MERCREDI 20 JANVIER 2010
MERCREDI 20 JANVIER 2010
Dilem du Mercredi 20 Janvier 2010 | Vu 3915 fois
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Si, moralement, Khelil voulait envoyer un message quâil ne âlĂącheâ pas ses collaborateurs aux griffes de la justice, qui ne fait au demeurant que son travail, Sonatrach, elle, fait dans le parti pris en fournissant le staff de dĂ©fense aux inculpĂ©s.
Lâaffaire Sonatrach continue de provoquer des remous aussi bien dans la sphĂšre politique et Ă©conomique nationale quâau sein des firmes pĂ©troliĂšres Ă©trangĂšres. La question qui demeure lancinante est le devenir de Chakib Khelil.
Le ministre de lâĂnergie est dans une situation inextricable. Sa stratĂ©gie de dĂ©fense, qui consiste Ă dĂ©clarer quâil ignore les faits qui sont reprochĂ©s Ă ses plus proches collaborateurs, laisse les observateurs perplexes. Cette stratĂ©gie qui peut paraĂźtre hasardeuse semble, en fait, mĂ»rement rĂ©flĂ©chie. Car Khelil joue son avenir Ă la tĂȘte de lâogre Ă©nergĂ©tique algĂ©rien.
Car deux choses essentielles semblent ĂȘtre passĂ©es inaperçues dans tout ce quâa affirmĂ© Khelil devant la presse. En premier, le fait que Sonatrach ne se soit pas constituĂ©e partie civile est un Ă©lĂ©ment bizarre dans ce dossier. Comme toute entreprise nationale qui se voit lĂ©sĂ©e, spoliĂ©e ou volĂ©e, Sonatrach se devait de dĂ©poser une plainte contre ses propres cadres accusĂ©s de malversations. Bien avant que le juge dâinstruction ne le fasse. Cette absence de rĂ©action de Khelil, du moins de la tutelle, renseigne sur la stratĂ©gie de dĂ©fense du team de lâĂ©nergie. En ne dĂ©posant pas de plainte, les stratĂšges veulent rendre caduque la procĂ©dure judiciaire, invoquer le vice de forme et ainsi contester lâauto-saisine de la justice algĂ©rienne. Un calcul qui est en contradiction avec les articles de loi du code pĂ©nal sur ce genre dâaffaires.
En second, Sonatrach fait pire en sâappuyant sur la prĂ©somption dâinnocence de ses cadres impliquĂ©s. Non seulement, la sociĂ©tĂ© nâest pas partie civile, ou encore adopte un profil de neutralitĂ©, mais engage des avocats au profit des dirigeants citĂ©s dans cette affaire. Si, moralement, Khelil voulait envoyer un message quâil ne âlĂącheâ pas ses collaborateurs aux griffes de la justice, qui ne fait au demeurant que son travail, Sonatrach, elle, fait dans le parti pris en fournissant le staff de dĂ©fense aux inculpĂ©s. Câest avec lâargent de Sonatrach, qui fait prĂ©cisĂ©ment lâobjet de toutes les attentions de la justice, que les cadres incriminĂ©s seront dĂ©fendus. Une situation cocasse que Khelil nâa pas pris la peine dâexpliquer. Faute de questions des journalistes.
Si Khelil dit tout ignorer de cette affaire, ce qui semble rĂ©ellement inconcevable, il a brossĂ© ce que va ĂȘtre sa stratĂ©gie de dĂ©fense durant les prochaines semaines Ă travers ces non-dits. Trouver une parade Ă la machine judiciaire qui ne fait que commencer son travail avec courage et persĂ©vĂ©rance et surtout convaincre le premier magistrat du pays que ce nâest pas une affaire de corruption, mais une cabale contre Khelil. Une stratĂ©gie qui risque de ne pas rĂ©sister Ă la vĂ©racitĂ© des faits et seulement des faits.
EQUIPE NATIONALE
Visiblement, la lourde dĂ©faite concĂ©dĂ©e lors du premier match face au Malawi (3-0), a vraiment secouĂ© les partenaires du capitaine Yazid Mansouri, qui voulaient absolument rĂ©agir. Le jour tant attendu Ă©tait venu lors du deuxiĂšme match face au Mali. Lors de cette rencontre, les Verts avaient dĂ©crochĂ© leur premiĂšre victoire de cette 27Ă© Ă©dition de la CAN. Un seul but inscrit par le dĂ©fenseur Rafik Halliche a entiĂšrement suffi pour franchir lâobstacle des Aigles maliens. Cela malgrĂ© la prĂ©sence du quatuor de choc Diarra, KanoutĂ©, Keita et Cissocko. Outre cette prĂ©cieuse victoire, les AlgĂ©riens ont dĂ©montrĂ© un autre visage complĂštement diffĂ©rent de celui du match contre le Malawi oĂč ils sont passĂ©s Ă cĂŽtĂ© de la plaque.. Le dernier match face Ă lâAngola, on a vu une Ă©poustouflante Equipe nationale, notamment en premiĂšre mi-temps oĂč les Bougherra, Ghezzal et autre Bouazza ont ratĂ© des occasions inouies. Ouvrons ici la parenthĂšse pour dire, que la ligne dâattaque algĂ©rienne nâarrive toujours pas Ă trouver ses repĂšres depuis dĂ©jĂ le mois de septembre dernier, du moment que les deux buts des deux derniĂšres victoires des «Verts» face respectivement Ă lâEgypte (1-0 Ă Khartoum) et au Mali (sur le mĂȘme score Ă Luanda), ont Ă©tĂ© lâoeuvre des deux dĂ©fenseurs centraux Anthar Yahia et Rafik Halliche. Un mutisme qui commence sĂ©rieusement Ă inquiĂ©ter les supporters algĂ©riens ainsi que les techniciens, Ă commencer par lâentraĂźneur Rabah SaĂądane qui aura du mal Ă composer une ligne dâattaque performante et surtout, efficace notamment, aprĂšs les blessures de SaĂŻfi et Bezzaz. Il est vrai, que le plus important dans ce premier tour, est bien Ă©videmment, la qualification pour les quarts de finale, mais il faut quand mĂȘme penser Ă rĂ©soudre ce problĂšme de taille (mutisme des attaquants). Pour lâanecdote, le Mali qui possĂšde la meilleure ligne dâattaque de ce groupe A avec 7 buts inscrits en trois matchs, a Ă©tĂ© Ă©liminĂ© Ă cause de son goal-average particulier dĂ©favorable par rapport Ă lâAlgĂ©rie (confrontation directe entre les deux Ă©quipes dâaprĂšs lâarticle 72 des rĂšglements gĂ©nĂ©raux de la CAF). LâAlgĂ©rie, quant Ă elle, termine ce groupe A avec la meilleure dĂ©fense (3 buts encaissĂ©s), le fameux 3 Ă 0 concĂ©dĂ© face au Malawi. Câest pour dire, que la sĂ©lection algĂ©rienne est vraiment revenue de trĂšs loin lors de ce premier tour au moment oĂč beaucoup de gens sâattendaient Ă une autre sortie africaine ratĂ©e de la part des Verts. Mais les camarades de Nadir Belhadj ont toujours prouvĂ© quâils avaient du mental et du caractĂšre. Ils ont comme laissĂ© le meilleur pour la fin en arrachant une prĂ©cieuse qualification pour les quarts de finale de cette CAN mĂȘme si le Mali nous a vraiment rendu service en battant le Malawi qui aurait pu nous bousculer en tenant le choc au cours de son match dĂ©cisif face aux Aigles. Tout compte fait, lâAlgĂ©rie est bel et bien qualifiĂ©e confirmant ainsi son statut de mondialiste et surtout, son retour agressif sur le premier plan de la scĂšne africaine. Droits de reproduction et de diffusion rĂ©servĂ©s (c) L'Expression |