu ! Archiconnu ! Comme il est connu et archicouru d’avance que les responsables universitaires vont être eux aussi très vite mis à contribution forcée pour affirmer, voire même jurer que les amphis d’Algérie pourront – alhamdoulillah ! — accueillir tous les bacheliers du pays, voire même ceux des pays voisins et du Sahel, s’il le faut. Pathétique. Je vous avais prévenus en début de chronique. Ils sont de plus en plus pathétiques ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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La sélection nationale algérienne de handibasket a terminé le premier tour du championnat du monde de Birmingham (7-18 juillet) à la 6e et dernière place de son groupe B, sans victoire, enregistrant cinq défaites en autant de matchs. Après les revers enregistrés face à la Turquie (52-83), au Canada (61-87), l'Australie (44-92), la France (47-69), les Verts ont perdu lundi leur dernier match du groupe face au Mexique (61-79), récoltant 5 points sur 10 possibles. Les protégés de l'entraîneur national en chef, M. Mohamed-Tahar Kisrane, dont c'était le baptême du feu dans un championnat du monde du handibasket, joueront pour la 9e-12e place et affronteront, le 14 juillet, le Japon (5e du groupe A), alors que le Mexique (5e du groupe B) jouera contre la Corée du Sud (dernier de l'autre groupe). Les vainqueurs disputeront la 9e position, alors que les vaincus joueront pour éviter la 12e et dernière place. Le groupe B de l'Algérie a été dominé par l'Australie qui a remporté tous ses matchs de poule pour prendre la première place (10 points), devant le Canada, la France et la Turquie, alors que les Etats-Unis d'Amérique ont terminé premiers dans l'autre groupe, suivis de la Grande-Bretagne, de l'Italie, de la Pologne, du Japon et de la Corée du Sud. Les quarts de finale opposeront respectivement l'Australie à la Pologne, le Canada à l'Italie, la Grande- Bretagne à la France et les USA à la Turquie.
Start Matchs de Classement (14 juillet) 9 -12 place : Mexique - Corée du Sud 9 -12 place : Algérie - Japon Quart de finale (14 juillet) Australie - Pologne Canada - Italie Grande-Bretagne - France USA - Turquie Quart de finale Dames (14 juillet) USA - Grande-Bretagne Allemagne - Pays-Bas Australie - Chine Canada - Japon
Le Lycée national sportif de Draria abritera dès ce matin et ce jusqu’au 17 de ce mois, la première édition du tournoi international cadettes. Cette manifestation entre dans le cadre de la fête de l’Indépendance et de la Jeunesse. Elle sera organisée par la Fédération algérienne de volley-ball en partenariat avec la direction de la Jeunesse, des sports et des loisirs de la wilaya d’Alger. Cette compétition sera animée par six équipes qui seront celles de la sélection wilaya d’Alger, de l’ASU Constantine, de l’équipe nationale de Tunisie, des sélections algériennes A et B et l’équipe nationale scolaire qui prépare les jeux panarabes prévus au Liban. O. K.
Programme *12 juillet 2010(15h00) : Accueil des participants au lycée de Draria *13 juillet 2010 (9h00) : Cérémonie d’ouverture puis compétition de 10h00 à 18h00 *14 juillet 2010 : Compétition de 10h00 à 18h00 *15 juillet 2010 (repos) *16 juillet 2010 : Compétition de 10h00 à 18h00 - Cérémonie de clôture à 20h00
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UN JOUR, UN SONDAGE
Êtes-vous convaincus par les explications du consul général de France concernant la délivrance des visas aux Algériens ?
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Lahouari Addi répond à Nordine Aït Hamouda |
Par Lahouari Addi Le Soir d'Algérie du 7 juillet 2010 a publié un pamphlet d'une rare violence verbale à mon égard signé par le député du RCD Nordine Aït Hamouda. M'accuse-t-il de profaner la mémoire du colonel Amirouche ? Non ! D'être anti-kabyle ? Non ! Il m'accuse tout simplement de critiquer le président du RCD, Saïd Sadi. Suite... | |
A partir de mars 2011, toutes les transactions excédant les 500 000 DA devront être effectuées par chèque ou carte bancaire. La nouvelle n'est pas bonne pour les opérateurs économiques, qui estiment que le paiement par chèque n'est pas sécurisé et que cette décision n'aura aucun impact si elle n'est pas accompagnée de mesures d'assainissement.
Belkhedim Irane - Alger (Le Soir) - Cette mesure vise «à lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme», tente de rassurer le gouvernement. Difficile de convaincre des opérateurs économiques qui, souvent, font face à d'interminables difficultés et qui estiment que travailler légalement en Algérie n'est pas chose aisée. Vols, détournements, malversations et corruption sont leur lot quotidien. Le paiement par chèque n'est pas une démarche automatique, car beaucoup affirment que ce n'est pas un moyen sécurisé. Recourir au chèque est généralement perçu comme un acte suspect !
Les chèques ? Jamais vu !
Nora, secrétaire d'une agence immobilière à Alger, avoue ne jamais recourir à ce mode de paiement avec ses clients. Ici, on ne connaît pas les chèques, il y a énormément d'escrocs, les gens ne sont pas sérieux !» dit-elle, étonnée et ne comprenant pas l'utilité d'une telle décision. «L'huissier de justice dont le bureau jouxte le nôtre a traité de nombreuses affaires de paiement avec émission de chèques sans provisions. On ne veut pas s'aventurer !» Nora raconte le cas de l'un de ses collègues arnaqué en concluant «un bail de location d'un appartement avec un particulier. Comme commission de transaction de la part du client, il avait reçu un chèque de 35 000 DA. Mais c'était un chèque sans provisions ! Et il ne pouvait pas reprendre contact avec le client, pour la simple raison que ce dernier avait laissé une fausse adresse ! Vous voyez, ce n'est pas facile !» Et la jeune secrétaire de relater d'autres histoires d'escroquerie que lui ont racontées des clients et des proches ou qu'elle a lues dans la presse, ce qui n'est pas rassurant. Un climat malsain qui inspire la défiance et l'incertitude. Les chèques, on les craint tous ! Personne n'en veut, car ce n'est pas un gage de sécurité. Payer en espèces est plus sûr. On vend et on touche son argent, il n'y a pas mieux !» assure-t-elle. Avant de conclure un acte de vente ou de location, l'agence perçoit d'abord sa commission, soustraite de la caution, acquittée en liquide. Puis suivent les autres étapes. Rien ne se fait avant. «Si on se fait voler, on n'a aucun moyen de contacter les clients. Notre démarche est préventive, on veut éviter les problèmes», conclut-elle.
Les chèques ne sont pas crédibles
Kemal, chef d'une entreprise de travaux publics, estime que cette décision ne résoudra pas les contraintes rencontrées sur le terrain. «Personnellement, je n'accepterai jamais de chèques, ce n'est pas possible ! Ici, les chèques n'ont aucune crédibilité !», dit-il. Ce ne sont pas des mots en l'air, mais un choix mûrement réfléchi. Kemal a déjà eu des problèmes avec des clients qui lui ont proposé des chèques en bois, c'est-à -dire sans provisions. Il a eu recours à la justice, mais sans pouvoir récupérer son argent. Ce qui l'a beaucoup affecté. De son bureau, il tire deux chèques en bois d'une valeur de 500 000 DA chacun. L'entrepreneur français qui les lui avait remis, il y a six mois, s'est empressé de quitter le pays. «Regardez, ils ne servent à rien ! Maintenant, comment récupérer mon argent ? Recourir à la justice ? Je n'ai pas que ça à faire ! Et puis, les procédures sont longues et je ne pourrai jamais le récupérer », lâche-t-il, dépité, blasé par ces situations à décourager le plus téméraire. Il y a quelques années, l'un de ses clients avait pris une marchandise d'une valeur de plus de 2 millions de dinars. Il avait payé une partie en liquide et le reste par chèque… sans provisions ! «Je m'étais retrouvé avec un énorme problème. Je l'avais poursuivi en justice. Je quittais souvent mon bureau pour aller au tribunal. J'avais couru partout. Certes, justice m'a été rendue, mais je n'ai jamais récupéré mon argent. L'escroc, condamné à 2 ans de prison, a disparu dans la nature !» Une expérience qui lui a servi de leçon, au point de faire sienne cette règle : «Les chèques, c'est fini !» En 2005, le gouvernement avait pris la décision d'imposer le paiement par chèque pour toute transaction excédant les 50 000 DA. Quelque temps après, cette mesure a été annulée. «Ça n'a pas marché, personne n'avait suivi C'est normal, en Algérie les chèques ne sont pas crédibles ! Une situation qui remet en cause la crédibilité de l'Etat et de ses institutions.»
«Ça encouragera les escrocs !»
Pour éviter l'arnaque, certains opérateurs utilisent un chèque certifié, connu aussi sous le nom de chèque de banque. Cette procédure reste toutefois contraignante longue, en plus de coûter de l'argent, des taxes étant prélevées. La bureaucratie et la médiocrité du service bancaire ne facilitent pas les choses. Les démarches les plus simples traînent longueur. A. Z. est chef d'une entreprise d'informatique sise à Hussein-Dey, Alger. Avec ses clients, exige le paiement par chèque de banque. Il ne prend plus de risque. S'il approuve cette décision, n'est cependant pas très sûr de son efficacité : « transparence est supposée régler beaucoup de problèmes. Encore faudrait-il que l'on s'assure de la sécurité du paiement par chèque, ce qui n'est pas évident Sinon, l'on finira par retrouver avec un tas chèques en bois !» A. Z. n'accepte que les chèques des clients qu'il connaît personnellement. Pour les autres, faut payer en espèces. «Vous savez, face à futur mode de paiement obligatoire, les clients pourront toujours contourner la loi, et de surcroît légalement. Il achèteront pour des sommes de 450 000 DA ou diviseront les factures qui dépassent les 500 000 DA en autant de factures inférieures à ce montant plancher. Me concernant, je voudrais rater aucune vente», affirme-t-il. En deux ans, A. Z. traîné en justice quatre clients pour émission de chèques sans provisions. Mais aucune affaire n'a encore été réglée. «Lorsque les clients présentent des chèques, faudrait un maximum d'informations les concernant, comme la filiation. Certains donnent de fausses adresses, d'autres présentent des chèques de banque scannés…», relevant la difficulté de l'entrepreneur de vérifier l'identité de ses partenaires. Et d'ajouter : «Il y a les clients de l'intérieur du pays. Avec ce genre d'acheteurs, je ne peux m'aventurer à accepter des chèques. Et souvent, ils viennent sans chèques de banque. Vous voyez toute la difficulté ? Pour ces cas, j'opte pour le paiement en liquide.» Gérant d'un magasin de vente d'équipement pour collectivités (pizzérias, salons de thé…), Mohammed estime que cette mesure ne le concerne point, préférant le paiement en espèces : «Je touche mon argent et je suis serein, car le chèque, c'est des pépins !» Avant de livrer sa marchandise, il exige du client ce qu'il appelle un dossier de fonds, des documents sur son identité commerciale. Mais comme ce n'est guère suffisant, il s'assure ensuite que le client a bien effectué le versement demandé ou que le compte est alimenté. Des démarches qui prennent du temps, mais que Mohamed respecte pour ne pas se faire escroquer. «Si le client refuse ces conditions et s'empresse de reprendre son chèque, ça veut dire que c'est un escroc ! De toute manière, je ne travaille pas avec les particuliers, je m'en méfie», explique-t-il. Le jeune commerçant ne comprend pas la nécessité de cette nouvelle mesure et pense qu'elle sera une aubaine pour les escrocs. «Il y a beaucoup de problèmes, avec des chèques scannés. Rendre obligatoire le paiement par chèque ne fera qu'aggraver les choses», estime-t-il.
«Un problème pour les clients»
Ratiba, conseillère commerciale chez Peugeot Sapra, à la rue Hassiba- Ben-Bouali, pense que cette mesure permettra de minimiser les risques liés au transport de sommes d'argent importantes. «Mais ça posera des problèmes aux citoyens qui n'ont pas de comptes bancaires. Comment vont-ils faire ?», s'interroge-t-elle. Et d'ajouter : «Peugeot Sapra accepte les chèques bancaires ou les versements sur compte seulement. Les paiements en espèces sont vraiment rares.»
«Nos banques sont en panne ! »
M. Abdelaziz Mhenni, président de la Confédération des industriels producteurs algériens (CIPA), salue cette mesure qui, estime-t-il, traduit de bonnes intentions. Mais de nuancer ses propos : «Je suis désolé d'avoir à dire que son application est une tout autre histoire. Je mets au défi les autorités de tout mettre en place dans un an.» La situation est compliquée. Il y a d'abord le service que proposent les banques algériennes. «Les relations opérateurs-banques sont dramatiques. L'on ne peut avoir son carnet de chèques avant six mois ! La même difficulté se pose pour l'ouverture d'un compte bancaire. Aussi, l'on nous fait payer cher des services médiocres. Les agences n'ont aucune considération pour les clients», s'indignet- il. M. Abdelaziz Mhenni ajoute que nos banques sont «inopérantes et en panne», assurant que l'offre de service sur le plan qualitatif se fait à la tête du client. «Dès que vous mettez les pieds dans une agence, l'on regarde immédiatement ce que vous apportez ! C'est en fonction de ce que vous avez que le service se fait. Les responsables des banques doivent savoir ce qui se passe dans leurs agences. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Payer en espèces devient alors avantageux : c'est rapide, sûr et direct ! Et d'ajouter :«En Algérie, il est plus facile de travailler dans l'informel, dans l'incontrôlable, même si cela coûte énormément à l'Etat. Le mal est dans les banques qui ne fonctionnent pas. Ici, l'on fait tout pour que cela fonctionne dans la clandestinité.» Et d'expliquer que même la Cipa éprouve des difficultés à travailler avec les banques : «Nous sommes un partenaire social. Lors de la dernière tripartite, nous avions été désignés comme médiateur. Mais tout le courrier envoyé aux banques est resté sans réponse ! Il faut d'abord balayer devant sa porte !» Il ne faudrait pas mettre la charrue avant les bœufs. Il ne suffit pas de décréter des lois. Il faut également être en mesure de les accompagner, de les appuyer et donc d'assainir avant de rendre obligatoire le paiement par chèque, d'autant plus que la confiance n'est pas encore de mise. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir dans le pays de l'informel.
I. B
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